Sois beau et tais-toi.

horreur. L'odeur. Le bas peuple. Tout ce qu'Eva déteste. Obligée de prendre le métro suite à une panne de sa limo, son chauffeur n'a pas pu venir la récupérée. Les taxis étant overbookés, elle a pris son courage à deux mains et s'est aventurée dans cet... endroit peu familier. Dans quelques heures elle doit se rendre à un grand Gala donc pas le choix, elle doit rentrer pour se changer au plus vite.

r de question de s’asseoir où que ce soit. Accrochée à une barre de métro avec un mouchoir. Elle réfléchis dans tous les sens. Comment faire ? Quelques minutes avant d'entrer dans la rame elle a reçu un appel de Chanel, son amie de l'époque :
- "Quoi ? Tu déconnes ? Mais putain comment on va faire ?!"
- "Je sais BitchEva. Y'a pas le choix, faut que tu viennes accompagnée, ils ont été méga clair sur cette condition d'entrée?."
- "Comment je vais trouver quelqu'un pour venir avec moi sans avoir l'air d'une fille désespérée ? Tous les bons partis ont surement déjà prévu de venir avec quelqu'un. Fait chier."
- "Tu trouveras, tu trouves toujours. Oublie pas qui tu es, tu peux avoir n'importe qui. Au pire trouve quelqu'un juste pour la soirée ça fera l'affaire. Kiss."
- A plus BitChanel."

a voilà à présent dans l'endroit le plus merdique de toute la ville, en train de retourner la situation dans tous les sens. Ses yeux scrute les voyageurs. Pas pour le plaisir, mais plutôt par crainte. A chaque arrêt elle frissonne de tomber sur quelqu'un encore plus sale que la personne précédente. Tout à coup, ses yeux se pose sur un jeune homme assis. Plutôt pas mal et l'air un peu paumé, elle hésite. Vêtue d'une veste et d'un haut Chanel ainsi que d'un slim noir, elle décide de se jeter à l'eau. Du haut de ses Louboutins, la jeune femme essaie tant bien que mal de s'avancer vers le blondinet malgré les coups de freins du métro. Se raccrochant à une autre barre avec son mouchoir elle lance : "Salut. Dis moi, ça te dirait de te faire 2000$ en une soirée ?" Foutue pour foutue, autant abattre toutes ses cartes. Elle n'a aucune idée de combien coûte ce genre chose. Elle pourrait sans soucis gonfler l'enveloppe s'il le fallait. "J'ai juste besoin de quelqu'un pour me tenir compagnie le temps d'une soirée. T'enflamme pas, pas de sexe ni de longue discussion au coin du feu. Juste être a côté de moi et sourire."

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abriel était à New-York depuis peu et ne savait quoi faire de sa toute nouvelle vie qui aurait pourtant du lui ouvrir des portes. D'après ce qu'on lui avait dit il aurait du trouver du travail rapidement et pouvoir faire sa vie comme il l'entendait. Mais malheureusement le jeune homme avait vite compris que tout ce qu'il ferait c'est traîner, sniffer, fumer, boire et voler. Et puis au final cette vie lui déplaisait pas tant que ça, une chose lui manquait : l'argent. Il traînait un peu partout chaque jour et observait beaucoup les gens qui l'entouraient, des clochards, des ouvriers fatigués mais surtout les hommes d’affaire, les fils à papa, les fille de la haute qui se sentait plus pisser et ces derniers lui taper sur les nerfs. Bien sur il en vue de son mode de vie, il n'avait pas vraiment besoin d'argent, vivre dans le Bronx avec des « collègues » toxicoman ça lui allait. Sauf que Gabriel lui, il aimait l'argent. Pour s'en procurer il n'allait pas vendre de la drogue ou faire la manche, trop fatiguant, non lui fraudait le métro pour rejoindre les quartiers riches et ramasser ce qui dépassait des poches de ces gens beaucoup trop préoccupé par leur image.

ailleurs aujourd'hui, le blond était bien parti pour aller amasser tout ce qu'il pouvait. Dans le métro il avait remarqué cette fille paumée. En même temps difficile de la louper, beaucoup trop bien sapée, beaucoup trop bien coiffée, tenait son sac à main bien devant elle de peur de se le faire arracher, tremblée de peur à chaque arrêt et se tenait à la barre avec un mouchoir sûrement pour ne pas prendre le risque de salir ses belles mains magnifiquement bien manucurées. Gabriel l'avait remarqué depuis un petit moment déjà et elle l'agaçait énormément. Pourtant lorsqu’elle s'approcha il fit mine de ne pas la voir, il se demandait ce qu'elle pouvait bien lui vouloir et espérer pouvoir peut-être lui emprunter discrètement son porte feuille quand elle aurait enfin baissé sa garde. « Salut. Dis moi ça te dirait de te faire 2000$ en une soirée. » Quand il entendu ça, le jeune blond releva la tête à une rapidité phénoménale. Puis, sans qu'il est le temps de répondre elle lui expliqué rapidement ce qu'elle attendait de lui. Pas vraiment serein mais captivé par sa proposition plus qu’intéressante, il lui sourit et ne tardait pas à lui répondre. « 2000$ pour faire le beau vraiment ? » Il savait, il l'avait vu regarder tout autour d'elle depuis qu'elle était arrivé et il comprit que cela était un geste désespéré de la part de la jeune femme et comptait évidemment en profiter. « 2500$ et je suis tout à toi Princesse » Gabriel souriait, il était sur qu'elle ne refuserait pas.

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a grande brune trépigne d'impatience. Se sentir pratiquement à la merci de ce jeune homme, cela l'exaspère. A sa surprise, le blondinet semble intéressé par sa proposition. Lorsqu'il lui demande confirmation de la mission qu'elle souhaite lui confier, elle se contente d’acquiescer. Stupéfaite, il décide de négocier. Eva a l'impression qu'il abuse, mais a-t-elle vraiment le choix ? Il a les cartes en main et elle le sait. "Va pour 2500$" lance-t-elle résignée. La voix du métro annonce l'arrêt suivant. "C'est ici qu'on descend, il va falloir te trouver des habits un peu plus... corrects." dit-elle en le dévisageant de haut en bas. La rame s'ouvre, Aby s'avance sans le quitter des yeux. Elle manque gracieusement de se casser la gueule en accédant au quai. "Putain de métro." Lâche-t-elle.

andis qu'ils se dirigent vers la sortie, elle décide tout de même de faire la conversation. Sans le regarder, elle demande : "Du coup, tu t'appelles comment ?" Non pas que ça l'interesse franchement, mais si elle veut avoir l'air un peu crédible ce soir, ça serait bien qu'elle ait quelques éléments. Et puis, il va surement falloir qu'elle scénarise la vie de Monsieur au cas où on leur poserait des questions...

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Sois beau et tais-toi.

abriel sauta de joie intérieurement lorsqu'elle accepta sa demande puis il décida de la suivre sans rien exiger de plus. Il était heureux de pouvoir gagner autant d'argent sans rien voler à personne et il espérait que ce petit boulot très bien payé ne serait pas trop ennuyeux ou fatiguant. Ce genre de pratique lui était inconnu donc il ne savait pas vraiment ce qu'il devra faire, dire etc, il comprenait juste qu'il allait devoir se tenir correctement et avoir l'air d'être un bourgeois de bonne famille. Il le comprit encore mieux quand cette femme le dévisagea en lui expliquant qu'ils allaient devoir aller trouver des habits plus « corrects ». Le ton mesquin qu'elle avait prit irritait  un peu le blond mais après tout, il aurait fait n'importe quoi pour 2500$. Il la suivit donc pour descendre du métro et éclata littéralement de rire lorsqu’il l'a vu manquer d'éclater son joli petit minois sur le sol puis il la suivit l'air de rien après s'être forcé à ne pas rire.

ls sortaient tout deux quand la brune essaya de lancer la conversation. Gabriel lui souriait pour avoir l'air agréable et lui répondait sur le ton de l'humour. « Ben je sais pas, comment est-ce que tu veux m'appeler Princesse ? Si j'ai bien comprit, je vais devoir faire le toutou toute la soirée donc autant que tu me donnes un nom. » Il savait que ça n'allait pas forcément la faire rire elle, mais il s'en fichait, lui ça le faisait marrer de se moquer de cette fille tellement superficielle.  

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