La famille n’avait jamais été une chose très importante à ses yeux.
En fait on pouvait dire qu’il s’en foutait carrément. Les liens du sang n’avait à ses yeux de marbre noir aucune importance particulière, alors il ne s’était jamais intéressé à connaître réellement sa famille.
Dans ses plus lointains souvenirs, il y avait sa mère. Il y avait toujours eut sa mère, attirée par la drogue et accablée par les médocs.
Ce n’est pas grave.
Il s’en auto-persuadait.
Ce soir là encore, il serait de sortie.
C’est ainsi qu’il était allé au « Bar Crazy » comme il était ainsi nommé, nullement très loin de chez lui pour éviter de devoir encore compter sur quelqu’un ou prendre un taxi pour le ramener à l’autre bout de la ville.
Drink & Smoke weed everyday.La soirée commençait à peine que déjà il avait trop bu et fumait dehors, profitant à sa manière de la soirée.
Et il songeait. Plus il buvait, plus cela devenait clair dans son esprit :
Dans ses plus lointains souvenirs, il y avait lui. Ses conneries, ses boulots, ses relations, sa vie. Et il y avait Billie, sauvage et indépendante qu’elle était. Elle n'avait pas besoin de quelqu'un comme lui.
Il en conclut :
Sa seule famille c’était lui.
Lorsqu’il rejoint l’intérieur du bar, il commanda un whisky-coca une nouvelle fois.
Et cette fois-là, il vit une femme blonde aux airs singuliers passer. Dans son ivresse, ce dernier décida de l’interpeller, de son bel accent américain qui pourtant charmait tant.
« Hey ! jte sers à boire ma belle ? » lui questionna-t-il alors de sa voix profonde.
Une gentillesse qui voulait simplement dire « jte sers à boire et on discute ? » car sinon cela n’avait pas d’intérêt.
Observant alors la femme qui lui faisait face, il la trouva belle, blonde, quoiqu’ayant un air un peu sauvage. Mais cela lui plaisait instinctivement. Il trouvait les blondes à l’allure sauvage forcément belles et attirantes. C’est ainsi qu’il s’était présenté à elle, lui, l’air complètement las, asthénique, fatigué de son état et de sa journée, les cernes au visage et à l’air aussi maigre que fatigué.
Alors, quelque chose au fond de lui se mit à se questionner, tout en analysant plus précisément le visage de son interlocutrice. L’alcool l’empêchait d’y faire plus clairement attention sans passer pour un imbécile, car la vue claire lui devenait difficile et il fronçait les sourcils pour mieux la distinguer dans la pénombre et les lumières colorées du bar.
« C’est quoi ton nom ? » l’interrogea-t-il alors spontanément, et bêtement.