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 Oliver | Tell the world I'm coming home

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MessageSujet: Oliver | Tell the world I'm coming home   Oliver | Tell the world I'm coming home EmptySam 18 Oct - 18:33

Oliver Rory Clowes

ft. Eddie Redmayne

Nom + Clowes, pas plus compliqué que ça. . Prénom(s) + Oliver, parce que sa mère adorait Dickens, et Rory parce que y a pas de raison. . Date et lieu de naissance + 11 septembre (pas de bol, ouais) 1983 à Boston, aux USA. Âge + 31 ans, mais paraît encore tout jeunot !. Nationalité + Américaine et canadienne, pratique. Origines + Américaines. Situation amoureuse + Marié, du moins si sa femme ne le croit pas mort.. Sexualité + Hétérosexuel. Métier + Autrefois Officier Capitaine dans l'US Army, aujourd'hui, il ne sait plus vraiment. Groupe + Light The Way.
Caractère + Courageux - Impulsif - Jaloux (par amour) - Fidèle - Honnête - Attentionné - Angoissé - Rancunier - Frimeur - Peut se montrer violent - Juste - Droit - Méfiant - Perfectionniste - Irréfléchi - Têtu - Secret - Romantique (avec sa femme surtout)

behind the scene

ton pseudo/prénom + Emi Burton (a). ton âge + Toujours 19 ans. ton pays/ta région + Toujours la France. comment as-tu connu le forum ? + fufu (a). qu'en pense-tu ? + coeur . ta présence + 7/7. es-tu un scénario ? si oui, de qui ? + Nope. un dernier mot ? + Reeeeeeee mimi .
Code:
◤ <qu>EDDIE REDMAYNE</qu> + <av>oliver r. clowes</av>

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MessageSujet: Re: Oliver | Tell the world I'm coming home   Oliver | Tell the world I'm coming home EmptySam 18 Oct - 18:33



No matter what challenges might carry us apart, we will always find our way back to each other



« Oli ! Oli ! Joue avec moi ! Allez ! Viens jouer ! » Son petit frère. Il l’adorait, bien sûr, et malgré leurs quatre années de différence, ils étaient très proches, presque inséparables, et surtout complices dans toutes les bêtises qu’ils pouvaient bien faire. Cependant, il arrivait assez souvent qu’Oliver, enfant polisson, s’amuse à embêter son frère en profitant de son innocence. Oliver soupira lorsque son frère, Aiden, âgé de six ans à l’époque, insista pour jouer avec lui. Il regarda ce petit bonhomme, regard agacé, sourire malingre aux lèvres. « D’accord, on va jouer à cache-cache, ça te va ? Je compte, et tu te caches ! Tu ne triches pas hein ! Tu restes caché jusqu’à ce que je vienne te chercher ! » Aiden, ravi de pouvoir s’amuser avec son grand-frère, hocha la tête brièvement, et quelques secondes plus tard, il courait se cacher dans un des placards de la maison. Oliver, bien heureux d’avoir vu son plan fonctionner, fit d’abord semblant de compter, puis s’arrêta et sortit de la demeure pour rejoindre ses amis plus loin dans la rue. Son petit frère, quant à lui, obéissant, resta dans le placard tout le long de l’après-midi. Lorsque le roux retourna chez lui et croisa sa mère, il lui sourit comme un enfant qui avait fait une bêtise et ne voulait pas être découvert. Il savait pertinemment que jamais personne n’irait le punir, il était conscient d’être un privilégié. « Est-ce que tu as vu ton frère ? Ca fait plusieurs heures que je ne l’ai pas vu, je pensais qu’il était tranquillement dans sa chambre, mais j’en viens et il n’y était pas. » Oliver haussa les épaules. « Il est peut-être en allé jouer avec ses amis ? » Sa mère n’y vit que du feu et partit à la recherche de son fils, inquiète. Oliver, quant à lui, prit tout son temps pour trouver Aiden, mangeant tranquillement son biscuit. Lorsqu’il arriva devant le bon placard, il retint un rire mesquin et ouvrit la porte en grand. « Aiden ?! Mais ! Qu’est-ce que tu fais là ? Je t’ai cherché dans toute la maison ! Pourquoi tu ne t’es pas montré ? Ca fait des heures maintenant ! » Aiden, son pauvre petit frère, au bord des larmes, sourit en voyant son frère devant lui, et s’agrippa à lui. « Tu m’as dit d’attendre que tu viennes me chercher ! » Evidemment, Oliver était bien conscient qu’il l’attendrait bien sagement jusqu’à ce qu’on lui ouvre, et prenait à malin plaisir à s’en amuser. Il n’était pas si méchant au fond, il ne se rendait simplement pas compte du mal qu’il pouvait bien faire. Pour se faire pardonner, il emmenait Aiden avec lui pour jouer à l’extérieur. Ils n’en restaient pas moins complices, et à eux deux, ils formaient un duo de choc. Leur cible favorite ? Leur sœur, Lily, la plus âgée et certainement la plus sage des trois. Oliver avait toujours eu un peu plus de mal à s’entendre avec elle, certainement parce qu’elle était plus grande, plus calme, et surtout, que c’était une fille. Elle avait deux ans de plus que lui. « Aiden, viens, on va faire peur à Lily, tu verras, ça va être marrant ! Elle va tomber dans les pommes ! » Effrayer sa sœur, c’était sa passion première. Les araignées, les insectes en tous genres, les poupées, tout y passait. Lily avait toujours été assez peureuse, en tout cas bien plus qu’Aiden et Oliver, et ça les faisait bien rire tous les deux. Cette fois, Oliver recouvrit son petit frère de sauce tomate pour faire croire à du sang et attirer bêtement sa sœur pour lui faire peur. Mesquin ? Vicieux ? C’était ce qu’il était. « Tu restes là, tu ne bouges pas, tu ne clignes pas des yeux, et quand Lily arrive, tu ne respires plus, okay ? Et après tu te lèves d’un coup pour lui faire peur ! Ca va être drôle ! » Il riait déjà en imaginant la tête de sa sœur quand elle découvrirait tout ça. Aiden hocha la tête, hilare lui aussi, et se coucha sur le sol, faisant semblant d’être mort. Oliver se mit alors à courir chercher sa sœur. « Lily !! Aiden, il a un problème !! Je sais pas ce qu’il a, il bouge plus, il… Il a du sang partout ! » Le pire, c’était qu’il était bon acteur. Lily rappliqua en quatrième vitesse et le suivit jusqu’au ‘corps’. « Oh mon Dieu !! Aiden ?! Réveille-toi ! C’est pas vrai, mais qu’est-ce qui… » « GRROUAAAAH » Lily poussa un hurlement strident, toute tremblante lorsqu’Aiden se releva d’un seul coup. Oliver, quant à lui, se roulait presque par terre en observant la scène. Et comme d’habitude, personne ne vint le réprimander. Il ne faisait que jouer après tout.


Avec le temps, Oliver avait fini par se calmer. L’adolescence était bien vite arrivé, il avait pris conscience que faire peur à sa sœur en lui faisant croire que son plus petit frère était mort était cruel, tout comme laisser celui-ci enfermé dans un placard pendant plusieurs heures. En grandissant, il avait compris ses erreurs et était revenu bien plus respectueux envers sa famille. Son frère, il tâchait désormais d’en prendre soin, s’efforçant d’être là pour lui, de l’épauler comme un bon grand frère se devait de le faire. Il devenait petit à petit un homme d’honneur, malgré sa tendance à tourner les sentiments des filles en ridicule. Il avait du succès, il le savait très bien, et ça l’amusait. Il lui était souvent arrivé de faire attendre une fille un long moment, la berçant d’illusions pour mieux la rejeter par la suite, la faire souffrir sans réellement s’en rendre compte. Il était totalement insouciant, complètement incapable de comprendre que ça pouvait faire mal, et se retrouvait avec la réputation de briseur de cœur. A quinze ans, il avait déjà fait pleurer bon nombre de filles, et lui, ça le faisait rire. Il frimait, il s’amusait comme un fou, comme un idiot, avançait paisiblement sur le chemin de la vie sans se soucier de grand-chose. Puis vint l’annonce d’un prochain déménagement. « Partir ?! Pourquoi on partirait ?! On est très bien ici, j’ai tous mes amis, on a toute notre vie ici ! Je ne veux pas partir ! » Il avait sa petite bande, son petit cercle d’amis, il avait ses repères dans la ville, sa boutique préférée, son endroit favori, son endroit secret, toute sa vie était ici, à Boston, il y était né, il y avait grandi, et pourtant, ça ne suffisait pas pour retenir toute la famille dans cette ville. « J’ai toujours rêvé d’aller vivre au Canada. C’est très beau là-bas, et puis, tu auras toujours l’occasion de te faire des amis, tu n’as jamais eu de mal pour ça. » En effet, Oliver avait toujours été populaire, comme un aimant, il attirait les gens. Il n’aurait probablement pas de mal à reformer un petit groupe, mais là n’était pas la question. Il ne voulait pas partir. Il ne voulait pas se retrouver dans un nouveau lycée, avec de nouvelles têtes tandis qu’ici, on oublierait la sienne. « Je m’en fiche de tout ça ! Je ne veux pas partir d’ici ! Allez-y si vous voulez, moi je reste ici. Lily, tu restes toi aussi, pas vrai ? » Lily, la plus âgée, était en âge de faire ses études supérieures, et donc de quitter la maison, elle n’avait pas à les suivre, et pour Oliver, c’était son issue de secours. Pourtant, celle-ci baissa les yeux, légèrement coupable. « Je ne vais pas rester ici alors que tout le monde part dans un autre pays… » Il vit ça comme une trahison. Elle partait, elle aussi. Il n’avait donc pas le choix. Ils quittèrent donc la merveilleuse ville de Boston pour emménager à Montréal, une ville qui ne lui plaisait pas du tout, alors qu’il avait seize ans, disant ainsi adieu à tous ses amis, à tous ses repères, à son passé. Il passa un long moment dans son coin, à refuser tout contact, à faire la tête, à lancer des regards noirs à quiconque essayait de l’accoster, puis, petit à petit, il s’ouvrit à nouveau aux autres. Un an plus tard, il avait trouvé sa place, au centre d’une petite bande d’amis, prenant plaisir à briser les cœurs, à s’amuser avec une insouciance folle, faire le malin, frimer devant les filles, ça faisait rire tout le monde, il était l’un des garçons les plus populaires du lycée et ça lui plaisait. Aucune fille ne lui résistait, jamais aucune. C’était toujours le même manège : il draguait, la fille rougissait, il l’invitait, elle acceptait, et au final, il ne venait pas, brisant ainsi le cœur de la pauvre demoiselle, tirant même le vis plus loin en recommençant le jeu plusieurs fois. Sa première fois n’avait pas compté, il s’était juste amusé, comme l’idiot qui l’était à l’époque. Oui, aucune fille ne lui avait jamais résisté. Aucune, sauf une. Il l’avait pris pour cible depuis déjà quelques temps, aimant ses longs cheveux noirs, ses beaux yeux verts et son air innocent. Elle avait un an de moins que lui, la victime idéale. Il s’était vite approché d’elle dans un couloir, préparant un de ses nombreux pièges. « Tu es nouvelle ici ? Je ne t’avais jamais vue. » Elle lui lança un regard froid, glacial, qui le fit bien vite frissonner. « Je suis là depuis le début de l’année. Tu n’as peut-être pas assez regardé. » Evidemment, il savait bien qu’elle n’était pas nouvelle, c’était un moyen facile de l’approcher. « Pourtant, je n’aurais pas pu oublier un si beau visage. » Là, c’était le moment où toutes les filles se mettaient à rougir. Elle, au lieu de ça, le fixa de ces mêmes yeux froids et referma violemment son casier. « C’est marrant, tu as dit la même chose à Emilie, et à Joan, et à Victoria. Pas de chance pour toi, ce sont mes amies. Et je n’aime pas qu’on se moque de mes amies. » Ca se corsait. Il continua de sourire, en coin. Cette fille n’était pas comme toutes les autres, elle avait une aura particulière, un petit quelque chose qu’il n’avait jamais vu auparavant. « Peut-être, mais je ne me moque pas de toi. Ca te dirait qu’on aille au cinéma… Disons samedi ? » Il eût à peine fini sa phrase qu’elle le gifla sans ménagement, avec une telle force qu’une marque rouge resta visible quelques secondes sur la joue du jeune homme, faisant au passage se retourner tous les adolescents présents dans le couloir à ce moment-là. Jamais il n’avait subi une telle humiliation. Sans dire un mot de plus, elle fit demi-tour et s’éloigna de lui. Il l’aurait, c’était certain. Il se vengerait. Par la suite, il s’acharna sur elle, déterminé à obtenir ce qu’il voulait, sans se rendre compte que petit à petit, il en tombait amoureux. Finalement, elle accepta un rendez-vous. Ce jour-là, il se prépara comme jamais il ne l’avait fait, tâchant d’être le plus présentable possible, s’illusionnant d’un rien, rêvant de son sourire. Il arriva sur le lieu de rendez-vous un quart d’heure en avance, des fleurs à la main, légèrement tremblant, alors que ça ne lui ressemblait pas. Il attendit. L’heure pile arriva, elle n’était pas là. Les minutes s’enchaînèrent sans qu’elle n’apparaisse. Une heure et demi plus tard, il comprit enfin. Ce n’était pas lui qui se vengeait, c’était elle. Ca avait toujours été elle qui avait mené la danse, depuis le début. Elle s’était joué de lui, il avait été pris à son propre jeu. Il jeta les fleurs qu’il avait prises pour elle et le lundi suivant, au lycée, il fila directement la voir, énervé comme jamais d’avoir été berné. « Tu te prends pour qui ?! On ne me pose pas de lapin à moi ! Ce n’est pas comme ça que ça marche ! Tu te crois maline, avec le prénom d’un Walt Disney, tes beaux yeux et ton air d’innocente ?! Tu m’auras pas comme ça ! » Alors qu’il hurlait, elle esquissa un large sourire, fière. « Ca fait mal pas vrai ? Ca te blesse d’avoir été pris pour un idiot alors que tu y croyais hein ? Tu vois ce que ça fait quand tu plantes toutes ces filles ?! Tu vois à quel point ça fait mal ? A ton avis qui les réconforte quand elles pleurent ?! Regarde-toi, tu t’amuses, pour toi, c’est pas grand-chose, tu ne fais même pas attention à qui tu peux bien blesser ! Et aujourd’hui, ça se retourne contre toi. Tu es venu samedi, alors que tu ne viens jamais d’habitude, pourquoi ? Moi je pense que c’est parce que tu avais besoin d’être arrêté par quelqu’un, et je l’ai fait. De rien. » Il venait de se prendre une sacrée raclée par cette fille si particulière. Il ne voulait pas l’admettre, mais peut-être qu’elle avait raison. Personne avant ne l’avait jamais arrêté. Son père, sa mère, sa sœur, son frère, toutes ces filles, ses amis, aucun d’entre eux ne l’avait jamais stoppé. Peut-être que c’était ce qu’il cherchait au fond. Il rumina quelques jours sa colère, tentant de comprendre ce qui lui arrivait, désespérant de voir Ariel chaque jour au lycée, puis un jour, il finit par craquer. Il avait demandé aux amies d’Ariel où celle-ci vivait, s’excusant par la même occasion de tout le mal qu’il leur avait fait. Le soir, des fleurs à la main, il alla sonner à la porte de la maison d’Ariel, tout penaud. Son père lui ouvrit, pas vraiment accueillant, sans doute bien protecteur envers sa fille. Lorsqu’Oliver demanda à la voir, il bomba le torse, l’air méfiant, et appela sa fille d’une voix rugueuse. Quand il aperçut la jeune femme descendre les escaliers, son cœur battit la chamade. Finalement, elle sortit, et ils restèrent sur le perron. Il lui tendit les fleurs, maladroit, se pinçant les lèvres en rougissant légèrement. Lui qui avait toujours l’air si fier, il faisait moins le malin en face d’elle. « Je me suis excusé auprès de tes amies. » Elle prit les fleurs, les sentit, et releva les yeux vers lui. « Et ? Qu’est-ce que tu viens faire chez moi ? » Il ne savait plus où se mettre, intimidé par la jeune fille, et par son père qui n’était pas bien loin non plus. « Est-ce que tu voudrais sortir avec moi… Un de ces jours ? On pourrait aller… Il va y avoir la fête foraine bientôt... Ou si tu veux, on peut aller au zoo, ou n’importe où. » Pour la première fois, il bafouillait. Elle n’avait rien à voir avec les autres et il l’avait bien compris. « Pourquoi ? » Elle en posait des questions ! Comme s’il allait cracher le morceau si facilement. Il la regarda quelques secondes sans savoir quoi répondre. Qu’est-ce qu’il pouvait bien lui dire ? Au final, dans un geste irréfléchi, il s’approcha d’elle et l’embrassa, posant doucement ses deux mains sur ses joues. Pour lui, c’était comme un premier baiser. Il s’éloigna quelques secondes plus tard et commença à partir. Elle ne l’avait pas repoussé. Il ne pouvait pas s’empêcher de sourire comme un idiot. Il se retourna vers elle, déjà assez loin. « On se voit demain ? On parlera de cette sortie… » Il sourit, et pour la première fois, elle lui répondit, hochant la tête, rougissante, replaçant une mèche de ses cheveux derrière son oreille. En très peu de temps, elle devint ce qu’il avait de plus précieux au monde.


Deux années passèrent, et c’était le pur bonheur. Il était complètement fou d’Ariel, elle avait réussi à la changer totalement, à le faire devenir quelqu’un d’autre, un homme respectueux et respectable, un homme d’honneur, grâce à elle, il était devenu quelqu’un de bien. Pour lui, elle était toute sa vie, si bien qu’il ne pouvait pas s’imaginer sans elle à ses côtés. Et pourtant, il ruminait un projet en secret depuis quelques temps déjà. Il voulait s’engager dans l’armée, prendre les armes pour combattre au nom de la liberté, au nom de sa famille. Il voulait se battre pour assurer un futur aux générations suivantes. Il y pensait de plus en plus, et à ses dix-neuf ans, après un an d’études à l’université, il prit sa décision, et alla aussitôt l’annoncer à sa famille. « Je vais partir pour l’armée. Je veux m’engager, j’en ai assez de rester ici sans rien faire alors que d’autres menacent tout ce qu’on a réussi à avoir ! » L’annonce fut un choc pour ses parents autant que pour sa sœur et son frère. Celui-ci ne tarda pas à répliquer. « L’armée ?! Tu rigoles ? Tu tiendrais pas une journée ! » Oliver le fusilla du regard. Comme s’il était si fragile ! Il se battrait, il partirait, quoi qu’on puisse lui dise. « Tu as vraiment l’intention d’y aller ?! Et si tu es blessé ? Et si tu… » Sa mère se tut, tremblante à l’idée de voir son fils mourir à la guerre. Oliver était catégorique. « Je veux y aller. Au moins je risque ma vie pour une bonne cause. Je ne changerai pas d’avis, ça fait plus d’un an que j’y pense. » Malgré les protestations qui s’en suivirent, il resta déterminé. Il partirait, il se battrait pour protéger son pays. Lorsqu’il l’annonça à Ariel, elle s’effondra en larmes. « Tu es complètement fou ! Pourquoi tu veux partir, imagines qu’il t’arrive quelque chose, qu’est-ce que je ferais moi ?! Je ne veux pas que tu partes ! Reste ! S’il-te-plaît, reste ! » La voir dans cet état lui fendait le cœur, mais il ne pouvait pas abandonner cette idée. Pour lui, c’était ce qu’il était censé faire. « Eh… C’est là-bas ma place, j’en suis persuadé. Je ne serai jamais à l’aise dans un bureau, à voir le monde qui s’écroule sans rien faire. Je veux me battre… » Elle détestait cette idée, elle ne voulait pas le voir partir, mais elle finit par se rendre à l’évidence : rien de ce qu’elle pourrait lui dire le détournerait de cette voie. Elle ne voulait pas le perdre, et il ne voulait pas non plus la quitter, mais c’était sa voie. Quelques semaines passèrent et l’heure fatidique approchait à grands pas. Une semaine avant son départ, Ariel remit son inquiétude sur le tapis. « Tu pourrais te blesser, te tuer même ! Tout ça pour une foutue guerre, ça n’a pas de sens ! Je ne veux pas te perdre à cause de ça ! » Il ne savait jamais quoi lui dire. Bien sûr qu’il pouvait se blesser, se tuer, bien sûr qu’il pouvait disparaître, mais c’était le prix à payer pour défendre ce en quoi il croyait. « Je vais te promettre quelque chose : je reviendrai toujours pour toi. D’accord ? Je rentrerai. » Il faisait cette promesse plus pour la rassurer qu’autre chose, mais c’était tout ce qu’il pouvait faire. Et à dix-neuf ans, dans un élan de folie, il osa lui faire une folle proposition. « Est-ce tu voudrais… m’épouser ? » Il n’avait même pas réfléchi à ça, il n’avait pas de bague, il ne se mettait pas à genoux, il n’était pas bien coiffé, bien habillé, il n’avait pas préparé de somptueux dîner, c’était sorti tout seul, une proposition un peu stupide sans doute, et pourtant, il ne retira pas ses mots. Ariel se mit à rire, ne le prenant évidemment pas au sérieux. « Pardon ? Tu ne crois pas qu’on est un peu jeunes pour ça ? Tu te moques de moi c’est ça ? » Il aurait pu dire que oui et lui demander d’oublier tout ça, mais il n’en fit rien. « Non je suis sérieux ! Peut-être pas maintenant bien sûr, mais dans quelques années. Ecoute, je suis prêt à passer toute ma vie avec toi, vraiment, je ne plaisante pas, arrête de rire !! » Elle riait aux éclats sans y croire. Lorsqu’il lui demanda d’arrêter, elle obéit, comprenant le sérieux du jeune homme. « C’est une promesse. Je reviendrai, et je t’épouserai. » Finalement, après quelques minutes, elle accepta sa demande. Quelques jours plus tard, il lui offrit une bague de fiançailles, la plus belle qu’il ait pu trouver. Il fallait désormais l’annoncer à la famille de chacun. « Ton frère va me tuer. Déjà qu’il me déteste… » Le frère d’Ariel, Jaime, ne l’avait jamais apprécié, et le voir sortir avec sa sœur n’avait sans doute pas arrangé la situation. Maintenant qu’il l’avait demandé en mariage, Jaime lui vouerait sans doute une haine éternelle. Ils se séparèrent le soir pour annoncer chacun la nouvelle. Au repas, Oliver se lança. « J’ai quelque chose à vous dire… Ariel et moi… On a décidé de se marier. » Il était difficile de dire quelle annonce les avais choqué le plus : son engagement dans l’armée, ou ses fiançailles. Aiden, lui, laissait échapper un rire nerveux. « Tu te fous de notre gueule ? T’as vraiment demandé Ariel en mariage ? Tu crois pas qu’elle va avoir mal quand tu vas l’abandonner pour jouer avec quelqu’un d’autre ?! » Son frère, depuis l’annonce de son départ, s’était largement éloigné d’Oliver. Il n’acceptait pas ses décisions. Oliver se tourna alors le plus calmement possible vers lui pour lui faire comprendre son point de vue. « Je n’ai pas l’intention de l’abandonner, et je ne joue pas. Je suis très sérieux figure-toi. Pas maintenant bien sûr, mais dans quelques années. » Ca paraissait invraisemblable. Pour lui, elle était la femme de sa vie, mais pour les autres, ce n’était pas aussi simple. Au final, ils n’eurent pas vraiment le temps de s’y opposer, et Oliver partit la semaine suivante pour l’armée, déterminé.


Ca faisait trois ans qu’il était entré dans l’armée. Il y avait trouvé sa place, comme il s’y attendait. C’était comme s’il avait été fait pour ça. Certains auraient trouvé ce fait triste, mais lui, ça lui convenait parfaitement. En trois ans, il était déjà monté en grade après avoir sauvé la vie de son chef alors qu’il était sur le point de marcher sur une mine. A l’armée, il avait appris l’honneur, la solidarité, et malheureusement, tout ce qu’il voyait restait également gravé dans sa mémoire comme de l’encre indélébile, au point de le hanter. Malgré tout, il ne comptait pas abandonner. Il se battait pour ses idéaux, tout comme la plupart des gens présents avec lui. Le frère d’Ariel l’avait d’ailleurs rejoint un an après son arrivée, partageant sans doute la même vision des choses. Avec le temps, ils étaient devenus camarades, plus proche, plus soudé sans doute, et avaient laissés leurs anciennes querelles derrière eux. Les adolescents qu’ils avaient été avaient bien changé. Il ne pouvait que remercier Ariel pour tout ça. Evidemment, lorsqu’il le pouvait, il rentrait pour la voir, profiter du temps qu’ils pouvaient passer ensemble, parlant du mariage idéal, le préparant avec soin. Son père était fier de lui, sa mère aussi, malgré la peur qui l’habitait toujours, sa sœur, elle, ne semblait plus qu’un vague fantôme, quant à son frère, il ne lui décrochait presque pas un mot. Trois ans après sa demande en mariage, Ariel et lui fixèrent une date. A vingt-deux et vingt-et-un ans, ils décidèrent de se marier. Malgré le silence d’Aiden, ce fut lui qu’Oliver choisit comme témoin. Il ne voulait personne d’autre que son frère à cette place. Ils avaient beau ne plus s’entendre comme avant, il ne l’aimait pas moins. Plus la date butoir approchait, plus Oliver avait peur. Peut-être qu’il faisait une erreur ? Peut-être qu’elle l’abandonnerait à l’autel, n’ayant pas envie d’une vie comme celle qu’il lui proposait ? Au moment d’enfiler son costume, il crut s’évanouir. Il tenait une arme tous les jours, et crevait de peur en allant à l’église. Son frère arriva dans la pièce, déjà prêt, assez incertain. « Tout est prêt, c’est presque l’heure. » Il parlait froidement, et commençait déjà à partir. « Attends ! » Aiden posa des yeux agacés vers lui, attendant la suite. « Tu l’as vue ? Comment elle est ? » Il n’avait pas eu de nouvelle de sa fiancée depuis la veille, et avait peur de la voir s’enfuir. Aiden esquissa un petit sourire, sans doute satisfait de voir son frère en panique. « Je ne suis pas sûr d’avoir le droit de le dire. Tu verras bien. » Oliver hocha la tête nerveusement, totalement dérouté. « Tu es vraiment sûr de toi ? » Cette réplique arracha un sourire à Oliver. « Tu t’inquiètes pour moi maintenant ? » Le rire d’Aiden résonna dans la petite pièce. « Pour toi, même pas en rêve. Mais pour Ariel, oui. » Ce fut autour d’Oliver de rire. Il s’approcha de son frère et passa sa main dans sa tignasse. « Evidemment. Pas besoin de t’inquiéter, petit frère, je suis sûr que je l’aimerai toute ma vie. » C’était la première fois qu’il était si direct à propos de ses sentiments envers elle en face de quelqu’un d’autre, et cette déclaration entraîna la gêne des deux frères. Aiden retira la main d’Oliver. « On a plus qu’à espérer qu’elle ne s’arrête pas trop tôt. » Il n’acceptait toujours pas sa décision de rejoindre l’armée. Aiden sortit alors de la pièce, laissant le futur marié seul à ses pensées. La solitude de dura pourtant pas longtemps, sa sœur arrivant juste après. « Tiens, une revenante. Content que tu ne sois pas trop occupée par ta vie trépidante pour venir. » Il avait toujours eu du mal à s’entendre avec sa sœur, et plus le temps avait passé, plus ils s’étaient éloignés. Pourtant, il l’aimait sa sœur, mais il la voyait encore moins souvent que les autres, et la plupart du temps, elle n’avait ‘pas le temps’. Elle avait une vie parfaite, et ne trouvait même pas le moyen de voir son frère militaire. Elle entra dans la pièce et s’approcha timidement. « Je n’aurais raté ton mariage pour rien au monde. Tu es très élégant. J’espère que tu ne fais pas d’erreur en l’épousant. Vous êtes encore très jeunes, vous avez tout le temps. » Il détestait sa façon de faire la morale. « Ariel et moi, on est faits pour être ensemble, alors je ne vois pas l’intérêt d’attendre. Je lui ai promis que je reviendrai pour elle, voilà, c’est ce que je fais, et c’est ce que je ferai. » Lily sourit tristement et s’approcha de lui pour le prendre dans ses bras. « J’en suis sûre. Tu es devenu quelqu’un de bien, je suis fière. » C’était rare de voir ces deux-là aussi proches l’un de l’autre. Il ne la repoussa pas, profitant de cet instant de tendresse qui lui avait souvent manqué, puis vint l’heure de marcher jusqu’à l’autel. Il n’avait jamais été aussi stressé de toute sa vie. Il tremblait, son cœur battait la chamade, attendait avec angoisse que la musique résonne dans l’église pour laisser apparaître la femme de sa vie. Les minutes passèrent, il crut mourir, puis la fameuse musique commença enfin. Le stress fut alors double. Lorsque les portes s’ouvrirent sur Ariel, il retint sa respiration. Elle était magnifique dans sa longue robe de mariée. Ses yeux brillaient en la voyant avancer petit à petit vers lui. Il n’avait même plus la capacité de sourire, trop subjugué par sa beauté. Il jeta un bref regard à son frère, comme pour faire remarquer à quel point sa future femme était radieuse, puis se reconcentra sur elle. Elle s’installa à sa hauteur et la cérémonie commença. Il n’arrivait pas à la quitter des yeux. Il était sûr de lui, il n’avait plus le moindre doute. Il finit son serment en promettant : « Je te reviendrai toujours. » Comme s’il s’agissait de leur devise, plus ils échangèrent les alliances. Ils étaient mari et femme à présent. Au repas, son père prit la parole, se levant de sa chaise pour commencer un discours. « Lorsque mon fils nous a annoncé, à dix-neuf ans seulement, qu’il allait se marier, en plus de s’engager dans l’armée, nous avons tous frôlé la crise cardiaque. Nous avons tous eu peur, et nous n’avons pas vraiment pris ces fiançailles au sérieux, comme s’il s’agissait d’un geste d’adolescent trop pressé. Et aujourd’hui, trois ans après, nous y sommes. Ces deux jeunes gens se sont finalement mariés, et regardez-les ! J’aurais du mal à trouver un couple plus uni, plus amoureux d’eux. Malgré les difficultés, ils sont là, tous les deux. Oliver a même sauvé la vie de quelqu’un. C’est un homme d’honneur. Et aujourd’hui, je suis fier de mon fils, et de cette charmante demoiselle avec qui il a choisi de passer sa vie. » Il leva son verre à leur santé et se rassit. Oliver n’aimait pas vraiment les discours comme celui-ci, mais il faisait une exception pour son mariage. Il jeta un œil à son frère, non loin de lui, qui semblait retenir ses poings. Quelque chose clochait, mais il ne savait pas quoi. Il n’aimait pas ça. La fin de la journée se déroula parfaitement, et l’heure de partir pour leur petit voyage de noces arriva bien vite. Avant de partir, ce fut à sa mère de lui parler. « Profitez bien tous les deux, vous le méritez. » Elle les serra tous les deux dans ses bras avant de finalement les laisser partir. Ils profitèrent autant que possible de leur voyage, conscient qu’au retour, Oliver partirait de nouveau pour la guerre.


Il repartit une semaine après leur retour de voyage. A son arrivée, tous ses camarades le félicitèrent. Il était marié à présent, il avait une raison de se battre, une raison de survivre. La promesse qu’il avait faite des années auparavant, il la tiendrait. Il reviendrait toujours pour elle. Deux ans après, la vie suivait son cours, il revenait lorsqu’il le pouvait, passant des mois séparé d’Ariel, de sa famille. Il avait toujours Jaime à ses côtés, son camarade, son ami. Sa mère, il ne l’avait pas vu depuis un an, comme si elle trouvait toujours une bonne excuse pour ne pas le voir. Il ne comprenait pas, mais il ne pouvait pas la forcer. Il comprit la raison de son absence lorsqu’un jour, son supérieur vint le voir pour lui annoncer une terrible nouvelle. « J’ai une mauvaise nouvelle pour toi… Ta mère… Sa maladie l’a emportée… Je suis désolé. » Oliver ne s’attendait certainement pas à ça. « Quoi ? Quelle maladie ? Elle n’a jamais été malade !! Je n’aime pas ce genre de blague ! » A voir la tête de son interlocuteur, ce n’était absolument pas une plaisanterie. Il lui expliqua alors ce qu’on lui avait annoncé. Un cancer. Elle souffrait du cancer et Oliver ne l’avait jamais su. Personne ne l’avait prévenu. Il eut la permission de rentrer pour assister à l’enterrement de sa mère. Il n’avait aucune envie de voir sa famille, ces gens qui l’avaient totalement écarté de la vérité, qui lui avaient menti tout ce temps, jusqu’à la mort de sa mère, le privait d’adieu. Il se mit à les haïr. De retour chez lui, Ariel l’accueillit en le prenant dans ses bras, en pleurs. Elle non plus ne savait pas. Ils étaient tous les deux dans la même situation. Le jour de l’enterrement, ce fut elle qui le força à y aller. « Fais ça pour elle, c’est ton adieu. Tu dois y aller. » Il ne voulait pas d’adieu, il voulait retrouver sa mère, la prendre dans ses bras, lui dire qu’il l’aimait. Il ne lui avait jamais dit. Il avait pleuré la veille, plus qu’il ne l’avait jamais fait, et aujourd’hui ses yeux restaient secs. Ils se rendirent tous les deux au cimetière à l’heure prévue, le cercueil descendit doucement dans la terre, et Oliver regardait la scène d’un œil vide. Ariel tenait sa main, qu’il serrait plus que nécessaire. Sa famille, il ne lui lança même pas un regard. Il réservait sa haine pour le dîner, loin des regards des invités, par respect pour sa mère. Lorsqu’il arriva dans la demeure familiale, il explosa. « Personne n’a pensé à me le dire ?! Elle est morte, et je ne savais même pas qu’elle était malade !! Je n’ai même pas pu lui dire adieu !! » Cette fois, les larmes coulaient toutes seules. Sa sœur s’avança. « Elle ne voulait pas qu’on te le dise… Tu avais d’autres préoccupations… » Elle s’approchait pour le prendre dans ses bras mais il se recula brusquement. « N’essaie même pas ! Je me fous qu’elle n’ait pas voulu me le dire ! Vous auriez dû le faire ! Un an ! Ca fait un an que ça dure ! Toujours une excuse bidon pour ne pas me voir ! Je l’ai détesté un temps à cause de ça, alors qu’elle était malade ! A cause de vous, je n’ai pas pu lui dire au revoir ! Vous appelez ça une famille vous ?! Je ne veux plus vous voir ! » Il n’eut même pas le courage de rester jusqu’au repas. Il sortit de la maison et se rendit directement dans la voiture, attendant que sa femme vienne le rejoindre. Peut-être qu’elle s’excusait pour lui, ou peut-être qu’elle appuyait ses propos. Il ne sut jamais. Elle entra à son tour dans la voiture et il démarra. Le trajet se fit en silence, il gara la voiture devant leur maison, Ariel ouvrit la portière, mais Oliver resta assis, collé au volant, perturbé. Elle referma la portière et resta avec lui. « Tu peux m’attendre à l’intérieur… S’il-te-plaît. » Il ne voulait pas qu’elle le voit comme ça. « Aucune chance. » Elle esquissa un petit sourire et il en fit autant. Elle était toujours là pour lui. Ariel passa sa main dans le dos du jeune homme, sachant pertinemment qu’il allait craquer. Il prit son autre main et la serra aussi fort que possible, retenant ses larmes, qui coulèrent malgré lui. Ariel s’approcha alors et le prit dans ses bras. « Pardon… » Il détestait se montrer dans un tel état. Elle caressa doucement ses cheveux, comme une mère. « C’est normal de pleurer… Ne t’excuses pas pour ça. Je suis ta femme, on doit tout partager. » Il s’accrocha à elle comme à une bouée de sauvetage. Ils restèrent là quelques minutes, le temps qu’il se calme. Il avait perdu sa mère. Tout comme Aiden, tout comme Lily. Et il ne les avait même pas réconfortés. Ils portaient la même douleur en eux, et il s’était détourné d’eux. Très vite, il se sentit coupable pour ça, mais n’était pas prêt à faire un pas vers eux après ce qu’ils avaient fait. Il retourna bien assez tôt se battre, laissant une nouvelle fois sa femme derrière lui.


Les années passaient comme à l’accoutumée, et plus il revenait, plus Ariel lui demandait de rester. Elle ne voulait pas le voir partir, elle ne voulait pas le perdre, c’était ce qu’elle répétait toujours. Il aurait voulu exaucer son souhait, rester avec elle, ne plus la quitter, mais qu’aurait-il été alors ? Il avait trouvé sa place en tant que soldat, et sans ça, il n’était pas grand-chose. Parfois, Ariel lui parlait d’enfant. Elle en voulait, comme un besoin naturel d’être mère. Pour lui, c’était quelque chose de bien lointain. Il n’était pas prêt, il ne s’imaginait pas père, il ne voyait pas comment il pourrait être un bon père en étant militaire. Pour lui, la question ne se posait même pas. « Tu pourrais arrêter. Tu pourrais choisir de rester, pour une fois, non ? » Elle insistait toujours, elle le retenait, elle pleurait, ils se disputaient parfois. Il comprenait pourquoi elle ne voulait pas le voir partir, mais il ne comptait pas abandonner son devoir. « S’il-te-plaît Ariel, on en a déjà parlé. Ne sois pas si égoïste. J’ai choisi cette vie, et je n’ai pas envie de renoncer. Je sais que c’est difficile pour toi, mais tu ne peux pas me demander d’arrêter. » C’était toujours la même chose. Il savait bien qu’il aurait dû sacrifier sa carrière pour elle, rester et arrêter tout ça, pour elle, mais il en était incapable. Peut-être que c’était lui l’égoïste au final. « Je reviendrai toujours, tu te souviens ? Fais-moi confiance. » Cette promesse faisait toujours partie d’eux. Et pourtant, ça ne semblait plus être assez pour Ariel. « Peut-être qu’un jour, tu ne reviendras plus. Je ne veux pas avoir à vivre ça. Ca me tuerait. » Il avait beau tenter de la réconforter, la rassurer, rien n’y faisait. Il partait toujours le cœur lourd et elle restait toujours le cœur déchiré. A ses vingt-sept ans, Oliver lui fit une dernière visite, sans savoir qu’après ça, il n’y en aurait plus. Il combattait de toutes ses forces, prêt à sacrifier sa vie. Arriva le jour où, aux yeux du monde, c’est ce qu’il fit. Il avançait sur le front, ses camarades à ses côtés, droit vers le danger. « Oliver !! Recule ! » Il n’eut pas le temps de réagir, tournant la tête vers celui qui l’interpelait, Jaime. Un pas de plus, et il fut projeté en arrière. Une explosion. Il resta quelques secondes conscient, terriblement mal en point, souffrant comme jamais, puis il perdit connaissance. Alors il finirait comme ça ? Aussi bêtement que ça, comme tous ces soldats, comme tous ses amis ? Il en avait perdu des gens, il en avait vu des morts, et quelque part, il n’arrivait pas à s’imaginer parmi eux. Il avait été bien idiot de croire qu’il finirait d’une meilleure façon. Ariel allait s’effondrer… Il ne la reverrait plus jamais. Il pensa à elle une dernière fois, imaginant son merveilleux sourire l’accueillir une dernière fois avant de sombrer dans le néant. Il se sentait mourir. Puis, la lumière lui revint. Il se réveilla allongé dans un lit, perdu, dans une pièce qu’il ne connaissait pas. Qu’est-ce qu’il faisait là ? Pourquoi sa tête le faisait autant souffrir ? Tout comme le reste de son corps d’ailleurs. « Il est réveillé ! » Quelqu’un arriva vers lui, une infirmière d’après ses vêtements. Un médecin arriva bien vite et commença à l’examiner. « Comment vous sentez-vous ? » Il aurait bien voulu dire qu’il souffrait terriblement, mais n’avait pas envie d’en rajouter. « Qu’est-ce que je fais là ? » Les deux médecins se regardèrent un instant avant de répondre. « On vous a trouvé, puis ramené ici. Quel est votre nom ? » Lorsque le plus âgé posa la question, le patient ne sut quoi répondre. Comment s’appelait-il ? Qui était-il ? Qu’est-ce qu’il faisait là ? Tellement de questions se mêlaient dans sa tête, et il lui était impossible d’y répondre. « Je… Je n’en sais rien… » Il paniquait. Il n’était même pas capable de savoir son nom. En le voyant s’affoler, les deux médecins tentèrent de le maintenir allongé. « Calmez-vous, ne paniquez pas ! Ca arrive de ne pas se souvenir immédiatement, les souvenirs vont revenir petit à petit. » La vérité, c’était qu’aucun d’eux n’était bien sûr de savoir si sa mémoire lui reviendrait. C’était un domaine trop inconnu, la mémoire. Tout pouvait arriver, il pouvait se souvenir le lendemain, l’année suivante, comme jamais.


Ne retrouvant pas la mémoire, on avait fini par lui donner le nom de James Kinegann. Il n’était personne. Il lui était impossible de se souvenir de la moindre image de son passé. Pendant plus de deux ans, il resta dans le vide total. Sa mémoire ne semblait pas vouloir revenir, comme s’il était condamné à errer pour toujours sans savoir. Pendant ce temps, la femme qui l’avait trouvé, Gwen, était devenue bien plus proche qu’il ne l’aurait cru au premier abord. Elle avait été là pour lui, elle l’avait rassuré, elle l’avait aidé, et au final, elle l’avait aimé. Il n’avait pas fallu beaucoup de temps pour que le sentiment soit réciproque. Cependant, même s’il l’aimait, quelque chose manquait. Il avait la sensation que c’était mal, qu’il ratait quelque chose d’extrêmement important sans être capable de se souvenir de quoi. Au final, il ignora ce ressenti et continua sa vie comme si de rien n’était, Gwen à ses côtés. Ils s’installèrent ensemble trois ans après leur rencontre. Ce fut à ce moment-là que quelques images lui revinrent. Une petite fille, un petit garçon. Qui était-ce ? Ils semblaient familiers. Plus le temps passait, plus les rêves du passé s’enchaînaient. Une femme, brune, les yeux verts. Magnifique. Qui était-ce ? Ne pas se souvenir le rendait fou. « Calme-toi James, ça va aller, tu vas y arriver. Tes souvenirs vont revenir petit à petit, laisse-toi simplement le temps. » Elle n’avait aucune idée de ce que ça signifierait pour elle qu’il se souvienne. Lorsqu’il entendit son nom d’emprunt, il réalisa la première chose réellement importante. Son vrai prénom. « C’est Oliver. Je m’appelle Oliver. Oliver… Clowes. » Ca lui était revenu, comme ça, sans aucune logique, comme si son cerveau avait soudain voulu lui révéler cette information par caprice. « Joli nom. Oliver. Comme dans Dickens ! Peut-être que ça a un rapport ? Je m’y habituerai facilement. Tu vois, ça vient. » Elle le soutenait, et sans son aide, il n’aurait sans doute retrouvé la mémoire. Il lui fallut un an de plus pour regrouper toutes les pièces du puzzle. Aiden. Lily. Jaime. Sa mère. Ariel. Ariel. Il se souvenait à présent. Il était marié, elle était sa femme, la femme de sa vie. Comment avait-il pu l’oublier, elle qui était si importante ? Comment avait-il pu le tromper avec une autre femme ? Gwen paraissait si insignifiante à côté d’elle. Il ne mit pas bien longtemps à réfléchir. Le lendemain, il s’apprêta à partir. Gwen dormait encore, il était prêt à retrouver sa vie. Il s’assit sur le lit, une lettre à la main, adressé à cette femme qui l’avait tant aidé, mais qu’il ne pouvait plus aimer. Il souffla un instant, prêt à déposer la lettre sur son oreiller lorsque celle-ci se réveilla. « Qu’est-ce que tu fais ? » Elle s’approchait de lui pour la prendre dans ses bras, n’imaginant même pas qu’il puisse la quitter. « Je me souviens de tout. Ca y est, j’ai toutes les pièces. » Elle ne comprenait pas. « C’est bien, c’est parfait. Je vais pouvoir tout savoir… » Il ne la laissa pas terminer. Ca ne servait à rien après tout. « Je suis marié. Et… Je ne peux pas la laisser seule plus longtemps. J’ai besoin d’elle. » Il avait besoin d’elle, oui, plus que tout au monde. Elle était la femme de sa vie, il lui reviendrait toujours, c’était ce qu’il avait promis. « Et moi dans tout ça ? Ca n’a pas compté pour toi ?! » Il n’avait pas les mots pour lui expliquer. « Ce n’est pas pareil. Ca n’a rien de comparable. » Il ne s’attarda pas plus, s’échappant des bras de Gwen pour se lever, déposer tout de même la lettre qu’il avait écrite, prendre ses valises et partir. Il savait qu’il brisait le cœur de cette femme, mais il s’en voulait bien trop d’avoir trahi sa femme pour s’en soucier. Il prit donc la route pour la rejoindre, retrouver sa vie. Il s’excuserait, il la supplierait de le reprendre, il ne partirait plus jamais.

FONDATEUR SAPE
River S. Whitlock
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MessageSujet: Re: Oliver | Tell the world I'm coming home   Oliver | Tell the world I'm coming home EmptySam 18 Oct - 18:38
265 265 265
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MessageSujet: Re: Oliver | Tell the world I'm coming home   Oliver | Tell the world I'm coming home EmptySam 18 Oct - 18:53
LICORNE LICORNE LICORNE ! xD
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MessageSujet: Re: Oliver | Tell the world I'm coming home   Oliver | Tell the world I'm coming home EmptySam 18 Oct - 19:34
OMG 59 EDDIE jolem bavee mimi 200 237
j'vais te faire des bébés à toi 248
reeeee :huhu:
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Riley L. Morris
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MessageSujet: Re: Oliver | Tell the world I'm coming home   Oliver | Tell the world I'm coming home EmptySam 18 Oct - 20:11
Bon courage avec cette fiche là x)
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MessageSujet: Re: Oliver | Tell the world I'm coming home   Oliver | Tell the world I'm coming home EmptySam 18 Oct - 21:16
:aaron:
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MessageSujet: Re: Oliver | Tell the world I'm coming home   Oliver | Tell the world I'm coming home EmptySam 18 Oct - 22:06
Super prénom, super avatar bavee Bienvenue o/
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MessageSujet: Re: Oliver | Tell the world I'm coming home   Oliver | Tell the world I'm coming home EmptyDim 19 Oct - 0:27
Merciiii mimi
Jaime 110 Le roux me sied bien (a)
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MessageSujet: Re: Oliver | Tell the world I'm coming home   Oliver | Tell the world I'm coming home EmptyLun 20 Oct - 20:40
:love: :love:
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MessageSujet: Re: Oliver | Tell the world I'm coming home   Oliver | Tell the world I'm coming home EmptyMar 28 Oct - 23:43



T'es validé !

aaaah l'amour, ça fait faire de ces trucs parfois haha ! je te valide (a) belle fiche :love:

Te voilà donc validé, prêt à partir à l'aventure ! Grand bien t'en fasses, nous sommes ravis de t'accueillir parmi nous !  Bien sûr, avant de te lancer totalement dans le jeu, il faut que tu te trouves des camarades avec qui rp ! Pour ça, rends-toi juste ici et postes ta fiche de liens pour avoir pleins d'amis !   Ensuite, il est très important de recenser le métier de ton personnage juste , ainsi que son logement par ici (bah oui parce que sinon il est à la rue le pauvre  ). Si tu n'as pas envie d'être seul et que tu as une idée claire de lien, tu peux toujours créer un scénario dans ce coin. Et si comme nous tous, tu es un addict des jeux en tout genre, viens faire un tour juste pour qu'on puisse s'amuser tous ensemble !! Voilà, je crois que c'est tout ! Bon jeu !  

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MessageSujet: Re: Oliver | Tell the world I'm coming home   Oliver | Tell the world I'm coming home EmptyMer 29 Oct - 1:30
Yeaaah ! Merci :D
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MessageSujet: Re: Oliver | Tell the world I'm coming home   Oliver | Tell the world I'm coming home Empty
 

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