Un autre point commun. C'est marrant car il a vraiment la gueule du type à chien j'aurais dit.. comme quoi !

- J'aime pas leur odeur..

Que j'ajoute à sa "violente" réaction anti-canins. Je voulais paraître civilisée mais en soit, je les porte pas plus dans mon cœur que lui, et j'ai au moins la chance de n'avoir personne pour me faire subir un amour inconsidéré envers cette espèce.
Je fixe la route en riant légèrement aux tribulation de Riley, les supers héros de la ville ? Pourquoi pas, j'aimais bien l'idée d'être seule mais partager la vedette avec lui ça pourrait se faire.

- Ton entorse aussi a une identité secrète ?

Que je lui réponds. C'est culotté, il s'y attendait peut-être pas, mais si je suis nulle pour trouver des surnoms chelous pour mon identité de "Catwoman" revisitée, je suis pas aussi nulle pour repérer ce genre de choses, surtout avec Riley. Depuis quatre ans au moins je le vois au moins une fois par semaine, ce serait mon ami qu'on se verrait pas aussi souvent, alors..

- Non j'habite dans le quartier on y est presque..

C'était le cas de le dire, j'avais tendance à avoir une conduite assez rapide, pas sportive pour autant car je demeurais fluide et de ce fait agréable, mais peu de temps après avoir répondu à sa question je me mettais à ralentir puis à manœuvrer pour me garer près de ma maison. Elle était chouette, sur le moment, j'avais un peu honte de présenter ma "demeure" alors que j'étais seule. Ça donnerait de suite plus de prestance si j'avais un "Monsieur Dolan" à la maison à s'occuper des chats et à préparer à manger en attendant mon retour. Mais non, toutes ces jolies choses ne tenaient qu'à moi et ne profitaient.. qu'à moi.
   

Je ne prends pas le temps de remettre mes chaussures, je sors de la voiture comme ça, sans m'enquiquiner avec des talons par ce temps, dans mon état, et rejoins Riley pour récupérer la caisse. Malgré son bras "convalescent" il est d'une aide agréable. A peine passés le pas de la porte que certains de mes colocataires, félins bien évidemment, s'animent et cherchent à venir nous dire bonjour, ou bonsoir, bref nous saluer quoi.

- Met ça là !

Que je lui répond en lui indiquant un coin dans la maison. J'enlève mon caban et me retrouve en débardeur et gilet noirs. En fait mon débardeur est un peu comme un fond de robe que je me permets d'utiliser ainsi avec une jupe fourreau taille haute que je me permets d'enlever juste pour être à l'aise. En temps normal je l'aurais pas fait, Riley est un patient, mais Riley je l'ai connu il avait 20 ans, il m'a raconté ses pensées des plus adolescentes aux plus récentes donc les plus "matures" ... si je peux dire. On se tutoie depuis un moment à force, et on s'appelle par nos prénoms, je le vois minimum une fois par semaine, depuis cinq ans.. alors oui, Riley peut bien me voir avec une pseudo robe à bretelle noire et un gilet sans que ça ne soit tendancieux ou mal élevé. Enfin je ne pense pas. De toute manière je suis trempée.

- Ah, merci c'est gentil. Oui, c'est clair qu'ici il y aurait la place..

Je file dans la salle de bain, récupère deux serviettes avant de jeter un oeil à ma pharmacie. Je reviens alors les bras chargés en souriant.

- Tiens, sèche toi puis vient voir par ici s'il te plaît.

Je donne une serviette à Riley et sèche mes cheveux avec l'autre avant de venir m'installer sur le canapé, face à la table basse. L’énergumène n'a peut-être pas répondu au pourquoi du comment le plâtre, moi je sais qu'un plâtre mouillé c'est plutôt mauvais, alors il n'y coupera pas, je lui refais.
   

Elle ne remarque absolument rien, Antonina malgré son âge, sa brillante carrière, son côté manipulatrice bourgeoise bien élevée est parfois assez naïve, innocente. Pourtant il lui est déjà arrivé de séduire des hommes, elles savaient comment ça fonctionnait et en jouait parfois avec ceux qu'elles considéraient comme "bouffons" dirons-nous. Les autres l'intimidaient un peu au bout d'un moment, du moins ça la mettait mal à l'aise car elle savait que suivant l'intérêt porté, ce dernier ne se dressait pas par hasard. Aussi Riley ne faisait partie d'aucunes de ces catégories, elle avait de l'estime pour lui, c'était un patient qui lui tenait tout de même à coeur et avec qui elle s'entendait bien alors jamais elle n'aurait songé à le "manipuler". De toute manière, que pouvait-elle soustraire de lui ? Il n'y avait pas d'enjeux entre eux, la relation était alors saine. Du moins c'est ce qu'il lui semblait.
D'autre part elle le voyait justement comme un patient, un patient de huit ans son cadet qui plus est, un patient avec qui elle n'avait rien en commun. Enfin si, les chats visiblement mais ça elle venait de l'apprendre. Alors, malgré le fait qu'il soit grand (c'était séduisant), gentil et drôle et chouchou et tout pleins d'autres qualités (avec quand même pas mal de défauts fallait aussi l'admettre), Antonina n'avait jamais vraiment regardé Riley comme un "mâle". Bon, certes, il y avait "l'incident", la virilité du jeune homme s'était quelque peu imposée, mais ça le docteur Dolan avait fait en sorte de ne pas y prêter trop attention, prenant plus le fait comme un réflex naturel (c'est qu'elle connaît le corps humain la dame) que comme quelque chose de plus ambiguë (elle connait un peu moins les "rapports sociaux" m'voyez).

Aussi donc, au moment où elle se permettait, dans sa maison après tout, de se dévoiler en fond de robe noire et gilet, la jolie blonde n'imaginait pas vraiment tout les émois que cela pouvait bien créer chez son invité surprise. Et puis elle n'avait, de toute manière, qu'une chose en tête : le plâtre.
A la réflexion du blessé, Antonina ne répond même pas, un regard suffit, car cette mini-scène elle la connait déjà, et lui aussi d'ailleurs, c'est presque plus pour la forme qu'autre chose d'ailleurs. Un rituel entre eux quoi.

En revanche la suite, ça elle ne s'en lassait pas. Elle ne s'y attendait pas mais c'était du "Riley-style" en plein et il ne lui en fallut donc pas plus pour s'esclaffer, réellement amusée.

- Je serais douce et tendre, ma petite chose fragile.

Répond-t-elle tout en coupant son plâtre, nettoyant son bras puis préparant le nouveau plâtre. A ce moment : concentration extrême. Non pas qu'elle en ai vraiment besoin, c'est à la vérité quasi machinal, mais c'est aussi machinal pour elle de se taire et se consacrer tout à fait à ce qu'elle fait. Au bout de quelques instants, le plâtre presque terminé, Antonina percute enfin ce qu'il se passe. Enfin.. plus ou moins.
Son regard glissé par hasard sur les jambes de Riley finit par s'étonner. Ses grands yeux bleus ne comprennent pas bien cette fois, elle les lève timidement vers le grand brun qui semble moins à l'aise. Il reprend cet air.

- Euh.. tu..

Elle n'est pas certaine d'avoir à signaler quoi que ce soit, elle a un peu parlé sans réfléchir, elle est en réalité totalement lente à ce niveau, du coup, les joues lé-gè-re-ment rougies, elle termine le plâtre avant de froncer un peu les sourcils, embarassée.

- J'ai pas.. j'ai pas franchement l'habitude.

Petit rire gêné, regard fuyant, Antonina range son "plateau de travail".
   

Faire comme si de rien n'était, c'était plus ou moins (surtout plus) ce que Antonina tentait de faire. Elle n'aurait jamais imaginé réagir ainsi, c'était pas non plus la première fois qu'elle voyait un homme disons .. heureux de la voir et la plupart du temps lorsqu'il n'y avait pas d'ambiguïté ou lorsque ça pouvait servir ses intérêts ça n'avait rien d'intimidant. Et puis, lorsqu'elle avait eut des histoires la jeune femme avait déjà dépassé un certain cap. Mais là c'était inattendu, hors contexte, et surtout .. intriguant ?
Rajustant son gilet Antonina ne sût répondre autre chose qu'un "-Ehh.. " alors qu'elle rangeait son matériel.
Sans répondre à la requête de boisson de son patient et invité, Antonina sorti automatiquement deux verres et une bouteille de whisky.

- Je..je vois pas trop comment te dire ça.

S'essaie-t-elle en riant légèrement avant de prendre le plateau supportant verres et bouteille.

- Je suis pas la plus à l'aise avec ça.. Je suis pas..

Elle dépose le tout sur la table et rigole un peu en observant Riley et sa capuche improvisée. C'était assez attendrissant à voir, la situation virait cocasse et voir le jeune homme plus embarrassé qu'elle la fit rire et devenir plus franche.

- Je suis pas la plus expérimenté à ce niveau, si tu préfère.

C'était assez personnel, mais ne se voyaient-ils pas toutes les semaines depuis environ cinq ans maintenant ? N'avaient-ils pas même développé des sortes de "private joke" au cabinet ? N'avait-elle pas déjà conseillé Riley sur des faits concernant sa vie privée lorsque ce dernier lui en parlait ? Si, ils avaient fait tout ça, et maintenant ils sauvaient des chats ensemble. Antonina lui avait ouvert sa maison et automatiquement agit sans se poser de questions, autrement dit l'étiquette du "médecin" pouvait bien tomber, le cabinet était fermé.

Attrapant un verre, la jeune femme blonde boit une gorgée conséquente avant de le reposer, passer une main dans ses cheveux et hausser les épaules.

- J'aime bien l'idée d'attendre le bon. Moins celle d'être absolument pas sûre de moi.

Relevant les yeux vers Riley la surnommée Anton arque un sourcil en souriant. Pas le genre de sourire qu'on imaginerait sur une jeune femme peu assurée, puisque mutin, mais elle a l'art de porter des masques Miss Dolan.
   

Les réactions assez remarquables n'étaient pas rares lorsque Antonina révélait son "identité secrète" aux autres. Surtout lorsqu'il s'agissait d'autres masculins, étrangement. Ainsi donc Riley qui manqua presque de s'étouffer à la nouvelle n'était pas beaucoup plus vexant qu'un autre. Et puis, la jeune femme savait bien que le nombre de jeunes femmes vierges à presque 33 ans ne courraient pas les rues. Pas dans leur culture du moins. Amusée, Antonina bu une nouvelle gorgée de whisky, plus mesurée cette fois (mademoiselle savoure m'voyez), avant d'afficher une mine flirtant entre simple surprise et réel choc. Du Riley à l'état pur, elle se met à rire.

- Ouep, jamais niqué.

Répond-elle avant de hausser une épaule pour ajouter "-..'fin pas totalement quoi."
La conversation aurait pût s'arrêter sur cette révélation visiblement détonante, mais son invité n'en avait pas fini, il restait visiblement sur le cul et commençait à faire de drôles de suppositions. Si son " Nan mais tu t'es vue deux secondes ? " était clairement flatteur, il l'est, et pour tout le monde d'ailleurs sauf Antonina qui ne comprend pas la remarque dans ce sens.

- Je me suis vue ? J'ai l'air d'une chaudasse c'est ça ?

Glisse-t-elle juste avant qu'il n'évoque le "louable" de sa résolution.

- Ahh ..

Elle baisse légèrement les yeux. C'est claire que c'était plus mignon à vingt ans qu'à trente.

- Non pas personne, vouloir attendre ne signifie pas ne sortir avec personne..

Mais en général, elle est seule à vouloir attendre Antonina, et sans pour autant être sûre de toujours le vouloir.

- Enfin des fois j'ai juste envie de sortir, prendre un inconnu comme ça et arrêter de me prendre la tête, à 30 ans "le bon", qu'elle dit en mimant les guillemets, commence à se faire bien lointain.

Parler de sa (non)vie sexuelle avec Riley c'était probablement la dernière chose qu'elle aurait pût s'imaginer faire, et puis le naturel du jeune homme rendait la conversation moins oppressante bien qu'avec le temps Antonina se soit fait à sa situation, parfois celle-ci s'avérait être une sorte de poids, par exemple lorsqu'elle rentrait, seule, dans cette jolie maison où "seuls" les ronronnements et les miaulements l'accueillaient.

Que pouvait-il bien advenir désormais de leur conversation ? Quelle direction cela pouvait prendre, où cette exposition surprenante de sa vie personnelle allait bien pouvoir mener Antonina ? Riley n'étant pas vraiment un client comme les autres, il n'y avait rien de trop choquant à se lancer dans des confidences. Il avait d'ailleurs l'habitude, mais justement, d'habitude c'était lui qui parlait et elle qui écoutait. Pas l'inverse. Ainsi donc, une certaine familiarité était née entre eux, en cinq ans de visites hebdomadaires, mais alors que la jeune femme savait tout à propos de son client, ce dernier ne savait que des futilités, le corps de sa vie demeurant secret. Tout n'avait pût être que suppositions et déductions, et pour la première fois ce soir Antonina jetait son patient dans son intimité la plus profonde -et ce sans mauvais jeu de mot-.

Et après ?

Et après, Antonina n'aurait jamais pu l'imaginer. Installée face à Riley, elle l'observe sans bouger, sans trop savoir à quoi s'attendre, si seulement elle devait attendre quelque chose. Son réflexe est alors d'attraper son verre, une fois de plus, et de le terminer, tandis que son invité prend enfin parole. Au fur et à mesure, elle plisse les yeux, "si jamais elle se décide" ..?
La suite est imprévisible.
Elle ne l'avait pas vu venir, et sur l'instant la jeune femme n'a aucune réaction. Ses deux yeux perçants fixent Riley, elle essaie de comprendre : humour ? Réelle proposition ? Là où d'autres se seraient offusquées, elle se met à rire franchement. La situation devenait de plus en plus incongrue : merci la pluie, merci les chats.

- Non .. non..

Commence-t-elle en leur resservant du whisky.

- Tu rigoles ou quoi ? Je suis ton médecin, je peux pas.. faire ça, comment tu pourrais me prendre au sérieux par la suite ? Ou bien même j'aurais la honte de ma vie à chaque fois que je te verrais .. ça pourrait même ruiner ma carrière.. puis c'est.. non.. non..

Termine-t-elle dans un léger rire, avant de se rendre compte qu'elle ressemblait plus à une personne qui tendait à s'auto-convaincre qu'à une personne absolument sûre de son refus.
C'était quoi ce délire ? Était-il possible qu'elle envisage, ne serait-ce qu'un instant, que Riley serait la bonne manière "d'exorciser" ses blocages ? Que ce genre de chose pouvait effectivement constituer un "service" ?

- D'habitude c'est moi la psy, lance-t-elle en se désignant, mais, pourquoi pas, je t'écoute : selon-toi le faire de façon détachée m'ôterais un poids, comme je l'ai dis, mais pourquoi pas un "ami" plutôt qu'un inconnu ?
 

Antonina a un instant de "bug" à la vanne douteuse que lance Riley naturellement, elle arque un sourcil, se demandant brièvement si elle a bien fait de parler de ça avec lui.. avant de rigoler et poursuivre.
Pour le coup, il était assez rare qu'elle évoque ce sujet de façon aussi décomplexée et aussi avec auto-dérision : car oui, si elle avait su rire de la vanne de Riley et non s'en offusquer, c'était bel et bien que le sujet n'était présentement plus traité comme une fatalité mais comme une anecdote. Ce qui était fort agréable, aucun homme n'avait réellement su la mettre ainsi à l'aise avec ça, elle se souvient encore de Jaime avec qui elle n'allait jamais jusqu'au bout, évitant le sujet, se prenant la tête (au lieu de se prendre tout court..), que dire ? Que ne pas dire ? Un mariage parfait, en robe blanche, était-ce trop nyan-nyan ? Ça le ferait certainement fuir, sauf qu'au final, il était parti à cause de trop de "chichis pan-pans" comme il aurait dit, à vouloir bien fait l'amour Nina ne le fit donc pas.

La jeune femme entreprend alors une gorgée de whisky quand Riley passe en mode "séducteur", il a cet air espiègle qu'elle lui connaît assez mais qui avait eut tendance à se faire de plus en plus rare. Dommage, car c'était précisément cet air là qui le rendait actuellement.. mignon ?

- Olala..

Dit-elle juste après son "sans trop me vanter", se redressant un peu comme un auditoire très attentif au discours qui allait suivre.

- ..Mon Dieu.

Un léger rire, encore, une gorgée de whisky, encore, et Antonina répond, amusée.

- Impressionnant ! Ahaha ! Tu as huit ans de moins que moi et tu pavaaaanes ! JE devrais être celle qui se vante de ses atouts de savoir faire, de ses talents de "courtisane" et de "tigresse", avec les guillemets mimés évidemment, mais c'est moi la pauvrette à qui tu veux, Ô grand Riley, épargner une première fois désastreuse.

Plus d'humour que de réel "savon" dans cette réaction.

- En plus il te manque un bras.

Ajoute-elle en pouffant, avant de baisser les yeux sur son verre, semblant réfléchir un instant en faisant doucement tourner l'alcool ambré.
Avec un léger sourire en coin, Antonina pose ses coudes sur la table et sa tête dans ses mains, en regardant Riley. D'un ton plus posé, elle dit alors :

- Tu peux simplement le dire, que tu as envie de moi depuis que l'on s'est rencontré, et tout particulièrement ce soir. Que plus que par altruisme, tu me propose ça par désir, mais comme c'est un désir qui te tient particulièrement tu sais que tu sauras le faire d'une belle façon avec moi, réalisant ton fantasme, m'épaulant d'une certaine manière : inversant les rôles pour l'espace d'un moment.

Reposant les mains sur la table elle ajoute :

- Je ne suis plus une midinette, ce sont pas tes "performances" qui importent.

Sur ces mots, Antonina fini son verre. Est-ce là le jeu de déduction qu'elle servait d'habitude à tous sauf à lui ? La continuité d'une conversation humoristique et provocante ? Ou un peu de place à de la sincérité audacieuse.. ?
 

- Oh my God !

Lâche-t-elle en riant quand Riley parle de capacités non réduites pour absence de bras (sisi), on ne l'arrêtait plus, le sujet l'avait bien inspiré, c'était peut-être en partie la raison qui avait poussée Antonina à jouer un certain franc-jeu avec lui. Et peut-être.. un peu de fierté. Si voir le jeune homme jouer au coq avec elle l'amusait, si sa proposition avait même réussit à éveiller sa curiosité, elle n'avait pas envie d'être prise comme une "fillette", c'était clairement pas ce qu'il faisait, mais lui servir son petit fardeau sur un plateau d'argent comme elle venait de le faire lui donnait l'impression qu'elle lui avait par la même occasion donné le moyen de la trouver moins respectable, peut-être. C'était le genre de pensées fondées en particulier par son éducation, bien que si la jeune femme s’attelait à suivre cette dernière avec rigueur elle n'aurait jamais évoqué le sujet, et encore moins permit une discussion à son propos.

Fixant les yeux bleus de Riley, Antonina éprouva le besoin de se redresser, il était à l'aise, trop à l'aise peut-être, et son franc-parler habituel s'en donnait à cœur joie.
A cet instant le jeune homme lui paraissait deux choses : ainsi joueur, il était .. quelque chose de craquant, mais son arrogance eut raison de la patience de la blondinette qui finissant par trouver la situation légèrement insupportable finit par se redresser.

- Si t'as jamais tenté avant, c'est parce que tu n'en n'avais pas l'occasion. Je ne suis pas la plus à l'aise avec ça, mais pas la plus stupide non plus.

Ses mots étaient mesurés, calme, et son sourire courtois.

- Je pense que la pluie s'est calmée, tu peux donc rentrer chez toi maintenant.

Pluie calmée ou non, ça n'importait pas vraiment Antonina qui sous sa politesse souhaitait profondément que Riley et ses propositions perturbantes quittent son domicile.