Staz a toujours l'impression de se rendre dans l'appartement du démon quand il va chez Amanda. Outre le 666 incroyablement bien tombé (sérieux il n'y a que le Bronx pour garder un chiffre pareil), la brunette a tout d'une succube. Le regard, la voix, les courbes, la profession ? Plus que de le pencher à des désirs de chairs elle souille son sang en tentant chaque fois, faussement inconsciente, de le traîner avec lui dans son chemin des plaisirs artificiels. Il se pointe avec des plats mexicains et frappe à sa porte avant d'ouvrir. Pas sûr de l'avoir entendue répondre ça l'importe peu, ils ont l'habitude. A table vieille folle ! Lance-t-il en refermant la porte avant de poser des achats sur la table, se marrant de sa propre phrase tout seul.

Vieille folle. répète Staz, comme le défie Amanda, insolent téméraire qu'il est. C'est de bonne guerre. Il déballe la bouffe en entendant la brunette arriver et tourne la tête vers elle. Personnification de la tentation : paresse, drogue, luxure, un vrai diable. Cette femme c'est Satan. Il a un sentiment de fierté qui l'envahit quand il se sait autorisé à partager son intimité comme ça. Pas comme un couple, pas comme de simples potes, un peu entre les deux. Comme des fuck buddies ouais ouais, sauf que, ya autre chose. Ou alors c'est ça, en fait ça doit être ça. Mais elle lui rappelle un peu lui, ça c'est plutôt rare, le trouble doit venir de là. Fichue Amanda. Fait pas ton anorexique , c'est mexicain c'est relevé, comme toi lol, lol ! En disant "lol" à voix haute il s'amuse à la provoquer avant d'attraper une boîte et se poser sur le canapé comme si c'était chez lui. Soit décente un peu, va mettre un soutif ! Pur mensonge, jamais il ne dirait ça. Encore moins quand il trouve ça sexy. Tu regardes quoi ce soir ? The Real Housewives ?

Il rit légèrement face à "l'insulte", ça lui fait plaisir. Quand ils se parlent comme ça, c'est que tout va bien, donc ça lui fait plaisir. Monsieur joue le maniéré en remuant la main devant sa figure après le souffle de fumée que lui envoie Amanda, avant de s'installer pour manger malgré les critiques de la brunette. C'est cela oui. dit-il simplement avant de jeter un oeil à son hôtesse quand elle lui reproche d'être désobligeant. Il se marre. C'est que tu adore les empoigner. Rétorque l'énergumène sans cesser de manger, à croire qu'il a prit à bouffer plus pour lui que pour elle. Avec elle bouffer ça évite de consommer des trucs chelous alors c'est okay. Tu connais pas les Real Housewives ? Tu.. T'es vraiment d'un autre monde. On sait pas trop si il est sérieux ou si il déconne, et il ne précisera rien, y'a plus qu'à prendre comme c'est lancé. Il pose son taco sur la table basse quand la tigresse le surprend à s'approcher de lui, dangereusement : directe. Il sourit doucement sous son baiser. Tu sais si t'as faim je t'en ai pris aussi. Blague-t-il, plus pour la faire chier qu'autre chose. Mais au jeu du "qui fera le plus chier" madame est très forte et elle s'attaque à son petit esprit d'homme et l'homme pouffe. A la hauteur de quoi ? De ta voix de crécelle quand tu gémis ? Il sourit, fanfaron, la fixant un instant avec assurance tout en étant prit d'un curieux doute intérieur. C'est que ses cheveux corbeaux lui en rappelle une autre. Pleins d'autres. A croire qu'il a un type de femme finalement le Staz, lui qui pensait s'en moquer. Amanda est désirable. Tout comme Fletcher. Pas de la même manière. Il pourrait jouer le gentleman, se mettre sur la montagne comme un moine et renoncer à toute tentation le temps d'une découverte. Mais si la vie de Staz était faite de choix intelligents, il serait une toute autre personne. Brusquement il la saisit par la taille et l'embrasse à son tour avec une fougue sortie de nulle part, comme trop souvent avec elle. Il empoigne sa chaire avec envie avant de glisser une main sous son débardeur qui risque de repartir comme il est venu.