J'étais seul chez Olivia alors qu'elle et notre fille étaient parties travailler. A dire comme ça, on pourrait croire qu'on forme la petite famille parfaite. Mais en réalité... Si je vis ici c'est temporaire, et seulement parce que je me suis retrouvé handicapé du jour au lendemain. Entre Olivia et moi, c'est... compliqué on va dire. Je saurais même pas comment définir notre relation... C'est un peu le chat et la souris, du je t'aime moi non plus. Mais c'est... assez intense.
Avec Nirvana tout se passe bien. Elle a été près de moi quand j'en ai eu le plus besoin, et on se sent vraiment proches maintenant. Je commence à m'habituer à avoir une fille, et elle à avoir un père. Même si ça n'a pas été facile au début.
J'ai passé deux mois dans un fauteuil roulant, et me voilà aujourd'hui en béquilles. C'est déjà beaucoup mieux, autant psychologiquement que physiquement, j'arrive un peu mieux à me débrouiller seul. Mais ça veut aussi dire que je vais bientôt quitter mes deux princesses pour retourner à mon appartement minable...
Je suis assis dans le canapé à zapper les chaînes télé quand j'entends sonner à la porte. Ma chienne se met à aboyer comme pas possible.
La ferme Rafale!
J'éteins la télé et me lève péniblement du canapé en m'appuyant sur mes béquilles, puis je me dirige vers la porte, même si j'vois pas qui ça peut être en plein milieu de la journée. Je suis un peu parano depuis l'accident alors... Je regarde par le judas. Je lâche un soupire. Qu'est ce qu'il me veut encore?! J'ouvre la porte.
Qu'est ce que vous voulez?!
Oui accueil chaleureux, je sais. Est ce qu'il savait que j'étais ici? Ou est ce qu'il venait voir Nirvana ou Olivia pour leur parler de moi? J'aime pas du tout ça.
Les affaires, d’habitude, je ne traite pas vraiment de ce genre d’affaires, j’étais sur les affaires criminelles, où du moins depuis quelque temps, j’avais été transférée à la criminelle. Et pour tout dire ici, celle-ci en apparence, elle avait l’air d’un banal accident, juste une voiture qui était rentrée dans une autre, mais quand on y regardait de plus près cela était tout autre. Il n’y avait aucune trace de freinage, ni même aucun signe comme quoi le responsable avait lui l’intention d’éviter l’accident. Donc on m’avait confié cette affaire et je devais mener l’enquête. Mais voilà ce qui compliquait l’affaire était le fait que la personne visée était un dealer, un de ceux que j’avais coincés au début de ma carrière d’inspecteur et ce qui compliquait encore plus c’était qu’il vivait chez une personne que j’avais appris à apprécier.
J’aimais beaucoup Olivia, intelligente, pleine de ressource et qui plus est, elle était plutôt sexy et l’est encore d’ailleurs. Mais je ne comprenais pas pourquoi elle l’avait accueilli chez elle, pourquoi étant avocate, elle a accepté une telle affaire ? Mais bon, pour le moment-là n’était pas la question, il était juste question de résoudre tout ceci, car même, je savais que c’était une criminelle, il ne restait pas moins dans cette affaire une victime. Donc je frappais à la porte d’Olivia attendant que mon charmant petit Dealer vienne m’ouvrir, j’entendis un chien aboyer derrière la porte, un cri puis la porte s’ouvrirent avec un Jackson qui me fait un accueil des plus chaleureux ce qui me tira un sourire sarcastique « Salut… Jackson. Tu me laisses entrer. »
Et sans même attendre une réponse de sa part, je rentrai dans l’appartement d’Olivia « Oui, merci. » Je regardais autour de moi, regardant l’appartement « Alors, tu as l’air bien installer à ce que je vois. Olivia est bien généreuse. » Oui, je n’étais pas des plus sympathique avec lui, après tout pourquoi je le saurais, c’est à la base un dealer que j’avais coincé. Mais bon, il était quand même blessé, alors demandons-lui quand même s’il allait bien. « Ça va la santé ?»
acidbrain
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Sujet: Re: Aide moi [Alec] Mer 17 Fév - 7:55
Aide moi
Qu'est ce que vous voulez?!
Alec ✧ Jackson
Eh ben j'ten pris fais comme chez toi!
Bah voyons! Ce type m'a d'abord eu à mon propre jeu en m'arnaquant, me prenant la main dans l'sac et voulant me foutre derrière les barreaux, et maintenant on s'tutoie et il rentre chez "moi" comme ça? On peut sentir de l'irritation dans ma voix. En même temps j'vais pas l'accueillir à bras ouverts...
Donc Môssieur l'inspecteur Wallace rentre (eh oui il est devenu inspecteur en plus...) et commence à me parler comme si j'étais son frangin. Déjà que j'aime pas qu'il me voit avec ces béquilles... Vous me direz, c'est toujours mieux que le fauteuil. Olivia bien généreuse? P'têtre bien ouai. Mais j'aime pas trop que tu parles d'elle comme si c'était ta pote si tu vois c'que j'veux dire... Moi? Jaloux? Probablement ouai, et pas qu'un peu. Quoi? "Ca va la santé?" Il est sérieux? J'affiche un sourire joueur.
Alors on est amis maintenant?
Je m'assois sur une des chaises du salon. Faut dire que les béquilles, ça épuise. Rafale, mon labrador, vient s'assoir à côté de moi. Un vrai pot de colle ce kleps. Mais au fond je l'adore bien sûr, et je suis complètement gaga avec lui. Seulement, pas en public. Je fais signe au flic de s'assoir, un peu à contre coeur mais que voulez vous... Je prends ce sourire hypocrite que j'aborde si souvent.
Sinon ça va, la pêche, et toi?
Puisqu'on doit se comporter comme des potes, autant y'aller franco.
On ne pouvait nier qu’il était en mauvais état et que cela avait été un choc important. Mais bon, j’étais là pour avoir plus de détails, voir s’il se souvenait d’autres détails qui pourraient nous aider et pour ça, il fallait que je le questionne sur ce qui s’était passé et qui pourrait lui en vouloir. J’avais une petite idée, qui n’en voudrait pas à un dealer comme lui, mais une tentative de meurtre reste une tentative de meurtre et qui que ce soit. « C’est moi qui m’occupe de ton affaire. » Je restais debout, regardant Jackson.
Donc oui, comment je le disais, j’avais besoin de plus de détails de tout ce qu’il souvenait et qui pourrait m’aider à résoudre tout ceci. Pour ça que j’étais venu en même temps, car ce n’était nullement par plaisir que j’étais venu le voir dans cet appartement et quelle ne fut pas ma surprise quand j’avais vu dans le dossier l’adresse d’Olivia. Je ne comprenais pas vraiment le lien qu’il y avait entre Olivia et Jackson et à vrai dire, ce n’était pas mon affaire. « J’ai besoin que tu m’en dises plus. Il me faudrait une liste de personnes qui pourrait t’en vouloir…Bien que je me doute qu’elle va être longue. » Ben oui, autant chercher d’abord chez ceux qui pourraient en vouloir à sa vie et vérifier leur alibi. J’avais pris un carnet pour qu’il puisse m’écrire tous les noms et le lui passa. « Prends ton temps pour n’oublier personne »
Puis je reprenais calmement en croisant les bras « Il faut que tu me décrives tout se dont tu te souviens. Le moindre petit détail peut être utile.» Je le regardais droit dans les yeux avant de rajouter « Et ne me cache rien, car le moindre détail est important. » C’était un dealer, alors oui, je m’attendais qu’il me cache plusieurs choses et qui pourrait s’avérer crucial.
acidbrain
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Sujet: Re: Aide moi [Alec] Jeu 3 Mar - 19:09
Aide moi
Qu'est ce que vous voulez?!
Alec ✧ Jackson
Mon nouvel ami mr le policier Alec se met à débiter une série de questions... Quoi?? Mais de quoi il parle! Comment il peut savoir! Est ce que... Est ce qu'Olivia lui en a parlé?!
Wow wow attends de quoi tu parles là?! C'est Olivia qui te l'a dit??
Je suis fou de rage. Comment elle a pu faire ça?? Il n'y a qu'elle qui soit au courant alors il n'y a pas d'autre hypothèse possible! Je sais qu'elle s'inquiète pour moi et elle a surement fait ça dans mon intérêt mais... Mais merde! Je me suis confié à elle, c'est pas pour qu'elle aille le répéter à l'agent de police que je déteste le plus au monde! Je lâche un soupire d'exaspération.
J'ai pas envie qu'il cherche qui sont les coupables! D'ailleurs je sais exactement qui ils sont! Mais je lui dirai rien parce que ça serait mettre en danger Olivia et Nirvana. Ils se vengeraient sur elle pour m'atteindre encore plus. C'est hors de question!
Je te dirai rien! Je mettrai pas Olivia et Nirvana en danger!
C'est toujours comme ça que ça se passe. Balance les aux flics et ils te feront la peau. Mais je les connais. Ils s'arrêteront pas là. Ils vont tout faire pour me pourrir, même si je leur rend l'argent que je leur ai pris. Je les ai ridiculisé, et ça, dans ce milieu, ça passe pas. Je suis coincé. Ils sont capables de continuer jusqu'à ma mort ou celle de mes proches. Mais si je les balances aux flics... Ce sera encore pire.
Il avait l’air en colère, que je sache que ce n’était nullement un accident et étonnée. Me prenait-il vraiment pour un idiot. Je devais avouer que cela était quelque peu vexant qu’il puisse croire que j’étais si crédule que ça ou que n’importe quel autre flic le soit. Après tout quand on regardait tous les éléments, on pouvait voir que cela n’était nullement un accident. Et pour l’instant, je le voyais s’énerver me demandant si c’était Olivia qui m’en avait parlé. Ça devenait vraiment vexant, car là, il sous-entendait l’idée que je ne pouvais pas arriver à cette conclusion tout seul. Mais je n’avais nullement eu besoin d’Olivia pour cela et puis elle ne me l’aurait jamais dit. « Ce n’est pas Olivia. Tu me crois franchement assez stupide pour croire à ton histoire d’accident. »
Je continuais sur ma lancer, mettant Olivia hors de cause, car après tout, elle n’avait rien fait. Et puis j’appréciais cette femme alors autant lui éviter des ennuis. Je m’asseyais sur le dossier du canapé, regardant Jackson droit dans les yeux, tout en lui disant calmement « Olivia n’est même pas au courant que je suis ici. » Mais il ne semblait pas véritablement l’entendre, car il continuait sur sa lancée. Il me disait qu’il ne me dirait rien, ce qui ne m’étonnait pas puis parla de chose qui pourrait mettre Olivia et sa fille en danger.
A ces mots, je relevais la tête regardant mon dealer préférer, je le regardais sans vraiment de quoi il parlait, et dans un souffle, je lui demandais en fronçant les sourcils « En danger ? Comment ça ? » Si les deux jeunes femmes étaient tut deux en danger, je comprenais qu’il ne veuille pas parler. Mais ce qui m’intriguait également, c’était de savoir pourquoi Olivia avait permis à Jackson de rester chez elle, surtout si elle sait que tout ceci n’était nullement un accident. Mais passons, dans un premier temps si les jeunes femmes pouvaient être en danger par des révélations qu’il pouvait me faire dans un premier temps, c’était de les placer sous protection, pour qu’il ne lui arrive rien, et de rassurer Jackson sur ce que je voulais savoir.« Écoute Jackson, je ne te demande pas de me raconter tout ce que tu sais sur l’organisation de vente de drogue. Je te demande juste de m’aider à coincer ceux qui t’ont fait ça. » Puis j’enchaînais sur directement sur une éventuelle protection autour d’Olivia « Et si tu n’es pas rassuré pour Olivia et sa fille, je peux les mettre sur protections. Mais si tu ne m’aides pas qui te dis qu’ils vont en rester là et que cette fois-ci justement ce ne sont pas elles qui vont subir les conséquences. »
Oui parfois, il fallait, appuyer là ou ça pourrait faire mouche et j’avais compris que ce point pouvait le décider à parler. Surtout qu’il n’était pas non plus des plus aptes à les protéger avec sa béquille « Et sans vouloir te vexer, tu crois que tu es apte à les protéger ? » Je lui avais dit cela, en montrant sa jambe et sa béquille pour qu’il se rende compte qu’il n’était nullement en état de les protéger en insistant après « Tu vas quoi frapper, une personne avec ta béquille. Pendant que ton chien lui mord le bras d’un autre. Et qu’un dernier lui tire dessus, pour après te donner un coup sur ta jambe blessé. Alors que pendant ce temps quoi… d’autres s’occuperont d’Olivia et sa fille. » Je marquais un temps d’arrêt, laissant un silence s’imposer quelques secondes. Après quoi, je regardais Jackson droit dans les yeux tout en lui disant le plus sérieusement du monde. « Tu ne peux pas les protéger tout seul, et maintenant, la seule manière de les protéger, c’est de m’aider. Car quand ils sauront qu’elles sont implique ces personnes que tu redoutes, viendront. Que tu m’aies parlé ou non. »
acidbrain
Invité
Sujet: Re: Aide moi [Alec] Dim 20 Mar - 22:52
Aide moi
Qu'est ce que vous voulez?!
Alec ✧ Jackson
Décidément, entre Olivia, ma psy, et Alec, personne ne croit à mon histoire d'accident. J'dois plus être si bon menteur que ça. Et puis bon j'imagine que lui, il avait accès aux caméra de surveillance. Alors forcement, quand on voit trois voitures en pousser une autre sur des rails alors qu'un train arrive... Ca ressemble pas vraiment à un accident... En tout cas je suis soulagé que ce ne soit pas Olivia qui lui ait dit. Ca m'aurait... blessé.
J'ai le regard ailleurs tandis que je l'écoute. Je l'écoute me dire que je mets ma famille en danger et que je suis incapable de la protéger. Et le pire dans tout ça, c'est qu'il a raison. Et putain ça me fait mal et ça me fout hors de moi. Je commence à craquer. Toute cette histoire me rend dingue. J'attrape soudain Alec par le col, toujours appuyé sur ma béquille, je le retire du dossier du canapé et le plaque d'une main contre le mur. Ce n'est pas de la vraie violence. C'est juste... mes nerfs qui lâchent.
- Ne me dis pas que je suis incapable de protéger ma famille.
Je le lâche ensuite et titube un peu sur ma béquille avant de me laisser tomber dans le canapé. Je penche légèrement ma tête en arrière. Je me sens pas bien... Je ferme un instant les yeux. J'ai la tête qui tourne. Toute cette histoire me rend malade. J'ai retrouvé mon calme. Mais je ne suis vraiment pas bien.
- Si je te donne des noms... Si vous tentez de les arrêter et que vous n'y arrivez pas... Ils vont se retourner contre moi... Contre Olivia et Nirvana...
Je me sens totalement coincé. Comme si j'étais dans un cauchemar, et que je n'arrivais plus à me réveiller.
- Vous pourrez pas les protéger, les surveiller tout le temps. Et ils trouveront la moindre occasion de s'en prendre à elles...
Et voilà qu’il s’en porte, se levant d’un bon, le plaquant contre le mur. Réaction compréhensible. J’aurais surement réagis de la même manière alors qu’on me disait que j’étais incapable de protéger ma famille. Mais j’en fonçais le clou lui disant d’un ton ferme et haussant légèrement la voix « Mais tu l’es pour l’instant ! Que tu le veuilles ou non, tu n’es pas capable de la protéger Jackson ! »
Mais il y a une chose que l’on devait reconnaitre à ce gars, même si je l’avais mis en prison. C’est que malgré son passé criminel, c’était un gars en qui on pouvait faire confiance, et qui avait plus de valeur qu’on ne pouvait le croire. Il le cache juste très bien sous cette carapace. Il m’avait lâché et était retourner au canapé. JE voyais que mes paroles avaient fait mouche, qu’il prenait conscience de la situation dans laquelle il l’était et dans laquelle il m’était les filles de par sa présence « Et tu crois qu’ils en ont fini avec toi ? Ils ont essayé de tuer mon vieux. Alors qui te dis qu’ils vont en rester là. Qui te dis que les prochaines ce ne sont pas à Olivia et sa fille qu’ils vont s’en prendre ? » Oui, je continuais sur cette voie-là, et ce n’était nullement de gaieté de cœur, et je savais que Jackson ne devait nullement m’aimer pour mes paroles « Qu’on les protège ou non, ta seule présence ici les mettent déjà en danger. »
Ce n’était pas un moment agréable, même pour moi. Je pouvais facilement me mettre à sa place, ou du moins en parti. J’avais déjà connu ce sentiment d’impuissance, et il n’était pas agréable. Il avait le don de nous laisser une certaine colère en soit, une colère dirigée vers soi-même ou contre le monde « Écoute. Je sais ce que c’est. De se sentir impuissant. » Je venais sur le canapé également, racontant l’histoire de ma sœur bien qu’elle ne corresponde pas tout à fait à la situation de l’ancien dealer. Mais il y avait un point commune le sentiment qu’elles laissaient. Et pourtant, je n’avais pas pour habitude de parler de ce que j’avais ressenti. « Ma sœur est morte alors qu’on lui volait son sac dans une rue. Je me suis senti impuissant, je m’en suis même voulu. Alors que je n’aurais rien pu faire, je n’étais pas présent, je n’étais même pas encore à l’école de police, j’étais juste un petit étudiant en histoire. Mais, je me suis dit que j’aurai dû la protéger, que j’aurais dû être là et que j’aurais pu faire quelque chose. »
Donc je pouvais comprends ce qu’il pouvait ressentir en ce moment « Alors, imagine-toi dans ta situation, ce que tu pourrais ressentir s’il arrivait quelques choses à ta famille. » Mais au moins, il avait la chance de pouvoir faire quelque chose, de ne pas rester totalement sans rien. Alors autant qu’il saisisse, cette chance et qu’il en profite.« Tu as l’occasion de mettre un maximum de chances de ton côté pour les protéger, alors je prends là. »
Par contre, pour convaincre Olivia cela serait une autre paire de manche. Je connaissais bien, l’avocate et elle n’avait pas un tempérament des plus docile bien au contraire. D’ailleurs, à cause de cela, on s’était déjà disputé plusieurs fois sur des affaires où elle protégeait un de ses clients. C’était d’ailleurs ainsi que notre amitié s’était construite d’abord de se disputer et puis sur une bonne entende quand j’avais tout fais pour disculper un de ses clients avec son aide. « Bonne connaissance Olivia, qui a un sacré caractère ça ne sera pas facile de la convaincre. Je dois le reconnaitre. Mais on arrivera bien à la convaincre. »
J'encaisse. J'encaisse les paroles d'Alec comme des poignards s'enfonçant sous ma peau. Aussi douloureux... A chaque mot... J'encaisse sans rien dire. Et c'est pas mon truc, de rien dire. Je suis plutôt du genre grande gueule. Mais là il me fait mal. Putain c'que ça fait mal. Je regarde dans le vide, comme pour mieux encaisser. Je les mets en danger... Je ne devrais pas être ici...
Je le sens s'assoir à côté de moi, et commencer à me parler de lui. Je tourne mon regard vers lui, l'écoutant. Putain... Il veut vraiment me déprimer pour de bon. J'ai mal pour lui, vraiment. Et le fait qu'il compare son histoire à la mienne, c'est encore plus douloureux. Je ferme un instant les yeux, plissant les paupières, retenant des larmes qui menaçaient d'apparaitre. Putain ça faisait longtemps que je n'avais pas eu aussi mal.
Alors qu'il finit de parler, qu'il dit qu'Olivia sera difficile à convaincre, je suis juste dans un état second. Imaginer une seconde qu'il arrive quelque chose à elle ou à Nirvana... Ca me rend dingue, et ça me détruit. Alors j'entre ouvre doucement mes lèvres, et je prononce un faible
- D'accord.
Je le regarde à nouveau, inquiet
- Mais faut que tes gars soient discret. Je veux pas attirer l'attention sur elles...
Je lâche un soupire.
- C'est elles qui vont me tuer...
Je repense à l'histoire que le flic vient de me raconter sur sa soeur. Putain de monde. C'est étrange n'empêche, qu'il se confie à moi. Peut-être que finalement il me déteste pas tant que ça. Ou alors il a fait ça pour Olivia...
Le regard baissé, hésitant un instant, je finis par lui dire
- Je suis désolé... Pour ta soeur. On vit vraiment dans un monde de merde.
J’avais obtenu ce que je voulais, d’une manière brusque et sans une once de subtilité. J’avais appuyé là où ça faisait mal là ou je savais que j’allais faire mouche. Et au fur et à mesure, j’avais vu la tête de l’ancien dealer changer, comprenant que dans un sens j’avais raison. Pourtant qu’est-ce que j’aurai aimé ne pas avoir dû faire ça, ne pas lui parler ainsi. Car d’entre tous ceux que j’avais mis en prison c’était lui que j’avais le plus apprécié. Car sous ses airs de mauvais garçon, c’était le dealer le plus honnête que j’avais rencontré. Si les choses avaient été différentes, on aurait pu être amis . Il me demandait de faire cela discrètement, de faire en sorte qu’elle ne sache pas qu’elles sont sous protection. Connaissant Olivai, elle nous tuerait tous les deux si elle apprenait qu’on l’avait mis sous protection. Elle avait un sacré caractère, un caractère qui ne laissait nullement indifférents les hommes.« Les premiers qui les mettent en danger je les tuerai moi-même. Promis.» Entre l’avocate et moi, les débuts avaient été difficiles, j’essayais de mettre un de ses clients en prison, alors les choses ne s’étaient pas bien déroulées entre nous. Et un jour on avait mis tout ça de côté pour une affaire et on était devenu amis, même amant pour une soirée. Mais maintenant, on s’appréciait tout le deux. Jackson me tira de mes pensées quand il me disait qu’il était désolé pour Sarah, je souriais et le remercia. « Merci. Et s’il n’y avait que des gens bien, je n’aurais pas de boulot. » Je ne parlais pas vraiment de Sarah, tout ce que les gens savaient, c’était qu’elle avait eu une mort assez violente et qu’elle avait été une des raisons pour laquelle je m’étais engagé dans la police. Puis je lui disais que j’étais désolé de lui avoir parlé de cette manière. Si ç’avait été moi, je l’aurais coulé aussi, et je pense que c’est ce qu’il aurait fait s’il n’avait pas de béquille.« Jackson, je suis désolé… De t’avoir parlé ainsi. »
« Les premiers qui les mettent en danger je les tuerai moi-même. Promis.»
Je tourne un instant mon regard vers lui. C'est drôle quand même. Ce type est un flic, non pire, ce type est le flic qui m'a arrêté, celui qui m'a blousé, celui qui m'a fait passer pour un con... Et pourtant j'arrive à l'apprécier. Je sais pas pourquoi. J'dois avoir un p'tit côté maso, ou syndrome de Stockholm. Peut-être parce qu'il est loin d'être con, parce qu'il veut protéger Olivia et Nirvana. Peut-être parce que c'est un type bien, même si je ne veux pas forcément l'avouer. Ouai... C'est ce que je pense.
J'affiche un léger sourire amusé lorsqu'il déclare qu'il les tuerait lui-même. D'un sens je dois avouer que ça me rassure de savoir qu'elle seront plus en sécurité maintenant... Mais dénoncer ces gars... J'ai peur que ça empire tout. Qu'ils s'en prennent à moi, ok. Mais qu'ils touchent pas à ma famille ces enfoirés, ou je les tue, béquilles ou non.
Je lui dis alors que je suis désolé pour sa soeur, et il dit que sans mauvaises personnes, il n'aurait pas de boulot. Pas con. M'enfin entre une soeur et un boulot, c'est vite vu je crois... Je décide alors d'alléger un peu l'ambiance plombante avec un léger trait d'humour digne de moi-même.
- Heureusement que je suis là pour occuper un peu tes journées!
On reste ensuite un instant silencieux dans le canapé d'Olivia. Je lâche un léger soupire, et il me dit alors
« Jackson, je suis désolé… De t’avoir parlé ainsi. »
Je le regarde à nouveau. Sérieux il est entrain de s'excuser là? Lui c'est vraiment un flic hors normes! Ca me plait. Je crois que je me serais bien entendu avec un type comme ça, dans un autre contexte, une autre vie, peut-être. Pourquoi pas celle-ci après tout?
Je reste neutre, même un peu le coeur serré, et réponds simplement
- Je sais pourquoi tu l'as fait...
Nouveau silence. Je le regarde à nouveau et déclare alors
- Tu veux une bière?
Au final, j'ai quand même le sens de l'hospitalité!
J’avais obtenu ce que je voulais, je pouvais être fier de moi. J’allais avoir les noms, on allait pouvoir mettre ses personnes sous les verrous, ou du moins, on allait pouvoir commencer à rassembler les preuves pour que cela soit possible. Il fallait juste attendre encore un peu. On allait devoir mettre Olivia et sa fille sous surveillance de manière discrète, car il fallait avouer qu’Olivia était plus que farouche. On était tout le deux sur le canapé, manquait juste un bon match de foot à la télé. Et il me proposa une bière. Après toute cette conversation, pourquoi pas, cela pourrait permettre de détendre l’atmosphère. « Merci, mais pas, je n’ai pas encore fini ma journée. »
Je levais, décidé à partir, car j’avais encore certaine chose à faire, trouver des preuves pour accompagner les noms pour avoir une chance qu’il ne puisse pas sortir et faire du mal à Olivia, Nirvana et de se venger de Jackson. J’avais donc du boulot et je préférais avoir les idées claires… Bon, ce n'est pas une bière qui allait m’embrouiller l’esprit, mais je restais quand même en service. « Je vais y aller d’ailleurs, j’ai encore du boulot. » Je commençais à prendre la route vers la porte, puis me retournais vers Jackson. « Merci, et je viendrai pour te tenir au courant. Ou encore pour boire cette bière. De toute manière Olivia est une très bonne amie, alors tu me reverras même si ça ne concerne pas ton affaire. » J’allais appuyer sur la poignée de la porte. « Pour les noms, note-les sur un papier. Je passerai chercher le nom demain.»
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