i only trust the lord... and a good lawyer // PRANT

25/11/2015

Nous sommes mardi matin. Gus se lève subitement, il vient de terminer un rêve étrange. Il a alors une sorte d'illumination, une révélation. Il saute de son lit et attrape son carnet favoris où il note toutes ses idées folles. Il va rester à son bureau pendant deux heures, à écrire, dessiner au sujet de cette nouvelle idée. Il se torture les méninges, réfléchit à mille à l'heure et a un besoin pressant d'en discuter. Cela concerne bien évidemment son projet secret dont personne n'est au courant, sauf son avocate ... Bingo! Il s'habille en vitesse, ne prend même pas de douche, enfile son manteau plus une paire de boots et il saute dans un taxi direction Manhattan.
Dans la voiture il a encore le temps de penser. Il affine son idée, repense la structure, ajoute des détails... Tout ça reste encore un peu brouillon mais dans sa tête tout semble claire. Alors que sur le papier on y est pas encore. En l'état aucun producteur ne voudrait de son scénario. Il travail dessus depuis 3 ans mais à l'impression qu'il n'en viendra jamais à bout. C'est son bébé, son projet secret, il veut que ce soit parfait.
Une heure et demi et les bouchons plus tard le voici enfin au pieds du building dans lequel se trouve le cabinet de son avocate. Alors qu'il entre dans l'édifice il se dit que prendre une avocate aussi loin de chez lui n'était peut être pas très intelligent, m'enfin... un ami lui avait recommandé de venir ici.
Il salue le gardien à l'entrée en lui adressant un clin d'oeil et fonce dans l'ascenseur. 8ème étage, un petit rituel. Arrivé dans le hall du cabinet la secrétaire écarquille de grands yeux alors qu'il fonce vers la porte d'Olivia Brant. "Monsieur Parks?! Vous n'avez pas rende-vous avant jeudi, où allez vous comme ça? Monsieur Parks ???!!" Son ton élevé et son air affolé n'allait pas arrêter Gus. Il ouvrit violemment la porte du bureau d'Olivia et s'écria. " J'ai eu une idée de génie Ollie, écoute ça! " Il l'appelait souvent Ollie comme s'ils se connaissaient depuis toujours mais elle détestait ça. Ils n'étaient pas amis même si elle connaissait désormais une grosse partie de sa vie, Angus avait le chic pour mettre les gens mal à l'aise et il adorait ça. Biensur aujourd'hui n'était pas une exception. La jeune avocate était visiblement en réunion avec un client qui n'était pas ravie d'être interrompu. Angus resta planté là en plein milieu de l'encadrement de la porte. Derrière lui se tenait la secrétaire, visiblement très gênée par la situation qui lançait des regard à sa patronne comme pour tenter de lui faire comprendre qu'elle avait essayé de le retenir. Gus lui souriait bêtement en attendant qu'elle vire son client et qu'il puisse récupérer son fauteuil.

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❝I only trust the lord... And a good lawyer❞
Angus & Olivia

C’était un mardi comme les autres. Réveil très matinal, café noir, et une demi-heure de préparation plus tard, l’avocate était prête pour se rendre à son travail. Elle était vêtue d’un tailleur noir, un peu strict, mais affichant un décolleté qui rendait sa tenue plus sexy. Ce jour-là, elle avait rendez-vous avec un client assez important. Elle devait lui exposer la manière dont elle voulait s’y prendre pour le défendre lors de son procès, qui aurait lieu quelques semaines plus tard. Elle avait travaillé ce dossier toute la soirée la veille, et se sentait pleinement en confiance pour pouvoir satisfaire les attentes de son client. Une fois arrivée à son bureau, elle écouta ses messages, lut ses mails, avant de commencer à étudier une potentielle affaire avant que l’heure de son rendez-vous n’arrive. Extrêmement ponctuel, son interlocuteur l’écoutait avec attention, posant parfois quelques questions. Olivia était entièrement focalisée sur leur conversation, calme mais sérieuse, de sorte qu’elle n’entendit aucunement l’arrivée d’un invité impromptu dans le hall. Mais subitement, la porte s’ouvrit avec violence, faisant sursauter son client au passage tandis qu’apparaissait à leurs yeux ce visiteur impromptu. Angus… Angus Parks… Oh non. Tout, mais pas lui. Alors que le client de la belle semblait interloqué, celle-ci s’était immédiatement redressée. Fermant douloureusement les yeux en l’entendant l’appeler « Ollie », elle prit une profonde inspiration. Déjà, elle détestait qu’on lui donne un diminutif. Si on lui avait donné le prénom Olivia, c’était pour que les gens l’appellent Olivia, et pas Ollie, sinon on l’aurait appelée Ollie. – Olivia. reprit-elle directement d’une voix légèrement agacée. En réalité, il n’était même pas censé l’appeler par son prénom, alors encore moins avec un surnom. Elle était son avocate, bon sang. Pas son amie de comptoir. La plupart de ses clients l’appelaient « maitre ». Et ça lui allait très bien. Les plus anciens avaient le droit à certains privilèges mais lui… Il s’en accordait bien trop. Relevant les yeux vers lui, elle lui signifia, comme s’il ne l’avait pas remarqué tout seul. – Angus, je suis en rendez-vous ! Et voilà qu’elle l’appelait par son prénom, elle aussi. Bien sûr, il se permettait tellement de familiarités avec elle que parfois, même elle, elle confondait. Ce n’était peut-être pas la seule raison… Au fond, depuis le temps qu’elle le connaissait, elle le trouvait presque attachant… Non, en fait, il était horripilant. Voyant qu’il ne semblait pas comprendre qu’elle n’allait certainement pas jeter son client pour le recevoir, elle se tourna vers sa secrétaire. – Estelle, accompagnez Monsieur Parks jusqu’à la cafétéria. demanda-t-elle à la jeune femme qui hocha la tête avant d’inciter Angus à quitter le bureau. Une fois celui-ci dehors, l’avocate baissa les yeux vers son client. – Je suis désolée pour cette interruption. Reprenant leur conversation durant quelques petites minutes, ils finirent leur entrevue. Se levant pour le raccompagner jusqu’à l’ascenseur, elle le salua une dernière fois avant de se tourner vers Angus. – Vous savez ce que signifie un « rendez-vous » monsieur Parks ? Surement puisque je vous en avais donné un pour jeudi. ajouta-t-elle avec ironie. Mais bien sûr, il n’en avait rien à faire. Elle ne savait même pas pourquoi elle essayait. Se dirigeant vers son bureau sans attendre, Olivia se doutait qu’elle n’allait pas s’en débarrasser comme ça. C’était limite si elle ne l’attendait pas, même.

25/11/2015

L'avocate et le client fixaient Angus qui venait vraisemblablement d'interrompre une réunion importante. Olivia le fusilla du regard, mais le problème avec Gus c'est que ce genre de comportement l'amuse, voir peut même l'exciter suivant les personnes, car il est comme ça: insupportable. Maître Brant demanda à sa secrétaire d'accompagner Angus jusqu'à la cafétéria pour le faire patienter. Alors il salua son avocate et le client avec un grand sourire accompagné d'une sorte de révérence pleine d'ironie. Dans une autre vie il aurait pu jouer la comédie sans trop de difficulté. " Allez Estelle, venez prendre un café avec moi, vous m'invitez!" lui lança t il avec un clin d'oeil. Il n'était pas très galant avec les femmes, c'était même souvent un vrai macho suivant la femme qui se tenait devant lui. Il aimait mettre mal à l'aise et prendre les gens au dépourvu pour tester leurs réactions et surtout leurs limites. Elle roula des yeux sans même daigner lui répondre, elle commençait à avoir l'habitude. Elle le déposa à la machine à café, marmonna deux ou trois mots et retourna derrière son bureau tout en le surveillant du coin de l'oeil. Gus se commanda un café avec la monnaie qu'il trouva au fond de ses poches en attendant le retour de son avocate, "Ollie". Elle arriva enfin et vint à Gus après avoir raccompagné son client vers l'ascenseur, client auquel Angus adressa un signe de salutation en lui levant son gobelet de café. " Vous savez ce que signifie un « rendez-vous » monsieur Parks ? Surement puisque je vous en avais donné un pour jeudi. " lança t-elle sur un ton ironique. Angus prit une dernière gorgée de son café avant de répondre. " Vraiment? J'aurai juré qu'on était déjà jeudi, c'est fou comme le temps passe lentement... j'ai perdu mon agenda je pouvais pas savoir. " Il aimait jouer au con, enfin était-ce vraiment un jeu ou était il vraiment con? Certains se posaient la question. Il ne pu s'empêcher de rire tout seul à ce qu'il venait de dire. " Je vous taquine Maître Olivia, j'ai juste eu une idée de génie ce matin et je me devais de venir vous en parler, vous savez que vous êtes un peu ma confidente, la seule au courant de mon projet top secret!! " Il écrasa son gobelet en plastique et le lança dans la poubelle quelques mètres plus loin avec un air très concentré. Le gobelet tomba à côté, il grimaça mais ne se leva pas pour aller le ramasse. Il lança un regard en direction de la secrétaire qui n'en avait pas manqué une miette et lui fit un signe de tête comme si c'était à elle d'aller réparer ses conneries. Il fit alors signe à Olivia de s'approcher de lui et se mit à chuchoter tout en continuant de regarder Estelle du coin de l'oeil. " Je pense qu'on devrait aller en parler dans votre bureau, je ne veux pas qu'on me vole mes ides!"

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Angus & Olivia

Elle ne savait pas vraiment s’il le faisait exprès ou non. Parfois, elle se disait que ce n’était pas possible d’être aussi agaçant, qu’il en rajoutait justement pour voir ses réactions. Parce qu’elle le voyait bien, que ça ne le dérangeait aucunement qu’elle le regarde de travers ou, autant qu’elle le pouvait, l’envoie balader. Au contraire, ça amusait Angus, surtout qu’elle avait la malchance de s’irriter très rapidement. Mais, en même temps, il s’y prenait tellement bien que la question méritait de se poser. Ce qui était certain, c’était qu’il était un sacré numéro, et unique qui plus est. Il était le genre de personnes agaçantes dont elle se passait volontiers au quotidien, et pourtant cela faisait trois ans qu’elle était son avocate. Comme quoi, elle ne le trouvait pas aussi insupportable que ça, même si elle n’en avait pas l’air, alors qu’elle le retrouvait enfin une fois son entretien terminé. Le fixant alors qu’il buvait tranquillement la fin de son café, elle écoutait son petit discours, nullement amusée, elle. Retenant un soupir à ses paroles, elle voulait bien le croire quand il disait la taquiner mais elle désirait surtout qu’il en vienne aux faits et explique la raison de sa présence inopinée. Ce qu’il fit enfin. Une idée de génie, elle voulait bien le croire. Malgré tout, en trois ans, elle avait eu le temps de constater qu’il avait réellement un talent incroyable. Même si elle ne l’avouerait pas si facilement, elle trouvait même vraiment intéressant ce qu’il lui racontait quand, justement, il la prenait pour sa confidente. En particulier lorsqu’il lui parlait de ce projet qui, elle l’avait compris, lui tenait beaucoup à cœur. Et pourtant… Le regardant d’un air presque dépité, la jeune femme se contenta de lâcher d’un ton des plus sarcastiques. – Quelle chance, j’ai. Le voyant lancer son gobelet en direction de la poubelle, et la manquer qui plus est, elle se passa de commentaire. Mais lorsque le jeune homme lui chuchota à l’oreille qu’il valait mieux aller dans son bureau, parce qu’il voulait éviter que sa secrétaire ne lui vole ses idées, elle ne put s’empêcher de sourire légèrement. S’il savait à quel point Estelle le détestait. Elle redoutait même ses jours de rendez-vous, et pourtant ce n’était pas elle qui passait un long moment à ses côtés mais bien Olivia. Pour elle, c’était différent. Elle le connaissait assez bien maintenant, alors elle voyait un peu plus loin que l’image du petit chieur qu’il renvoyait au premier abord, même si elle avait tendance à l’oublier quand il dépassait un peu trop les bornes à son goût. – Allons-y. confirma-t-elle simplement, retrouvant son sérieux habituel. Se dirigeant avec son client jusqu’à son bureau, Olivia ferma la porte derrière lui avant d’aller s’installer à sa place, derrière son bureau. Elle ne l’invita pas à s’asseoir, sachant pertinemment qu’il n’en avait nullement besoin pour prendre ses aises. Il ne s’embarrassait pas pour deux sous, Angus. En fait, elle n’était même pas sûre de l’avoir déjà vu gêné, puisqu’en général c’était plutôt lui qui savait perturber son interlocuteur. Plongeant ses yeux dans les siens, il avait toute l’attention de son avocate. – Je vous écoute.

25/11/2015

L’avocate invita son client à entrer dans son bureau. Angus la suivit sans broncher tout en adressant un dernier clin d’oeil à la secrétaire qui n’avait pas du tout l’air amusé de le voir ici. Il jette un coup d’oeil au gobelet écrasé tombé à côté de la corbeille, grimaça comme s’il venait à nouveau de constater son échec mais, une nouvelle fois, ne fit rien et détourna le regard. Ils entrèrent dans le bureau de Maître Brant qui prit place dans son fauteuil. Pour une fois Angus resta de bout et tournait en rond comme s’il cherchait au tour de lui l’inspiration, scrutant les moindres recoins du bureau sans trop s’approcher. Certaines fois sa capacité de concentration faisait penser à celle d’un enfant, en fait pas mal de ses comportements rappelaient ceux des gamins mais ça c’était une autre histoire. L’avocate invita Gus à parler. " J’ai eu une idée de génie, enfin je crois…" il grimaça et tira le siège pour les clients vers lui avant de s’y assoir. Il était a au moins deux mètres du bureau, planté en plein milieu de la pièce comme si c’était normal. Mais ne parlez pas de norme à Gus, il ne connait pas. " Et si mon histoire se mettait finalement par tourner au tour d’une seule personne? A qui je n’ai bien évidemment pas demandé son avis, enfin.. j’ai le droit de faire ça? Je veux dire c’est pas du .. vol de vie?" Il arqua un sourcil tout en regardant dans le vide, complètement déconnecté, c’était comme s’il était en train de réfléchir à voix haute il ne regardait même plus son avocate dans les yeux. Il avait quitté son comportement de gamin chiant pour enfin reprendre les choses sérieuses. Il avait ses défaut mais quand même quelque qualité et l’amour qu’il portait dans ses projet en était une. Il aimait aller au bout des choses et s’investissait à 100% dans ce qu’il entreprenait. Il se reconcentra enfin et fit avancer sa chaise bruyamment sans se lever de celle ci jusqu’à arriver au bureau d’Olivia. Il croisa les bras puis lui adressa un léger sourire comme pour l’encourager à répondre.

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Angus & Olivia

Assise sur son fauteuil, la posture extrêmement droite, elle observait patiemment son client sans dire un mot. Il tournait en rond dans la pièce, comme submergé par les pensées qui devaient envahir son esprit un brin confus. L’espace d’une seconde, elle imagina l’intérieur de sa tête, probablement remplie d’idées novatrices, intéressantes ou carrément loufoques qui devaient se mêler et s’emmêler entre elles. Un artiste, en soi. Alors qu’elle, de son côté, elle avait l’esprit aussi clair et méticuleux que de l’eau de roche. Elle n’était que raison là où il carburait sans doute à l’intuition. Elle aurait bien aimé être une artiste, parfois. Ça devait être plus amusant que son travail. Mais chassant ses pensées de son esprit, Olivia se concentra sur la voix de son interlocuteur. Gardant le silence, elle l’invitait surtout à poursuivre. Le voyant finalement tirer son siège vers lui, plutôt que de s’en approcher comme toute personne normalement constituée l’aurait fait, l’avocate s’abstint de commentaire. Pragmatique, elle se focalisa sur ses paroles. Du vol de vie. Elle retint un sourire en l’entendant. Mais gardant un sérieux à toute épreuve, Ollie s’adressa à lui d’une voix posée. – C’est délicat. commença-t-elle avant de s’arrêter en le voyant rapprocher enfin son siège de son bureau, d’une façon des plus… indélicates, justement. Fermant douloureusement les yeux au son strident de la chaise qui grinça sur son parquet flambant neuf, elle les rouvrit rapidement pour les plonger dans ceux d’Angus. – Tout dépend de la situation. Cette personne pourrait-elle précisément se reconnaître dans votre roman ? Y-a-t-il des détails sans équivoque sur sa vie privée, ou est-ce que n’importe quel individu du milieu que vous visez pourrait s’y assimiler vaguement ? s’enquit-elle, voulant obtenir le maximum d’informations pour pouvoir au mieux conseiller le jeune homme. Ce n’était qu’ainsi qu’elle pourrait mesurer et l’informer des risques auxquels il s’exposerait avec la publication d’un roman potentiellement controversé. Aussi irritant puisse-t-il être, il était son client. Aussi, il le méritait. Il lui vouait une confiance qu’elle lui rendait par l’efficacité dont elle faisait preuve. Il avait ses défauts, elle avait également les siens, mais la relation client/avocate était tout de même efficace quand il le fallait, quelque part entre l’agacement et l’amusement.

25/11/2015

Olivia commença à s'intéresser au cas de Gus et son histoire. S'il voulait terminer son scénario et réaliser son film il allait devoir être certain qu'il n'était pas en train de faire n'importe quoi ou même qu'il ne faisait pas une erreur qui risquait de lui couter sa carrière. Jusqu'à maintenant il était un simple réalisateur et c'était déjà un travail assez stressant, mais avec l'écriture de ce scénario sa carrière risquait de prendre un incroyable tournant, ce qui influencerait forcément sa vie. Olivia était au courant de ce projet et jusqu'à maintenant ils n'avaient seulement parlé ensemble des démarches administratives et autres formalités à remplir pour tout ce qui concernait la partie "avant", et un peu d'après aussi pour anticiper. Mais le scénario n'était pas vraiment terminé, pour l'instant c'était un énorme brouillons, des dizaines de carnets remplis d'annotations sur tout ce qu'il avait observé. Au départ il avait présenté ça à son avocate comme un mélange entre la réalité et la fiction mais entre temps ça avait prit une toute autre tournure et des tonnes d'idées avaient fait des allés et venus dans son esprit. Il avait besoin de mettre les choses au clair avec elle avant de se lancer dans l'écriture définitive de ce qu'il aimait appeler tout seul "l'oeuvre de sa vie". " Et bien... c'est largement inspiré de mon quotidien et de chaque personne qui m'entoure plus ou moins." il la regarda fixement en se disant qu'Olivia ne faisait pas vraiment partie de ses notes, devait il parlait d'elle aussi dans son film? l'intégrer au scénario sous quelque forme que ce soit? Il devrait y songer, ça pourrait être pas mal. " Biensur je vais changer quelques détails c'est claire. Mais y'a cette fille, cette amie proche un peu bizarre, j'aimerai en faire mon personnage principal. Elle n'est pas comme les autres, elle m'inspire, pourtant je n'ai pas vraiment envie de lui en parler vous voyez, j'ai pas envie de briser la magie" il faisait référence à Billie, récemment il avait voulu en faire son personnage principal, elle en plus jeune, toujours aussi extravertie et attachante pour montrer le contraste entre le génie d'une personne comme Billie et la débilité des gosses de manhattan. " C'est a dire que c'est une personne très extravagante et... unique, du coup y'a des chances qu'elle se reconnaisse "

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Angus & Olivia

Après plusieurs entretiens destinés à la partie administrative du roman du très particulier Angus, le client et l’avocate arrivaient surement dans le vif du sujet. Il était question du contenu même de son œuvre, ce qui pouvait lui apporter gloire et reconnaissance, comme au contraire des choses bien plus négatives. C’était justement cette question qu’il était venu lui poser. Que risquait-il ? S’il lui avait d’abord semblé qu’il n’avait pas à s’inquiéter en vue du projet qu’il lui avait exposé, c’était semble-t-il différent désormais. De nouvelles idées avaient visiblement fusé dans l’esprit créatif de son client, des idées qui pouvaient bien rendre les choses plus compliquées. Mais tout cela allait dépendre de ce qu’il allait lui dire. S’il avouait s’inspirer des personnes de son entourage, il y avait apparemment une personne sur laquelle il avait sensiblement concentré son scénario. L’écoutant avec attention, elle relevait déjà dans son esprit les détails importants. Une amie, qu’il estimait apparemment, et qui ne serait au courant de rien. Hochant la tête d’un air entendu, Olivia le laissa terminer entièrement ses précisions avant de se décider à lui donner sa réponse. – Il y a deux choses qu’on peut vous reprocher : La diffamation et l’atteinte à la vie privée. commença-t-elle en premier lieu de sa voix calme habituelle avant de donner plus de précisions. –S’agissant de votre amie, je suppose qu’il n’y a aucune intention de nuire de votre part. Vous n’encourrez aucune responsabilité pour diffamation. C’est aussi un élément à prendre en compte pour l’atteinte à la vie privée, mais il vaut mieux éviter de divulguer des souvenirs trop personnels d’une personne sans son accord. Marquant un silence le temps de lui laisser assimiler ces informations, et aussi de réfléchir elle-même à ce qu’elle avait omis de dire, elle reprit la parole quelques secondes plus tard. – Concernant les autres personnes, je vous conseille d’user de certains subterfuges, sur les noms des protagonistes mais aussi leur aspect physique. Mais quoi qu’il en soit, les dommages et intérêts restent limités dans un cas comme dans l’autre, et la saisie du livre n’est que rarement envisagée par les juges. En règle générale, s’il y a procès, ils se montrent cléments envers l’auteur en raison de la liberté d’expression. Bon, elle espérait avoir été assez claire. Mais relevant les yeux vers lui, elle ajouta un dernier conseil. – Demandez-vous si cette amie est susceptible de déposer plainte contre vous. Si votre roman la met en valeur comme vous en donnez l’impression, il y a peu de chances qu’elle en arrive à une telle extrémité.

25/11/2015

Angus écouta le début de la réponse de l'avocate avec attention jusqu'à ce que son téléphone sonne pour l'avertir de la réception d'un nouveau message. Au début il n'y prêta pas attention mais son regard fut interpellé par le téléphone portable de l'avocate qui vibra également au fond de son sac au même moment. Il fronça les sourcils et continua d'écouter la jeune femme parler. Son téléphone vibra une seconde fois pour lui rappeller d'ouvrir ce message non lu. Il sortit l'appareil de sa poche avant d'écarquiller de grands yeux face au message qui s'afficha sur son écran.

Bruits du trottoir a écrit:

A New York, les galas n'intéressent personne, le cinéaste raté répondant au nom de "Gus" a sans doute réalisé son plus beau film et ça vient de sortir ! Je suis sûre que vous avez déjà tous cliqué sur ce lien :http://www.pornsd.com/view_video.php?viewkey=sd1234 ; Sex-Tape gourmande, avec une jolie rouquine action. Tiens, non, Johann C. Reeves ? Dis-dons, faire du porno te suffit pas, faut te la jouer amatrice maintenant ? Si même ce genre d'actrices ne se respectent plus.. j'aimerais bien savoir ce qu'en pense Holden, ton frère. Tu le sauras bien assez vite je pense.. Quant à toi Gus, fais gaffe à tes arrières !

Le cinéaste clique sans trop réfléchir sur le lien proposé pour voir s'il s'agissait d'une blague ou non mais des bruits d'ébats amoureux s'échappèrent de son téléphone, ce qui coupa l'avocate dans son élan. Paniqué, Angus quitta la page internet le plus rapidement possible et rangea son téléphone dans son sac à toute vitesse.
Il avait la tête d'un gamin qu'on venait de prendre sur le fait en train de faire une connerie. Il n'arrivait pas à croire qu'une vidéo de lui et Johann, l'actrice porno, tournait sur le net. Il avait réalisé cette vidéo il y a quelques temps de ça lorsqu'ils avaient couché ensemble mais la jeune femme n'avait jamais mise au courant ni avant ni pendant ni après. Aujourd'hui tout New York avait probablement déjà regardé cette vidéo au moins une fois et Angus n'y était pour rien. " Je crois que j'ai un problème bien plus grave que ça désormais ... " lança t il, peu fier de lui. L'avocate ne comprit pas l'ampleur de la situation immédiatement alors Angus lui suggéra de regarder son téléphone.

hj:

Spoiler:

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Angus & Olivia

Interrompue au beau milieu de ses explications par la sonnerie simultanée de leurs deux téléphones, Olivia finit par voir son interlocuteur saisir le sien pour voir de quoi il était question. Il était plus qu’interloqué par le message qu’il put lire qui semblait bien plus intéressant que le charabia juridique qu’elle lui racontait. S’apprêtant à lui faire une remarque, la jeune femme entendit alors des bruits plus qu’explicites qui ne laissaient pas franchement d’hésitation sur la nature de la vidéo qu’il venait de lancer. Arquant un sourcil, elle ne put faire autrement de réagir cette fois. – Vous vous fichez de moi là ? Non parce qu’il lui avait déjà fait des trucs un peu tordus, mais de là à mettre en marche la vidéo d’un film pornographique, c’était un peu exagéré quand même. Elle remarqua malgré tout la gêne d’Angus qui jetait avec panique son téléphone mobile dans son sac. Réprimant un léger soupir, son regard ne cachait pas malgré tout son exaspération. Le contemplant sans comprendre ce qu’il voulait dire, l’avocate récupéra finalement son propre téléphone portable dans son sac à main. Elle avait un message d’un numéro inconnu qu’elle ouvrit et lut en diagonale avant de comprendre ce dont il s’agissait. Ce n’était pas la première fois qu’elle recevait ce genre de messages… La dernière fois que c’était arrivé, la belle avait même dû donner quelques explications à sa fille. Mais là, visiblement, c’était Angus qui était visé. Ainsi qu’une certaine Johann dont le nom ne lui disait rien. Relevant les yeux vers son client, elle reposa son téléphone sur son bureau. – Il semblerait que vous vous trouviez de l’autre côté désormais. ne put-elle s’empêcher de dire. C’est vrai que c’était plutôt ironique qu’il soit venu parce qu’il risquait une atteinte à la vie privée d’autrui, et en fin de compte, c’était lui qui en avait fait l’objet. Marquant un petit silence, Olivia reprit finalement la parole d’une voix plus concernée. - Vous savez qui a pu se procurer cette vidéo ? Elle allait s’abstenir de commenter la vidéo, parce qu’en tant qu’avocate, elle en avait vu bien pire, mais aussi parce que cela n’aurait pas été très professionnel. Surtout, son but n’était pas de mettre son client mal à l’aise.

HJ::

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