Darkness is your candle.

Il n'a rien dit ☽ ; il l'a laissée partir sans broncher et sans plus jamais se manifester, ils sont devenus comme inexistants l'un à l'autre, ou du moins elle pour lui. Mais n'était-ce pas ce qu'elle avait involontairement cherché en s'exilant avec son amour d'une vie, d'un temps, plus court qu'elle ne l'imaginait. Moon, elle, avait acheté un vinyle de compilation "the greatest hits" de The Cure et un de l'album Three Imaginary Boys en pensant à Félix et aux heures passées avec Friday I'm in love, Lovesong, ou Fire in Cairo en fond quand ils étaient l'un chez l'autre, amis, simples et légers. Du moins c'est ce qu'elle croyait.
Elle espérait qu'écouter un de ces titres lui remonterait le moral étant donné sa situation, Moon avait apprit que Felix n'était pas en bon état grâce aux réseaux sociaux, de quoi chagriner un peu plus son petit coeur et renforcer l'amertume de ses choix passés. Elle espérait qu'il ne se refermerait pas comme il l'avait précédemment fait. Petit haut court à manche courtes, col roulé, rayé blanc et noir, et pantalon léopard, chaussée par des babies rouges à paillettes, Moon prend son courage à deux mains et sonne à la porte de son ami..

Darkness is your candle.

Ce n'est plus comme avant ☽ ; Félix souriant, Félix presque niais, Félix aimant, Félix accueillant, n'existe plus. Tout ces Félix sont partis à la poubelle, et Moon ne peut s'empêcher d'afficher une moue de chaton battue lorsqu'elle comprend que c'est sans doute de son fait. Félix.. répond-t-elle en penchant la tête, relevant ses yeux d'enfants vers la mine serrée et sévère de son meilleur ami. Elle redresse les vinyles et les présente à son ami. Bon rétablissement.. tente-t-elle, peu certaine que cela suffise ou que ce soit approprié, mais absolument sincère. Je voudrais qu'on parle s'il te plaît. essaie alors Simone, sans de démonter.

Darkness is your candle.

Son cœur semble vouloir l'ébouillanter ☽ ; c'est alors ça ? L'effet d'un sourire de Félix ? faut dire que ces derniers étaient assez rares depuis son retour. assez rares depuis un certain temps tout court. elle ne se fait pas prier pour entrer même si plus elle s'approche de son monde à lui plus c'est la pagaille dans son monde physique à elle. elle a froid et chaud en même temps, envie de trembler et de gerber tout en même temps. parcourue d'un frisson la miss penche la tête en remerciant son interlocuteur avant de jeter un oeil à l'appartement, machinalement. elle le connaît assez, tout comme l'odeur qui plane. c'était pas le Félix qu'elle avait quitté, c'était pas le Félix qui avait été son ami, c'était pas ce qu'ils vivaient, c'était pas ce qu'elle venait chercher à New York. quand, comment pourquoi, s'était-il laissé crever de l'intérieur de la sorte ?
Moon s'assied à côté du brun et lui répond simplement non merci, comme une enfant mal à l'aise chez un oncle qu'elle n'avait jamais connu et qu'elle était obligée de côtoyer. ils sont assis côte-à-côte, comme avant, comme si rien n'avait changé alors que tout pesait le nouveau, un nouveau lourd.
fixant quelques instant les vinyles posés sur la table basse, Blondie finit par relever le menton puis par regarder son ami fumer. enfin.. oui, se corrige-t-elle en fronçant légèrement les sourcils comme pour chercher ce qu'elle voulait lui demander. un verre d'eau ? Moon entrouvre la bouche comme pour formuler sa demande mais pose ses mains sur la cuisse de Felix et se penche vers lui afin de déposer doucement ses lèvres contre les siennes, comme une enfant qui hésite à faire une bêtise mais qui après avoir prit tout son courage en main, après avoir comprit que leurs lèvres pouvaient se toucher sans se brûler se laisse emporter à l'embrasser avec une certaine langueur et une délicatesse précieuse, comme pour ne pas le faire fuir sans pour autant manquer de volonté. Et tout est chaud, tout est calme, et son ventre s’apaise et son baiser s'intensifie.