India est émue, aujourd'hui elle est invitée à son premier évènement mode officiel. C'est probablement grâce à son blog, sa notoriété commence à augmenter de plus en plus grâce au nombre de followers qui ne cesse de grimper. Elle a reçu LA fameuse invitation. "CC BACK TO FALL 2016." un défilé/brunch, l'évènement tendance de la rentrée. Elle est toute excitée, comme lors de son premier bal ou d'une rentrée. Elle trouve le concept original et pour le moins singulier. Elle réfléchit longuement à sa tenue et elle choisit. Une robe en jean, simple et efficace, des doc marteens basses et des chaussettes apparentes, très automnal et faussement régressif. (tenue ici). Elle prend son courage à deux mains, arrive au défilé, prête à rencontrer de nouvelles personnes.

C'est aujourd'hui qu'avait lieu le CC BACK TO FALL 2016 auquel j'avais bien été pour la première fois convié en temps que mannequin professionnel et il était hors de question pour moi le louper cet évènement ou même de refuser de défiler. C'est cet évènement qui clôturait la merveilleuse semaine que je venais de passer avec Bellamy mais il est connu de tous que toutes les bonnes choses ont une fin.

J'étais arrivé plusieurs heures avant de début de  l'évènement afin de pouvoir laisser aux stylistes et compagnie le temps et le soin de terminer leurs tenues en beauté en essayant les différentes tenues sur nos corps afin de les adapter à chacune de nos morphologies.

Il était prévu que je fasse 3 passages sur le podium avec les 3 tenues qui étaient prévu par un des couturiers avec lequel je travaillais le plus. C'est le premier qui m'avait fait confiance pour faire des défilés habillé en comparaison de mes autres défilés.

L'invitation fourrée à la va-vite dans une des poches de sa parka, l'opportunité nouvelle qui pointait enfin le bout de son nez. CC BACK TO FALL. BACK. TO. FALL. C'était une évidence. Jal ne faisait que tomber en arrière depuis quelques mois. Depuis qu'elle était rentrée à New-York. - Mademoiselle ?
Hein ? Ah oui, le faire-part..
Elle sort le morceau de papier qu'attend le réceptionniste coincé dans un deux-pièces trop étroit. Son sourire est dégueulasse mais Jal répond par politesse. Encore un de ces blaireaux en rûte qui sert ses vieux rictus merdiques à la pelle en espérant repartir aux bras d'une pimbêche blindée de pognon. Pathétique.
L'intérieur pullule de monde, gerbe de milliardaires en quête de popularité. Inspire, respire. Elle se sent étrangère ici maintenant, dans cette ville qui l'a pourtant vue naître. L'autarcie et la simplicité lui manque. L'avarice et le pouvoir lui colle des aigreurs d'estomac. Pourtant elle reste. Là. Perdue dans un monde qu'elle juge désormais trop différent d'elle. Un monde qu'elle observe à travers l'objectif de son appareil photo, un monde qu'elle mitraille à sa façon.

- Un cosmo.

L'alcool aidera sans doute un peu.
Sans doute.
Un peu.

Ou pas.

River savait que @Niven P. Clams devait participer au défilé organisé par Col Claudine et les terribles jeunes créateurs et plus confirmés que le "club" avait invité pour l'occasion. C'était une très bonne idée de sa part d'avoir accepté car les modèles présentés dégageaient une certaine audace et un génie propre aux tendances des années 2010's. River quant à elle avait acceptée de porter un modèle légèrement futuriste ressemblant à du hood by air sophistiqué; afin de promouvoir la touche fashion du brunch sans avoir à être sur le podium. Une solution qui lui convenait parfaitement sachant qu'elle était plus modèle photo que mannequin de podium; c'est ainsi que la rouquine nouvellement blonde fût coiffée d'une longue et haute tresse or et vêtue d'une robe digne d'un vêtement final fantasy.

Arrivée sur les lieux, River se dirige vers l'un des buffets, se retrouvant entre @Jal Hepburns et @India P. Boia. Je vais prendre pareil s'il vous plaît lança tendrement la mannequin, enthousiaste à l'idée d'un cosmopolitain. Excusez-moi, vous venez pour photographier la journée ? lança-t-elle à l'adresse de la jolie blonde avant de poser une main sur l'épaule d'India, Car j'aimerais beaucoup vous retarder quelques secondes sur ce cosmopolitain pour une photo avec mon amie ajouta-t-elle avec un sourire aimable.

La jeune italienne tente de se fondre dans la masse. Elle à l'air pleine d'assurance alors qu'au fond d'elle elle a peur. Peur de ce que peuvent penser les gens d'elle, peur de faire mauvaise impression. Elle sait que cette soirée est l'occasion idéale pour rencontrer des gens et se faire des contacts, du coup, elle a la pression.
Elle s'avance près du buffet et repère une jolie blonde au comptoir. Elle fait mine de rien et tente de se rapprocher discrètement. Elle est mignonne, elle a l'air toute aussi perdue qu'elle, et visiblement elle fait partie du métier, cette rencontre ne peut être que bénéfique. Avant même d'avoir eu le temps de s'en approcher, River vient entre les deux jeunes femmes. C'est alors qu'elle demande à l'inconnue de la prendre en photo avec India. India sourit à la vue de la tenue de River. Elle a toujours eu le chic pour être totalement décalée et attirer tous les regards sur elle. Lorsque River pause India se sent gênée, à la limite du frisson, encore troublée par leur presque histoire. Elle sourit bêtement. Ouais ça serait cool! lance t elle en direction de l'inconnue.

Si River avait toujours été un peu sans-gêne, dégageait une certaine assurance et faisant constamment preuve de culote, le décollage récent de sa carrière l'accentuait dans le bon sens. Il lui fallait prendre de la hauteur, autant par professionnalisme que pour se préserver, se préserver des commérages et des idioties de son ancien amant. Elle remercia alors chaleureusement @"Jal Hepbruns" avant d'adresser un franc sourire à @India P. Boia : ça fait beaucoup trop longtemps toi et moi.. dit-elle alors, plus pour lui dire qu'elles ne s'étaient pas vus depuis un moment, bien que la phrase laissait à penser autre chose..

Au près de @river s. whitlock , India se sent toujours très intimidée. C'est une part de sa vie, une part d'elle qu'elle n'assume pas encore pleinement et qu'elle préfère enfouir au fond d'elle. Elle a d'autres projets. Lorsque River lui dit que ça fait longtemps, India prend ça comme de la drague et le malaise et d'autant plus présent. Elle ne sait pas quoi répondre " J'étais occupée, les cours, tout ça ... " elle met de la distance entre elles pour se sentir plus à l'aise. " Tu fais quoi en ce moment? " lui demande-t-elle en faisant référence à ses projets. Parler de la pluie et du beau temps l'aidera sans doute à se détendre. Elle se sent idiote au fond d'elle, c'est elle et seulement elle qui se met autant la pression, qui se persuade que ses sentiments sont mauvais alors que pendant un temps elle pensait à ça jour et nuit.

Alaya avait été conviée à l'événement en tant que styliste. Elle avait d'ailleurs un peu aider à la conception de certaines tenues, ce dont elle n'était pas peu fière. Elle était, on ne peut le nier, un peu sur les nerfs, à cause du défilé et d'un tas de broutille familial. Après avoir terminé les derniers préparatifs en coulisse, elle se dirigea vers le bar dans un bruit de claquement de talons. Elle commanda un cosmo' avant de tourner le regard vers ses plus proches voisines. Elle reconnue immédiatement River et ne put s'empêcher un commentaire.


-Vraiment, River, je ne vois pas ce que tu lui trouves.


Elle parlait bien évidemment de Thomas, son frère et ne pensait pas une seconde que ses mots pouvaient porter à confusion dans la situation actuelle.
En soit, elle en voulait beaucoup moins à River qu'à Thomas, dans l'histoire ce n'était pas elle qui était fiancée, mais enfin, elle aurait tout de même pu éviter de révéler leur histoire aux médias aussi.

River regarde Pia attentivement. Il est difficile de saisir si la langueur de son regard est une tentative de drague rondement menée ou une posture naturellement adoptée à force de poser pour des objectifs. Il y a de la fraîcheur en Pia, elle lui rappelle des moments plus simples. Des moments où une certaine Némésis à la con ne la targuait pas de salope devant tout internet, un moment où elle ne s'était pas attaché à un homme tristement compliqué et un peu trop célèbre qui avait une femme dont il ne pouvait visiblement pas décoller sa bite. Pia était ce que River avait admiré chez la gent féminine très tôt, du moins ce qu'elle préférait chez celles-ci. Quand elle s'entichait d'un homme, fait rare mais important, elle aimait être surplombée, se sentir fragile et menue. Elle aimait être portée comme une poupée et vivre dans sa tête un roman de princesse. Quand elle s'entichait d'une femme elle aimait ses cheveux souvent longs, sa bouche fine et bien dessinée, la poitrine menue et insolente.
Pia avait tout ça.
Les joues roses en prime. Les joues qui lui faisait se sentir un peu "Thomas". Comme si il avait déteint sur elle, comme si les combats de pouvoirs amoureux lui donnait à présent envie de rendre folle des personnes qui ne la blesseraient pas comme il l'avait fait. La fausse blonde rit légèrement face à la réponse de la jeune Italienne, elle ne comprend pas pourquoi elle se justifie mais ça a quelque chose d'amusant et River penche la tête sur le côté, puis de l'autre avant de hausser les épaules. Si elle lui posait la question, sans doute que le scandale n'était pas parvenu à ses oreilles ? Je vais et je viens au gré des contrats, j'ai récemment signé avec Miu Miu pour être leur prochaine égérie, c'est tout nouveau pour moi.. Tu sais comme ça me change.. lui confie-t-elle, sincèrement contente, préférant se focaliser sur son évolution professionnelle que sur ses travers amoureux. Alors qu'elle allait demander à son "amie" ce que ses cours donnaient, une voix familière la coupe dans son élan et la jeune Whitlock se tourne pour découvrir une silhouette tout aussi familière. Légèrement, mais assez pour renvoyer des souvenirs délicats en pleine poire. Son rire est jaune, rien à voir avec celui servit à son ancien flirt quelques minutes auparavant. Je ne sais pas non plus. répondit River en articulant, ferme et sûre d'elle, marquant là toute la déception que Thomas représentait à ses yeux.

India et River discutaient, c'était pas forcément très fluide car la jeune italienne qui avait pourtant l'air si sure d'elle était assez gênée en la présence de River, gênée par ce qu'elle pouvait ressentir et éprouver. Elle craquait pour un oui ou pour un non, pour n'importe qui, c'était une fâcheuse habitude. @alaya westlander se pointa devant les deux amies et interrompit leur discussion. India connaissait la jeune Westlander, tout le monde connaissait cette famille. Elle ne comprit pas sa réflexion et le prit pour elle. " C'est quoi ton problème?" demanda t -elle à Alaya tout en fronçant les sourcils, persuadée que c'était à elle que s'adressait la remarque, loin de penser à Thomas..

Alaya sentit bien dans le rire de River que son frère, ou le scandale, elle ne savait pas trop, avait laissé des traces. A sa réponse, elle comprit que la mannequin n’était pas dans l’agressivité. Est-ce qu’elle était désespérée de la tournure des événements ? Mais après tout, tout ça, c’était un peu sa faute, non ? Si elle n’avait pas publié cette photo, ils n’en seraient pas là. Qu’est-ce qui l’avait poussé à le faire ? Alors qu’elle en était là de ses réflexions, elle entendit la réponse, cette fois agressive, de celle qui faisait la conversation avec River avant qu’elle n’arrive. Elle fronça les sourcils, ne pensant pas une seconde qu’elle avait pu le prendre pour elle.

-En ce moment, mon problème c’est que mon frère ne sait visiblement pas contrôler sa bite.

Et que du coup ça entachait un peu toute la famille. Grand frère, tu parles, il ne saura visiblement jamais montrer l’exemple.

River fronce légèrement les sourcils, tout en souriant, face à la réaction surprenante d'India. Le peps particulier de cette dernière l'amuse et lui plaît. La réponse d'Alaya, moins. Tu crois pas si bien dire. Lâche-t-elle amère à l'attention d'Alaya tout en regardant Indian tendrement avant de tourner la tête vers la jeune Westlander, sans se démonter, relevant presque légèrement un peu plus le menton, comme pour prouver qu'elle n'avait rien à se reprocher et surtout qu'elle ne se sentait pas concernée par le dit "coup de bite".