c'est officiel, June est de retour. Maintenant qu'elle a rendu visite à son cousin elle peut de nouveau se montrer. Sa famille est au courant, à elle la vie mondaine. Elle n'a peut être pas encore retrouvé sa fortune colossale, mais rien ne l'empêche de prétendre être toujours aussi riche. Son mari n'a pas donné signe de vie depuis plus d'un mois maintenant, et personne n'est au courant.
Elle se rend donc à LA soirée de la rentrée, direction les Hamptons pour fêter la fin de l'été. Elle ne connait que trop bien se quartier et se fait une joie de le retrouver. Elle enfile son maillot une pièce le plus sensuel, blanc et échancré à souhait. Un combi short accompagné d'un long gilet et de boots habillée, la voici prête à se montrer. Elle imagine bien qu'elle risque de croiser son cousin @Thomas Westlander mais elle s'est préparée à l'idée.

Fin de l'été dans la Hamptons, Valentina était restée seule tout ce temps à la recherche de nouveaux collaborateurs. Quelques fois sa soeur Antonina s'était jointe à elle pour l'aider dans leurs affaires, mais malgré ça Val avait eu bien trop de temps libre pour s'ennuyer. Les rendez-vous chez son gynécologue restaient son seul moment de bonheur.
@Thomas Westlander n'avait pas été très présent. En voyage au Japon il s'était montré très distant avec sa fiancée. Val avait l'habitude, mais elle sentait que de nombreuses choses étaient en train de se passer derrière son dos. Elle l'avait toujours senti et avait eu l'habitude de fermer les yeux ou de regarder ailleurs, mais elle venait de faire une découverte qui allait changer la donne.
Plus tôt dans la matinée, sa soeur l'avait appelée en panique tout en lui envoyant par message une capture d'écran du compte instagram d'une certaine @river s. whitlock. Décomposée en observant la photo de son fiancé torse nu dans un lit japonais, la jeune femme fit preuve d'un grand self-control et tenta de garder son calme. "tu ne dois pas exploser, contiens toi, reste classe" elle essayait de se passer en boucle ces quelques mots. Furieuse, terriblement triste et humiliée mais pas si surprise que ça, elle réservait à son futur époux un retour explosif.
Elle quitte sa maison, direction la villa voisine qui abritait la pool/beach-party. Son fiancé avait atterrit à New York depuis déjà quelques petits jours, mais il n'avait pas pu la rejoindre avant ce soir, soit disant pour des questions de business. Vêtue d'une longue robe blanche moulante mettant en évidence son petit ventre rond, elle se rend fièrement à l'évènement, prête à faire bonne figure dans l'idée de trouver toujours plus de nouveaux clients. Prête à régler ses comptes.

Pas de signe de @Thomas Westlander dans le coin, du moins pas encore. Elle aperçoit au loin sa fiancée Valentina qui la regarde du coin de l'oeil sans daigner lui faire un signe. June s'approche du bar et commande sans plus attendre un verre de vodka. Elle remarque à côté d'elle la présence d'un beau et jeune homme dans un costume Valentino parfaitement taillé. Il sera sa proie de la soirée, c'est officiel.

Certaines personnes faisaient sans doute vivre la beach party depuis la fin de l'après midi mais Antonina avait préféré attendre que le soleil tire sa révérence pour pointer le bout de son nez. Elle s'était assurée que Tina n'y était pas allée trop tôt, afin de la laisser seule un minimum de temps après la photo qu'elle lui avait envoyé. Impulsive, un peu égocentrique mais très attachée à sa soeur, la cadette Bellini avait culpabilisé toute l'après-midi d'avoir été le corbeau de l'histoire en dévoilant la mauvaise "nouvelle" à son aînée. L'avait-elle fait pour précipiter la chute d'un couple qu'elle savait bancal ou par instinct de protection envers sa sœur ?

Après avoir enfilé un maillot une pièce rouge au dos nu simple et efficace, la blondinette s'était vêtue d'une mini robe à sequins et de son manteau fluffy rose préféré, chaussée de sa fameuse paire de converses blanches (que les journalistes ne manquaient pas de souligner à chaque fois), Antonina était sortie avec quelques copines pour quelques before arrosés de champagne avant de se faire conduire jusqu'aux Hamptons.  "Tiens bon, j'arrive !" avait-elle texté à Valentina quelques minutes avant d'arriver sur les lieux de la fête.

Une fois sur les lieux des festivités, Nina se rendit au bar pour commander un limoncello et reconnut à ses côtés la sulfureuse @June A. Westlander-Bell , elle eut un léger rire jaune et entreprit de la saluer non sans ironie quand en relevant les yeux elle aperçut de manière presque trop facile sa ravissante soeur @Valentina G. Bellini, vêtue comme un ange, et... @Thomas Westlander. Elle lança alors, à elle-même où à June, on ne pouvait savoir : Il est sérieux de se pointer ..? 

Malgré son accident, Thomas avait fait l'effort de se déplacer. Valentina savait que lui demander de venir était un acte horrible, mais pour une fois elle voulait penser à elle. Biensur elle s'était inquiétée, elle en avait évidemment pleuré. Elle avait eu très peur, peur de devenir une mère célibataire, peur de perdre son fiancé qu'elle aimait quand même, malgré tout. Mais elle savait qu'il n'était pas net avec elle. Elle acceptait de fermer les yeux si en contre partie il jouait le jeu. Alors il se devait de venir ce soir, pour elle.
Il arriva enfin. La grande blonde observait la vue et le couché de soleil sur le balcon de la terrasse. Thomas restera un mystère. Elle tente toujours après tant d'année de relation de le comprendre, ce n'est pas toujours évident.
Lorsque le jeune homme lui dit qu'il souhaite lui parler, le semi-sourire présent sur le visage de Valentina s'estompe. Elle baisse les yeux, prends une brève respiration puis relève le regard dans sa direction.
- Merci d'être venu. lui dit elle en souriant. Il y a de nombreux investisseurs potentiels ici ce soir et je ne pouvais pas manquer cette chance.
Elle tourne alors son regard vers l'horizon. Cette fin de journée sent aussi la fin de l'été, un été plein de problèmes qu'elle est prête à oublier. Elle ose espérer que les débordements de Thomas n'étaient que folies passagères et que ni sa venue ni sa confession à venir n'allaient gâcher cette soirée si importance aux yeux de la futur mère.
Elle l'avait coupé dans son élan afin de pouvoir s'exprimer avant lui. Elle voulait lui faire comprendre que cette soirée était importante, que leur avenir l'était tout autant, que la machine était lancée et qu'il était trop tard pour revenir en arrière. À ses yeux c'était ainsi.
- Que voulais-tu me dire? elle lui adressa enfin un sourire, discret mais présent, presque apaisant. Alors qu'au fond elle demeurait inquiète. Sa main ne quittait plus son ventre arrondi, c'était tout ce qui lui restait.

Assise au bar, June ne quitte pas du regard sa nouvelle proie mais préfère jouer la carte de la séduction à distance. Regards en coin suffiront sur le long terme à attirer son attention. Alors que la jeune Westlander bat des cils out en sirotant son cocktail, @antonina p. bellini prend place à côté d'elle.
Elle met du temps avec de la reconnaitre, par chance ses talents de fouines sur les réseaux sociaux n'ont aucune limites. Elle reconnait alors la soeur de celle qui va bientôt épouser son cousin. "Un problème avec la famille Westlander?" s'empresse-t-elle de demander sans trop réfléchir.

Nina est pendue aux lèvres de sa soeur. A distance. Elle s'imaginait capable de lire sur les lèvres mais au final la seule chose qui ressortissait c'était la palette d'émotions offertes par Tina. Pas besoin d'entendre, le contexte, qu'Antonina ne connaissait que trop bien, et le visage de son aînée, suffisait à l'intriguer et à la faire appréhender. Alors qu'elle faisait sa remarque à voix haute, une jeune femme lui répondit. Plissant les yeux, perplexe, et se retournant vers celle-ci, Nina mit un certain temps à la jauger sans être sûre de quoi que ce soit. La famille je ne sais pas, un en particulier plutôt ouais. répondit-elle avant de commencer à siroter sa boisson jaune fluo.

June était à New-York depuis moins d'un an et si elle avait commencé à regagner progressivement sa fortune, les potins ne lui étaient pas encore tous revenus aux oreilles. Pourtant s'il y avait bien un truc qu'elle préférait à l'argent, c'était les ragots. Elle adorait ça, elle ne se nourrissait plus que de ça. Et cette soirée semblait finalement être l'endroit propice pour en récolter un maximum. Elle touchait le jackpot si ceux-ci concernaient sa famille, surtout Thomas. "Oh fais pas ta timide, lâche le morceau!" un sourire vicieux illumine son visage.

Il était temps pour Val d'affronter la réalité, visiblement elle ne pouvait plus faire l'autruche et cette idée la terrifiait. Elle tentait de ne rien laisser transparaitre en publique ou devant son futur époux, mais de nombreuses fois elle avait déjà fondu en larmes devant les informations concernant Thomas qui lui parvenaient. Elle se sentait impuissante alors tout ce qui lui restait à faire c'était ignorer la situation et se concentrer sur elle, et leur futur héritier.
Thomas insiste, il propose de se rendre dans un endroit plus discret. Val pense que c'est une bonne idée, au moins elle pourra gérer le scandale comme elle l'entend. Plus il parlait plus son visage se crispait, et elle avait cet air glacial qu'on lui connaissait bien. Elle fronça les sourcils.
- Biensur que tu vas le faire. elle usa d'un ton faussement choqué mais prononça ces quelques mots suffisamment bas pour qu'aucune oreille malveillante ne puisse l'entendre.
Au loin elle croisa le regard de sa soeur @antonina p. bellini. Elle lui adressa un signe de tête comme pour lui signifier que tout aillait bien. Elle attrapa la main de Thomas pour l'emmener à l'écart. Le toucher était presque répugnant quand elle pensait à tout ce qu'il avait pu faire avec ses mains sales. Mais la discussion était déjà bien assez froide entre eux, elle devait sauver les apparences en publique. Elle l'attira dans une chambre de la villa du bord de plage. Ici ils seraient tranquilles.
- Est-ce que tu comptes me raconter tes ébats en détails? Si c'est ça ça ne m'intéresse pas, tu le sais très bien.
A aucun moment Valentina n'avait osé s'imaginer que Thomas voudrait rompre leurs fiançailles, il en était hors de question.

Le signe de sa soeur la rassura brièvement et Nina fronça légèrement les sourcils face à l'insistance de la jolie brune avant de rire un peu. C'est la nouvelle du moment : les infidélités de Thomas Westlander, je suis surprise que tu ne sache pas déjà ? répond alors l'Italienne, l'air à moitié désinvolte avant de jeter un oeil à la piscine et ses couleurs artificielles.

"Biensûr que tu vas le faire" dit Valentina d'un air hautin. Voilà qu'il la reconnaissait véritablement. Il n'avait d'autre choix que d'obtempérer, sa position actuelle ne lui permettant pas de s'insurger. De toute façon, avec ou sans cette histoire, il l'aurait aidé. Ça ne le dérangeait pas outre mesure de rendre service à celle qui était la mère de son enfant. "Très bien" répondit-il simplement à la jeune femme. Cette dernière jeta un rapide coup d'oeil à sa soeur. @antonina p. bellini était là, toujours à veiller au grain. Thomas s'attarda brièvement sur elle, le regard impassible, puis se laissa guider par sa fiancée. Ça faisait longtemps qu'ils ne s'étaient pas pris par la main et le contact le surprit. Ensemble, ils grimpèrent les marches d'escalier de la villa, jusqu'à se mettre à l'abris dans une chambre. Il ne savait même pas à qui appartenait cette maison. "Est-ce que tu comptes me raconter tes ébats en détails ? Si c'est ça, ça ne m'intéresse pas, tu le sais très bien" dit la jeune femme une fois qu'il eut fermé la porte derrière lui. Il sentit bien la remarque piquante mais s'abstint de tout commentaire. Elle avait tous les droits, et lui seulement celui de fermer sa gueule. Il répondit simplement: "J'ai déconné, j'espère que tu pourras me pardonner." Sa voix était étrangement calme et sereine. Ça ne servait à rien de s'agacer, de crier, ou de s'insurger. Les faits étaient là, dans chaque magasine people du moment. "Je ne veux pas qu'on se sépare. Je ne l'ai jamais voulu." ajouta-t'il sur le même ton.

June attend patiemment la réponse d'Antonina qui vient enfin. Elle prend sa remarque comme un léger reproche. À cause de son départ brusque puis de son retour inattendu, June est tenue à l'écart de la famille et n'a plus aussi facilement accès aux potins. Elle avait bien entendu des rumeurs mais ces histoires lui paraissaient étranges de la part de son cousin. Enfin elle avait une confirmation et la source semblait sure. "Malheureusement je suis plutôt tenue à l'écart des potins familiaux mais je suis ravie d'être tombée sur toi et d'être enfin au courant des agissements de mon cher cousin. " Elle se mit à réfléchir, est-ce que cette nouvelle était encore assez secrète pour oser espérer en profiter et le faire chanter pour avoir plus d'argent? Ou faire chanter la famille... Elle haussait les épaules sans rien dire, presque épuisée de devoir se battre pour récupérer ce qui lui revenait de droit. Elle leva alors son verre en direction de la jolie blonde. " À la tienne future-ex-belle... cousine? " Ce lien était beaucoup trop compliqué à exprimer, c'était plus pour la forme qu'autre chose.

Valentina est fatiguée. À cause de sa grossesse mais aussi à cause de tout ce qui lui fait ressentir son fiancé. Pendant toutes ces années elle avait continué d'aimer Samuel et Thomas lui rappelait sa présence. Elle avait finalement décidé de faire plus d'efforts après avoir apprit qu'elle était enceinte. Elle voulait garder son futur mari pour elle, construire cette famille était très important pour elle. Le futur papa lui demanda pardon, en quelque sorte, et compara son aventure avec une connerie. Valentina était presque soulagée mais avait encore tant de questions.
- Alors c'est terminé les escapades avec ta maîtresse? Tu me dis que c'était passager? Elle s'assoit sur le lit avant de ne plus sentir ses jambes. Elle n'était pourtant pas si grosse, juste épuisée. Elle souffle un coup.
- Tu sais que cette situation a été extrêmement humiliante pour moi, pour toi aussi j'en suis sure. Alors on va devoir réfléchir à un démentit. Il est hors de question d'assumer, je ne pense pas que ce soit une solution.
Elle se releva alors, s'approchant de Thomas. Elle se mit à lui caresser la joue d'une façon presque hésitante mais si douce. Elle n'avait pas eu de geste d'affection envers son fiancé depuis un petit moment. Elle était tellement impliquée dans son affaire que ça ne lui avait presque pas manqué. Pourtant elle avait besoin d'affection et sa grossesse la rendait émotive. Elle avait envie de tomber amoureuse. Mais Thomas semblait tout faire pour l'en empêcher. Alors elle lui posa la seule question qui l'importait vraiment.
- Dis moi Tom, est-ce que mon enfant aura un père?
Au fond d'elle elle pensa à sa première grossesse, l'enfant de Samuel, ce petit être dont le père était mort bien avant qu'on ne connaisse son existence, puis qui s'était éteint quelques semaines plus tard à cause du stress éprouvé par Valentina. La jeune femme d'affaire avait toujours gardé cette histoire pour elle, histoire qui refusait surface aujourd'hui alors que Val avait plus peur que jamais de perdre son bébé.

"Alors c'est terminé les escapades avec ta maîtresse ? Tu me dis que c'était passager ?" demanda-t'elle en s'asseyant sur le lit. Les yeux du Westlander la suivit dans son déplacement. Il fourra ses mains dans ses poches et acquiesça. Son corps n'avait pas vraiment envie de dire oui, comme si une part de lui-même refusait d'admettre l'inévitable. C'était encore frais dans sa tête, mais il était plus que temps de se faire une raison. "C'était passager" confirma-t'il d'une voix neutre, dépourvue de toute émotion. Valentina souffla. Il lui sembla qu'elle se détendit un peu, mais elle se reprit vite pour annoncer d'emblée la couleur. Puisque la situation était humiliante tant pour elle que pour lui, il valait mieux démentir et faire "comme si". Thomas était à un point ou tout lui était égal, mais la remarque de sa fiancée éclaira ses pensées moroses. Puisque River s'était conduite en garce en publiant une photo de lui, il allait renchérir dans son propre rôle: en aimant sa fiancée comme jamais il ne l'avait aimé. Au moment où il pensait ça, Valentina posa délicatement une main sur son visage. Il y avait un moment qu'une telle attention ne s'était pas imposée. Ses yeux la fixèrent. Est-ce que son enfant aurait un père ? Un frisson le parcouru. Il n'avait pas voulu d'enfant, mais il n'allait pas le renier maintenant qu'il était là. C'était un choix imposé, mais jamais il n'abandonnerait un être composé de son ADN. "C'est bien la seule chose dont tu ne devras jamais t'inquiéter me concernant" répondit-il d'un air concerté. Il comprenait sa méfiance sur le sujet: il avait fait preuve d'une réticence extrême et il était plus que logique de s'interroger sur sa volonté d'assumer. Pourtant, il fut étonnement surprit qu'elle lui demande une telle chose. "Ne t'inquiète pas" ajouta-t'il en la regardant droit dans les yeux. Il caressa ses cheveux avec tendresse. S'il avait été normal il serait tombé amoureux de cette femme. Lentement, il s'approcha et l'embrassa sur le front. "Je suis désolé" dit-il. De ne pas t'aimer ? De ne pas être quelqu'un de bien ? De ne pas être ce fiancé que tu mérites tant ? Sans doute. Mais c'était sincère.

Nina eut un léger rire face à la réponse de June, un peu de légèreté dans tout ce bordel ne faisait pas de mal. Elle s'en voulait un peu de prendre la chose ainsi tout en sachant le mal que cela causait à sa soeur, mais elles étaient différentes et l'assumer pleinement étant la meilleure chose à faire pour garder une santé mentale décente. Le comportement de la dite cousine de Thomas l'amusait particulièrement, elle semblait à son tour se divertir des ragots et y prêter assez peu d'importance, ce qui se révélait finalement assez rafraîchissant. Et une fois de plus, hilarant.
Levant son verre, un sourire en coin et le regard perplexe, Nina trinqua son verre contre celui de la Westlander. Merci, à la tienne. répondit-elle d'abord avant de boire une gorgée puis d'ajouter : On dirait que cette nouvelle te met en joie, je me trompe ?

L'italienne avait toujours su faire preuve d'une grande assurance. Elle savait ce qu'elle valait. Pourtant, chacune de ses relation avec les frères Westlander lui avaient value une grande perte de confiance en elle. Et avec Thomas, cette meme question revenait sans arrêt " Est-ce que j'ai un problème?" La réponse changeait chaque jour. Elle allait rejeter la faute sur lui, puis sur elle. Au fond la faute revenait aux deux, aucun n'aimait l'autre pleinement, ils n'étaient juste pas fait pour vivre une histoire d'amour. Pourtant elle ne se voyait pas vivre sans Thomas, sa présence était nécessaire pour de nombreuses raisons. La plupart étaient intéressées, mais beaucoup d'autres étaient sincères. Malgré tout elle s'y était attachée.
Alors il tenta de la rassurer. Elle n'avait pas envie de se battre, elle voulait essayer. Alors elle ne prit pas la peine de l'attaquer, elle n'en avait pas la force. Elle y repensera surement demain, quand elle aura le temps de cogiter, de se demander si ses excuses étaient sincères, s'il allait vraiment arrêter.
Elle décida d'être honnête. Cette démarche lui demanda beaucoup de courage mais lui procura le plus grand bien.
- Écoutes, je sais que notre relation n'est pas idéale, qu'elle ne ressemble en rien à ce qu'on veut bien faire croire aux autres, mais j'ai besoin de toi. Si tu me dis que tu es désolé, et surtout si tu me dis que c'est terminé, alors je te crois. Mais tu n'as pas intérêt à me mentir. Alors si tu veux revenir sur tes déclarations tu le peux. Si ce n'est pas terminé dis le moi. Mais dès que nous franchirons cette porte alors tu te devras de respecter cette promesse Thomas. Je ne veux pas d'un nouveau scandale. Et je ne veux pas te perdre.
Elle toucha son ventre puis baissa la tête un bref instant pour le regarder. Elle ne voulait pas d'une famille décomposée, déséquilibrée. Elle voulait un bel avenir, une jolie famille, un père pour ses enfants. Elle offrait ici une porte de sortie pour Thomas. Elle espérait le voir rester, mais se savait que s'il brisait sa promesse alors elle s'arrangerait pour faire de sa vie un enfer.

Valentina fut très claire dans la suite de ses propos. S'il promettait, il devait s'y tenir, car elle mettait toute sa confiance en cette parole. Thomas avait déjà promis au paravant, mais c'était à une autre personne. Il savait qu'il n'aurait pas de deuxième chance avec Valentina (son pardon actuel était déjà suffisamment humiliant pour elle) mais surtout, il sentait qu'il avait tout intérêt à ne pas jouer.Sa fiancée était intelligente, brillante même... Il aurait été offensant pour elle de ne pas penser à ce qu'elle lui réservait si jamais il la trahissait une nouvelle fois. Une main de fer dans un gant de velours. Le danger était là, surtout depuis qu'elle portait son enfant. Il ne pourrait pas hausser les épaules et faire comme si de rien était. Tout était possible à présent. Néanmoins, Thomas la regarda bien en face, fixa ses beaux yeux verts cachés derrières ses longs cils foncés, et dit: "Je te promets" de manière extrêmement claire et sereine. Tout à coup, ses idées étaient très claires. Il voulait se débarrasser de River, en finir avec elle, lui faire du mal. Et pour ça, il fallait rappeler qu'elle n'était que la maîtresse, l'escort d'un milliardaire sans scrupule.
Le bruit des festivités lui fit tourner la tête. Il valait peut-être mieux redescendre avant que les convives ne cherchent la jeune entrepreneuse Bellini. Thomas regarda sa fiancée. "Par rapport à ce que j'ai fais... Sache que le problème ne vient pas de toi. Tu es parfaite. Je veux juste que tu saches que malgré ça, je tiens à toi."
Quelqu'un frappa à la porte. Peut-être un convive qui s'inquiétait de ce qui se passait à l'intérieur de cette chambre ? "On devrait redescendre" fit-il en lui jetant un coup d'oeil. Sa fiancée était belle. Une jolie italienne blonde au visage de poupée et enceinte de son enfant. Une sensation étrange lui parcouru le corps. Il se pencha et embrassa la jeune femme. Au même moment, des coups se firent à nouveau attendre. "Oui, on arrive" fit-il d'un ton sévère. Il était vraiment temps de redescendre.

L'ainée Bellini écoute attentivement la réponse de son fiancé. Sur le coup elle a envie d'y croire. Elle se donne ce droit car elle sait qu'il a comprit désormais qu'il n'avait plus le droit à l'erreur et que si jamais il venait à recommencer elle ne le raterait pas, et elle n'hésiterait pas à se venger. Elle espérait juste qu'il ne ferait rien de stupide avant la naissance de leur enfant au mois de juin. Elle finit par lui sourire légèrement et prend sa main. " Très bien, remontons... Les gens vont se demander où on est passé " Elle se promet d'essayer de ne plus y penser, d'essayer de ne plus se méfier. Plus facile à dire que faire ...