Je suis né à Manhattan dans l'upper east side bien évidemment. Alors, comment ai-je bien put finir employé dans une petite librairie de Brooklyn me demanderez vous ? Et bien c'est simple je n'ai pas pu supporter plus longtemps les manigances de ma famille ou de mes petits camarades. Mais par dessus tout ce qui me faisait horreur c'était ce que j'étais moi-même devenu. Les soirées mondaines à n'en plus finir, la misère des autres comme seul occupation, la drogue, l'alcool et le cynisme qui va avec. Je ne vais pas mentir je me suis prêté au jeux et j'y ai excellé. Mes relations avec mon père ont toujours été tendu mais cela c'est intensifié avec l'âge, au début je me disais que ce n'était que la passade de l'adolescence et que je me retrouverais dans ce qu'il voulait pour moi en murissant. Mais l'écart qui nous séparait n'as fait que s'intensifier avec le temps jusqu'au jour où j'ai décidé d'arrêter les études d'économie pour la littérature et l'histoire des arts et je me suis donc retrouvé sans le sou. Il ne lui a fallu qu'un coup de téléphone de 2 minutes et 24 secondes pour me couper les vivres et me foutre à la porte, je n'ai revu ni mon père ni ma mère depuis ce jour. Payer mes études et les substances au quelles j'étais devenu accro n'a pas été facile et ça m'a mené a dealer pour finir directement à la case prison.  J'y ai purgé une peine de 16 mois. Quand je suis sorti de prison je venais  d'avoir 24 ans et cela faisait exactement 3 ans que je n'avais plus de nouvelle de ma famille. C'est alors que j'ai décidé de partir de New York qui, il était clair m'était nocif j'ai mis la plus grande distance entre cette ville et moi et parti en Europe finir mes études d'art et lettres. Une fois fini je n'ai pas pu me résoudre à rentrer et ai donc continué mon chemin d'abord Berlin puis Vienne, Prague et enfin le Tibet jusqu'à cet appel de ma tante. Contre l'avis de mon père elle m’apprit la maladie de ma mère, il fallait que je revienne à New York pour être à son chevet "Dieu seul sait combien de temps il lui reste". Plus de fuite permise il va falloir que je reste fidèle à la personne que je suis devenu dans le pire endroit qui soit pour moi : New York. Après 5 ans sans nouvelle de lui je me demande bien les histoires que mon père a bien pu raconter sur mon absence à la bien pensante haute société de New York. En espérant que le masque que celui-ci me demandera de porter, et que je porterai par égard pour ma mère, ne sera pas trop lourd. S'il y a bien un moment pour déclarer l'état de bonheur permanent c'est maintenant de peur de ne plus y croire. Arriver à New York mon père a commencé à me faire du chantage pour que je finisse mes études d'économie étant donné qu'il ne me reste plus que le stage pour avoir tous les crédits, bien sûr il me proposa de le faire à ses côtés et de reprendre comme si de rien était le cours de mon ancienne vie. Il me déballa alors mon passé de taulard qu'il avait réussi à cacher sous d'habiles secrets (sans penser une seule seconde à m'apporter son aide ou juste me rendre visite.) : tout le monde pensent que depuis ces cinq dernières années je travaille comme trader à Londres. Ma mère elle même n'est pas au courant, pour sa santé j'ai décidé de ne rien dévoiler de ses dernières années à celle-ci mais, refusa de rentrer plus amplement dans le jeux de mon père. Je serai présent aux évènements qui lui tiennent à cœur mais n'entretiendrais pas plus de contact avec ce monde que j'ai fuit et n'obtiendrai donc aucune aide de mon père. Comme si vivre avec peu de sous est un problème pour moi, je m''en suis accoutumé depuis le temps et le travail de libraire que je viens de décrocher me suffira à payer un loyer et vivre simplement avec sans doute quelques fins de mois difficile mais  j'en ai l'habitude. Et ce n'est pas là-bas que je risque de croiser les fantômes de mon passé.