Les topsites

Une idée d'event ?
▻ Propose la ! ◅


vivre à New York des paillettes plein les yeux
 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Les S.A.P.E. et les SKIV sont en sous-effectif !
Si tu peux, intéresse toi ces crews-là ! ce serait tip-top ! ♥️ ♥️ ♥️
(mais si non, on t'aime quand même)
➳ Olalala, ça manque de mâles par ici ! N'hésite pas à jouer un garçon !
Le Deal du moment : -21%
LEGO® Icons 10329 Les Plantes Miniatures, ...
Voir le deal
39.59 €

Partagez
 

 Sit back and watch the world explode

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
FONDATEUR STFU
Holden C. Reeves
Holden C. Reeves

▼ Date d'inscription : 27/12/2015
▼ Messages : 228
▼ Avatar : John O'Callaghan
▼ Crédits : BPurified



Sit back and watch the world explode Empty
MessageSujet: Sit back and watch the world explode   Sit back and watch the world explode EmptyMar 30 Aoû - 15:51

❝ Sit back and watch the world explode. ❞I - (Un) lostSes doigts courent le long des cordes tirées sur le manche, son menton reposant sur le bois de l'instrument calé entre sa mâchoire et son épaule, sa main droite faisant glisser avec habitude l'archet dans une succession de notes fluide, raisonnant dans son appartement vide. Les manches de sa chemise sont retroussées, les pans sont sortis de son jean, dans un schéma visant à le mettre à l'aise, à rendre l'instant confortable. Le tic-tac de l'horloge se fait discret dans cette mélodie, lui servant inconsciemment de métronome presque silencieux et, si on tend vraiment l'oreille, on peut entendre les faibles chuchotements de la télé allumée, servant de bruit de fond pour l'homme qui ne supporte pas le silence.
Sur la table basse dans son salon, il a mêlé aux nombreuses feuilles noircies par son écriture un verre de whisky à peine entamé, qu'il a abandonné, oublié, à l'instant même où il a saisi la boîte de son violon, ressentant subitement le besoin de noyer ses pensées en jouant. Certains diraient que l'envie lui est venue après le coup de téléphone reçu un peu plus tôt, venant d'un oncle du côté paternel. Peut-être est-ce le cas, sûrement, même. Il a conscience que la date se rapproche, que bientôt, il devra franchir les portes du cimetière, comme tous les ans, et que comme tous les ans il ne sera pas seul. Qu'il verra ces hommes, ces femmes, venus pour la même raison, mais pas tout à fait. Lui disant qu'ils le comprennent, mais pas tout à fait.

Comme tous les ans, quelques jours avant, il choisit la musique à l'alcool. Il noie ses pensées dans le son, et non dans l'oubli abruti, le sommeil sans repos, le corps engourdi. Corps qui a l'habitude, tout comme son foie, malheureusement. Pour une fois, pas de fumée qui imprègne les tissus alentours, pas d'odeurs qui s'accrochent au tapis et aux vêtements pour refroidir et dégager des effluves dérangeants dont il peine à se débarrasser. Pas de liquide ambré, rouge, incolore ou autre coulant dans sa gorge, propageant une chaleur caractéristique qu'il chérit comme on chérirait un bijou ayant une valeur sentimentale, comme un vieil ami qui nous étreint. Rien que le son familier de cet instrument qu'il tient avec la plus grande tendresse du monde, l'absence de douleur due à des années de travail et de corne sur l'extrémité de ses doigts experts, le calme et la passion qui l'habitent dans cet instant qui n'appartient qu'à lui.

Il ignore combien de temps passe alors qu'il joue, dos à l'horloge, volontairement. Peut-être une heure, peut-être plus. Son bras est fatigué, mais il ne le réalise que lorsqu'il laisse retomber celui-ci, redressant la tête, alors que des clés tournent dans la serrure, que la porte s'ouvre lentement, sa bulle éclatant subitement, le ramenant à la réalité New Yorkaise et à l'heure tardive. Il attrape un chiffon, essuie consciencieusement la poussière de colophane qui s'est déposée sur la table d'harmonie, puis range le tout délicatement dans sa boîte alors que son colocataire se met à l'aise. En silence, il hésite, un instant, à reprendre entre les doigts ce verre qui traîne sur cette table basse mais décide, presque à contre coeur, de l'y laisser, comme si ne pas y toucher le ferait disparaitre tandis qu'il se dirige vers sa cuisine pour y attraper l'une des bouteilles d'eau présentes dans son frigo. Il soupire, d'un de ces soupirs qui fend l'âme, puis se redresse, retrouvant un peu de sa fierté, mettant tout cet instant de côté. Jusqu'au prochain.
© 2981 12289 0
 

Sit back and watch the world explode

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» Some men just want to watch the world burn.
» follow back.
» Oliver | Tell the world I'm coming home
» Jade | The world is spinning but only in rain..
» [#65] laughing and drinking • the best things in the world

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
SALAD DAYS :: black flag :: Visiting Statue-