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 Arm's Length

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Thomas Westlander
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MessageSujet: Arm's Length   Arm's Length EmptyDim 8 Mai - 17:35
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Never made it as a wise man. I couldn't cut it as a poor man stealing. Tired of living like a blind man, I'm sick of sight without a sense of feeling, and this is how you remind me. This is how you remind me of what I really am.

 « Malade comment ? » avait-il demandé au téléphone. « Malade, comme une jeune femme enceinte » avait répondu sa mère à l’autre bout du fil. Il était dans la tour du siège de Westlander Industry, dans son bureau plus précisément. Quand il avait quitté Valentina la veille, il avait bien vu qu’elle n’était pas dans son assiette, mais comme elle allait bien le reste de la soirée et qu’au matin elle semblait juste fatiguée, il ne s’était pas posé la question de rester ou non. Noyé sous le travail, il s’était levé, lui avait dit au revoir en l’embrassant sur le front et était parti aussitôt car ses obligations professionnelles nécessitaient qu’il se lève tôt afin d’être traitées le plus correctement possible. Malgré son efficacité à jongler entre rendez-vous, visio, et discussions entre clients et bras-droits, ses activités avaient duré toute la matinée et il était bien 14h00 tapantes quand sa sa mère l’avait appelé. Il ne fut pas surpris qu’elle soit au courant avant lui de la situation: il y avait de fortes chances qu’elle ait rendu visite à Val dans la matinée, ce qui était assez fréquent. Toutes les deux s’entendaient à merveille. Il eut un rire jaune en pensant à ça. Tout le monde s’entendait bien avec Val.  Il remercia sa mère avant de raccrocher, puis déposa son téléphone sur son bureau et regarda par la baie vitrée d’un air pensif. Trop de choses survenaient en même temps. Il eut un sentiment de mal être qu’il balaya d’une inspiration. Passant une main sur son visage, il sortit de son bureau, prévint sa secrétaire qu’il devait partir pour urgence et que son fidèle bras droit le remplacerait pour le reste de la journée. Elle acquiesça, mais il vit bien que ça ne l’arrangeait pas vraiment. Tant pis, elle trouverait une solution. Thomas Westlander était toujours entouré des meilleurs d’un point de vue professionnel. Il prit l’ascenseur, descendit les étages jusqu’au sous sol où était garée sa voiture (magnifique maserati noire qu’il avait acheté sous un coup de tête quelques mois plus tôt). Avant, il se faisait systématiquement conduire par un chauffeur particulier (John, très sympathique soit dit en passant), mais maintenant, il préférait se faire plaisir de cette manière là. Peut-être Val continuait-elle d’engager John ? Il ne lui avait jamais demandé à vrai dire. Songeant à cela, il traversa New York assez rapidement, profitant d’un moment sans embouteillage pour se faufiler entre les buildings de Manhattan. Quand il arriva, le voiturier se chargea de prendre ses clés, le portier de lui ouvrir la porte et le réceptionniste de le saluer, ce à quoi il répondit d’un signe de tête respectueux. Il entra dans l’ascenseur et mit le code du dernier étage pour avoir accès à son hall d’entrée. Quand les portes s’ouvrirent, il reconnu l’odeur fraîche et délicatement parfumée de son chez lui. Très lumineux, la clarté lui fit mal aux yeux dès qu’il sortit de la lumière tamisée de l’ascenseur, mais comme il avait l’habitude, il s’en accommoda rapidement et se dirigea vers le salon où il entendait du bruit. Là, il tomba nez à nez avec Marc, le chef. « Qu’est ce que vous faites ici Marc ? » demanda-t’il dans un froncement de sourcil. D’habitude il s’arrangeait pour ne rentrer dans l’appartement et faire le nécessaire que quand ils étaient absents. « Je prépare un remontant pour votre fiancée. C’est votre mère qui m’a demandé. » répondit-il. Il acquiesça, mais eut une mine dubitative en voyant l’assiette. « Ce sont des vitamines à l’état pur. Un plat qui facilite la digestion » se défendit-il. Tom leva les yeux vers lui. Tous les deux se regardèrent et surent que ça n’avait pas l’air très ragoutant. « Laissez, je vais lui apporter » dit-il en prenant le plateau. Il le débarrassa de ce dernier et partit en direction des chambres. Il frappa à la porte et entra. La chambre était grande et vaste, tout aussi lumineuse que le reste. « Room service » dit-il en s’approchant du lit. Il déposa le plateau sur les couvertures et regarda sa fiancée, mal au point. De toute évidence, ce n’était facile pour personne d’avoir cet enfant. Il s’en voulut de penser ça et serra la mâchoire. Il tourna les yeux vers elle, caressa son front et l’embrassa à cet endroit, une habitude qu’il avait toujours eu. « Ma mère m’a appelé. Elle t’a rendue visite ce matin apparemment ? » dit-il calmement. Il regarda inconsciemment le ventre de Valentina et sa gorge se serra. Tout le monde était si ravi pour lui, ou plutôt pour eux, que ça lui donnait la nausée de savoir que ce n’était pas son cas. Quelque part au fond de sa tête, dès qu’il parlait à Valentina, une rousse aux yeux bleus refaisait surface. Il essayait  de la balayer de son esprit, de lutter pour la remettre en place dans un coin de sa tête, mais on ne balayait pas d’un simple coup de balais River Whitlock. Alors, il avait des remords, en particulier dans ce genre de moment, où il faisait le mari bon et attendrissant, alors qu’en vérité il trompait sa fiancée et n’avait même pas la fois de mettre fin à tout ça, immonde égoïste qu'il était.
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MessageSujet: Re: Arm's Length   Arm's Length EmptyDim 8 Mai - 18:56
« Ne vous en faites pas, ça ira. Les nausées finiront bien par passer, non ? » Valentina sourit faiblement et resserra contre elle le peignoir qu'elle venait tout juste d'enfiler après un bain qui n'avait pourtant pas suffit à l'apaiser. La mère de Thomas n'était ici que depuis une heure, mais Valentina avait eu le temps de manger un peu - forcée par sa belle-mère - de vomir trois fois, de répondre à une dizaine de courriels importants et de prendre un bain qui l'avait épuisée, bien malgré elle. À vrai dire, puisque l'italienne ne dormait que très peu depuis quelques jours, elle était exténuée. La jeune femme suivit la mère de son fiancé jusqu'à leur chambre, sourit lorsque cette dernière lui tendit une jolie robe en précisant qu'elle se sentirait déjà mieux si elle prenait la peine de se vêtir convenablement. Pudique, Valentina se retourna pour enfiler ses sous-vêtements, glissa finalement la robe sur ses épaules avant de jeter un coup d'oeil à son reflet, dans le miroir de la chambre. Elle était un peu pâle, mais la jeune femme ne s'en formalisa pas trop, démêla ses cheveux encore humides avant de poser finalement ses prunelles sur ce ventre qui finirait bien par grossir un jour. Thomas ne voulait pas d'enfant, bien sûr, il le lui avait dit assez clairement lorsqu'ils s'étaient parlés la première fois, mais Valentina désirait plus que tout fonder une famille. Une famille respectée, aimée, choyée. Ce n'était pas facile tous les jours d'être la fiancée de Thomas Westlander; ce dernier s'était éclipsé tôt ce matin pour le travail et elle aurait fait de même si seulement elle avait pu quitter la salle de bain plus de quelques minutes d'affilée. Le médecin lui avait dit que ça finirait par rentrer dans l'ordre, mais en attendant, Valentina avait vraiment l'impression d'avoir la Terre entière contre elle. Elle ne se rappelait pas avoir été aussi malade lorsqu'elle était tombée enceinte la première fois.

Un soupir quitta ses lèvres alors qu'elle forçait finalement un sourire pour ne pas angoisser davantage la femme qui se tenait toujours non loin d'elle. « Je vais me reposer. C'est promis. » ajouta-t-elle finalement lorsque la mère de Thomas lui confirma qu'elle devait quitter l'appartement, mais qu'elle prendrait de ses nouvelles le soir venu. Elle se trouvait sans doute encore dans l'édifice lorsque Valentina courut de nouveau aux toilettes et la jeune femme se sentit soudainement impuissante face à sa grossesse. Et à sa vie en général. Sa carrière professionnelle battait son plein, mais son couple, lui, battait de l'aile. La famille qu'elle avait tant voulu former n'était qu'une utopie et elle se releva doucement pour se brosser les dents et retourner à sa chambre, au sein de laquelle elle s'enferma. Elle ne toucha pas son repas du midi, ne parvint pas à trouver le sommeil et répondit plutôt à quelques courriels et textos à partir de son téléphone, l'abandonnant finalement sur l'oreiller voisin.

Lorsque quelques coups furent frappés à la porte de la chambre, Val' crut que c'était le chef cuisinier qui revenait, mais quelle ne fut pas sa surprise d'entendre la voix de Thomas alors que ce dernier s'approchait avec un plateau. Elle ferma les yeux lorsqu'il vint l'embrasser sur le front, se redressa légèrement. « Tu la connais. Elle m'a donné des conseils sur ce que je dois manger et m'a fait une liste des aliments que je dois éviter. C'est adorable de sa part. » Elle fronça légèrement les sourcils avant de poser les yeux sur le visage de Thomas, ignorant complètement le plateau repas qu'il avait apporté pour elle. « C'est elle qui t'a demandé de venir ? Je sais à quel point ce que tu fais est important, tu n'aurais pas dû quitter le travail juste pour ça. Je vais bien. » Elle passa une main fatiguée sur son visage afin d'en chasser les traces d'un sommeil convoité, lui offrit même un sourire léger pour le convaincre.
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MessageSujet: Re: Arm's Length   Arm's Length EmptyLun 9 Mai - 13:58
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Never made it as a wise man. I couldn't cut it as a poor man stealing. Tired of living like a blind man, I'm sick of sight without a sense of feeling, and this is how you remind me. This is how you remind me of what I really am.

 

«  Tu la connais. Elle m'a donné des conseils sur ce que je dois manger et m'a fait une liste des aliments que je dois éviter. C'est adorable de sa part » dit simplement Valentina en se redressant pour mieux lui faire face. Thomas eut un rire bref.  Oh que oui il connaissait sa mère, et oh que oui il savait à quel point elle pouvait se voir serviable envers ses belles-filles, en particulier quand celles-ci étaient enceintes. Il l’imaginait parfaitement entrain de faire sa liste en faisant attention à tous les détails. Il était même prêt à parier qu’elle avait consulté leur médecin particulier avant d’ordonner au chef de se déplacer chez eux pour faire cette chose immonde que Valentina allait devoir manger. « Adorable ? Tu ne diras plus ça quand elle va venir s’incruster chez nous toutes les semaines. Je vais changer les codes de l’ascenseur, cet appartement est un moulin » répondit-il en la regardant. Il était vrai qu’entre ses frères et soeurs qui venaient manger ici pour un oui ou un non, ses amis qui venaient le féliciter de la « grande nouvelle » et les domestiques qui commençaient à s’occuper de tout et de rien, Thomas n’avait plus vraiment la sensation d’être chez lui. Si on rajoutait à ça sa mère qui était sur un petit nuage (et c’était peu dire) depuis qu’elle avait appris la grossesse de Val, on pouvait aisément se faire un idée de l’ambiance des lieux, or, Thomas n’était pas très famille. Il y avait une époque où il l’était, mais depuis qu’il avait reprit l’entreprise familiale, il n’avait plus de temps à accorder à personne et un rien le fatiguait, même les banales petites taquineries entre frères et soeurs (du temps où ils prenaient encore le temps de lui en faire). Il soupira et regarda le plateau de Valentina avant de la regarder elle avec un air contrarié. « Tu sais que t’es pas obligée de manger ça si t’en a pas envie ? » fit-il dans une grimace. L’assiette, vraiment, ne l’enchantait pas. Autant il pouvait faire preuve de maturité pour les choses du quotidien, autant pour la bouffe… C’était un enfant. Il suffisait qu’il trouve un aliment à la forme trop étrange pour qu’il recule son assiette. C’était d’ailleurs en partie pour ça qu’il ne supportait pas la nourriture asiatique. Il avait appris à se méfier des assiettes qu’on lui servait lors des diners d’affaire avec ses associés d’outremer.  « C'est elle qui t'a demandé de venir ? Je sais à quel point ce que tu fais est important, tu n'aurais pas dû quitter le travail juste pour ça. Je vais bien. » dit Valentina en fronçant légèrement les sourcils. Il tourna les yeux vers elle en acquiescent. La remarque de sa fiancée venait inconsciemment de mettre l’accent sur le fait qu’il était urgent de mettre tout de suite des stops à sa mère s’il ne voulait pas se retrouver envahir dans leur propre maison. Encore un problème de plus à gérer. Il passa une main sur son visage et recula le plateau des jambes de sa fiancée. « Elle a des yeux partout, évidemment que c’est elle qui m’a prévenu. Ça ne me dérange pas, je rattraperai demain. Mon bras droit me seconde pour la journée » dit-il en se laissant tomber contre le matelas à la place du plateau qu’il venait de bouger. Il fixa le plafond un moment, pensif. « Tu sais qu’on doit aller à un gala demain soir ? Si tu te sens trop faible pour y aller, on peut rester ici » suggéra-t’il, l’air de rien. Tous ses proches savait qu’il détestait ce genre d’événement alors que de base ce n’était pas si terrible que ça. Lui pour être honnête, se faisait chier. En plus de revoir de vielles connaissances qui risquait de vous tenir la jambe pendant plus d’une heure, il y avait toujours LE fameux moment où on l’interrogeait lui et Val pour savoir où en était le mariage, combien y’aurait-il d’invités, quel serait le pays où se passerait la cérémonie entre Italie, Israël ou tout simplement Etats-Unis, et comment comptaient-ils célébrer dignement ses fiançailles. Bref, le comble de l’insupportable pour Tom qui voulait plus que tout éviter de penser à ce moment fatidique, même s’il en était loin d’en donner l’impression. Aux yeux de tous, il était certes peu investit, mais ce n’était que le résultat du temps qu’il accordait à son travail. « Toi, comment tu vas faire de ton coté pour travailler ? » demanda-t’il en tournant les yeux vers elle.
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MessageSujet: Re: Arm's Length   Arm's Length EmptyMar 10 Mai - 2:42
« Elle veut seulement bien faire. » ajouta-t-elle finalement avec un petit rire alors qu'elle posait ses mains sur ses cuisses en éloignant le drap qui la recouvrait encore. Valentina était persuadée que la mère de Thomas cherchait simplement à apaiser ses craintes et ses angoisses en prenant plusieurs choses en main, la libérant ainsi d'un poids supplémentaire. Néanmoins, sa belle-mère avait beau dire ce qu'elle voulait, Val' n'avait rien avalé depuis le matin et elle ne comptait pas suivre tous ses conseils à la lettre. Elle souleva le couvercle du plateau repas et grimaça avant de l'éloigner, haussant simplement les épaules lorsque son fiancé lui fit comprendre qu'elle n'était pas obligée de vider l'assiette. « Franchement, ça a l'air infect. Mais je n'ai pas faim, de toute façon. » soupira-t-elle en replaçant une mèche de cheveux derrière son oreille. Son estomac était encore trop fragile pour qu'elle se permette d'avaler quoi que ce soit, persuadée qu'elle allait passer le reste de l'après-midi à la salle de bain si elle osait prendre ne serait-ce qu'une bouchée de ce qu'on lui avait préparé. D'ailleurs, la jeune femme ne demanda même pas ce qui se trouvait dans l'assiette puisqu'elle avait l'impression que la réponse risquait justement de ramener ses nausées au premier plan. Si Val' n'était généralement pas difficile en ce qui concernait la nourriture, c'était différent maintenant que de simples petites choses qu'elle aimait pourtant avant lui donnaient à ce point mal au coeur. Elle remercia Thomas d'un léger sourire lorsque ce dernier retira son plateau de ses jambes, reconnaissante, bien malgré elle, qu'il ait quitté le travail pour venir la retrouver en apprenant qu'elle n'allait pas tellement bien. Elle avait beau dire ce qu'elle voulait, ce genre de petites attentions de sa part lui faisait plaisir. C'était égoïste, bien sûr, puisque Thomas était le patron d'une compagnie qui lui demandait énormément d'heures de travail, mais si elle-même ne pouvait pas se rendre au boulot parce que son estomac faisait des siennes, c'était toujours un peu plus encourageant de savoir qu'il la soutenait un minimum.

« Tu connais aussi les capacités d'exagération de ta mère. » Pourtant, Valentina n'était pas vraiment certaine que sa belle-mère ait exagéré ses maux puisqu'elle n'avait pas du tout l'impression d'être au meilleur de sa forme. Néanmoins, elle n'avait pas envie d'inquiéter Thomas avec son état de santé; elle était enceinte, elle n'était pas à l'article de la mort ! Elle glissa doucement sa main sur le bras de son fiancé lorsque ce dernier s'affala à ses côtés, sourit à sa proposition. « Nos parents vont nous tuer tous les deux si on ne met pas les pieds à ce gala. Mais on aura une bonne excuse pour s'éclipser plus tôt que prévu. Je te promets même de jouer la comédie si tu t'ennuies. » assura-t-elle en lui jetant un rapide coup d'oeil. La robe qu'elle avait choisie pour le gala allait forcément lui plaire et puisque de toute façon, elle pouvait feindre de se sentir mal à n'importe quel moment de la soirée, Thomas ne serait donc pas obligé de supporter la soirée au complet. « Et puis ... La robe que j'ai achetée, je ne sais pas jusqu'à quand je pourrai la mettre ... » avoua-t-elle en faisant légèrement la moue, posant bien malgré elle son regard sur son ventre pourtant encore plat. Si Valentina appréciait davantage les galas que l’israélien, elle savait aussi qu'elle ne pourrait pas compter sur l'alcool pour se détendre un peu, cette fois-là, face aux questions souvent indiscrètes des gens. Bien sûr, elle répondait avec douceur, détournait soigneusement le sujet lorsqu'elle n'avait pas envie de répondre, s'armait de patience pour se montrer parfaite en toutes circonstances, mais elle voyait bien que Thomas avait du mal à se montrer aussi courtois et à jouer le jeu comme elle savait le faire. Elle tentait donc d'apaiser son fiancé en se montrant toujours plus agréable et ce, malgré l'irritation qu'elle ressentait parfois lorsqu'on leur posait des questions auxquelles ils n'étaient pas en mesure de répondre.

« Je vois le médecin demain. Je vais lui demander s'il y a quelque chose que je peux prendre et qui m'aiderait. Mais pour l'instant, je dirige la marque par courriel et par téléphone. Le défilé approche et les mannequins ne sont pas prêts. » maugréa-t-elle avant d'appuyer sa tête contre l'épaule de Thomas. Elle avait beau se montrer forte et sûre d'elle en temps normal et ce, même lorsqu'elle se trouvait en compagnie de son fiancé, parfois, elle avait simplement envie de baisser un peu sa garde. Elle n'y parvenait jamais complètement, bien sûr, mais elle avait souvent l'impression que ça lui faisait du bien d'abandonner un peu ses repères pour se concentrer sur les battements de coeur de l'individu qui se trouvait à ses côtés. « Qu'est-ce que tu aurais envie de faire maintenant que tu es en vacances forcées ? » demanda-t-elle en relevant les yeux vers lui, soudain curieuse. Toutefois, avant qu'elle n'ait pu poursuivre la discussion plus loin, Val' dut quitter le lit pour rejoindre la salle de bain, referma la porte derrière elle afin de s'y enfermer. Malade, elle sentit ses jambes trembler sous son poids et elle se laissa glisser au sol après avoir tiré la chasse d'eau, encore nauséeuse. La tête entre les mains, la jeune femme tenta de contrôler sa respiration, sans grand succès.
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MessageSujet: Re: Arm's Length   Arm's Length EmptyDim 15 Mai - 22:48
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Never made it as a wise man. I couldn't cut it as a poor man stealing. Tired of living like a blind man, I'm sick of sight without a sense of feeling, and this is how you remind me. This is how you remind me of what I really am.

  « Elle veut seulement bien faire » dit Valentina dans un petit rire. Il la regarda avec pessimisme. Tous deux savaient quel point tout ça pouvait être pesant. En fin de compte, la bonne volonté de sa mère était la bien venue tant qu’elle ne franchissait pas la porte d’entrée, ou plutôt celle de l’ascenseur. Il fit non de la tête en la regardant mieux s’installer dans le lit. « Si on la laisse bien faire, autant la laisser s’installer ici. Hors de question. C’est déjà suffisamment pénible de savoir qu’on est jamais à l’abri de l’avoir débarquer à tout instant » répondit-il avec agacement. C’était le moment ou jamais de mettre définitivement des barrières. Tom n’avait jamais été très famille, mais les Westlander n’étaient pas de cet avis. Excepté sa petite soeur, le reste était assez vieux jeu concernant la question, ce qui l’exaspérait. Il lui était déjà arrivé de penser à quitter New York, mais c’était impossible.  Il y avait son travail, sa fiancé, et maintenant le bébé. Peu à peu, il se rendait compte de toutes les opportunités qui commençaient à glisser entre ses doigts. Insupportable.  « Tu connais aussi les capacités d'exagération de ta mère » dit Valentina, le sortant de ses pensées. Ô que oui il les connaissait, mais plus il regardait sa fiancée, plus il se disait que sa mère ne s’était peut-être pas inquiété pour rien. « Je t’ai déjà vu en meilleur état » répondit-il simplement en s’allongeant sur le lit. À ce moment là, il sentit la main de la jeune femme glisser sur son bras. Ce geste innocent lui causa un frisson, un sentiment désagréable contre lequel il lutta pour ne pas se raidir sous son toucher. C’était ridicule. Il avait l’impression de tromper River, ce qui n’était pas légitime quand on savait qu’il était fiancé. Dans sa tête, embrasser, coucher, dire des « je t’aime » sans grand enthousiasme, c’était des choses faciles qu’il faisait par automatisme. En revanche, caresser, câliner, tenir la main ou enlacer, c’était une autre affaire. Ça faisait croire qu’il y avait quelque chose en plus, et cette idée qui ne le dérangeait pas avant (il s’était toujours dit que c’était son rôle de fiancé), le gênait à présent qu’il y avait River. Ça le perturba tellement, qu’il n’écouta que d’une oreille ce que la jeune femme avait à dire sur sa proposition masquée d’échapper au gala du lendemain et n’en fut que plus surprit d’entendre la suite: « Et puis ... La robe que j'ai achetée, je ne sais pas jusqu'à quand je pourrai la mettre ... » dit-elle en faisant la moue. Il tourna directement les yeux vers elle, comme si elle venait de dire quelque chose de grave. Il fronça le sourcils, contrarié. Parfois, il avait l’impression qu’elle aussi n’avait pas envie d’un enfant, et très sincèrement, il l’espérait. C’était tellement fréquent qu’il ne se mentait même plus à lui-même en se disant que peut-être ce ne serait pas si terrible. Il savait qu’on ne pouvait pas revenir en arrière. C’était impossible. De toute façon il ne se voyait pas lui demander d’avorter. Même si l’idée l’avait tenté dans la colère, il avait un enfant, et quand bien même cette idée le répugnait, il ne pouvait pas rayer de sa vie un être auquel il avait donné la moitié de son ADN. Toutes ses pensées le plongèrent dans un bref moment de léthargie durant lequel il songea à tout ce qui devait être fait et qui n’avait pas l’occasion de l’être. Comme parler à River. Il se crispa. « Ne parle pas de ça » ordonna-t’il soudainement. C’était sortit trop vite, un peu trop naturellement pour faire semblant que ce n’était qu’une plaisanterie. À quoi bon mentir ? Elle le savait qu’il ne voulait pas d’enfant. Il pensait avoir toujours été clair de ce coté là. Apparemment, il se trompait. « On ira pas à ce gala demain… Ou vas-y toi si tu en as envie, mais moi je n’y mettrai pas les pieds » ajouta-t’il en pensant à tous les inconvénients qui allaient s’enchaîner. L’idée d’être père le dérangeait assez pour affronter en plus les questions agaçantes de personnes dont il n’avait rien à faire. Thomas prit une inspiration et changea de sujet, demandant à Valentina comment elle comptait se débrouiller pour le travail. « Je vois le médecin demain. Je vais lui demander s'il y a quelque chose que je peux prendre et qui m'aiderait. Mais pour l'instant, je dirige la marque par courriel et par téléphone. Le défilé approche et les mannequins ne sont pas prêts » dit-elle avec lassitude. Le travail toujours le travail. Les journées qu’ils ne passaient pas ensemble ils les consacraient essentiellement à ça, et vu l’emploi du temps surchargé de Tom, ils s’étaient habitué à se voir qu’en fin de journée. Elle posa sa tête contre son épaule. Nouveau moment de gêne, de sensation désagréable dans la partie de sa tête qui mélangeait tout et n’importe quoi entre une brune douce et une rousse impétueuse. Il laissa faire. Même s’il ressentait un malaise, le geste en lui-même ne le dérangeait pas. « Commme si ça allait t’arrêter. Depuis quand le manque de temps te fais peur ? Tu seras prête. Tu l’es toujours.  » dit-il simplement. Il ne doutait pas de ses capacités. Si lui se chargeait du  monde de la finance, elle s’occupait de celui de la mode et savait très bien le faire de toute évidence. « Qu'est-ce que tu aurais envie de faire maintenant que tu es en vacances forcées ? » demanda-t’elle ensuite d’une voix douce. Il fronça un peu les sourcils et tourna les yeux vers elle. Leur regard se croisèrentt et il réfléchit en regardant brièvement le plafond. Travailler à distance était ce qui luis semblait le plus logique, mais là il avait putto envie de se reposer et de ne rien faire d’autre.  « Peut-être que je vais… » commença-t’il, avant d’être interrompu par le geste brusque de sa compagne qui se levait pour se précipiter dans la salle de bain. Elle était allée trop vite pour qu'il comprenne immédiatement son geste. Il se leva et voulu ouvrir la porte de leur salle de bain, en vain. Elle l’avait fermé à clé. Tendant l'oreille, il se raidit quand il l’entendit tenter de contrôler sa respiration derrière la porte. « Ouvre, comment veux-tu que je t’aide si je suis bloqué derrière ? » demanda-t’il en regardant sur le coté, cherchant une solution. Il partit en direction du salon, ouvrit l’un des buffets, et sortit le double des clés dont il se servit pour forcer le verrou. Là, il la vit assise près des toilettes, pâle. Combien même toutes les mauvaises langues pourraient le traiter d'ingrat et d'égoïste immonde envers sa femme, le fait était qu'en cet instant, il eut peur de la voir ainsi. Avançant jusqu’à elle, il se baissa avant de prendre son visage entre les mains. « Respire » dit-il doucement en la regardant. Il caressa brièvement son visage avant de faire passer son bras derrière ses épaules et de la porter. ll la déposa comme une enfant sur le coté du lavabo incrusté  et ouvrit un placard à la recherche d’un médicament quelconque compatible à la situation.  « Je vais appeler le médecin, ce sera plus simple » ajouta-t’il en retirant sa cravate et en remontant ses manches.

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MessageSujet: Re: Arm's Length   Arm's Length EmptyLun 23 Mai - 15:52
« Ne sois pas aussi dur avec elle. Elle s'inquiète pour moi et elle tient à toi. » ajouta-t-elle à son tour en fronçant légèrement les sourcils devant le ton agacé de son fiancé. Elle savait que les relations du Westlander avec le reste de sa famille pouvaient s'avérer complexes, mais elle savait à quel point il avait de la chance d'avoir une aussi grande famille et elle ne comptait pas le laisser cracher là-dessus. Sa mère voulait bien faire et s'il devait instaurer des bornes à ne pas franchir afin de conserver un semblant d'intimité au sein de leur appartement, Valentina ne s'y opposerait pas puisqu'elle savait pertinemment que la mère de Thomas pouvait se montrer excessive lorsque quelqu'un - ou quelque chose - lui tenait à coeur. Toutefois, elle serait là pour empêcher son fiancé de commettre une connerie et de franchir le point de non retour avec sa famille. « Ça passera. Les premiers mois sont les plus difficiles. » ajouta-t-elle à son tour en haussant les épaules, un soupir quittant ses lèvres alors qu'elle se rappelait sa dernière conversation avec le médecin. Certaines femmes vivaient une grossesse plus difficile que d'autres et il ne pouvait rien prévoir en ce qui la concernait, si bien que l'italienne devait se contenter d'attendre. Néanmoins, neuf mois dans cet état, elle n'était pas certaine d'être en mesure de le supporter.

Lorsqu'il lui parla du gala, la jeune femme arqua un sourcil surpris au ton de sa voix, jaugea du regard le visage de Thomas pour se rendre compte qu'il ne plaisantait pas. « Il faudra bien en parler un jour ou l'autre, ce n'est pas d'un chiffre d'affaire décevant dont il est question, c'est d'un bébé. » Cette fois, c'était à son tour d'être contrariée par les propos de son fiancé et lorsqu'il affirma qu'il n'irait pas au gala, le lendemain soir, Valentina poussa un soupir et fronça les sourcils. « Tu n'as pas le choix de venir et tu le sais aussi bien que moi. Je sais que tu as plusieurs excellents employés qui gèrent les finances de ton entreprise, mais souviens-toi que Westlander Industry est un donateur. On ne restera pas longtemps, d'accord ? » promit-elle en s'éloignant un peu pour le regarder davantage. Lorsqu'elle posait les yeux sur lui, elle trouvait qu'il ressemblait de plus en plus à son défunt frère et elle sentait une vague de compassion et de respect la parcourir.

Elle pourrait apprendre à l'aimer s'il lui en laissait la chance, elle en était presque persuadée.

Elle vint glisser sa tête contre son épaule, un peu découragée de voir que le temps avançait et que ses mannequins n'étaient pas prêts. En général, la brune ne laissait que très peu ses états d'âme ruiner le peu de temps qu'elle passait avec Thomas, mais elle avait l'impression désagréable d'être à fleur de peau en ce moment, sans doute à cause des hormones qui faisaient absolument n'importe quoi. D'ailleurs, son fiancé ne prit que quelques secondes pour la rassurer et apaiser ses craintes et elle releva les yeux vers lui en hochant légèrement la tête, sans rien ajouter. Bien sûr qu'elle serait prête. Elle préféra plutôt changer de sujet et lui demander ce qu'il comptait faire dans les heures à venir, n'eut pas vraiment le temps d'entendre la réponse alors qu'elle se dirigeait comme une furie vers la salle de bain pour y déverser le contenu de son estomac pourtant complètement vide. Elle avait mal et elle se recroquevilla près de la toilette, n'entendit qu'à peine Thomas qui lui demandait d'ouvrir la porte. De toute façon, elle n'avait pas envie qu'il soit là, elle n'avait pas envie qu'il la voit comme ça. Elle ferma les yeux, prit une grande respiration alors que des crampes la forçaient à rester pliée en deux. En cet instant présent, la jeune femme ignorait si les crampes provenaient de son estomac ou de son utérus, elle savait juste qu'elle devait prendre sur elle afin de gérer la douleur qui commençait déjà à s'évanouir.

Lorsque Thomas finit par ouvrir la porte et se diriger vers elle, visiblement anxieux, Valentina baissa les yeux sur ses genoux, jusqu'à ce qu'il prenne sa tête entre ses mains pour la relever vers lui et caresser son visage. Elle le laissa faire lorsqu'il la porta jusqu'au lavabo, ne put empêcher ses prunelles de se poser sur la silhouette de son fiancé alors que ce dernier se concentrait pour trouver un médicament qu'il pouvait lui donner. « Je le vois déjà demain. Ça ira. » murmura-t-elle en passant cette fois ses mains sur son visage, comme pour en chasser la fatigue et la douleur. Thomas n'aurait pas dû être ici avec elle, aujourd'hui. « Tu penses qu'on a du gingembre à la cuisine ... ? » demanda-t-elle en fronçant légèrement les sourcils. Valentina n'aimait pas spécialement le gingembre, mais puisqu'elle avait appris que ça pouvait diminuer les nausées et qu'elle avait déjà trop vomi aujourd'hui pour tenir le compte, ça valait sûrement la peine d'essayer. Elle se laissa glisser au sol et saisit sa brosse à dent, qu'elle avait laissée toute proche, afin de se brosser les dents. Le reflet que lui renvoya le miroir n'était pas celui d'une femme sûre d'elle et en grande forme : des cernes s'étaient formés sous ses paupières puisqu'elle peinait à trouver le sommeil depuis quelques jours et la pâleur de son visage pourtant assez foncé en général rappelait qu'elle n'avait pas mangé depuis un moment également. Paniquée, la bouche légèrement entrouverte, elle sentit les larmes mouiller ses yeux, mais elle parvint à les retenir, baissa simplement la tête afin de quitter ce reflet qu'elle détestait. « Je suis désolée. » ajouta-t-elle simplement sans même prendre la peine de regarder Thomas, persuadée qu'elle allait bel et bien fondre en larmes s'il osait plonger son regard dans le sien. Puisque Valentina ne se rappelait pas d'une fois où elle avait pleuré devant Thomas, elle s'empressa de quitter la salle de bain.
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MessageSujet: Re: Arm's Length   Arm's Length EmptyMar 31 Mai - 20:15
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Never made it as a wise man. I couldn't cut it as a poor man stealing. Tired of living like a blind man, I'm sick of sight without a sense of feeling, and this is how you remind me. This is how you remind me of what I really am.

 « Il faudra bien en parler un jour ou l'autre, ce n'est pas d'un chiffre d'affaire décevant dont il est question, c'est d'un bébé. » dit soudainement Valentina. Le ton qu’elle prit le surprit. Il connaissait cette intonation, cette voix ferme qu’elle prenait quand elle était en désaccord certain avec quelque chose. Voilà ce qui l’intriguait toujours chez elle: une main de fer dans un gant de velours. Peut-être que ça marchait avec les autres, mais avec lui, en cet instant, ce ne fut pas suffisant pour détourner son attention de ce qu’elle venait de dire. Sans crier gare, la colère était monté en lui. Il tourna vivement la tête vers elle pour l’observer d’un regard glacial. « On en a parlé a plusieurs reprises il me semble, et j’ai toujours dis que je n’en voulais pas. Je ne veux pas d’enfant, je ne veux pas être père, je ne veux pas en parler » Les paroles étaient simples, mais le ton était dur. Il y avait de la rancoeur camouflé sous cette intonation. Il lui en voulait d’avoir eu cet enfant, et paradoxalement, il lui en voulait aussi de l’avoir convaincu de le garder. S’il n’avait pas été faible, s’il ne s’était pas prit de pitié pour cet être minuscule, les choses auraient été plus simples (du moins dans son sens). C’était égoïste, répugnant et cruel envers une femme qui l’aimait, mais c’était lui: toujours a penser à son petit plaisir personnel et sa position confortable, immonde personnage qu’il était, car s’il n’y avait pas d’enfant, sa relation avec River aurait peut-être eut une chance de perdurer. Répugnant.
« Tu n'as pas le choix de venir et tu le sais aussi bien que moi. Je sais que tu as plusieurs excellents employés qui gèrent les finances de ton entreprise, mais souviens-toi que Westlander Industry est un donateur. On ne restera pas longtemps, d'accord ? » promit Valentina. Elle avait raison et il le savait. Mais la conversation d’avant l’avait irrité (et c’était peu dire). Il avait un dégout profond pour ce genre d’événement. Revoir les parents de Val tout comme les siens ne l’enchantait déjà pas, mais en plus se coltiner les rapaces qui allaient vérifier que son coupe état au beau fixe avant de faussement s’enthousiasmer d’un héritier chez les Bugatti-Westlander finissait de l’achever. Il préférait encore s’enfermer dans son bureau a gérer des problèmes financiers plutôt que de paraitre faussement épanoui. « Ils pourront se passer de ma présence le temps d’une soirée, ce n’est pas ça qui va empêcher qu’ils aient leurs dons, et tu le sais. Pourquoi je me ferais du mal en y allant ? Je déteste ça, j’ai l’impression de prendre vingt ans en une seule soirée. En plus il y aura nos parents. Je n’ai rien contre eux, mais si tu veux m’achever il te suffit de m’annoncer qu’ils sont à la même table que nous » répondit-il. Les parents de Val étaient des gens correctes, mais ce n’était un secret pour personne que moins il voyait sa famille, mieux il se portait. Cet aspect individualiste, il l’avait toujours eu, mais ça c’était accentué depuis quelques années. Il ne ressentait pas le besoin d’aller voir ses proches pour prendre des nouvelles, il faisait même parti de ceux pour qui les fêtes de fin d’années étaient une plaie.
Pensant à ce qu’il allait faire du reste de sa journée avec Val, il fut interrompu par cette dernière se précipitant en direction de leur salle de bain. Alors qu’il voulait l’assister, la porte de la pièce resta fermée, ce qui le dérangea. Il y avait une barrière entre eux, et il le savait, mais il se surprit à penser que jamais River n’aurait fermé la porte avec lui. Il n’y avait pas cette réserve entre eux, ils agissaient tel qu’ils étaient: sans se cacher. Quand il entra dans la salle de bain, il eut un sentiment anxieux en la voyant ainsi. Prenant son visage entre les mains, regardant sa mine déconfite et cherchant des médicaments, il y avait dans ses gestes de la bienfaisance et un regard protecteur qu’il avait peu de fois avec elle. « Tu penses qu'on a du gingembre à la cuisine ... ? » demanda Valentina en fronçant les sourcils. Il acquiesça, se doutant que ce devait forcément être quelque chose de bon pour son état. Le reste se passa assez vite, entre le temps où elle descendit de son promontoire et le moment où elle se brossa les dents, regardant son reflet dans le miroir. Elle se redressa en prenant un air qu’il ne lui connaissait pas. « Je suis désolée » dit-elle. Les bras croisés et appuyé sur un des nombreux placard de la salle de bain, il ne réagit pas tout de suite, prit au dépourvu. Ses neurones ne s’activèrent que quand elle partit de la salle de bain. Il se redressa et la suivit pour la rattraper avant qu’elle ne parte dans la cuisine. La saisissant par le poignet, il la força à lui faire face, et croisant ses yeux brillants, il eut un froncement de sourcils. Un sentiment étrange le traversa. Il eut de la peine (mais ne sut pas pourquoi), mais aussi de la colère. Cette colère n’était pas dirigée, contre Valentina, bien au contraire), mais contre lui. Il ne savait pas, il comprenait pas, il ne saisissait pas pourquoi elle s’excusait. Du bébé ? C’était fait, on ne pouvait plus revenir en arrière. De leur mariage ? À quoi bon s’excuser, c’était écrit depuis longtemps. De leur couple à la dérive ? La faute ne revenait qu’à lui. « De quoi tu veux t’excuser ? » demanda-t’il en penchant la tête pour tenter d’intercepter son regard. C’était lui qui aurait du s’excuser d’être un mari (ou fiancé comme il le rappelait toujours) infâme, qui trompe sa femme et l’évite au possible comme si elle avait la peste. « Tu n’as rien à te reprocher » admit-il. Même s’il lui en voulait d’être enceinte, il savait que cet argument n’était pas fondé.

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MessageSujet: Re: Arm's Length   Arm's Length EmptyVen 3 Juin - 3:04
« Très bien. » lâcha-t-elle finalement lorsqu'il lui confirma ce qu'elle savait déjà par les nombreuses altercations qu'ils avaient déjà eues à ce sujet-là. Si Valentina, elle, avait toujours voulu fonder une famille, elle n'était pas sans savoir que la situation était loin d'être idéale. Elle ne pouvait pas essayer de le convaincre en lui offrant de petits mots doux et en lui peignant une réalité qui serait bientôt la leur en l'idéalisant puisqu'il ne l'aimait pas et ne l'aimerait jamais. Thomas ne verrait jamais cet enfant comme elle pourrait le voir elle, une façon comme une autre de tisser plus fortement les liens entre eux. Il ne lui avait même pas demandé d'avorter puisqu'il devait déjà savoir quelle serait la réponse de l'italienne : l'avortement n'était même pas envisageable. Catholique en théorie, Valentina n'était plus allée à la messe depuis ses dix ans et franchement, elle se foutait pas mal de ce que la religion pouvait évoquer; elle savait simplement qu'elle ne se le pardonnerait jamais si elle osait mettre un terme d'elle-même à sa grossesse. Pendant une fraction de seconde, lorsqu'elle avait compris qu'elle était enceinte, elle y avait pensé puisque Thomas et elle n'étaient pas prêts et que cet enfant n'était pas prévu. Elle s'était dit qu'elle pourrait se rendre à une clinique d'avortement sans lui en parler, que tout redeviendrait à la normale dès l'instant où elle quitterait l'endroit pour retrouver sa vie new-yorkaise, mais une fraction de seconde plus tard, ces pensées étaient brusquement chassées de son esprit. Elle devait en parler à Thomas et surtout, elle se détestait d'avoir songé à se débarrasser de son bébé pour éviter les crises de colère ou les ennuis, fût-il pendant quelques secondes seulement. Thomas et elle allaient se marier et lorsqu'elle avait accepté ça, Valentina savait d'ores et déjà qu'elle n'aurait jamais la famille dont elle avait rêvé jadis, mais contrairement à lui, elle voulait des enfants. Discuter avec Thomas semblait toutefois particulièrement difficile lorsqu'il était dans cet état et elle ne voyait pas comment elle pouvait faire pour l'apaiser ou pour lui faire comprendre qu'il n'avait pas à montrer les dents dès qu'elle ouvrait la bouche.  

Elle poussa un soupir lorsqu'il poursuivit, passa une main sur son visage fatigué. « On en parlera demain. » Elle savait qu'elle allait réussir à le convaincre puisqu'elle était persuadée qu'il savait qu'elle avait raison, que le directeur d'une compagnie qui donnait autant d'argent se devait d'être parmi les invités, que c'était une question de respect. « Ça leur ferait plaisir de savoir que tu tiens à leur projet, que tu n'es pas seulement un guichet automatique et que tu as aussi un coeur. » ajouta-t-elle finalement alors que sa voix s'adoucissait légèrement; Valentina était trop fatiguée, trop lasse pour se battre avec lui ce jour-là. Il savait qu'elle avait raison, mais il s'obstinait quand même et elle n'avait plus la force de remettre à sa place l'adolescent qu'il était encore parfois.

Valentina comprit alors qu'elle ne pouvait plus cacher à Thomas son état, qu'il finirait bien par comprendre qu'elle ne mangeait presque plus de peur de tout vomir quelques heures après. Elle s'était éloignée rapidement vers la salle de bain et malgré le fait qu'elle ait eu le temps de verrouiller la porte derrière elle afin de ne pas se montrer aussi vulnérable devant lui, son fiancé vint la rejoindre, visiblement inquiet. Elle devait se ressaisir, elle n'avait pas le choix. L'estomac à l'envers, elle quitta la salle de bain aussi brusquement qu'elle y était entrée afin de fuir le regard de celui qui partageait sa vie sans vraiment la connaître. Surprise par les doigts de Thomas lorsque ces derniers se refermèrent sur son poignet, Val' se retourna bien malgré elle, glissant la paume de sa main libre sur son visage afin d'essuyer les larmes qui menaçaient de couler le long de ses joues. « Rien à me reprocher, vraiment ? Parce que j'ai l'impression que tu m'en veux, que tu me détestes et que tu as envie de m'arracher les yeux. UN BÉBÉ ÇA SE FAIT À DEUX, THOMAS ! Je ne suis pas prête, moi non plus ! Je suis effrayée et je suis désolée de gâcher ta vie, ok ? » débuta-t-elle en reculant d'un pas brusque, fuyant son emprise. « Je sais que ta vie est chamboulée, que tu n'avais pas prévu ça, mais est-ce que tu penses à ce que je vis, moi ? Ma vie aussi est bouleversée et j'essaie de gérer comme je peux ! » Lorsqu'elle mit fin à sa tirade, Valentina sentit qu'elle tremblait, que les battements de son coeur s'étaient accélérés alors qu'elle avait plongé son regard brillant de larmes dans le sien, cette fois-ci.


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MessageSujet: Re: Arm's Length   Arm's Length EmptyMer 8 Juin - 21:42
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Never made it as a wise man. I couldn't cut it as a poor man stealing. Tired of living like a blind man, I'm sick of sight without a sense of feeling, and this is how you remind me. This is how you remind me of what I really am.

 « Ça leur ferait plaisir de savoir que tu tiens à leur projet, que tu n'es pas seulement un guichet automatique et que tu as aussi un coeur. » dit Valentina. Il haussa les épaules, avec tout ce qui se passait dans sa vie, le regard des autres l’importait peu. Il avait plutôt envie de tous les envoyer sur les roses. « Arrêtons refaire  les hypocrites deux minutes tu veux ? Tu sais tout aussi bien que moi qu’ils veulent plus voir le numéro de mon compte en banque que ma tête » répondit-il avec amertume. Hors de question qu’il y mette les pieds. Il avait d’autres chats à fouetter et d’autres choses à penser qui étaient pour le coup nettement plus préoccupantes, comme sa progéniture qui pointerait le bout de son nez dans quelques mois.
Thomas n’avait jamais voulu avoir d’enfant. JAMAIS. Ce n’était pas juste une passade de trentenaire envieux de continuer sa vie sans prendre en compte ses responsabilités, c’était plutôt un souhait auquel il tenait et qu’il comptait bien réaliser jusqu’à ce qu’il soit trop vieux pour regretter. Déjà jeune il savait qu’il n’en voulait pas. Alors que les autres se disaient « qu’un jour peut-être », lui était catégorique sur le sujet. Il ne se voulait pas être père, n’aimait pas vraiment les enfants qu’il trouvait épuisants et agaçants.  Il s’était fait à l’idée que sa vie se ferait sans bambin, et que c'était mieux ainsi. Si l’envie lui en prenait un jour, il le signalerait, mais il ne comptait pas trop sur ça. Quand Val lui avait apprit qu’elle était enceinte, il l’avait ressentit comme une trahison. Si pour elle l’avortement n’était pas envisageable, pour lui, l'intervention paraissait plus qu’évidente. Il l’avait même évoqué sans complexe. Par quelle magie elle avait réussit à le convaincre, il ne savait pas vraiment et il ne comprenait pas non plus. Le fait était que pour finir, sa tendre fiancée n’avait pas avorté et qu’il se retrouvait avec un bébé sous le bras, qu’il ne désirait pas, mais qu’il avait tout de même accepté de garder par je ne sais quelle forme de pitié, ou peut-être d’instinct: refuser sa progéniture quand on en avait les moyens et l’équilibre familial nécessaire, c’était peut-être un acte fautif. Ou pas.
« Rien à me reprocher, vraiment ? Parce que j'ai l'impression que tu m'en veux, que tu me détestes et que tu as envie de m'arracher les yeux. UN BÉBÉ ÇA SE FAIT À DEUX, THOMAS ! Je ne suis pas prête, moi non plus ! Je suis effrayée et je suis désolée de gâcher ta vie, ok ? » dit Valentina en reculant. Il fronça les sourcils, non de colère, mais de surprise, ou plutôt d’incompréhension. Plusieurs choses le perturbait: tout d’abord, il ne l’avait jamais vu pleurer. Il suivit sa main du regard quand elle essuya rapidement ses larmes et il sentit un frisson le parcourir de haut en bas (ça ne le rendait pas heureux de voir sa futur femme fondre en larmes). Sa gorge se serra dans un premier temps, cependant, se fut de courte durée car dès qu’elle ouvrit la bouche pour s’expliquer, il se ravisa. Beaucoup de choses ne lui avait pas plus dans sa phrase et ça l’échauffa tellement qu’il se surprit a serrer la mâchoire. Il la regarda avec une rancoeur si tenace qu’on aurait cru qu’il allait en devenir violent. Au lieu de ça, sa voix resta très calme et posée: « Je t’en veux d’être tombée enceinte, de t’avoir fait confiance en me disant que jamais tu ne ferais un enfant sans mon accord, de m'être dit que tu ferais de toute façon le nécessaire pour que ça n’arrive jamais. Tu savais que je ne voulais pas d’enfant, et après tu oses me regarder et me dire qu’un gosse ça se fait à deux ? » demanda-t’il. Sa voix était sombre, son visage aussi. Il ne criait pas, mais sa tension était palpable, lui-même le ressentait jusque dans ses os. Ses muscles se crispaient, son sang affluait dans ses artères. Il se détourna vivement pour éviter de la regarder. Il préférait partir avant que ça ne prenne une tournure encore plus désagréable. « Je sais que ta vie est chamboulée, que tu n'avais pas prévu ça, mais est-ce que tu penses à ce que je vis, moi ? Ma vie aussi est bouleversée et j'essaie de gérer comme je peux ! » dit Valentina. Il fit vite face. Elle tremblait et semblait aussi à éreintée que lui par toute cette histoire au final. Au lieu de l’apaiser, ça ne fit qu’enflammer les choses. Dans un coup de sang, il fit un pas brusque vers elle. S’il avait été d’un tempérament violent on aurait dit qu’il allait la saisir, mais il s’arrêta suffisamment près d’elle pour qu’elle puisse voir jusqu’au détail de ses cils. « La faute à qui ? Tu l’as ton enfant ! C’est ce que tu voulais non ?! Tu devrais être conquise ! Non, tu dois être conquise, et même pour deux, parce que moi je ne le serais pas ! Si tu veux retrouver ta vie d’avant et la simplicité qu’il y avait, tu sais ce qu’il te reste à faire: avorter. AVORTE et on en parlera plus ! »
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MessageSujet: Re: Arm's Length   Arm's Length EmptyDim 19 Juin - 21:17
« Tu as dit que tu viendrais. Tu es un homme de parole et tu vas venir. » lâcha-t-elle finalement en haussant légèrement les épaules, un peu lasse de devoir toujours se battre avec lui pour qu'il tienne ses engagements. Elle ne voulait pas qu'il vienne pour elle puisqu'elle savait s'occuper sans lui dans ce genre de soirée, elle désirait qu'il l'accompagne afin de conserver l'image du grand directeur général intacte. Parfois, elle avait vraiment l'impression de partager la vie d'un adolescent qui ne connaissait rien au monde adulte et aux soirées mondaines qui lui permettaient de faire bonne figure. Thomas Westlander avait choisi cette vie-là lorsqu'il avait décidé de reprendre l'entreprise de son père et elle comptait bien l'obliger à lui faire honneur, quitte à le tirer de force derrière elle.

Et puis, lorsque Thomas l'avait poursuivie dans le couloir afin de la rattraper, l'italienne n'avait pas pu s'empêcher de lui dire ce qu'elle pensait de son comportement, les larmes aux yeux. Si Val' ne pleurait quasiment jamais, les hormones la rendaient irritable, susceptible et extrêmement sensible, si bien qu'elle ne parvint pas à gérer sa colère ou son chagrin comme elle le faisait à chaque fois. « TU NE M'AS JAMAIS FAIT CONFIANCE, JE PRENAIS LA PILULE ! » Furieuse, elle sentit ses forces l'abandonner alors qu'elle venait de crier trop fort pour la distance qui les séparait tous les deux. « Tu me prends pour qui, Thomas ? Tu demanderas au médecin si tu ne me crois pas, il ne comprend pas plus que moi. » lâcha-t-elle, énervée, alors qu'elle n'avait jamais cru qu'il puisse lui reprocher d'être tombée enceinte dans son dos. La surprise était tout aussi grande pour elle qu'elle l'était pour lui et elle lui en voulait de ne pas lui faire confiance. Il pouvait bien dire ce qu'il voulait, Thomas ne lui faisait pas confiance et croyait encore qu'elle lui avait joué dans le dos, qu'elle avait cessé de prendre la pilule sans lui en parler. Valentina désirait fonder une famille, c'est vrai, mais elle avait cru que Thomas finirait par changer d'avis et elle n'était pas mesquine au point de le piéger de la sorte au sein d'une vie de famille qu'il ne voulait pas.

Lorsque Thomas fit volte face pour la regarder, lorsqu'il s'approcha d'elle rapidement, la jeune femme se raidit, sentit les battements de son coeur se suspendre l'espace de quelques secondes. Thomas ne l'avait jamais frappée et elle savait qu'il n'était pas du genre violent, mais à ce moment précis, elle avait peur. Peur qu'il dépasse les bornes. Au lieu de quoi, le brun s'adressa violemment à elle, lâchant finalement les mots qui la blessèrent davantage qu'un coup de poing. « T'es vraiment un enfoiré égoïste. Ce que tu souhaites et ce que tu désires est plus important que ce que moi je veux, c'est ça ? Va te faire foutre. » Valentina tourna les talons afin de rejoindre l'ascenseur, appuya sur le bouton un nombre incalculable de fois, bien décidée à mettre la plus grande distance possible entre Thomas et elle. Elle ne l'insultait jamais, elle n'insultait même que rarement les gens puisqu'elle considérait que son vocabulaire était plus élaboré que ça, mais à ce moment précis, il la dégoûtait. Il lui demandait de commettre un acte qu'elle regretterait toute sa vie, il lui demandait de tuer ce petit être qui grandissait en elle et qui n'avait rien demandé. Elle tremblait et elle pressa la paume de sa main contre ses yeux dans un geste de fureur censé apaiser le flot des larmes qui s'échappaient de ses prunelles.
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MessageSujet: Re: Arm's Length   Arm's Length EmptySam 25 Juin - 16:43
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Never made it as a wise man. I couldn't cut it as a poor man stealing. Tired of living like a blind man, I'm sick of sight without a sense of feeling, and this is how you remind me. This is how you remind me of what I really am.

 « Tu as dit que tu viendrais. Tu es un homme de parole et tu vas venir. » lâcha Valentina en haussant les épaules. Il tourna les yeux vers elle. Un homme de parole ? Lui ? C’était bien le denier qui respectait ses engagements. Ceci dit, il fallait admettre que dans le domaine professionnel il était assez consciencieux. Thomas dévisagea Val une seconde puis détourna la tête. Elle avait raison. Le mieux était de venir. Sa mâchoire se crispa. Il était forcé d’y aller, mais ça l’agaçait de dire « oui »  à sa fiancée alors qu’il venait d’insister sur l’évidence de sa prochaine absence. S’il lui donnait raison, il admettait surtout qu’il avait tord, et comme il avait des réactions enfantines par moment, il décida de ne rien dire du tout. Ça aurait pu en rester là, mais les choses n’étaient jamais aussi simple avec le Westlander. Impossible d’expliquer comment ils en étaient arrivés là, mais le fait était que Valentina se mit à avoir les larmes aux yeux, ce qui le choqua. Puis, il insinua, ou plutôt l’accusa, d’être tombée enceinte volontairement sans qu’il n’en sache jamais rien. Il avait été brusque dans ses paroles et la réponse de l’italienne ne se fit pas attendre: « TU NE M'AS JAMAIS FAIT CONFIANCE, JE PRENAIS LA PILULE ! » s’exclama-t’elle. Il fut surpris de ce ton, de cette agressivité dans sa voix. Jamais elle ne lui criait dessus. JAMAIS. Sa fiancée était douce et patiente avec lui. « Tu me prends pour qui, Thomas ? Tu demanderas au médecin si tu ne me crois pas, il ne comprend pas plus que moi. » finit-elle ensuite. Il eut des sentiments confus. De la colère, mais il ne savait plus pourquoi. C’était trop de malchance pour qu’elle soit tombée enceinte. Elle devait l’avoir fait exprès, ne serait-ce que pour qu’il ait une bonne raison de la détester et de ne définitivement plus l’apprécier. Une seule. Il suffisait juste qu’elle mente, qu’elle ait prévu et il pourrait cesser de se dire qu’il avait en face de lui l’une des femmes les plus fidèles qu’on puisse avoir sur terre. « Si tu savais comme j’en ai rien à foutre de ça » dit-il avec un dédain tel qu’on aurait dit qu’il parlait d’un détail quelconque. Il était lasse d’essayer de comprendre pourquoi, comment, où et quand. Il savait juste qu’elle attendait un enfant. « T'es vraiment un enfoiré égoïste. Ce que tu souhaites et ce que tu désires est plus important que ce que moi je veux, c'est ça ? Va te faire foutre. » dit-elle finalement. Il se moqua du début. Par contre le va te faire foutre eut plus de mal à passer. Quelque chose l’électrisa, et pas de la bonne manière. Ca traversait tout son corps et lui donnait une fièvre éreintante qui l’étouffait et ne pensait qu’à une chose: s’extérioriser. Il la regarda avec une haine toute désignée. Comment imaginer qu’il allait un jour la regarder avec de tels yeux ? Elle tourna les talons, il en fit de même. Il fallait qu’il parte où il allait peter un plomb pour de bon. Il ouvrit une porte à la volée qui s’écrasa contre le mur d’à coté quand il entendit les bruits de l’ascenseur. Il s’arrêta dans son geste et tourna légèrement la tête de coté pour mieux écouter. C’était l’ascenseur. Son sang se glaça une seconde, le temps qu’il réalise. Beaucoup d’informations passèrent dans sa tête en peu de temps, et cela joua sur son geste: il fit demi-tour et partit en direction de l’ascenseur. Le temps qu’il arrive, elle était déjà à l’intérieur, les porte se refermant. Il se jeta ana avant pour retenir la porte qui s’ouvrit dès qu’elle détecta un mouvement. « Tu vas où ?! » demanda-t’il agressivement. Ses yeux reflétaient sa colère et sa voix n’avait plus rien de doux ni même de charmant. Il avait l’impression de s’adresser à River quand il était en colère et que leur discussion prenait une tournure de plus en plus délicate. Il ne pensait pas avoir ce genre d’expression avec Val un jour. « Viens ici » ordonna-t’il en se mettant légèrement pour la laisser passer. Il finit par tendre la main sèchement. « Viens ! » répéta-t’il encore en prenant un visage encore plus dur. Il finit par perdre patience et la saisir par l’avant bras pour la ramener à l’intérieur avec lui. Violent ? Non, il n’était pas violent, seulement impulsif. Quand elle fut face à lui, il la regarda bien en face mais ne l’achat par pour autant son poignet. « T’as dis quoi ? Vas te faire foutre c’est ça ? C’est trop facile de partir en ayant dit ça. T’allais aller où ?! Pleurer chez qui ?! On est tout seul de ce coté là, on a personne. PERSONNE »  s’exclama-t’il en la tirant vers lui d’un coup sec. Peut-être qu’il sentit que sa poigne était trop forte, ou peut-être qu'il se rendit tout simplement compte qu'il l’avait fait avancer trop rapidement vers lui; quoi qu’il en soit, il regarda sa main entourer son avant bras et le lâcha d’un coup sec, comme si ça venait de le bruler. Il baisa la te^te et passe une mains sur son visage en prenant un inspiration pour se calmer. Son coeur battait trop vite pour la situation. C’était mauvais. Il la regarda brièvement et appuya une épaule contre le mur le plus proche. « Arrête de pleurer tu veux ? » demanda-t’il d’une voix plus posée, mais toujours aussi glaciale. Il déglutit en détournant le regard. Il avait mal sans savoir pourquoi. Voir sa fiancée pleurer ne le faisait pas jubiler. Il savait quelle était sa place dans sa vie. Ce qu’elle avait fait pour lui et e qu’elle faisait au quotidien. Il lui jeta un nouveau regard juste pour assister à son état. Sa gorge se noua. Malheureux, il l’était. Il y eut un bref silence où il ne dit rien du tout puis, il se détacha du mur et s’avança un peu vers elle prudent. Il finit par l’entourer de son bras droit et de la ramener conte lui. Il s’en voulait. Ça le bouffait. Il embrassa son front. « Je te déteste pas, je te promets » dit-il d'une voix plus posée.

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MessageSujet: Re: Arm's Length   Arm's Length EmptyMar 28 Juin - 4:36
Rien à foutre, voilà la réponse que lui offrit Thomas lorsqu'elle affirma qu'elle n'avait pas fait exprès, qu'elle était tombée enceinte sans le vouloir et qu'elle n'aurait jamais cherché à avoir un enfant de lui sans lui en parler d'abord. Lorsqu'il agissait comme un enfant, Valentina avait envie de le secouer, de le ramener sur terre et de lui dire d'agir comme un adulte, mais lorsque les hormones de grossesse s'en mêlaient, ce n'était jamais bon signe. Elle avait crié. Elle l'avait aussi insulté et elle ne faisait jamais ça. Val' était une jeune femme posée, une femme avec du caractère, qui ne se laissait pas marcher sur les pieds et qui n'avait pas besoin de crier afin de faire entendre son point de vue. Elle avait de la classe, elle était éduquée et elle trouvait généralement les mots afin d'expliquer sa vision des choses sans devoir insulter les autres. Elle le faisait parfois au travail lorsqu'elle avait affaire à des novices, mais même si Thomas agissait souvent comme un adolescent, elle réussissait toujours à lui faire entendre raison. Néanmoins, en ce moment, elle n'avait plus la force de se battre pour qu'il comprenne. Elle ne trouvait plus les mots pour lui expliquer son état d'esprit, pour lui montrer que la situation commençait à peser lourd sur ses épaules malgré tout ce qu'elle pouvait bien laisser entendre. Ces dernières semaines, elle avait eu l'impression que Thomas la détestait d'être tombée enceinte et de vouloir le garder, comme s'il ne comprenait pas le dilemme auquel elle devait faire face. C'était facile pour lui de lui demander d'avorter, mais ce n'était certainement pas Thomas qui allait regretter son choix pour le restant de sa vie et elle n'avait pas l'intention de commettre cette erreur-là.

Alors, elle l'avait insulté.

Et il avait tourné les talons lorsqu'elle avait fait demi-tour, elle aussi. Elle appuya frénétiquement sur le bouton de l'ascenseur, se glissa à l'intérieur lorsque ce dernier s'arrêta à leur niveau. Elle essuya les larmes qui avaient coulé sur ses joues d'un geste furieux de la main, arqua un sourcil surpris lorsque les portes s'ouvrirent à nouveau sur la silhouette de Thomas qui lui demandait où elle allait. « T'as aucun pouvoir sur moi, je vais où je veux. » lâcha-t-elle, virulente, alors qu'elle refusait de le suivre à l'intérieur de l'appartement, campée sur sa position. Elle avait besoin de se calmer, elle avait besoin de faire le point et elle savait que la colère de Thomas ne l'apaiserait pas. Toutefois, son fiancé finit par saisir son avant-bras pour la tirer vers lui et la faire sortir de l'ascenseur, énervant d'autant plus l'italienne alors que cette dernière détestait qu'on lui dise quoi faire. Elle n'était plus une enfant et elle n'avait aucun compte à lui rendre, si bien qu'elle tenta de se dégager d'un coup sec, sans néanmoins parvenir à fuir la poigne du brun. Il la serrait trop fort et il lui faisait mal, encore plus lorsqu'il la fit venir vers lui brusquement.

« Comme si ça t'intéressait ! » lâcha-t-elle en tentant une nouvelle fois de se dégager. Lorsqu'elle avait appuyé sur le bouton de l'ascenseur, elle n'avait absolument aucune idée de l'endroit où elle allait aller. Elle avait simplement besoin de se vider la tête, quitte à passer la nuit à l'hôtel, loin de l'appartement, loin de leurs familles respectives et surtout, loin de Thomas. Pourtant, malgré la fureur qu'elle percevait dans sa voix, elle le trouvait toujours aussi séduisant. Elle ne s'était pas rendue compte que des larmes avaient coulé sur ses joues et elle les essuya rapidement à sa réplique, furieuse contre elle-même - et surtout contre le bébé - de ne pas être en mesure de contrôler ses émotions. Lorsque Thomas s'avança vers elle lentement, la jeune femme ne bougea pas, assistant bien malgré elle à ce sentiment d'impuissance qui la prenait parfois lorsqu'elle voyait son fiancé écraser son orgueil. Elle ferma les yeux lorsqu'il embrassa son front, sentit son corps répondre à cette étreinte alors qu'elle grimpait sur la pointe des pieds pour l'embrasser avec fougue. Elle n'avait pas envie de réfléchir, elle le plaqua simplement contre le mur alors que ses doigts s'attardaient sur sa chemise pour en défaire rapidement les boutons.
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Thomas Westlander
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MessageSujet: Re: Arm's Length   Arm's Length EmptySam 16 Juil - 21:36
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Never made it as a wise man. I couldn't cut it as a poor man stealing. Tired of living like a blind man, I'm sick of sight without a sense of feeling, and this is how you remind me. This is how you remind me of what I really am.

 « Comme si ça t'intéressait ! » s’exclama-t’elle, les yeux plein de larmes. Thomas la regarda et pencha légèrement la tête sur le coté avant de lâcher un bref soupir. Il savait qu’il n’était pas toujours affectueux, mais ça ne faisait pas de lui un être complètement insensible: voir sa fiancée pleurer n’était à un aucun moment l’un de ses objectifs. "Arrête" dit-il d'un ton lasse. Il frissonna et regarda sa future femme en se sentant tout à coup très impuissant. Elle effaça avec énervement ses larmes avant qu’il ne la serre brièvement contre lui, ne sachant pas si c’était un acte pour se repentir ou juste une mascarade. Il y avait des moments où il ne savait plus trop. Entre tous ses mensonges et tous ses sourires forcés, il avait du mal à discerner le vrai du faux, bien que ça ne l’empêchait en rien de poursuivre quelques actes affectueux qu’il avait prit pour habitude d’adresser à Val. Il l’embrassa sur le front, comme il faisait d’ordinaire pour se faire pardonner. Il sentait toujours la colère, mais il y avait aussi la honte, car depuis peu, il mentait  délibérément à deux personnes: sa femme et son amante. Pourtant il s’était toujours dit qu’il ne mentirait pas à la seconde. Elle savait pratiquement tout de lui, mais il y avait encore de nombreuses facettes qu’elle ignorait comme son égoïsme légendaire (quoi qu’elle en avait parfois un aperçu), ou son formidable talent pour le mensonge. Il avait promis qu’il ne coucherait plus avec Val, et il n’avait jamais tenu cette promesse. Jamais. Alors, lorsque Valentina l’embrassa, il fut surprit  par sa fougue, mais ne réagit pas directement, sauf au moment où elle commença à retirer les boutons de sa chemise: là, il se raidit et attrapa ses mains pour les reculer de lui. « Tu fais quoi là ? » demanda-t’il d’une voix étranglée. Sa fougue l'avait surpris et il n'était pas habitué à ça chez elle. Ce n'était pas elle, ou du moins pas celle qu'il connaissait. Il avait tout à coup l'impression que River l'embrassait, sauf que rien était en commun. Il manquait quelque chose sur lequel il ne savait donner de nom, et cette absence ne lui plais pas du tout car il y avait trop de choses qui le déstabilisaient: il ne suivait pas le mouvement, il ne comprenait pas sa réaction, et surtout, il n’avait aucune envie de le faire dans l’immédiat, bien que c’était plus moral que physique. La vérité, c’était que River lui était revenu en tête d’un coup, comme si son image était devenue indissociable de ses activité personnelles, en particulier celles avec sa fiancée. Son corps, lui, n'était pas de cet avis. Il regarda Val d’un air soucieux et se rappela ce qui c’était passé la première fois qu'il avait trahi sa promesse. Contrairement à ce qu’on pouvait penser, ça n’avait pas été une lutte morale de quelques heures, mais plutôt de quelques minutes. Il s’était voilé la face, faible homme qu’il était, pour détruire son pacte afin de profiter d’une autre. Un salaud ? Oui, on pouvait le dire. Ce souvenir le mit en mal les 40 premières secondes, mais une voix sordide lui rappela bien rapidement qu’il avait mentit plusieurs fois à sen amante les 20 secondes restantes, et qu’une fois de plus ou qu’une fois de moins n’allait certainement pas changer cet acte. En fin de compte, il fondait des arguments tous plus solides les uns que les autres pour se convaincre que céder n’était plus un crime lorsqu’on l’avait déjà fait plusieurs fois au paravant. Au bout d'un moment,tout se stratagème ridicule fonctionna: il lâcha les poignets de la jeune femme et se pencha pour l’embrasser et défaire la fermeture à l’arrière de sa robe, renvoyant une nouvelle fois aux oubliettes ce qu'il avait promis de faire.

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