Friends more than everything

Calista & Milo

Faut dire les choses comme elles sont, la vie n'était pas des plus facile depuis mon réveil. Pas qu'elle l'était avant mon accident, mais disons que c'était moins compliqué. Je bossais quand je voulais, trouvant toujours un moyen détourné de payer le loyer et la bouffe, je me tapais qui je voulais sans me prendre la tête et surtout je profitais de ma jeunesse. Seulement voilà, ma jeunesse, elle s'était envolée, comme moi sur cette moto. Et voilà que je me réveille quelques années plus tard et que je suis un vieux. Ouais un vieux de trente ans qui n'a jamais rien fait de sa vie et qui doit commencer aujourd'hui.

Pourtant je m'étais accroché, j'avais fait ma rééducation, j'avais réussi à sortir de ce putain de lit d'hôpital, puis la chambre et enfin l'établissement au grand complet. J'avais trouvé un boulot, retrouvé un petit endroit où dormir, après avoir passé quelques jours chez ma mère et j'avais repris mes habitudes. Une nouvelle moto, toujours mes clopes, quelques bières. Tout ce qui avait pu être néfaste, je l'avais effacé, tout comme certaines personnes. Mais il y en a une, une petite blonde qui restait une constante dans ma vie. Cette gamine que je connaissais depuis déjà si longtemps et à qui je tenais autant que si elle avait été de mon propre sang. Faut dire, ce n'était pas ma mère ou ma famille qui avait réussi à me faire sortir de tout ça, non c'était Calista. Cette fois, c'était elle qui avait sauvé la mise et pour ça je lui serais redevable à vie.

Et tiens quand on parle du loup. A la fenêtre de mon studio pour fumer une clope, je vis une petite tête blonde arrivait vers mon immeuble, puis elle disparait avant que l'on ne sonne à ma porte quelques secondes plus tard. J'écrase mon mégot dans le cendrier avant d'aller ouvrir, un sourire sur les lèvres.

_ Ah voilà la plus belle. Je m'étonnais de ne pas encore avoir de nouvelles de toi aujourd'hui et je comprends mieux pourquoi.

Je m'effaçais pour la laisser entrer, vraiment content de la voir, même si je savais que si elle se trouvait là c'était pour s'assurer que je prenais bien soin de moi.

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Calista & Milo

Je savais que j'avais de la chance au fond. D'abord de m'en être sorti après mon accident qui avait faillit être mortel. Mais aussi d'avoir ma famille et mes proches. Je savais que ma mère était prête à tout pour moi comme pour chacun de ses enfants. Mes frères et soeurs, je savais que l'on ne s'entend pas toujours bien mais je sais que je compte pour eux comme eux-même ont une Putain de place dans ma vie. Mais ça c'est la famille, c'est presque obligatoire. Puis il y a les personnes comme Calista. Elle était tellement de choses pour moi que je ne savais même pas comment la qualifier. Une amie, un soutien, une soeur, trop de mots pour une seule personne. Mais il y en a un qui lui va très bien : indispensable. Et surtout à ma vie. Je dois dire que ces derniers mois je ne sais pas si je m'en serais sortit sans la petite blondinette qui frappait justement à la porte de mon studio.

Je la salue à ma façon avant de la laisser entrer et la serrer contre moi alors qu'elle se jette dans mes bras. Même mes propres soeurs ne font pas ça lorsqu'elles me voient, c'est pour dire.

_ Je ne t'en veux pas beauté je sais a quel point je suis irrésistible et attachant.

Ce qui bien sûr n'est pas le cas. Du moins y'a pas beaucoup de personnes qui le pensent et ils ont bien raison. Même si faut dire que j'ai bien changé depuis mon réveil. On pourrait même affirmer que je ne suis pas la même personne que quelques années plus tôt. C'est troublant, merde. Alors, je fais ce que je peux pour redevenir le Milo d'avant sans les plus mauvais côtés bien sûr. Je referme la porte derrière ma blondinette avant de me mettre à sourire.

_ Okay !  Mais seulement si tu manges avec moi.

De toute façon elle sait qu'elle n'a pas le choix. Je vais chercher deux assiettes, des couverts, des verres ainsi qu'une bouteille de coca qui traîne dans le frigo pour déposer le tout sur l'unique table, basse en plus, de chez moi.

_ Alors quoi de neuf Calista ?  T'a pas mieux à faire que passer la soirée avec un vieux comme moi sérieux ?

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Calista & Milo

Calista… Ah la belle Calista. Ce que j’aurais aimé qu’elle soit ma petite sœur. Mais non, au lieu de ça je me trimballais que des crétins. Alors qu’elle, cette fille qui n’avait aucun lien familiale avec moi prenait aussi bien soin de moi que si j’avais été son grand frère depuis toujours. Ce n’était peut-être pas marqué dans nos gênes, mais il ne faisait aucuns doutes pour moi que la demoiselle était beaucoup plus que la petite sœur de mon ami d’enfance, elle était aussi un peu ma sister, mais aussi mon ange gardien probablement. C’est fous la capacité qu’elle avait de veillé sur moi comme elle le faisait alors que c’était mon rôle de prendre soin d’elle et de la protéger.

J’étais content qu’elle ait décidé de venir me rendre une petite visite ce soir, surtout qu’elle apportait le repas, mais je me demandais quand même comment ça se faisait qu’elle n’avait pas autre chose à faire. Calista est jeune, elle est magnifique, elle devrait être en train d’enflammer les pistes de danse et non pas traîner dans le studio d’un vieux con comme moi. Je hausse un sourcil en entendant son ton ironique mais me contente de sourire en réponse. C’est qu’elle à raison la petite.

Prenant le repas, je déclare que je l’accepte à la seule condition qu’elle mange avec moi et elle sait très bien qu’elle n’a pas le choix. Alors pendant que la blondinette s’installe sur mon minuscule canapé, je sors deux assiettes et ce qu’il faut pour partager ce qui se trouve dans le sac. Puis je reviens et m’assoies en lui demandant si elle n’a pas mieux à faire que passer sa soirée avec moi. Sa réponse me fait sourire et me réchauffe le cœur. Même si ça me fait penser que quelque ne doit pas tourner rond avec elle. Non mais sérieusement, qui voudrais passer la soirée avec moi, à rien faire ?

_   J’espère pas pour toi ma belle ! Et d’une parce que tu n’as pas tiré le bon numéro avec moi et de deux parce que tu mérite tellement mieux !

Je lui tends une fourchette et commence à piocher dans mon assiette.

_  Et crois moi je ne laisserais personne t’approcher si je ne le juge pas digne de toi alors tu pourras être sûr que c’est le bon pour toi.

Faut faire attention avec ma petite blonde, parce que le premier qui lui fait du mal, je lui éclate la tête.