Nom + Westfields. . Prénom(s) + Charlie et Neves pour le second.. Date et lieu de naissance + cinq août à l'hôpital de la ville. Âge + vingt-sept ans.. Nationalité + canadienne . Origines + françaises, avec une mère qui est une parisienne pure souche.. Situation amoureuse + célibataire abonnée aux échecs et aux plans cul.. Sexualité + hétéro. Métier + reporter, je pars interviewer des gens plus ou moins intéressants un peu partout dans le monde, mais j'ai également ma propre chronique sur la chaine principale, celle ci passe tous les mercredi, et je présente entre autres les nouveaux films sortis au cinéma. . Groupe + Light The Way..
   Caractère + CURIEUSE - BAVARDE - TÊTUE - JALOUSE - POSSESSIVE - SUSCEPTIBLE - GRANDE-GUEULE - BAGARREUSE - DRÔLE - TAQUINE.

« - Pardon je suis en retard.
- Il n'y a pas de soucis, je savais que vous viendriez. Allez y, installez vous, je suis à vous dans une minute.
- Bien bien.
- Vous êtes stressée ?
- On ne peut rien vous cacher...
- Ça va très bien se passer.
- Oh je n'en doute pas, mais disons que je n'ai pas vraiment l'habitude de parler de ma vie privée.
- Faites le à votre rythme, c'est le plus important.
- Bon, je commence ?
- Je vous écoute.
- Bon, eh bien je crois qu'il faut commencer par son enfance non ? C'est toujours comme ça qu'ils font tous dans les films... Eh bien docteur mon enfance, je n'en ai pas vraiment besoin d'en parler. J'étais une petite fille parfaitement bien traitée, et heureuse, élevée par des parents aimants et soutenue par ses trois grands frères qui me voyaient tantôt comme leur princesse, tantôt comme une diablesse. J'étais une petite fille qui riait tout le temps, et qui pleurait rarement, dès que je tombais je me relevais. J'aimais me battre avec mes frères, jouer au policier et au voleur, aux jeux vidéos... Les barbies ça n'a jamais vraiment été mon truc vous voyez. Je ne me voyais pas maman, ou femme au foyer, je ne rêvais pas du prince charmant. A vrai dire ça n'inquiétait pas vraiment mes parents au départ, j'étais une petite fille aventurière et intelligente, j'avais de bonnes notes à l'école, beaucoup d'amis, ils n'avaient pas vraiment de soucis à se faire. Enfin du moins jusqu'à l'adolescence. Je perdais peu à peu mon innocence, je devenais plus rebelle, plus sûre de moi, j'avais horreur qu'on me dicte ce que je devais faire. Et puis en même temps, j'avais la sensation que personne ne me comprenait, que personne ne m'entendait. Je m’effondrais en larmes pour un rien, je piquais des colères très facilement, je voulais tester tout plein de nouvelles choses dans l'espoir de changer ma vie, de voir le monde différemment.
- C'est un sentiment commun à beaucoup d'adolescents.
- Sans doute, mais j'avais la sensation d'être la seule à le ressentir. Et puis un jour je l'ai rencontré... Lui. Il s'appelait Austin, il était plus vieux que moi, et ça va vous paraître tout con mais c'était mon premier amour. Et avec lui je me sentais bien. Je sais pas si c'est commun à tous les premiers amours, mais moi je me sentais bien avec lui, j'oubliais mes problèmes, mes parents, le fait que j'étais mal dans ma peau, tout ça... Vous comprenez, à l'époque j'étais un vrai garçon manquée qui n'assumait pas son corps, j'avais été élevée avec trois frères alors vous savez, dès que j'avais une jupe un peu trop courte ils me le faisaient sentir, ahah.
- Vous êtes encore avec ce fameux Austin ?
- Oh que non, bien sûr... Je suppose qu'il devait être trop vieux pour moi, on est resté que cinq mois ensemble, peut être plus. J'en ai beaucoup souffert à l'époque, le premier amour quoi.
- Je comprend.
- …
- Vous poursuivez ?
- Oh, euh, oui, pardon. Eh bien par la suite les années ont passées et j'ai commencé à comprendre que je voulais travailler dans le journalisme télévisé. Mes deux parents, qui sont tous les deux avocats l'ont plutôt mal pris. A vrai dire je pense qu'ils n'y croyaient pas vraiment, qu'ils pensaient que je plaisantais, et que le jour où ils ont compris que j'étais tout à fait sérieuse, forcément ça n'est pas passé. Ce n'est pas qu'ils ne considéraient pas les médias, mais que pour eux ce n'était pas une profession stable, que lorsqu'on a plus vingt ans, on est forcément viré. Et puis avec un frère ingénieur, un autre militaire et le dernier en école de médecine, je faisais un peu, comment dire... Tache ? Mais je n'en avais que faire, je me soutenais personnellement à fond dans mon propre projet, et je croyais en ma réussite. Alors après le lycée je suis rentrée sans aucun soucis dans une fac de journalisme, et j'ai bossé à fond... Vous voyez le résultat.
- Comment ont réagis les membres de votre famille lorsque vous avez atteint votre poste actuel ?
- Ils n'ont rien dit. Je pense que même aujourd'hui ils sont un peu sceptiques. Je parle de mes parents bien sûr, mes deux frères me soutiennent parfaitement.
- Vos deux ?
- Oui. L’aîné est décédé il y a peu de temps, accident de voiture.
- Je suis désolé.
- Il fallait bien le dire. C'est vrai qu'il y a eu une grosse période de deuil, et j'ai personnellement eu beaucoup de mal à tourner la page, mais... Ainsi va la vie. Je pense que ce que je regrette le plus c'est de ne pas avoir été plus proche de lui. Edward était un garçon très intelligent, mais comme c'était le plus âgé, c'était celui que je voyais le mien. Quand je suis née il avait déjà douze ans, et il ne voyait pas d'un très bon œil le fait que la famille s'agrandisse encore, alors qu'à l'époque mes parents avaient quelques soucis financiers. Mais par la suite il m'a de suite adopté, mais c'est vrai que j'étais d'avantage proche de Paul et Zackary. C'est pourquoi je pense, enfin, je m'en suis rendue compte au fil du temps, mais... Je m'attache énormément aux gens que j'aime depuis la mort d'Edward. Je ne sais pas tellement comme l'expliquer mais, je ressens le besoin de profiter de chaque moment avec chaque personne, au risque d'avoir mal en apprenant que la personne en question n'est pas toujours celle que l'on croit être. J'ai besoin de me dire, que si un jour elle me quitte, que ce soit de toutes les manières possibles, j'ai profité au maximum d'elle, et de ne rien regretter. Parce que oui, je regrette énormément d'occasion manquées avec Edward.
- Je vois...
- Vous notez tout ?
- Nous pourrons en parler un peu plus en profondeur plus tard. Parlez moi de votre travail maintenant.
- Je crois que jamais aucun travail ne pourrait me rendre plus heureuse. C'est vrai que depuis toujours je vise la présentatrice du grand journal, mais je suis déjà ravie de pouvoir me considérer comme reporter. Surtout qu'en plus de ça j'ai ma propre chronique. C'est génial parce que ça me permet de réunir cinéma et journalisme, et je crois que je ne peux pas rêver mieux. C'est vrai qu'il a fallut essuyer les critiques, les moments de doutes, forcément, mais aujourd'hui je suis heureuse et je ne regrette rien.
- Et coté vie sentimentale ?
- A vrai dire j'essaye de me concentrer sur mon travail. C'est vrai que je ne suis pas très portée sur l'amour... Disons que j'agis sur coup de cœur, j'ai toujours fait comme ça. Je n'ai pas envie de me forcer, quitte à finir toujours célibataire à trente ans. J'ai vraiment envie de rencontrer le bon, d'être heureuse et de ne plus avoir à me poser de questions. Je ne suis tombée que deux fois amoureuse dans ma vie, et ça c'est certes soldé par des échecs et des larmes, mais je me suis forcée trop de fois et ça je vous assure que ça fait encore plus mal. Je suis heureuse pour le moment, je suppose que ça doit dater de mon enfance, de la petite fille qui ne croyait pas au prince charmant. Maintenant je ne sais plus trop si j'y crois, mais disons que je ne crois que ce que je vois.
- Quelque chose d'autre vous vient à l'esprit ?
- Je ne crois pas.
- Alors je pense que c'est assez pour aujourd'hui. Cela vous a fait du bien de parler ?
- Oui, j'avais besoin de me confier à quelqu'un d'autre, quelqu'un qui... Je n'en sais rien, ne me jugerai pas.
- C'est ce à quoi sert un psychiatre, à parler, à se libérer, et à trouver des solutions à ses problèmes.
- En tout cas ça m'a détendu, merci docteur.
- Je vous en prie. En sortant passez au bureau de ma secrétaire pour fixer notre prochain rendez vous, je suppose que j'aurai la joie de vous voir à la télé.
- J'ignorai que vous regardiez, mais ça me flatte. Au revoir, docteur.
- Au revoir mademoiselle Westfields. »