Nom + Knightingale. Prénom(s) + Mallory Charlisle. Date et lieu de naissance + 1 Janvier 1978 - Kilkenny (IRL) . Âge + 36 ans. Nationalité + Irlandaise et canadienne. Origines + Irlande. Situation amoureuse + I don't do boyfriends. Sexualité + Gay affirmé. Métier + Officiellement propriétaire d'une vingtaine de bars et nightclubs à Montréal. Officieusement chef d'une cellule de l'IRA qui fait du trafic d'armes pour les envoyer en Irlande. Groupe + King City.

Caractère + Très intelligent - Charismatique - Généralement calme - Impassible - Sérieux - Souvent raisonnable - Parfois mesuré - Autoritaire - Directif - Ordonné - Patient - Loyal envers ses amis - Libertin avec ses conquêtes - Compréhensif - Ironique - Sarcastique - Tête de mule - Plutôt pessimiste - Et un petit quelque chose de chevaleresque

Lorsque Mallory est né, il avait une maman (Saoirce), un papa (Cillian), trois frères (Aeris, Seamus, Michael) et même une sœur (Abigail). Tous étaient heureux de l'accueillir dans la famille qui quitta bientôt Kilkenny pour rejoindre Belfast. Ses parents, bien que très aimants avec leurs enfants, étaient des activistes dans les rangs de l'IRA et les conflits nord-irlandais commençaient à prendre de plus en plus d'ampleur, nécessitant leur présence sur les lieux. Cillian Knightingale fit la grève de la faim de 27 janvier 1980 aux cotés du leader Bobby Sands ainsi que celle du 1 mars 1981, cette fois-ci depuis la prison où il s'était fait enfermé pour ses actions terroristes menées contre le gouvernement britannique. Il y mourut. Sa courageuse femme continua la lutte avec les plus grands de ses fils, Aeris alors âgé de quinze ans et Seamus, treize ans. Ils se firent fusiller tous les trois lors d'une contre-attaque des anglais qui ne sera reconnue par les responsables que plusieurs décennies plus tard. La famille Knightingale avait alors trois enfants laissés pour compte. Comme leurs parents étaient des activistes reconnus et fichés, le gouvernement s'arrangea pour les confier à des orphelinats différents, en Australie, en Nouvelle-Zélande et en Angleterre. Mallory avait trois ans quand il arriva dans la grande ville de Londres. Avec sa bouille d'ange, il attirait les regards des couples à la recherche de l'enfant parfait.
Hélas, les couples, eux, n'étaient pas parfaits. Ou alors, la légendaire chance des irlandais, c'est rien que des conneries ! Le premier a le faire entrer dans sa maison avait l'air bien sous tout rapport. En surface seulement. En réalité, la femme abusa de lui pendant un peu plus d'un an avant qu'une assistante maternelle ne s'en aperçoive et n'agisse. L'époux du second couple éteignait ses cigarettes sur ses petits bras tandis que sa compagne préférait fermer les yeux. A chaque fois qu'il retournait à l'orphelinat, le personnel le regardait avec cet air désolé qu'il commençait à ne plus supporter. Dans sa troisième famille, tout aurait pu bien se passer si le père ne l'avait pas surpris à six ans en train de donner un petit baiser à son voisin dans le garage où ils étaient allés chercher les vélos. Homophobe indécrottable, il n'avait même pas prévenu sa femme avant d'aller 'rendre ce petit dégoûtant' à l'assistante sociale. Mallory avait une très mauvaise image de lui-même à ce moment-là, comprenant par tous ces rejets et ces traitements que personne ne voulait de lui, qu'il était anormal, qu'il était répugnant.
Alors que plus personne ne s'attendait à ce qu'il se fasse adopté car il avait atteint l'âge de huit ans, un gentil couple de canadiens pointa un jour son nez à l'orphelinat et eut un coup de foudre pour sa mine triste et renfermée. Les papiers de l'adoption furent vite signés et Mallory prit momentanément leur nom de famille, Garroway. Il changea donc de pays, acquièrant la double nationalité canadienne/irlandaise. Linda et Patrick Garroway étaient des gens bien. Ils gâtèrent leur fils adoptif comme s'il avait toujours été le leur. Ils n'étaient pas extraordinairement riches mais l'entreprise du père était florissante alors ils avaient largement de quoi subvenir à leurs besoins et se payer de jolies choses en plus. C'est Patrick qui initia Mallory à l'art de choisir un costume et aux belles montres. Les Garroway découvrèrent que leur enfant était un petit prodige avec un QI de 132 et une mémoire eidétique. Ils engagèrent des professeurs particulières pour lui apprendre très tôt plusieurs langues. N'ayant aucun souvenir de sa vie à Belfast, il aurait pu recommencer une vie où il aurait été loin de toute violence.
C'était sans compter sur le débarquement d'une ancienne connaissance de ses parents biologiques. Un jour où il rentrait de l'école, peu avant ses quinze ans, il tomba sur un homme aux cheveux roux et à l'accent qui ne lui était pas inconnu, James O'Bran. Il semblait avoir une cinquantaine d'années et il lui confia qu'il connaissait bien ses parents biologiques. Curieux d'en savoir plus sur eux, Mallory lui laissa raconter tout ce qu'il savait sur les Knightingale, sur comment ils avaient vécu et comment ils étaient morts. Il fournit même des photos de famille que Mal' put garder précieusement sous son oreiller. Il revit cet homme à plusieurs reprises, apprenant chaque fois de nouvelles choses au sujet de sa vie passée et des éléments semblaient lui revenir peu à peu. Des impressions, des odeurs, des sensations. A l'insu de ses parents d'adoption, il fréquenta James pendant plusieurs années et se rapprocha de la cellule de l'IRA qui se trouvait déjà à Montréal. Malgré son jeune âge, les militants lui faisaient confiance. Ils étaient ravis d'accueillir dans leurs rangs le fils de Cillian Knightingale, mort pendant la grève de la faim menée aux cotés de Bobby Sands. Les noms des hommes qui avaient laissé leur vie étaient célèbres dans le mouvement. Quand Patrick et Linda Garroway croyaient qu'il allait jouer au tennis avec des jeunes de son lycée, Mal' allait à des rassemblements secrets de l'armée.
L'été de ses 23 ans, le couple mourut dans un accident d'avion quelque part dans l'océan pacifique, laissant Mallory hériter de toute leur fortune. Loin d'être idiot, le jeune homme fit d'habiles placements, notamment dans l'immobilier afin de ne pas avoir à travailler. Il se fit tatouer le trèfle à quatre feuilles qui orne son pectoral gauche ainsi que quelques runes celtiques sur les jambes et les bras. Il en profita également pour récupérer son véritable nom de famille. Il voulut rejeter la nationalité canadienne mais James lui conseilla de la garder encore et surtout de rester à Montréal. Il avait des projets pour lui. A 25 ans, il devint le plus jeune leader d'une cellule de l'IRA. Son nom aurait suffit à l'imposer à ce poste mais c'est l'expression implacable peinte sur son visage qui acheva de convaincre tout le monde. Son job consistait à acheter des armes aux États-Unis et à les faire passer par bateau jusqu'en Irlande où une autre cellule les récupérait pour préparer une nouvelle guerre d'indépendance. Il s'est déclaré ouvertement gay et a prouvé avec la manière forte à ceux qui doutaient de ses capacités à commander que son orientation sexuelle n'avait rien à voir là-dedans.
Aujourd'hui, à 36 ans, Mallory est le propriétaire de beaucoup d'immeubles, bars et nightclubs de Montréal. Il dispose d'une cinquantaine d'hommes qui lui obéissent au doigt et à l'oeil. Il couche à gauche et à droite mais s'est toujours interdit d'entretenir une vraie relation avec qui que ce soit car il a bien compris que les représailles sont terribles dans son milieu. Plusieurs femmes ou compagnes de ses loyaux compatriotes ont été retrouvées mortes. Car l'IRA doit non seulement se méfier du gouvernement britannique qui essaye de les démasquer (ils savent que le business de Mallory est un peu louche mais ils ne peuvent pas trouver de preuves de ses agissements) mais également des autres bandes rebelles, comme les gangs de motards à qui ils piquent pas mal de marchés d'armes à feu. Et puis, depuis que James lui appris il y a quelques années que Michael et Abigail, son frère et sa soeur, étaient encore en vie, il a envoyé plusieurs détectives sur leurs traces pour les retrouver.