le roi des harengs se réveille en dansant la samba

31/12/2016

Elle sort d'une soirée mi délurée mi..délurée ? Mi rock mi VIP, mi costume mi très sérieux, elle est sortie pour fumer une clope, se cailler les miches dans sa robe chinoise et ses bas coquins pour encrasser ses poumons déjà bien noircis. CeCe goutte au temps et à la vie, tout en même temps, se satisfait d'un air marin, se lasse de la musique, marche un peu, pochette en main, et cherche une épicerie où l'alcool aura un coût plus décent. Ca manque d'un manteau par ici, bientôt CeCe aura une pneumonie, c'est ce que lui fait remarquer l'épicier chez qui elle est entrée après avoir jeté son mégot comme une délinquante, par terre, pauvre terre. Elle a rigolé pour toute réponse, puis a finit par lui taper la causette. Bouteille en main, sandwich triangle dans l'autre, elle lui annonce aller récupérer son manteau que son ami lui apporte juste là. Il est sans doute trop occupé à chercher dans la fente de sa robe pour apercevoir un morceau de peau quand elle finit par quitter la boutique et se mettre à courir en bousculant un pauvre tatoué brun et bouclé sur le chemin. Il courra pas jusqu'à la plage le marchand. Du moins elle l'espère. Quoique... courir la réchauffe.

30/04/2016

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like a butterfly, je vole.

doux jésus, il faut que j'éponge tout cet alcool. c'était une mauvaise idée. c'était une très très mauvaise idée. n'importe quoi, vraiment n'importe quoi, vilain pollux. je renifle péniblement et attrape des poignées de monnaie dans le fond de mes poches avant de les ouvrir sous mon nez pour commencer à compter. j'ajuste ma prise sur ma veste que je tiens sous mon bras et transvase tout dans une seule main pour aller fouiller dans ma poche arrière, non pollux, pas du côté du portable, puis y trouver un billet et yay, j'ai assez pour m'acheter à manger avant que mon estomac me fasse sérieusement la gueule. j'ai pas encore vomi. il est encore temps de sauver mon organisme.

je renverse presque toutes mes pièces quand une meuf me fonce dessus et me bouscule comme si j'étais invisible et je geins péniblement, parce qu'à ce stade tout est pénible, et me stoppe net pour la regarder se carapater comme une dératée et c'est vraiment fascinant une fille, ça sait courir dans n'importe quel genre de vêtement, même si ledit vêtement est un vêtement compliqué.

quand je m'apprête à reprendre mon chemin, je me retrouve nez-à-nez avec un monsieur pas très content qui me toise gravement. c'est toi son pote? tonne-t-il méchamment et je plisse les yeux, complètement déboussolé, prêt à vomir sur ses chaussures si il me laisse pas aller m'acheter un kebab dans la seconde. il pointe ma veste du doigt avant de s'emparer de l'argent que je tenais entre mes mains et j'suis honnêtement sur le point de pleurer. j'suis complètement mort putain, plus jamais l'alcool... plus jamais. la prochaine fois, j'essaye la colle. c'est pas trop agressif la colle. l'alcool, la colle, c'est rigolo. mais là, j'ai envie de pleurer. mes sous, je pleurniche en le regardant se détourner pour aller je-ne-sais-où. je suis le pote à qui? je chouine en le suivant lascivement. pourquoi t'as pris mes sous, monsieur? je geins en me mangeant presque la vitre de l'épicerie quand elle se referme derrière lui.

il me parle de la ninja qui est partie en courant. qu'elle voulait aller chercher sa veste, qu'il interprète comme étant celle que je tiens sous le bras alors que yo, c'est la mienne, et qu'elle a pris des trucs que je viens de payer pour elle visiblement, sauf que c'était pour m'acheter du coca et un kebab et puis la madame, je la connais pas. inconnue au bataillon.

je me résigne quand il encaisse mon argent et me rend une seule et unique pièce. je peux même pas m'acheter un chewing-gum avec ça, c'est scandalisant, putain! je me détache de la vitre de l'épicerie et me traîne jusqu'au bout de la rue, vers là où Slutty Ninja Girl se dirigeait tout à l'heure et tout ce que je vois de là où je me trouve, c'est la plage. le jour se lève. ou est-ce qu'il se couche? je sais même plus, je sais plus... en tout cas, le ciel se reflète sur la mer à l'horizon et il n'est pas tout à fait sombre, en tout cas, beaucoup moins sombre que mon âme.

je me laisse attirer par la vue, parce qu'il va bien falloir que je me crashe quelque part. j'ai aucune idée de comment j'ai atterri à rockaway, j'ai aucune idée de comment rejoindre le staten island et le sable, c'est beaucoup plus dramatique qu'un banc, pour reprendre ses esprits et s'étouffer dans son vomi.

je retire mes chaussures quand elles se retrouvent rapidement pleines de sable et c'est en relevant les yeux que j'aperçois une seule autre personne sur la plage et c'est la fille qui m'a indirectement volé mon kebab en se taillant comme la voleuse qu'elle est.

je m'approche en titubant légèrement, parce que déjà que je suis pas très stable sur le bitume, le fait que le sable se sépare sous mes pieds arrange rien au délire et je balance ma veste sur le sommet de sa tête, laisse mes chaussures tomber devant elle avant de me laisser tomber à ses côtés pour m'étaler en étoile de mer dans un grognement de contentement.

je m'empare du sandwich qui reste dans sa boîte et le porte à mes lèvres pour agréablement mordre dedans. j'serai tenté de dire que voler c'est pas bien, mais les jolies filles ont tous les droits, je lance la bouche pleine en fixant le ciel. et tu m'dois un kebab, j'ajoute avant de fermer les yeux et mordre dans le sandwich de nouveau alors que j'ai même pas terminé d'avaler ma première bouchée.

l'alcool en abondance, comme ça? plus jamais. plus. jamais.

31/12/2016

cul posé dans le sable frais, CeCe vire ses chaussures tout en se disant qu'elle sera diagnostiquée d'une pneumonie d'ici trois jours mais considère que la douce sensation du sable et tout le bordel vaut le coup. elle s'apprête à croquer son sandwich quand du brut sur sa tête et du noir devant ses yeux l'interrompt, qui a balancé quoi sur elle ? Ceylin attrape d'un coup l'objet avant de voir des chaussures posées non loin (jetées serait plus exact) et un homme à ses côtés, encore moins frais qu'elle et tout aussi sans gêne puisqu'il se sert dans son sandwich (si je peux dire) et déblatère du n'importe quoi sauce "drague douce". CeCe enfile sa veste qui tombe bienvenue et laisse tomber son dos sur le sable, afin de communiquer avec l'étranger à sa hauteur. elle rit, de son rire franc, rauque et brisé et donne un léger "coup" de pied sur le tibiat du brun bouclé. qu'est-ce que tu raconte le saoulard ?

30/04/2016

like a butterfly, je vole.

lorsque j'ouvre les yeux de nouveau, la fille a disparu de mon champ de vision. son rire me fait un truc dans l'estomac et je tourne la tête pour rencontrer ses grands yeux bleus. ses épaules baignent dans ma veste et le bout de son pied entre en contact avec mon mollet et je m'attendais pas à ce qu'elle soit chill. elle doit être aussi folle que moi.

j'avale ma bouchée tant bien que mal et tends le bras vers le ciel, pour faire marcher mon index et mon majeur. le monsieur m'as pris mes sous. il a dit que tu voulais une veste. moi, je voulais un kebab. mais il a pris mes sous, j'explique en laissant finalement mon bras retomber sur mon estomac. si je courrais comme une fille, j'aurais récupéré mon argent et je serais parti en courant comme une fille! tu sais que tu m'as tapé là, en courant, je déclare en montrant mon épaule. tu m'dois un putain d'kebab, je marmonne en faisant la moue. t'as pas intérêt d'partir avec ma veste, j'ajoute en tournant la tête pour la regarder de nouveau.

je savais pas que des filles comme elle existaient à new york. je crois que je suis un peu intimidé. est-ce que je suis déjà tombé raide sur un banc quelque part sans m'en rendre compte et tout ça, c'est juste mon imagination? une espèce de rêve? est-ce que je suis en train de monter cette situation de toute pièce? dans ma tête?

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