La mère de Meredith avait été la première femme d'Arthur Lancaster et aurait pu le rester, s'il ne l'avait pas abandonné à la pire passe de sa vie où elle était héroïnomane et fortement dépressive. Elle s'appelait Noah Candler et avait toujours voulu être une grande actrice. Sa quête s'était achevé à serveuse à moitié dénudée dans un bar aux enseignes lumineuses de Las Vegas ou la ville du péché. Il n'empêche qu'Arthur l'avait repéré, elle, ses problèmes et ses cheveux blonds aux mèches rousses. Après une rencontre plus qu'amicale, les deux étaient allés fricoter aux toilettes pour faire Meredith sans le savoir, s'étaient mariés et avaient essayé d'avoir une vie normale. Quand elle nacquit, ils trouvèrent bon de divorcer, en prenant compte que dans leur cas bon implique de se tabasser à l'aide d'objets chers tout cela avec une femme totalement dans un état second. Noah ordonna la garde de sa fille mais Arthur, dans une position bien plus convenable en tant qu'homme de business l'emporta au procès ainsi que bon nombre du peu d'argent de son ex-compagne. Normal que sa fille parte dans les conneries.

Si Callixta Keegan avait bien un défaut, c'était sans doute le fait qu'elle était une mauvaise mère. La deuxième femme d'Arthur eu des jumelles de lui, respectivement Zoe et Lucy. Callixta fut la plus longue compagne de l'homme d'affaire en restant pendant une dizaine d'années. Mais épouser un homme avec une fille de deux ans pour son argent, ça se voit et vite. «Enfoiré de merde!» Meredith leva les ciseaux en or, cadeau de l'inde de papa en l'air devant sa commode fort coûteuse en se regardant dans les yeux. «Tu crois que je t'ai pas vu avec un autre homme, sale...» Elle coupa une mèche blonde en se disant que pour avoir supporté pendant dix ans ces discussions du premier étage, elle était un ange. Narcissique? «Sale quoi exactement?» Une autre mèche tomba. Elle devrait demander au coiffeur. Elle regarda sa petite soeur de neuf ans assise dans le couloir et pensa aux trois ans qui les séparait sans savoir où était l'autre jumelle. Elle jouait et Meredith se dit qu'elle ferait mieux de s'intéresser à sa vie sociale si elle voulait avoir des Louboutins. «Putain!» Meredith posa les ciseaux et regarda le miroir pendant quelques secondes. Elle avala des médicaments de son tiroir. Puis elle afficha un énorme sourire. Elle n'allait pas montrer aux gens qu'elle connaissait ses ordures de belles-mère. Elle ne cacherait pas sa richesse. Elle provoquerai parfois son père avant de se rabibocher et elle baiserai des mecs ou des filles à contre coeur. Et elle trouverai des meufs bien comme elle. Normal que sa fille parte dans le luxe et le narcissime.

Les funérailles de Béatrix Hemmingway furent particulièrement tragiques quand on pense que la troisième femme de Arthur Lancaster était morte dans un accident d'un train "de riche". Meredith ne connaissait même pas les détails. Elle ne parlait pas à Béatrix mais la préférait déjà aux autres. Quand on lui avait appris son décès, elle se trouvait dans un stand de tir professionnel avec son Hunter, son copain, qui trouait des cibles. Elle et une de ses meilleures amies, Quinn qu'elle avait rencontré dans l'année, l'avait accompagné et elles discutaient tranquillement au moment où le majordome, celui qui gardait la porte, de son père arriva en vitesse et en soufflant pour lui annoncer la nouvelle. Elle n'avait pas pleuré. Elle n'avait rien dit en fait. Tandis que sa pote s'éloigna avec le majordome pour prendre son manteau, Hunter s'était approché d'elle et lui avait murmuré: «Sans doute que tu en auras plus besoin que moi» en lui tendant le revolver. «Qui ferait du mal à une fille de quinze ans? Garde ta merde. S'il m'arrive quelque chose, douze mille personnes se jetteront sur l'agresseur» répondit elle mi-moqueuse. Hunter avait hoché la tête en souriant puis échappé un petit rire. «Il est à ta belle mère. Elle le planquait sous l'oreiller. J'ai appris qu'elle insultait des gens en sortant dans la rue et le pointait en l'air. Ça nuira peut-être à la réputation de ton père.» Meredith le regarda dans les yeux. Elle ne le dirait pas à son papa. Normal que sa fille soit violente.

La quatrième et dernière femme du père Lancaster s'appelait Nelly. Personne ne savait son nom de famille. Ils s'était mariés discrètement sans que Meredith soit là, mais il paraitrait qu'elle n'avait pas donné son nom. Elle était resté pendant un an puis elle avait soi-disant quelque chose à faire et était parti. Nelly était un peu étrange. Un soir, alors que Meredith, affectueusement surnommée Merebitch par son groupe, avait enfilé Louboutins et petite robe noire arrivant aux fesses et qu'elle était fin prête à faire la fête et des cochoncetés. Son père l'avait surprise à ses dix-neuf ans en train de faire la malle et allait lui parler mais Nelly l'avait coupé en lui disant qu'il fallait qu'elle profite de sa vie ce que n'importe quelle de ses autres belle mère aurait contesté et prit le bord du père. Une autre fois, Meredith avait vu sa belle-mère faisant ce qui lui semblait des pratiques satanistes. Encore une fois, elle l'avait défendu pour qu'elle ai sa villa. Et juste après elle parlait dans son sommeil. Elle ne le disait pas mais Nelly lui faisait parfois un peu peur. Quand elle était parti, une Meredith de vingt-deux ans était sous le choc, sans oser parler de ça à ses potes de peur que sa réputation en assume les conséquences. Papa la rassurait en lui disant qu'elle n'aurait plus de belle mère et que sa bizarrerie avait fermé le lot. Normal que sa fille ait une vie intérieure tourmentée.

Quatre femmes aux allures socialement parfaitesqui se révélaient une droguée, une menteuse, une probable paranoïaque et une sataniste. La vie extérieure de Meredith était la plus belle et bitch du monde. Sa vie intérieure avait tourné au bordel. Heureusement que la meilleure femme de son père, celle qu'il chouchoutait et payait c'était elle.