Nom + whiteman, depuis l'âge de douze ans. avant je portais le nom de ma mère ohana. Prénom(s) + nikolaj jon. Date et lieu de naissance + le dix-huit novembre 1986, à honolulu, état d'hawaï, états-unis. Âge + vingt-sept ans. Nationalité + américain car, petit cours de géographie, hawaï est un état américain. Origines + américain évidemment, mais aussi anglais grâce à mon père. Situation amoureuse + il y a six ans encore, j'étais fiancé à une fille merveilleuse. il y a six ans, elle est tombée dans le coma et ne s'est toujours pas réveillée. mais après avoir appris qu'elle me trompait avec mon frère, je pense qu'on peut dire que je suis célibataire. Sexualité + hétérosexuel. je n'ai jamais eu à me poser la question. Métier + ancien joueur de baseball professionnel, j'ai passé quatre années en prison pour un crime que je n'ai pas commis. mais parce que ce n'était pas suffisant, la personne qui m'y a mis, a décidé de faire de moi son chien de chasse. je me retrouve donc à traquer une charmante demoiselle dans l'idée de la ramener à seattle pour qu'elle donne son coeur à sa soeur. si c'est pas tordu ça?! sinon... je suis barman. Groupe + life's for the living.
Caractère + mystérieux - courageux - imprudent - charmeur - déterminé - loyal - simple - séduisant - sérieux - impulsif - arrogant - discret - rancunier.

« Hey petit! Tu fais quoi dans le couloir? » Le dos calé contre le mur, mon casque sur les oreilles, je relevais les yeux vers l'homme qui se tenait debout face à moi. C'était un immeuble miteux, où les portes d'entrées tenaient à peine à leur encadrement, mais en même temps on en avait pas réellement besoin, personne n'aurait l'idée de cambrioler qui que ce soit ici. Tout ça pour dire qu'en voyant cet homme dans son costume à plusieurs milliers de dollars, je compris qu'il venait pour ma mère. Mais si je me trouvais dans ce couloir à la tapisserie recouverte de graffitis, c'est qu'elle était déjà avec l'un de ses clients. « Ma mère est occupée. » Me contentais-je de lui répondre tout naturellement. Il haussa les sourcils, il semblait surpris. Mais ça ne m'empêcha pas de me concentrer à nouveau sur ma BD, tandis qu'il allait toquer à la porte. « Vous devriez repasser plus tard. » J'avais tant l'habitude de ce couloir, que la situation me laissait de marbre. Mais l'homme semblait perdre patience lui. Alors il se mit à taper plus fort encore contre la porte, manquant de la faire tomber quant ma mère vint enfin lui ouvrir. Habillé d'une robe de chambre qu'elle avait enfilé rapidement, il la poussa sans ménagement pour entrer dans l'appartement. C'est là que je vis l'homme de tout à l'heure se faire éjecter en culotte, ses affaires dans les bras, apparemment apeuré. Il traversa le couloir en courant, sous mon regard soudainement intéressé par la situation. « Tu as ton fric, le gamin vient avec moi! » Mes yeux se posèrent sur l'homme en costume et ma mère qui tenait une liasse de billets entre ses doigts. J'étais tout à coup perdu. Mais qui était-il et de quoi parlait-il? Il me fit signe de me lever et dans l’incompréhension, je m'exécutais. Quand ma mère me demanda de venir auprès d'elle, je regardais l'homme aux cheveux grisonnants. Ses yeux claires, laissaient transparaître un sentiment qui m'était inconnu, mais qui me poussa à lui faire confiance. Qui me poussa à prendre ma vie en main, alors que je n'étais qu'un enfant, et à fuir la misère et cette mère qui n'en avait que faire de moi. « Vous êtes qui? » Je me stoppais à la sortie de l'immeuble, mon casque autour du coup, ma BD sous le bras. J'avais finalement retrouvé mes esprits et regardais cet homme en fronçant les sourcils, déterminé à obtenir ma réponse. Mais je n'eu pas besoin de batailler, il se stoppa à quelques mètres devant moi et se tourna. Son sourire était presque invisible, mais il y en avait un qui me donna l'envie d'y répondre en faisant de même. « Ton père... Et je t'emmène chez toi. » Mes yeux s'illuminèrent. Tandis qu'il poursuivait sa route, je pris un instant pour regarder la BD que j'avais entre les mains et l'homme sur sa couverture avant de la jeter dans la poubelle près de moi. Durant toutes ces années, j'avais imaginé mon père de toutes les façons possible, jusqu'à trouver l'image qui correspondait le plus à ce à quoi je pensais qu'il ressemblait. Mais aujourd'hui, je n'en avais plus besoin, car mon père était face à moi...

Tout sourire, mon sac de sport sur l'épaule, je rentrais tout juste de mon entrainement de baseball avec Hestia, lorsque mon frère surgit de nul part prêt à me mettre son poing dans la figure. Mais je l'évitais à temps et le malheureux se retrouva face contre terre. « Mais ça va pas?! Qu'est-ce qui te prend? » Je pouvais lire la colère sur son visage et la haine qu'il avait à mon égard dans ses yeux. Je me sentais mal pour lui, je n'éprouvais aucune fierté en le voyant ainsi au sol. Nous ne nous connaissions que depuis cinq ans, nous n'étions que demi-frère, mais à mes yeux, il était ma famille. Je l'aimais et ne ressentait aucun plaisir à le rabaisser devant ma copine ou bien notre père qui regardait la scène avec déception. « Ca ne te suffisait pas de me prendre mon père, il te fallait aussi sa société, mon avenir?! » Je fis discrètement signe à Hestia de monter, ce qu'elle s'apprêtait à faire quand mon frère repris la parole. « Non, reste! Tu dois savoir qui est réellement ton copain. » Appuyé dans l'encadrement de la porte, les bras croisés contre son torse, me père était trop exaspéré pour ne rien dire. « Arrête un peu ton cinéma Noam. Ton frère ne t'a rien volé. Il est plus vieux et mérite de me succéder à la tête de l'entreprise. Si tu te donnais un peu plus de peine dans ce que tu entreprends, peut-être qu'on pourrait en rediscuter. » Mon frère s'était relevé et observait mon père avec le même regard qu'il m'avait adressé quelques minutes plus tôt, mais la douleur en plus. Mon père n'avait jamais été tendre avec aucun de nous deux lorsqu'il s'agissait de notre futur. C'était une chose bien trop importante pour lui, pour qu'il le prenne à la légère. Mais pour ma part, j'avais mes propres projets d'avenir, et cela ne concernait pas la société de transports de mon père. « Je ne veux pas de la société. » Tous les regards se tournèrent brusquement vers moi, tandis qu'Hestia laissait un doux sourire se dessiner sur ses lèvres. « J'ai été recruté par les Dodgers. Je pars pour LA dans un mois. J'vais jouer au baseball. » Même à Hawaï, coin du monde propice pour la pratique du surf, je rêvais de devenir joueur de baseball professionnel. Ma mère n'avait pas les moyens de me payer l'équipement adéquat et encore moins des cours, si encore elle s'en était même souciée. Alors je m'entrainais avec une balle trouvée dans une décharge et une barre de fer. Les jeunes de mon quartier jouait plutôt au football ou traînait dans de sales affaires et n'avaient aucun intérêt à s'intéresser à ce sport venu du continent. Alors je jouais avec mon meilleur ami, jusqu'au jour où il reçu une balle perdue en plein coeur. Pendant plusieurs années, je n'eu plus le goût de de pratiquer ma passion, mais avec mon arrivée à Dallas, je m'y suis gentiment remis. Si en contre partie, je bossais mes cours, mon père était d'accord de me laisser jouer. Alors je m'efforçais d'avoir des notes exemplaires et à côté de ça, je m'entraînais d'arrache pied pour parvenir à mon rêve. Je n'aimais pas parler d'avenir, de peur que ça me porte la poisse, alors je n'avais rien dit à mon père. Jusqu'à ce jour... « Tu quoi?! » Mon père était sous le choc, tandis qu'Hestia déposait ses lèvres sur ma joue et que mon frère reprenait enfin ses esprits. Il se sentait désolé et totalement con, ça se lisait dans son regard, mais il s'approcha de moi et me pris dans ses bras. « Félicitations. » J'étais surement bien trop naïf à cette époque, je rêvais tellement d'entrer dans les bonnes grâces de Noam, que j'étais certain qu'il pensait réellement ce qu'il venait de me dire et que cette accolade n'était pas seulement des remerciements. Car à présent, il pourrait prendre ma place dans la société de notre père. Je n'avais vraiment aucune idée de quoi il était capable, aucune.

Je traversais les couloirs de l'hôpital en courant, mes pieds touchant à peine le sol. Je ne m'attardais pas à attendre l'ascenseur, ni à regarder les étages défiler sous mes yeux. Les battements de mon coeur auraient pu faire exploser ma poitrine, mais je n'y prêtais pas attention, il me restait encore une cinquantaine de marches à monter... Un nouveau couloir que je passais à toute vitesse avant d'être freiné par la présence de mon frère. Il s'était soudainement levé de son siège en me voyant arriver. Ses mains posés sur mes épaules, comme pour me retenir, je reprenais doucement mon souffle. « Où est-elle?! Je veux la voir! » Il m'avait fallu huit heures, dès l'appel de Noam et en partant de LA, pour me rendre à l'Hôpital Universitaire de Montréal dans lequel était hospitaliser Hestia. Je n'avais pas perdu une seconde en apprenant pour l'accident de voiture. Il s'agissait de ma fiancée. « On ne peut pas Nik'. Seul la famille est autorisée à la voir. » C'était exactement le genre de chose qu'il ne fallait pas me dire à cette instant. Dans un soupire, je lâchais un petit rire railleur avant d'observer mon frère. Il avait une sale mine, son visage était entaillé et tuméfié de-ci de-là, comme-ci un camion lui était rentré dedans... « Tu étais dans cette voiture... » La bouche légèrement entre ouverte, je le fixais, cherchant à me convaincre que je faisais fausse route. Il ne disait rien, il n'en avait pas besoin. « Qu'est-ce qu'elle foutait dans cette ville? » Soudain, la colère s'empara de moi et me fit me ressaisir. « Ou plutôt, qu'est-ce qu'elle fichait avec toi? Pourquoi était-elle dans cette voiture avec toi? » Noam déglutit tandis que je perdais patience, face à son silence. « Réponds bordel! » Criais-je dans le couloir. « Après votre dispute, elle ne savait pas ou aller. Alors elle m'a appelé... Elle a passé la semaine ici et, hier soir, on est sortis. On avait un peu bu, elle n'avait pas attaché sa ceinture et je n'ai pas vu le feu au carrefour. Un camion nous a percuté. » J'aurais pu le tuer à cet instant précis. Je n'avais jamais été quelqu'un de violent, je n'aimais pas ça, mais je comprenais mieux maintenant ce qui pouvait pousser une personne à l'être. Plusieurs jours s'écoulèrent entre cette discussion et celle que nous nous apprêtions à avoir. Et pas un seul sans que je me rende dans cette hôpital. J'avais finalement pu la voir, en échange d'une balle de baseball signé de ma main. J'en avais même oublié qui j'étais à LA, car ici, à cet instant, j'avais l'impression de n'être plus rien. Mon monde s'était écroulé, le jour où ma fiancée était tombée dans un profond coma, à la suite d'un accident de voiture. « J'ai oublié mon portable. » Mon frère entra dans la pièce, tandis que je tenais fermement une bouteille de whisky dans la main, son portable dans l'autre. Il se stoppa net et là, un silence s'empara de l'endroit. Je ne savais ce qui m'avait pris, surement la colère et l'incompréhension mêlées à l'alcool. Quoi qu'il en soit, j'avais pris le temps de lire chacun des messages que ma fiancée et mon demi-frère avait échangé ces derniers mois. Et en voilà la conclusion que j'en avais tiré: « Tu couchais avec elle?!... Je t'ai laissé notre père. Je t'ai laissé la société. Mais ça ne te suffisait pas, il te fallait aussi la fille que j'aime... Je savais que tu me détestais, et malgré tout, je t'aimais. J'avais tellement envie qu'on soit une famille, que je n'ai jamais été capable de voir que tu n'étais en fait qu'un connard. » Assis sur le bord de son lit, je fixais le goulot de ma bouteille, et en reprenais une gorgée. « Notre père aurait dû te renier quand t'es parti et j'aurais dû lui succéder à la tête de l'entreprise. Au lieu de ça, il s'est soudainement intéressé au baseball. Il vouait un culte à sa star de bâtard et m'a envoyé ici pour m'occuper d'une branche sans intérêt de la société. Il préfère garder sa place jusqu'à sa mort, plutôt que de me la donner. Alors que pour toi... Oui, je couchais avec Hestia et tu sais exactement pourquoi. Mais demande-toi plutôt pourquoi elle, elle couchait avec moi. » Je me relevais gentiment, me dirigeais nonchalamment vers lui et posais son portable sur son torse pour le lui rendre, restant le temps de ma réponse près de lui. « On fait tous des erreurs dans la vie, regarde où ça l'a mené... Tu veux la guerre? Le jour où elle se réveillera, je te prendrais tout. Ton plan cul, la société et notre père. Je vais faire de ta vie un enfer, pas pour toutes les crasses que tu m'as faites, mais pour avoir envoyé ma fiancée à l'hôpital. » Je tapotais doucement sur son épaule et quittais la pièce en buvant une nouvelle gorgée.

Je prenais une profonde inspiration après avoir passé la porte de la prison, avant de traverser son couloir extérieur grillagé. Légèrement sur mes gardes, je ne pouvais toutefois pas m'empêcher de jeter un oeil par dessus mon épaule. Je ne pouvais m'empêche de voir ma sortie comme une délivrance, mais à côté de ça, je me posais toujours cette même question. Je n'avais purgé que quatre années de ma peine de dix ans, pourquoi étais-je déjà dehors? Je saluais d'un signe de tête le gardien qui m'ouvrait la dernière porte qu'il me restait à passer pour être enfin libre. Du moins, pour quelques minutes. Mon sac sur l'épaule, je remarquais cet homme appuyé contre le capot de sa voiture, mais le soleil m'éblouissant, je ne le reconnu pas tout de suite. Après un rapide coup d'oeil autour de moi, j'étais conscient qu'il m'attendait. C'est en l'approchant d'à peu plus près, que son visage me ramena quatre ans auparavant. Je lui aurais bien éclaté la tête contre son Range Rover, mais fort heureusement, j'avais appris à gérer mes pulsions en prison. Je ne tenais pas à faire demi-tour pour purger une nouvelle peine, alors je serrais simplement le poing. « C'est agréable cette sensation de liberté hein?! La chaleur du soleil sur votre visage, cette douce brise qui frôle  votre peau, sentir à nouveau l'air pure de la nature, ... » Je lâchais un petit rire nerveux tout en détournant les yeux pour les reposer à nouveau sur lui une fraction de seconde plus tard. « D'où je me trouve, l'air ne me paraît pas si pure... Vous voulez quoi?! » Je n'avais aucune envie de faire de la poésie avec celui qui m'avait mis derrière les barreaux pour un crime qu'il avait lui-même commis. Alors il me tendit le dossier qu'il avait dans les mains en me faisant signe d'y jeter un oeil. En l'ouvrant, je tombais sur la photo d'une jeune femme blonde, un peu plus jeune que moi. Elle ne dégageait aucune joie de vivre, comme si elle avait passé sa vie dans cette prison devant laquelle nous nous tenions. « Qui est-ce? » Lui demandais-je tout en relevant les yeux du tas de feuilles que le dossier contenait. « Ma fille. Elle est à Montréal. Vous connaissez bien Montréal non?! » Me dit-il avec ce petit sourire narquois qui lui donnait un air cruel. « Vous allez me la ramener. » J'haussais les sourcils, lâchant un nouveau rire nerveux. D'où lui venait cette idée que je puisse retrouver cette fille, sa fille, et la lui ramener? Je n'étais ni détective, ni chasseur de prime, ni quoi que ce soit dans ce genre. « Et je fais comment? » Il leva les yeux au ciel et soupira doucement. « Elle ne connaît rien à la vie et encore moins à l'être humain, vous n'aurez pas de mal à obtenir sa confiance. Faites lui découvrir les joies de la vie, qu'elle profite un peu de sa petite escapade. Usez de vos charmes, et je suis sûr qu'elle vous suivra n'importe où. » Ce sourire crispé que j'affichais, il y a à peine deux minutes, disparu au fil de ses paroles. Je n'étais pas un pareil salop. La prison m'avait certes changé, mais mes valeurs restaient les mêmes. Pourtant, je ne disais rien. Je continuais à fixer la photo de cette jeune femme et je restais muet, comme si je pensais réellement à faire ce qu'il me demandait. « Vous tenez à votre liberté M. Whiteman?! Faites ce que je vous demande et vous ne reporter plus cette combi orange qui sied pourtant si bien à votre teint. Ne m'écoutez pas et je m'arrangerais pour que vous passiez le reste de votre misérable existence sans revoir la lumière du jour. » Il remonta dans sa voiture et après quelques secondes, je me retrouvais seul au milieu de nul part à devoir choisir entre ma liberté ou mes valeurs. Sur la route jusqu'à Montréal, je ne savais toujours pas ce que je voulais faire de ce choix. Et puis en arrivant à destination, je compris qu'il n'y avait pas de choix et c'est à ce moment-là que je me mis à prendre connaissance de tout le dossier.