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 Nothing else matter

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Thomas Westlander
Thomas Westlander

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MessageSujet: Nothing else matter   Nothing else matter EmptyMer 26 Oct - 2:34
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Never made it as a wise man. I couldn't cut it as a poor man stealing. Tired of living like a blind man, I'm sick of sight without a sense of feeling, and this is how you remind me. This is how you remind me of what I really am.

 La nuit était tombée depuis longtemps. Il était tard, mais il n’avait pas le choix: tout le monde était sur ces traces depuis le scandal, et il ne pouvait pas faire autre chose que de se rendre à son boulot pour ne pas être trop harcelé.
Il regarda l’heure sur le tableau de bord futuriste de sa voiture au prix exorbitant et desserra ses mains du volant. Celle de droite la faisait souffrir depuis l’accident qu’il avait eu avec le jeune @Felix P. Bradbery le mois passé: il avait un bandage qui remontait jusqu’au milieu de l’avant bras et une fermeture spéciale entre le pouce et l’index. Quant au reste de son corps, il n'était pas épargné pour autant. Sa lèvre était coupée à un endroit, et il avait quelques points de sutures au niveau de l’arrête de son nez. À mauvaise tête, mauvais présage, avait l'habitude de dire sa tante.
Il se regarda dans le rétroviseur central, et aplatit ses cheveux sombres en bataille. Il devait passer chez le barbier avant que tout ça ne prenne trop de place, mais il avait fait une croix sur ces obligations du quotidien depuis quelques jours. Silencieux comme une tombe, il enfila une casquette et ouvrit la portière du véhicule avant de sortir en la claquant violemment derrière lui. Le scandal avait fait couler beaucoup d'encre, et ce couvre-chef, c’était tout ce qu’il lui était venu à l’esprit pour en finir avec ces journalistes. Déjà que tout le gratin de NY s’offusquait qu’il ait pu tromper la chouchoute italienne des États-Unis avec une « petite pute » de vingt ans anciennement escorte, il ne voulait pas rajouter de l’huile sur le feu en arrivant chez elle toute tête découverte.  
Il s’avança vers l’immeuble de River et regarda l’interphone. Jamais elle ne le laisserait rentrer. Il le savait, mais il s'en moquait. Ou plutôt: il esquivait. Thomas se tenait dans une bulle où toute pensée néfaste de River s'entrechoquait violemment à une paroi étanche de dénis et de mensonges, avant de glisser pour chuter dans l'oubli. Il composa le code de la porte de la résidence. "Erroné", indiqua l'écran. Pas étonnant quand on y pensait, avec tous les curieux qui avaient du sonner pour demander une rouquine allumeuse ayant flingué une vie de famille, le voisinage avait dû perdre patience et exiger un meilleur rempart à toute cette vague de presse à scandale américaine.
« Qui êtes vous ? » demanda une voix derrière la porte vitrée. Thomas leva les yeux vers l’intéressé: un afro-américain costaud, cliché du vigil bougon fouillant avec amertume les sacs des grand-mères à l’entrée des supermarchés, le regardait d'un air curieux. Il avait dû être engagé tout récemment par les gérants de l’immeuble. Thomas leva légèrement la visière de sa casquette, pour découvrir le haut de son visage. Le vigil ouvrit la bouche pour dire quelque chose, s’interrompit, puis finit par baragouiner: « C’est que… Je ne sais pas si vous pouvez... » dit-il en regardant de gauche à droite, comme si une personne allait surgir de nulle part pour lui donner la marche à suivre. Thomas leva un peu la tête pour juger le vigil. « Contentez vous d’ouvrir » ordonna-t’il d’une voix glaciale.
L’héritier Westlander avait des cernes et une barbe de quelques jours. Il ne portait pas de chemise et de mocassins comme dans les magasines, mais un tee-shirt noir, un jean gris et des baskets. Loin du cliché de l’homme d’affaire qu’on avait l’habitude de montrer en une de TMZ. Le vigil ouvrit, mais regretta très vite son geste: « Il me faut le double des clés de l’appartement 311 » dit Thomas en même temps qu’il rentrait. La porte se ferma derrière lui, faisant echo dans le hall d’entrée. Si le vigil avait des doutes quant au fait d’ouvrir au fameux Westlander, il n’avait aucune incertitude concernant le fait qu’il ne devait donner le double des clés qu’au propriétaire, et seulement qu'à celui-ci. « Non, je regrette » répondit-il calmement. Thomas le toisa et le vigil hésita: en repensant, il avait déjà deux procès sur le feu pour factures non payées, il n’avait aucune envie d’avoir les supers avocats du milliardaire au cul. Mieux valait ne pas jouer avec le feu. Il se racla la gorge, partit chercher à son poste de surveillance les clés, puis les lui remit avec une pointe d’embarras. Thomas n’y fit pas attention. Il était dans l’optique qu’il était chez lui, puisque tout ce qui était à elle était aussi à lui.
Il prit l’ascenseur et s’arrêta au troisième étage, avant de s’avancer vers la porte de River. Il resta immobile un moment devant. C’est en posant son regard sur la poignée qu’une monté d’adrénaline le perfora d’un coup. Sa journée avait été vide. Vide d’émotion, vide de sens. Il avait mal, il était en colère, il était furieux comme jamais, mais surtout il était seul. Et ça, c’était pire. Une sorte de venin de malheur qui déchirait ses cellules pour mieux les emporter dans le trou béant qui se logeait au niveau de sa poitrine.
Son corps se contracta à cette pensée, et il expira inconsciemment l’air qu’il avait dans ses poumons. Il serra la mâchoire et passa le double des clés dans la serrure avant de tourner la poignée. Un air de déjà vu le saisit: il y avait eu une fois où il était rentré furieux dans cet appartement et où ils en étaient tous deux sortis apaisés, passant l’éponge sur leur dispute puérile. Ça se passerait de la même manière aujourd’hui: de la guerre qui allait se produire, ils allaient en ressortir plus forts et plus unis que jamais. Il n’y avait pas avoir de plan B, puisque de toute façon il allait la récupérer. C'était une certitude.
Il entra dans l’appartement. Personne. Il tendit l'oreille et entendit un bruit sourd plus loin dans la salle de bain. Elle devait prendre sa douche, ou finissait peut-être de se démaquiller soigneusement, comme elle avait l’habitude de le faire. Thomas n’appela pas. Il balança les clés de voiture dans le vide poche et retira sa casquette pour la poser sur le meuble près de la porte d’entrée. Il passa une main sur son visage, prit une inspiration, et regarda les photos accrochées au mur: photos où il n’était pas. Derrière lui, les bruits sourds de la douche venaient de s’interrompre.

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MessageSujet: Re: Nothing else matter   Nothing else matter EmptyMer 26 Oct - 23:40
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Les femmes fortes résistent à la tempête.
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Elle gardait la tête haute aussi bien mentalement que physiquement. Quand le poids de la déception, du chagrin et des rumeurs se faisait trop lourd, River faisait attention, tout d'un coup, à sa posture. Plus encore que d'habitude. Elle retrouvait son port de tête princier et regardait droit devant, comme elle l'avait fait quand son père l'avait foutu à la porte à cause de sa sexualité, la séparant de force de toute sa famille déjà assez bancale. C'était sa manière à elle d'essuyer d'un revers tout ce qui lui grimpait sur la tête et l'angoissait. Une manière de visualiser ce qu'il y avait devant de vraiment important : sa carrière.  
Pourtant, régulièrement, le soir, elle était prise de crises de larmes incontrôlables : la trahison de Thomas, l'absence de ce dernier, les réactions des médias, les réflexions des locataires, les remarques de certains, les commentaires sur les réseaux sociaux, l'incompréhension de sa famille..
Le seul point positif dans tout cela était le réconfort que la jeune femme trouvait en son travail à force de s'y consacrer doublement; ce n'était pas le plus apaisant pour son corps, sans s'en rendre compte la toute récente blondinette (elle avait récemment éprouvé du réconfort à changer de tête, par sentimentalisme comme par commodité, une grande blonde étant un peu moins rare qu'une grande rousse) sortait de plus en plus, tapait de plus en plus dans la poudre blanche et laissait finalement peu de temps libre à son esprit pour cogiter.
Excepté certains temps et certains jours comme celui-ci où sous une longue douche les problèmes donnaient comme une impression paradoxale de glisser sur sa peau et s'y imprégner en même temps.

Un bruit se fait entendre, comme si sa porte venait d'être fermée, chose impossible. Néanmoins, cela lui arrive tellement de fois d'entendre ou de croire entendre des choses que River n'y prête pas une grande attention, choisissant néanmoins de se rincer rapidement. Ramenant ses cheveux en arrière après les avoir rapidement séché avec une serviette, elle finit par se mettre dans son peignoir blanc avant d'attraper le maudit magazine hébergeant l'interview de Mademoiselle Bellini qui traînait dans sa salle de bain et retourner dans le salon où elle n'attendait personne. Elle se mit à crier en voyant l'homme dans son appartement, surprise et effrayée, tenant le magazine contre sa poitrine avant de se calmer en réalisant que c'était Thomas. Elle lui jette le magazine au torse, le cinglant en un mot : Dégage !


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MessageSujet: Re: Nothing else matter   Nothing else matter EmptyJeu 27 Oct - 0:56
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Never made it as a wise man. I couldn't cut it as a poor man stealing. Tired of living like a blind man, I'm sick of sight without a sense of feeling, and this is how you remind me. This is how you remind me of what I really am.

 Il passa une main dans ses cheveux après avoir retiré sa casquette. Il se tourna d’abord vers les photos de River, puis s’attarda sur son aquarium. Un poisson combattant blanc argenté se baladait paresseusement et le regardait de ses grands yeux vides. Etrangement, il allait être témoins d’un dialogue épineux, vénal, agressif et tout ce qui allait avec le mot « haine ». Thomas resta dessus un moment, baissant juste les yeux vers ce drôle d’animal qui semblait si tranquille dans sa prison de verre. Au bout d’un moment, les bruits de la douche cessèrent et des pas se firent entendre. Absorbé par le poisson tournoyant dans son aquarium, il ne fit pas attention à la jeune femme qui entra dans la pièce. Il continua de contempler l’animal, lorsqu'un cri le rappela à l’ordre. Il tourna vivement la tête vers l’intéressée, ne s’attendant pas à un tel changement d’ambiance entre le silence et le vacarme qui venait de se produire. Son coeur enchaina une série de battement agressifs. Il s’apprêta à dire quelque chose, mais rien ne vint. Il la contempla, un regard incrédule sur le visage. Blonde ? Était-elle blonde ? Pas le temps de réfléchir, il fallait qu’il dise quelque chose. Il ouvrit la bouche, mais le magasine qu’elle serrait contre elle fila d’un coup dans sa direction. Il s’écrasa sur son torse, mais comme il s’était ouvert en vol, un coin trouva le moyen d’atterrir sur sa joue, ce qui ne fut en rien  agréable.
Ses yeux se fermèrent par reflex et le magasine finit par tomber sur le sol. Il les rouvrit et regarda l’objet plié par terre. L’interview, le scandal, tout était dans ce torchon de média. Une colère sournoise fit son apparition et il prit une inspiration en avalant sa salive. Il avait chaud. Son palais s'assécha presque instantanément. Son erreur gisait à ses pieds, écrit en lettre capitale sur la papier glacé. Lentement, il regarda la jeune femme. C'était un regard sombre qui ne laissait pas de place à autre chose que des pensées sombres et moroses. Au fond de lui, il savait qu’il avait merdé. Tout son corps le criait, il empestait même la culpabilité, mais là, en cet instant, il avait la haine. Il trouvait tout ça injuste. Il avait l’impression que le monde entier s’acharnait sur lui et qu’il prenait un malin plaisir à lui rappeler qu’il n’était qu’un connard. Un sombre connard qui ne méritait que du malheur. Au fond, n’était-ce pas ce qu’il était ? Non, il se disait qu’il ne pouvait pas être ce mec detestable qui menait tout le monde en bateau. Et pourtant…
« Riv… » commença-t’il à dire, mais il fut perdu en milieu de phrase. Son regard avait croisé le sien, ce qui le perturba. Il n’avait fait que penser à ce moment, et là il y était. « Ça n’a pas d’importance pour toi et moi » dit-il simplement. Son ton était étrangement posé. Sa voix ne tremblait pas et n’était pas couverte par un chagrin immense. C’était comme si une autre personne parlait à sa place. Une personne étrangère, qui n’avait rien avoir avec eux. Pourtant, son physique le trahissait. Il était fatigué et en mauvais état.
Qu’est-ce qui n’allait pas chez lui ? Il aurait voulu se jeter à genoux et se mettre à supplier comme l’aurait fait d’autres hommes dans sa situation, mais pourtant non. C’était la tension. La peur, plus précisément. S’il se mettait à gesticuler, elle allait s’échapper inévitablement, et il ne pouvait se permettre de faire ça. Il tourna la tête sir coté, et serra les dents avant d’avaler difficilement sa salive. « Je sais ce que tu penses, mais non. Je n’ai rien prévu, et je n’ai rien vu venir, comme toi » di-il en la regardant. Il ne posait même pas un regard sur le magasine. Il la regardait elle d’une manière intense, presque orgueilleuse, son meilleur moyen de défense face à la crainte qu’elle était entrain de lui infliger. « On va parler » dit-il soudainement en s’approchant d’elle.
Tout à coup, il avait besoin de sa proximité pour lui parler. Il avait besoin de la sentir contre lui et de savoir qu’elle était là, car ça faisait bien des jours qu’il n’avait plus eu de contact. Il en souffrait. Elle voulait qu'elle le ressente aussi, qu'elle puisse éradiquer la douleur comme le faisait d'habitude et apaiser ce qui le morfondait. Il la voulait tendre, il la voulait avec lui, il la voulait contre lui.
 
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MessageSujet: Re: Nothing else matter   Nothing else matter EmptyJeu 27 Oct - 2:34
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Toute la douceur qu'étaient capable d'évoquer les traits de River semblait s'être évaporée, à croire désormais qu'elle en était incapable. Pourtant, elle n'avait rien du cliché de la femme en furie, malgré son "accueil" agressif envers son ancien amant. River était seulement.. froide, et jamais elle ne l'avait autant été au contact de Thomas; ce dernier semblait d'ailleurs s'en rendre compte : il ne réussit pas à terminer sa première prise de parole. Pas d'importance ? Avait-il dit "pas d'importance" ? La jeune femme avait croisé les bras et à ces mots elle arqua lentement un sourcil, penchant délicatement la tête, l'air de déjà demander "est-ce que tu te fous de ma gueule ?". Le culot de cet Israélien n'avait-il donc aucune limite ? Tromperie, gosse, mauvaise foi.. il se pointait des semaines plus tard comme un voleur avec sans doute l'un de ses tour de passe-passe dont il avait le secret faisant comme à son habitude comme si tout lui était acquit. Pas une excuse, pas une demande : seulement des affirmations, voire des impératifs. River recula brusquement lorsque Thomas se rapprocha d'elle avec une volonté de parler beaucoup trop égoïste. Pas d'importance ? répondit-elle, amère. N'approche pas. ajouta-t-elle sèchement. Après un long soupir elle lui tourna dos pour se diriger vers sa chambre. Tu permets que je me fringue pour écouter tes conneries ? Question rhétorique bien sûr.
A la hâte elle enfila un pantalon à moitié transparent et un crop top noir avant de revenir vers le salon tout en enfilant la chemise noire assortie rapidement et fixer Thomas de ses yeux bleus perçants. Elle semblait le voir pour la première fois, un autre Thomas, d'autres traits, d'autres fringues et une "barbe" qu'il n'avait jamais arboré même pendant leurs retraites amoureuses dans la maison de son frère.
Un gosse ça n'a pas d'importance ? Ton gosse, pardon.. VOTRE gosse ça n'aura pas d'importance entre toi et moi ? elle lâche un rire cynique et secoue la tête, Tu pouvais pas te retenir ? T'es un primate sans volonté ? C'est quoi le trip ? T'as fait ton choix, ta future femme parfaite et votre super enfant parfait dans votre vie parfaite. Bientôt époux et père de famille, bravo, t'as mes félicitations, tu peux partir, j'en ai marre de tes belles paroles.  


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MessageSujet: Re: Nothing else matter   Nothing else matter EmptyJeu 27 Oct - 16:36
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Never made it as a wise man. I couldn't cut it as a poor man stealing. Tired of living like a blind man, I'm sick of sight without a sense of feeling, and this is how you remind me. This is how you remind me of what I really am.

 « N'approche pas » lâcha-t’elle sèchement. Il s’arrêta instantanément dans sa marche et la toisa, comme si elle venait sciemment de le mettre au défit de faire le contraire. Son tempérament était glacial et il n’y avait rien de chaleureux dans sa voix. Ça le blessa qu’elle l’interrompe dans son avance en prenant ce ton là.  Cet énervement, ça ne lui ressemblait pas. Il avait l’impression de discuter avec une étrangère, surtout depuis qu’elle s’était faite blonde. « Tu permets que je me fringue pour écouter tes conneries ? » dit-elle avant de s’éclipser dans sa chambre. La remarque lui fit l'effet d'une piqure acerbe. Il la dévisagea avec colère, mais s'abstint de tout commentaire. Va pensa-t’il quand il la vit se détourner de lui pour partir se changer. Il prenait sur lui pour ne pas exploser. Elle le traitait comme un moins que rien, mais il refusait de se dire que c’est ce qu’il était. À peine avait-elle disparue dans sa chambre qu’il détourna la tête sèchement en étouffant un juron. Ses yeux voyagèrent à toute vitesse d’un point à l’autre de la pièce. Il réfléchissait. Ça n’allait pas être facile de discuter, mais ils n’avaient d’autre choix que de le faire. C’était le seul moyen pour passer à autre chose.
River revint, assez élégante. Il fut décontenancé par sa tenue et fronça les sourcils, mais elle ne lui pas le temps de s’attarder sur les détails: « Un gosse ça n'a pas d'importance ? Ton gosse, pardon… VOTRE gosse ça n'aura pas d'importance entre toi et moi ? » s’énerva-t’elle avant de lâcher un rire cynique. Elle avait raison d’utiliser ce ton si condescendant. Il savait que cette phrase était de mauvais gout. Avoir un enfant, c’était toujours compliqué (surtout s’il y avait un adultère dans l’histoire). « C’est mon enfant, ce qui veut dire que ça ne regarde que moi. Toi , ça ne t’engage à rien. On peut passer au-dessus de ça » dit-il d’un tout aussi agressif. Il s’énervait de voir que tout était compliqué et qu’il aurait du mal à se sortir de cette histoire. Au fond de lui, il savait que ça ne rimait à rien, que dans l’hypothèse où River acceptait de rester avec lui, jamais il ne lui présenterait son enfant. Qu’il aurait des moments où il ne serait pas à elle, et que jamais elle n’atteindrait ce « lien » qui l’unissait lui à Val. Mais il était près à tout pour la récupérer, et mentir faisait parti du lot. Un mensonge de plus, un mensonge de moins, il n’était plus à ça près.
« Tu pouvais pas te retenir ? T'es un primate sans volonté ? C'est quoi le trip ? T'as fait ton choix, ta future femme parfaite et votre super enfant parfait dans votre vie parfaite. Bientôt époux et père de famille, bravo, t'as mes félicitations, tu peux partir, j'en ai marre de tes belles paroles » s’énerva-t’elle ensuite. L’adrénaline monta en lui aussi vivement qu’un coup de fouet. Les reproches qu’elle lui faisait, tout ça… Ça ne rimait à rien. Ça servait bien de faire la vierge effarouchée maintenant que les choses se compliquaient. C’était facile. «  On a couché ensemble pendant un an et ça ne t’a pas dérangé de venir jusque dans mon appartement t’allonger dans mon lit, le lit même qui accueillait la nuit d’après ma fiancée. Tu as aussi profité de ton voyage à Tokyo en sachant pertinemment que mon compte et celui de Val étaient liés. Là ça t’a pas semblé être compliqué n’est ce pas ? Ça t’a pas empêché non plus de faire les boutiques et de manger dans des restos quatre étoiles durant le séjour. Et puis quoi, maintenant qu’il y a un enfant dans l’histoire tu te vois touchée du Saint Esprit et pourvue de principe ?! C’est de la connerie ! » cracha-t’il d’une voix forte en la fusillant du regard. Elle se dégonflait, elle le laissait dans la merde dans laquelle elle l’avait foutu et s’en l’avait les mains, ingrate qu’elle était. Pour lui ça rimait à de la facilité.  
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MessageSujet: Re: Nothing else matter   Nothing else matter EmptyJeu 27 Oct - 21:54
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Une fois de plus, son sourcil s'arqua lentement, en disant long sur la consternation qui la saisissait progressivement au fur et à mesure que Thomas prononçait des mots. Des mots stupides, égoïstes et de mauvaise foi. "Que moi" avait-il dit, séparant à nouveau sa vie de celle de River, à grands coups de pied dévastateurs dans un possible avenir qu'ils auraient pût fonder ensemble. Elle se sentait conne, conne d'avoir accepté de jouer le jeu, conne de n'avoir pas été plus prudente, de ne pas s'être posée plus de questions. Elle s'en voulait d'avoir joué selon ses règles à lui, ne voyant que ce qui lui faisait du bien et bâillonnant les problèmes éventuels et déjà présents de leur relation. La colère de Thomas la stoppa net.
L'espace d'un instant, River s'était figée, fixant le grand brun, la gorge nouée. S'était-elle bercée d'illusions tout ce temps ? Avait-elle toujours voulu ne voir que le bon, n'entendre que le meilleur ? Si il était incapable de venir, s'excuser, la réconforter, prendre ses propres décisions sur ses épaules au lieu de toujours tout lui remettre sur le dos.. alors la grande blonde venait de perdre une année de sa vie. Tu as raison. répondit-elle simplement, calmement, avant de croiser les bras. Et ça ne me convient plus. Moi et ma connerie ne voulons plus de toi, de ton gosse et de ta femme. Sur ces mots, la modèle baissa légèrement les yeux, poussant un soupir avant de hausser les épaules et redresser la tête. J'aurais jamais dût laisser tout ça se produire, et .. , elle serra un peu les mâchoires avant de reprendre : et vu ta réaction maintenant, je suis heureuse que ça s'arrête.  


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MessageSujet: Re: Nothing else matter   Nothing else matter EmptySam 29 Oct - 1:12
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 Elle ne disait rien et se contentait de l’écouter, arquant un sourcil. En y réfléchissant, peut-être que ce fut ce geste là qui mit le feu aux poudres car moins d’une seconde après il se permit de prendre la confidence et d’avoir la prétention de s’énerver. Il eut le même l’opportunité de finir sa phrase sans que rien ne sorte du parti adversaire. Cette constatation le réconforta les premières secondes, puis l’angoissa directement la minute d’après: c’était comme s’il parlait dans le vent, un peu comme un fou se félicitant de trouver des interlocuteurs alors que tout le monde se contente d’ocher la tête sans rien invoquer sous peine de le contrarier.
« Tu as raison. Et ça ne me convient plus. Moi et ma connerie ne voulons plus de toi, de ton gosse et de ta femme » répondit-elle simplement avant de croiser les bras. Silence la première seconde. Il ne bougea pas d’un cil, puis, tout à coup, eu un rire sinistre. Il se détourna d’elle en tournant la tête de gauche à droite. Il avait tant de choses à dire, mais il n’en jugeait pas nécessaire d’en faire étalage. Dans sa tête, ce n’était pas fini. C’était un moment difficile qu’ils allaient devoir subir. Cette idylle avait durée trop longtemps pour qu’elle s’arrête ici, si brutalement. C’était impossible. De toute façon, il ne la laisserait jamais partir, en admettant qu’elle veuille encore se débarrasser de lui. Tom regarda le poisson qui tournoyait dans son aquarium. Il était si tranquille, si loin de cette discussion…
« J'aurais jamais dût laisser tout ça se produire, et… » commença difficilement River, avant de s’interrompre. Elle sera la mâchoire, indifférente aux yeux de Thomas braqués sur l’aquarium, puis reprit: «  et vu ta réaction maintenant, je suis heureuse que ça s’arrête ».
Un silence austère s’installa dans l’appartement. Il cligna des yeux alors q’un son aigu, grinçant, lui perforait l’oreille. Ce bruit masquait tout, même le son de l’aiguille de l’horloge qui glissait de seconde en seconde. Ses yeux foncés se tournèrent vers la blonde, puis le reste de son corps suivit le mouvement. Il fallut un peu de temps pour que l’information passe de son tympan à son cerveau, mais le corps, lui, semblait réagir instantanément à cette remarque. Une aiguille imaginaire le traversa de la tête aux pieds, prenant un malin plaisir à s’attarder au niveau de sa colonne vertébrale. Il se redressa de toute sa hauteur et la regarda bien en face. « Que ça s’arrête ? » répéta-t’il d’une voix froide. « Ça s’arrête pas » trancha-t’il aussitôt. Il n’avait pas haussé la voix. C’était la lenteur avec lequel il disait ça qui suffisait à faire preuve d’autorité, ou peut-être même de menace. Pour la première fois, il se sentait réellement en danger, et ce constat, commençait tout doucement à creuser les impacts de chacune de ses précédentes paroles. « Tu ne me renvoies pas comme un de tes prétendants pour mieux me laisser crever la bouche ouverte »
Une ligne est entrain de se franchir: celle où il réalise qu’il n’est pas roi, que River n’est pas liée à lui autant qu’il le pensait. Ce n’est pas un intendante, ce n’est pas un sujet. C’est une jeune femme qui ne veut plus de lui. « Qu’est-ce que tu veux que je fasse ? » lâcha-t’il d’un coup. Il était prêt à tout faire pour qu’elle reste avec lui. Elle pouvait lui demander tout et n’importe quoi, il le ferait. Tout, absolument tout. Là, il était en danger. La perdre, c’était se perdre.
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MessageSujet: Re: Nothing else matter   Nothing else matter EmptyDim 30 Oct - 21:37
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Tout dans la réaction de Thomas l'exaspérait. Elle ne voyait pas l'homme meurtri d'amour, épuisé par les regrets, conscient d'un choix à faire. Elle ne voyait qu'un riche capricieux qui n'avait toujours eus qu'à claquer des doigts pour obtenir ce qu'il désirait et commençait désormais à taper du poing sur la table parce que quelque chose n'allait pas dans son sens. Peu lui importait ce qu'elle ressentait, le mal que sa trahison lui faisait ou même ce que ça faisait de lire des horreurs sur elle et son statut d'amante. Le fait de penser à ses sorties et comment les effectuer plus encore qu'à l'habitude et de voir un nuage sombre s'accoquiner avec son rayon de soleil de carrière mannequin. Il était le premier homme pour qui elle avait développé de fort sentiments, elle avait accepté de jouer selon ses règles, et maintenant il venait lui reprocher d'avoir dit oui, lui rire au nez et jouer le nerveux.
Lorsque River annonça sa volonté de tout arrêter, chose qui était déjà le cas à ses yeux, la réaction de l'Israélien la fit soupirer et serrer les mâchoires. Tout ne concernait que lui et son égo. Il parlait toujours de "prétendants" dont il ne savait rien, il s'inventait constamment des rivaux imaginaires, comme pour l'insulter poliment de pute, de princesse traînée qui prenait et jeter les gens, comme pour insulter ses sentiments et se poser en victime alors qu'elle avait rarement été aussi sincère qu'avec lui.
Ce fût au tour de la grande blonde de lâcher un bref rire sarcastique. Tu me demande ce que je veux pour mieux me le cracher à la figure ensuite ? Me dire que rien ne m'a dérangé et me faire comprendre combien j'ai été une traînée d'accepter tes si généreuses propositions ? , River avança vers la porte de son entrée et l'ouvrit. Je veux que tu t'en aille.  


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MessageSujet: Re: Nothing else matter   Nothing else matter EmptyJeu 10 Nov - 0:46
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Never made it as a wise man. I couldn't cut it as a poor man stealing. Tired of living like a blind man, I'm sick of sight without a sense of feeling, and this is how you remind me. This is how you remind me of what I really am.

 « Tu me demande ce que je veux pour mieux me le cracher à la figure ensuite ? Me dire que rien ne m'a dérangé et me faire comprendre combien j'ai été une traînée d'accepter tes si généreuses propositions ? » demanda-t’elle. La gorge du milliardaire se serra plusieurs fois durant son discours. Non ce n’était pas ce qu’il voulait dire, mais oui, c’était facile de s’attaquer à l’autre (surtout quand on avait tord). Il ne disait plus rien, mais ce soudain silence avait laissé place à la réflexion. Il réfléchissait à toute allure pour trouver une impasse, quelque chose, n’importe quoi. Son monde était en train de s’écrouler, il ne pouvait pas se permettre de la perdre. Il déglutit et la regarda, cherchant un mot, une phrase, une syllabe pour faire durer leur conversation le plus longtemps possible; mais River ne sembla pas du même avis: « Je veux que tu t'en aille » dit-elle en ouvrant la porte. Il la trouva très belle à cet instant. En ouvrant cette porte, elle avait eu une action gracieuse, un port de tête qui lui avait plût. Sans doute était-ce une façon d’épargner à son cerveau la réflexion de ses paroles, mais ce ne fut que de courte durée: il fut le temps d’admettre qu’elle était entrain de le foutre dehors et de lui dire adieu. C’était le moment de se rendre compte qu’à force de jouer avec le feu on se brûlait, que ce qu’il avait fait ne pouvait être enterré comme un vilain souvenir. Son coeur s’arrêta une seconde, puis repartit normalement. Il baissa légèrement les yeux et porta son attention sur un défaut du carrelage un peu plus loin. Puis, très lentement, il prit sa casquette qu’il avait laissé près de l’aquarium et l’enfila avant de se diriger vers la sortie. Ce fut bref, comme si leur histoire n’avait jamais existé. Quelle importance ? Il allait revenir de toute façon. Il passa à coté d’elle et baissa les yeux pour croiser les siens au moment où il sortit. Ses pieds passèrent derrière la porte et il se dirigea vers l’ascenseur. Pourtant, aussitôt qu’il entendit la porte commencer à se rabattre, il se dit qu’il faisait un grosse erreur. Là, pour la première fois, il n’aurait pas le pouvoir de revenir. Elle ne voulait plus de lui. Elle le foutait à la porte. Elle le jetait dehors. Il fit volte face, et rattrapa la porte pile avant qu’elle ne se referme. Dans son geste, il poussa violemment le battant. « Attends, attends » ordonna-t’il précipitamment avant de la refermer violemment derrière lui. Le choc sembla faire trembler les murs. « J’ai fais une connerie » admit-il d’une voix précipité et étrangement énervée. Ce n’était pas de la colère, mais de la panique, un mauvais contrôle de son tempérament. Il était doué pour les finances, pas pour les relations humaines. « J’ai vraiment merdé » ajouta-t’il ensuite en s’avançant vers elle. Il l’envahissait de plus en plus. « Je suis désolé » Son regard étaient assombris par la visière, ce qui lui donnait un air menaçant. Il s’en rendit compte de lui-même et la jeta violemment sur le coté, découvrant des yeux marrons clairs agités et déconcentrés. « Tu ne peux pas me laisser » dit-il d’un ton calme, mais c’était retenu, complètement bridé pour ne pas éclater. « Je peux me rattraper, tu le sais. Je peux faire ce que tu veux; vraiment ce que tu veux, même ramper si tu le souhaite » ajouta-t’il, mais il laissa paraitre un ton plus angoissé que de nature. « Ne me laisse pas » dit-il enfin. « J’ai besoin de toi »
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MessageSujet: Re: Nothing else matter   Nothing else matter EmptyLun 26 Déc - 21:13
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River ne le quittait pas des yeux, elle s'affirmait et ne comptait pas changer d'avis. Il l'avait humiliée, il l'avait trompée, il lui avait menti. La honte était sur ses épaules, et elle comptait bien le lui faire savoir. Refermant la porte, presque apaisée par la disparition de la silhouette de son amant, River fût réellement surprise lorsque la porte buta et son cœur fit un bond dans sa poitrine. La blondinette garda sa main sur la porte mais releva doucement la tête vers le grand brun alors qu'il lui demandait d'attendre. Attendre quoi ? La jeune Whitlock commença à inspirer bruyamment avant de pousser un long soupir, quand un de ses sourcils s'arqua automatiquement quand Thomas commença par admettre, sans détours, qu'il avait fait une connerie. Elle sentait la panique, dans sa voix, dans son comportement, dans ses yeux. Elle n'avait pas l'habitude de le voir ainsi, si il était plus humain à son contact qu'au contact de n'importe qui d'autre, il lui montrait cette fois-ci une couche nouvelle de sa sensibilité. Triste. Mais pas suffisant. Elle voulut rabattre la porte une seconde fois mais il admit une fois de plus son erreur. C'était presque un miracle. Sa gorge commença à se nouer et ses yeux à briller, connard de Westlander.. River baissa légèrement les yeux. Il était pire que Méduse, elle craignait qu'à trop le regarder, elle finisse encore par lui céder pour mieux le regretter ensuite. Fort heureusement pour elle, l'homme d'affaire ne faisait finalement que creuser sa tombe. Il manipulait peut-être les chiffres comme un as, les mots.. c'était pas son truc. Ou alors ça l'était, et il ne se rendait pas compte de l'égocentrisme dont il faisait preuve à chaque fois qu'il ouvrait la bouche. Si je peux. affirma la mannequin en regardant Thomas avant de lâcher un bref rire sarcastique. Je suis curieuse de voir comment tu pourrais rattraper ça, quoiqu'il en soit, je n'ai pas besoin de quelqu'un qui a seulement besoin de moi. Je ne suis pas ton outil Thomas, trouve une autre distraction. répondit-elle calmement avant d'ajouter après avoir prit une profonde inspiration : Laisse moi fermer maintenant.  

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MessageSujet: Re: Nothing else matter   Nothing else matter EmptyMar 27 Déc - 1:40
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 « Si je peux. » La phrase sembla tomber du ciel et s’écraser avec fracas sur l’immeuble. En vérité, tout était étrangement silencieux. Dans l’interstice de la porte, son regard cessa de s’agiter pour l’observer. Il resta muet alors que les yeux de la jolie blonde se mirent à briller. Étrangement, son cerveau se dit qu’il allait peut-être réussir à la faire changer d’avis. Sans doute se rendait-elle compte que tout comme lui que c’était trop « dur » de se quitter de cette façon ? Ses lèvres s’entrouvrirent pour dire quelque chose de doux et apaiser la situation, mais elle lui coupa involontairement la parole: « Je suis curieuse de voir comment tu pourrais rattraper ça, quoiqu'il en soit, je n'ai pas besoin de quelqu'un qui a seulement besoin de moi. Je ne suis pas ton outil Thomas, trouve une autre distraction. » La voix claqua à ses oreilles. À ce moment là, il ne ressentit rien en particulier, mais il comprit très clairement que la défaite était là, juste à ces pieds. Avec une assurance dont seul elle connaissait le secret, elle lui demanda gentiment de partir afin qu’elle puisse fermer la porte. Il sentit monter la colère monter en lui comme rarement auparavant. Son visage changea. Il recula la tête de l’interstice de la porte et la toisa de son mètre quatre-vingt-dix. Pour la première fois de sa vie, il la détestait. Pire même, il la haïssait. Son regard sombre croisa le sien si clair, et il eut envie de lui faire mal. Il avait reconnu qu’il avait fauté, il était prêt a racheter ses fautes par tous les moyens, il avait même supplié, et elle ne voulait rien entendre ? Comment pouvait-il aimer une fille si ingrate, si détestable, si cruelle et égoïste ? Tout à coup, elle le répugnait affreusement, même si ce n’était qu’une façade avant de plonger dans la douleur et la tristesse. Quoi que... La douleur était déjà là. Elle était vive, étouffante, et terriblement lancinante. Tout à coup, il vit rouge. Tous ces efforts, tous ces moments qu’il avait sacrifié… Tout ça pour rien ? La colère l’emporta. D’un coup d’épaule il écarta la porte et la saisit par le bras. Il serra fort, ses phalanges ayant besoin de s’agripper à quelque chose, puis d’un geste brusque, la tira vers lui afin qu’elle puisse lui faire parfaitement face. Sa mâchoire était si crispée que deux traits se formaient au niveau de ses tempes. La haine. Lentement, il les délia: « Tu as profité de ma situation et tu me jettes au moment où j’ai le plus besoin de toi » dit-il dans un premier temps. « Tu ne resteras qu’une maitresse. Jamais tu n’appartiendras à mon monde. Blonde, rousse, brune ou auburn, tu seras toujours la salope de Whitlock qui s’est faite baisée par un milliardaire » dit-il en la regardant d’une condescendance que jamais il n'avait abordé avec elle auparavant. Il savait qu’elle aimait être indépendante, avoir ses propres repères et être maître de ses actions, aussi mit-il un point honneur a bien expliquer ce qui allait suivre: « Je continuerai à t’envoyer de l’argent tous les mois et veillerai à ce que tu pioches systématiquement dedans. J’achèterai pour ça tous tes investissements avant que tu ne puisses faire quoi que ce soit, je lancerai des procédure pour retarder tes crédits, engagerai des gens pour que le moindre dossier à rendre soit une procédure sans fin, et ferai jouer mes connaissances pour t’empêcher de trouver un boulot de telle façon que chaque chose que tu entreprendras, de la plus ridicule à la plus importante, soit un véritable calvaire administratif. Je vais te couper les vivres jusqu’à ce que tu n’aies plus rien et que de ton plein gré tu touches à cet argent que gracieusement je t’offrirai tous les mois » dit-il d’un ton glacial. Sa voix ne tremblait pas. Jamais il n’avait menacé, ou fait de chantage aussi odieux. C’était comme s’il s’était révélé un talent immonde. Toujours aussi placide, il reprit: « Chaque chose que tu achèteras, de ton dafalgan contre tes maux de tête au store premier prix pour empêcher ton voisin de te mater dans la salle de bain, je te l’offrirai. Je t’en ferai cadeau. Et pour la première fois, tu seras dépendante de moi »

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MessageSujet: Re: Nothing else matter   Nothing else matter EmptyMar 27 Déc - 2:10
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Elle avait peut-être la tête haute, les nerfs broyaient presque sa mâchoire tellement celle-ci était serrée par la colère qui depuis le Japon n'était pas redescendue, sa gorge, elle, était douloureuse : nouée par le chagrin, un chagrin que River ne voulait pas dévoiler. Mais tout sembla s'évaporer, ou s'amplifier, par la suite. Pour la première fois la grande blonde eut peur de Thomas. Peur tout court. Les larmes montèrent à ses yeux. Elle ne savait plus si c'était la déception, l'effroi, la douleur physique ou la colère. Elle ne savait plus pourquoi elle s'était intéressée à ce grand brun qui ne s'était montré commode à aucun moment, elle ne savait plus si c'était l'état dans lequel il était, la situation qu'il semblait vouloir lui infliger ou le fait que ce soit lui qui avait toutes ces idées et ces envies de mal à lui infliger qui la mortifiait le plus. Ce qui avait été son seul réel rayon de soleil se transformait en son pire cauchemar, et de toute la tirade écoeurante de son ancien amant River ne sût dire un mot pour l'interrompre, plus par dégoût que par un éventuel respect car dès cet instant il avait perdu le sien pour toujours. Jamais la jeune femme n'avait connu l'amour se transformer en passion, et jamais elle n'avait été attachée à un homme comme elle l'avait été à Thomas, ses ex petites amies ayant au moins le mérite d'être moins menaçantes et fortes physiquement que l’Israélien, mais aussi moins puissantes d'un point de vue social et financier.
River fût prise d'un haut le coeur qui lui fit porter sa main libre à sa poitrine, persuadée l'espace d'un instant qu'elle allait vomir sur son pallier. Mais il n'en n'était rien. Elle tremblait et tout un tas de pensées se ruaient contre les parois de son corps, faisant des allers retours de la tête à son cœur. Elle voulait l'insulter, elle imaginait déjà comment avec ses outils à elle elle pouvait lui mener la guerre à tel point que son entreprise n'intéresserait plus personne une fois que Thomas Westlander ne serait pas seulement un homme infidèle, mais aussi un homme qui payait des escort girls et se présentait désormais menaçant. Elle imaginait déjà les mensonges qu'elle pourrait faire courir sur sa tête, et comment elle pourrait se présenter en victime d'un prédateur. Elle imaginait tout sans savoir ce qui était réalisable ou non. Mais rien de tout cela ne sortit de sa bouche. Les yeux rougis et brillants par les larmes qu'elle se retenait de laisser couler, River glissa une main dans la nuque de Thomas et se rapprocha de lui, laissant l'impression étrange qu'elle allait l'embrasser alors que c'était pour mieux lui souffler au visage : Je préfère être morte que d'être dépendante de toi. Tu me dégoûte et vient d'enterrer tout le respect et l'amour que j'ai put éprouver pour toi un jour., le dernier mot à peine prononcé, River, qui avait relâché sa faible emprise sur Thomas, lui asséna une gifle déterminée afin de pouvoir le repousser et claquer et verrouiller la porte au plus vite. Après quoi elle se rua sur son téléphone avant de revenir s'adosser à sa porte. Elle tremblait comme une feuille et commençait à composer un numéro bien simple et qu'elle connaissait par coeur, comme beaucoup, quand avant d'appuyer sur le bouton vert elle cria à la porte : J'appelle la police Thomas, dégage !  


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MessageSujet: Re: Nothing else matter   Nothing else matter EmptyMar 27 Déc - 3:30
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 Il continuait son discours avec haine. C’était si violent, si injuste et si humiliant que même le poisson qui nageait tranquillement dans son aquarium sembla s’arrêter pour les observer, bouche bée. Ce n’était plus des paroles, mais du poison, et chaque fois qu’il exposait ses plans il se sentait étrangement gagner d’une satisfaction sauvage. Il comprenait pour la première fois le sens du mot « vengeance » et s’en délectait. Au final, c’était se libérer temporairement de la douleur, mais c’était trop salvateur pour qu’il ne passe à coté. Il aimait cette fille, mais il la détestait tout autant. Ça ne le rendait pas heureux, ça ne le rassasiait pas, mais ça le soulageait. Quand les yeux de la jeune femme se laissèrent aller aux émotions, il ne s’autorisa aucune faiblesse de remise en question. Il savait qu’il avait atteint un seuil de cruauté irrécupérable. La société était suffisamment mal faite pour que les gens prennent parti pour lui et ses « pulsions masculines » qui justifieraient aux yeux du monde son adultère, plutôt que pour elle, son joli visage et sa jeunesse débridée. On préférait taper sur les doigts de la maitresse que sur ceux du goujat, il le savait. Pourtant, il ne renonça pas. Il l’aimait, mais il se mettait au défit de le faire, ne serait-ce que par fierté. Jamais il n’avait autant aimé une personne, jamais il n’avait pris autant de risques, mais pourtant il était prêt à commettre l’irréparable. C’est parce qu’il l’aimait autant qu’il l’abattait aussi froidement. Elle ne devait pas prendre son envol. S’il tombait, elle tombait avec lui. La jeune femme semblait avoir compris son manège: ses émotions s’étaient montrées aussi rapidement que son ton avait été infecte. La voir dans cet état ne lui fit aucun bien, mais il se facilita de ne pas être le seul. Il savait qu’après ça, il regretterait amèrement. La main de la jolie blonde passa autour de sa nuque et elle s’approcha. La gorge du grand brun se serra à son discours. Pendant qu’elle articulait ses mots, sa mâchoire se crispait et ses yeux la dévisageaient comme une inconnue. Au fur et à mesure, un pli soucieux se forma au milieu de son front et il sentit bientôt l’amertume le décimer seconde après seconde. « Meurt alors » pensa-t’il en réponse à sa phrase. Elle le gifla juste après cette idée, comme si une force invisible avait voulu lui faire comprendre que même en pensée, il allait trop loin. La douleur éradiqua le coté gauche de son visage, mais le choc parvint à faire oublier ce détail. Sa tête s’était tournée vers la droite et il ne réalisait pas ce qui venait de se passer. Le temps qu’il réagisse, la porte s’était claquée devant lui. Il releva lentement la tête. Un pic de colère inimaginable le traversa. Il frappa la porte une fois, deux fois, puis trois fois de suite de manière si sauvage qu’il ne savait pas si c’était pour rentrer ou se détendre qu’il faisait ça. Il l’entendit crier quelque chose de l’autre coté. Il ouvrit la bouche pour répondre, mais quelqu’un l’interrompit: « Arrêtez Monsieur, ne faites pas ça. Allez vous en » dit une voix masculine. Il tourna vivement la tête. Le portier qui l’avait laissé entré était là, un air angoissé sur le visage. Thomas avala sa salive et laissa ses yeux faire des vas et viens entre lui et la porte. Lentement, il redressa la tête et prit une inspiration. Le portier sembla soulagé. Inexpressif, Tom entama un premier pas vers l’ascenseur quand il se détourna au dernier moment et frappa si fort la surface vernie de la porte que le bruit raisonna dans tout le couloir de l’étage. Le portier sursauta et le regarda comme une bête sauvage. Indifférent, le millionnaire se racla la gorge et partit vers la sortie, l’esprit vide.
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