Voilà mon monde, celui des comics… Et des jeux vidéo aussi. J’y traine ma bosse depuis que je suis toute petite… Depuis l’époque de ce bon vieux dessins animés à but commercial, comme transformers ou encore batman… Quoique le DA de batman était vraiment sympa avec son générique, son ambiance sombre, oui, le dessin animé de batman était l’un des meilleurs. Il y a avait aussi M.A.S.K qui était commercial et que j’aimais beaucoup. Par contre, il y avait ceux avec les joueurs de NBA qui était trop bizarre… Pardon, je m’éloigne quelque peu, oui normalement, je suis censée parler de moi et de ma vie d’enfant et je ne vous parle que d’animation et de comics. Faut dire que cet univers régit un peu toute ma vie, depuis mon enfance, je suis bercée par tout ceci, je descendais le matin rien que pour regarder ces animations au grand désarroi de mes parents, je ne pouvais pas me passer de mes programmes préférés qui m’étais essentiel. Ils éteignaient la télé, je pleurais à chaudes larmes, plus tard quand j’avais appris à parler je leur posais un tas de questions du style « Dis pourquoi les petits poids son vert ? Pourquoi on a des pieds ? Pourquoi papa n’a pas la même chose que nous ? Pourquoi le Kiwi ne sait pas voler ? Pourtant, c’est des oiseaux, non. » Et je leur posais des questions de ce type sans arrêt, c’était infernal et quand ils me répondaient, après je leur faisais le coup du « Pourquoi ? » Un sale gosse, on peut le dire.
À l’école… Certaines se demandaient si j’étais vraiment une fille, car quand elle me parlait de la mode des vestes en jeans, moi, je leur parlais de la dernière parution chez dc comics ou marvel, sous les regards soit de dédain ou d’étonnement et sous le rire des rares filles qui m’aimaient bien, malgré mes goûts divergents. Mais, quand on me posait cette question « T’es sûr que tu es vraiment une fille » je m’étais mes mains sur mes seins les regardant, puis je portais mon regard sur ces fameuses filles avec un regard étonné tout en leur disant « Ah ben oui, j’en suis sure. Ce ne sont pas des faux ». Où soit, on me prenait pour une demeurée.Pourtant, mes notes n’étaient pas mauvaises loin de là, j’avais quelques soucis en math, mais pour le reste mes notes étaient plus qu’acceptable. Mais bon, dans ces années-là, une fille qui avait un caractère de garçon manqué – oui parce que j’aime le foot, le baseball, le hockey et NBA ainsi que d’autres sports- n’était pas non plus des plus appréciée. Mais, ce n’était pas pour cela que j’ai passé des années cauchemardesques, loin de là. J’ai eu des amis, avec qui j’ai eu des hauts et des bas comme tout le monde, ainsi que des moments de fous rires. Mais pour certains, nos chemins se sont séparés au moment de notre diplôme, le moment où nous prenions des chemins différents après avoir été acceptés dans différentes universités. Pour ma part c’était l’université de Cornell pour sa section d’art.
J’aimais dessiner et il faut avouer quel fan de comics ne rêve pas de créer le sien? De s’imaginer un héros avec des pouvoirs uniques ou tout simplement parler de ce qu’il ressent par rapport au monde ou de ce qu’il vit. Pour ma part, ce n’est pas vraiment un super-héros que j’avais décidé de dessiner, mais des super-héros, banal sans super pouvoir. Je voulais dessiner ces gens qui n’avaient pas besoin d’un remodelage d’ADN ou venir d’une autre planète pour pouvoir sauver les gens. Ce n’est pas que j’ai soupé de tous ces super-héros, non, je les adore, ils nous donnent l’espoir que l’être humain peut faire mieux, qu’il est capable de se dépasser. Les super-héros, ne sont que ce qu’il y a au plus profond de l’âme humaine, le super vilain tout ce que l’homme est capable de faire quand il est plongé dans les ténèbres ou quand il se perd. Ils incarnent toutes les peurs et l’angoisse de l’humanité toute cette crainte qui nous habite nous poussant aux pires atrocités. Mais je voulais montrer que, même si ces personnages nous faisaient rêver et voyager, l’être humain n’avait pas besoin de super pouvoir pour faire des choses exceptionnelles. Mais est-ce que j’ai passé mon temps à dessiner des planches et des planches ? Non comme tout étudiant, je suis sortie avec mes amis, j’ai fait la fête avec eux et parfois sortie avec des garçons sans vraiment trouver chaussure à mon pied. Sauf peut-être une fois, la seule fois, j’ai dit avec certitude à un homme que je l’aimais, mais pour finir cela n’a pas duré plus de 1 an ½. Je dois avouer que ce n’est pas vraiment la période que je préfère, loin de là.
Mais tout ceci fait partie du passé, maintenant, je suis sortie de l’université. Je n’ai jamais montré mes planches, à personne, peut-être par peur qu’on me dise que mon travail n’était pas à la hauteur, que mes histoires n’avaient aucune profondeur, ainsi que cette passion était en train de devenir une contrainte et que le plaisir que j’avais en dessinant se perdait. Alors j’ai fait autre chose, toujours en rapport avec les comics, j’ai décidé de tenir une boutique à Brooklyn, vendre ce que j’aime. Donc maintenant, je vends ce qui me passionne, je transmets au plus jeune ce qui m’a fait voyagé, m'a transporté, fait réfléchir et voir le monde d’une certaine façon. Car c’est ça un comics, ou même film, bouquin, jeux vidéo. Nous apprendre à voir les choses différemment, nous mettre à la place d’autre personne pour pouvoir comprendre le monde qui nous entoure. Beaucoup se moquent de cet art, mais c’est parce qu’ils n’ont pas pris le temps de voir ce qu’il cache. Comme on dit « l’habit ne fait pas le moine » ou plutôt dans ce cas-ci « la couverture ne fait pas le comics »