at the end, we only have regrets + georgia&ariel

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at the end, we only have regrets

If you're only passing by. If we were only passing time, I'm fine with it. Just let it be known, that the moments been sewn into my heart. Just let it be known, that the moments start to floating past Δ wonder where we land.

Il fait franchement froid maintenant, quelle connerie de lui avoir proposé de se retrouver dans un parc. Il ferme son manteau aussi haut que possible, enroulant un peu mieux son écharpe autour de son cou avant d'enfoncer ses mains dans ses poches. Pas vraiment de bonne humeur mais il avait besoin de lui parler, besoin d'être près d'elle, sans vraiment comprendre pourquoi ni même chercher à comprendre. Depuis que Dakota avait balancé l'info qu'il s'était passé un truc, ça lui tournait sans cesse dans la tête. Enfin, elle avait pas non plus dit qu'ils avaient couché ensemble mais ça semblait clairement le sous-entendre. Est-ce que ça s'était passé à la soirée de Halloween ? Quand il était revenu de sa clope vers le bar, ils avaient tous disparu et impossible de lui mettre la main dessus. Alors forcément, mis en relation avec tout ça, ça le fait cogiter. Et maintenant il a envie de fumer mais putain, il fait tellement froid que ses doigts s'engourdissent alors qu'il s'entête à rouler, assis sur son petit bout de banc. Toute façon si ça se trouve elle viendra même pas. Et ce sera bien la preuve qu'il l'a définitivement perdu. Il a beau couché avec autant de filles qu'il veut pour se prouver que ça lui fait absolument rien, au fond de lui, il sait bien que c'est pas vrai. Le bouclé jette un coup d'oeil à son téléphone, vérifiant qu'il n'a pas de message de sa part mais non, rien du tout. Il n'y a plus qu'à attendre, voir si elle va pointer le bout de son nez. Il relit le message qu'il lui a envoyé, un peu désespéré. J'ai besoin qu'on parle G. Me dis pas que ça t'a rien fait qu'on se revoit le soir de halloween parce que je sais que c'est pas vrai. Mais si tu me dis que t'as rien ressenti quand on s'est embrassé alors ok, j'disparais pour de bon. Mais si c'est le cas, j'serais au Prospect Park à 15h, près du manège. Viens stp. Vraiment pathétiquement désespéré. Surtout qu'il espérait quoi ? Qu'elle lui dise qu'elle était toujours amoureuse alors que clairement, il ne comptait pas donner une seconde chance à leur relation ? Dans tous les cas, il avait besoin de savoir si elle était rentrée avec Riley ce soir-là et ce qui se passe entre eux. Une pulsion de possession peut-être, un stupide besoin de lui prouver qu'elle ne peut pas se passer de lui, en bon égoïste qu'il est.

01/10/2014

at the end, we only have regrets

C'était le bordel dans sa tête, dans son petit coeur, dans ses émotions, partout. C'était le bordel. Tout semblait simple quand tout allait bien. Même la rupture semblait facile face à la situation actuelle. Georgia s'en voulait d'avoir ainsi planté Riley et son ami. Mais elle n'avait pas eut d'autres solutions, ou du moins elle pensait ne pas en avoir eut d'autres. Tout lui était tombé dessus et ça en était trop, elle n'avait cherché qu'une chose : s'éloigner de ceux qui la troublaient, Ariel en tête. Les larmes étaient venues dès l'instant où il avait posé ses lèvres sur les siennes. Sans doute était-ce plus le côté "routinier" de ce baiser qui n'aurait jamais dû exister au delà de leur rupture à l'aube de l'été 2015 que le fait d'avoir été embrassée. Il y avait son malaise face à Riley, la jeune femme avait tenté, sans savoir réellement pourquoi, de recontacter le jeune homme, grâce au numéro qu'il lui avait laissé sur sa table le fameux soir; numéro qu'elle avait été heureuse de trouver sans encore oser l'utiliser. Elle regrettait un peu de ne pas l'avoir fait plus tôt, maintenant. Elle regrettait de ne pas avoir sauté sur l'occasion pour le revoir, plutôt que d'attendre qu'ils se recroisent, à nouveau par hasard, aux bras d'Ariel en plus. Georgia n'était pas douée pour imposer des limites, pas avec certaines personnes en tout cas, et Ariel et leur histoire de quatre ans était de ces personnes qui rendaient Blondie un peu gauche et surtout perdue. C'était simple, quand ils étaient encore ensemble; c'était simple quand il était encore au Brésil. Bordel.
Il n'avait pas répondu.
Riley n'avait pas répondu, et Georgia se sentait plus conne que jamais.
Il n'avait pas répondu; mais Ariel, lui, l'avait contactée. Où voulait-il en venir ? Elle ne savait pas. Elle fronçait les sourcils en lisant "on s'est embrassés", catégorique sur le fait qu'il avait fait cela tout seul. Elle avait une boule au ventre quant au sms entier. Souhaitait-il.. reprendre les choses ? Avait-il fait un caprice, s'était-il fait son trip tout seul, pendant deux mois, sur les traces de ses origines, avant de se rendre compte que, comme il le disait, comme ils l'avaient dit ensemble, elle était la femme de sa vie ? Cette idée la faisait frissonner. Fleur bleue, Georgia avait la tête remplie de ce genre d'idées lorsqu'elle était en couple avec Ariel. Elle pensait qu'ils commençaient à peine leur histoire, qu'ils feraient encore beaucoup de choses, qu'ils se marieraient au bord d'une plage, pieds nus, dans une langue qu'ils ne comprendraient même pas. Elle pensait qu'elle aurait à faire l'école à ses gosses elle-même tout en faisant des pieds et des mains pour que sa mère ne pique pas une crise. Elle pensait qu'elle réaliserait des films pleins de clin d'oeils amoureux que seule elle et lui pourraient comprendre. Elle pensait à l'éternité qu'elle incarnerait dans ses photos, ses cahiers, ses films, et de l'image que pouvait donner un tel amour. Elle songeait aux commentaires instagram qui sans être indispensables lui donnaient toujours l'envie d'embrasser Ariel trois fois de suite.
Il avait foutu un coup de pied dans toutes ses idées romanesques, et Georgia avait travaillé à en faire le deuil tout l'été. Elle avait d'ailleurs eus, pour la première fois, presque l'impression d'avoir tourné la page lorsqu'elle et Riley s'embrassèrent pour la première fois. Elle savait que quatre ans ne s'oublieraient pas en deux mois, mais pour la première fois elle avait eut l'impression de ne faire qu'un pas, alors que rien ne disait qu'il y aurait une seconde fois à son aventure avec Captain Britannia; mais pourquoi aurait-il alors donné son numéro ?

Perdue.

Elle enfila une robe noire courte, puis un pull tout aussi long, des collants opaques et des basket; complétant la tenue avec l'un de ses manteaux extravagant, rouge, Georgia attrapa son téléphone, le glissa dans sa poche, et attrapa ses clopes tout en commençant à en allumer une avant de quitter l'appartement. Elle s'en voulait un peu, "d'accourir" dès qu'Ariel le réclamait. Mais il avait raison, ils devaient parler, et le silence de Riley serait au moins un peu plus justifié.

Marchant jusqu'à Prospect Park, Georgie était un peu crispée par le froid bien que son manteau aidait beaucoup. Croisant les bras et ralentissant ses pas, elle s'obstinait à fumer quand elle reconnu sans une hésitation la silhouette d'Ariel, posé sur un banc. ✤ Je suis là. dit-elle seulement, postée face à lui, se posant à cet instant encore, mille et une question.

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Elle est là. Elle est venue. Au fond de lui, il se dit qu'en fait, il n'avait pas tord dans tout ce qu'il se disait. Et il espère surtout qu'elle a préféré passer du temps avec lui qu'avec Riley et que ce choix a fait chier celui qui prétend être son pote. On couche pas avec la meuf-enfin, ex copine- d'un pote, encore moins après ce qui s'est passé à Halloween. Mais enfin, ça c'est dans sa tête puisqu'il est loin de la vérité avec ses hypothèses. Il finit enfin par se lever, l'observant un long moment avec un sourire un peu con sur le visage. "J'suis content que tu sois venue." Ca faisait bizarre de se revoir sans la moindre trace d'alcool dans le sang, surtout après cette soirée vraiment étrange de la fin du mois dernier. Avec douceur, il se penche vers elle pour déposer un baiser sur son front. Rien de très entreprenant mais pourtant, un geste intime, peut-être plus que s'il avait tenté de l'embrasser tout de suite à pleine bouche. Il s'éloigne à nouveau, pas franchement désireux de tout foutre en l'air tout de suite. A la place de quoi, il se met à marcher, tirant à nouveau sur sa clope. "On va boire un truc chaud ?" Des enfants courent autour du manège, surexcités à l'idée de grimper sur un cheval de bois et ça le fait marrer. Parce que lui aussi, il ferait bien un tour de manège s'il avait pas 25 ans bordel. Au lieu de quoi, il se dirige vers un petit kiosque pour prendre des boissons chaudes à emporter, réglant la note pour eux deux sans laisser d'autres alternatives à la blonde. Son gobelet en main, il souffle sur le liquide fumant de son café avant de reprendre leur promenade sans se presser. "T'es vite partie à la soirée de Halloween. J'pensais qu'on aurait encore le temps de ... parler." Franchement, c'était pas parler dont il avait eu envie à cette soirée mais c'est plus politiquement correct de le dire comme ça. Et puis ça l'avait vraiment fait chier de voir qu'elle avait disparu. Elle et Riley. Elle avec Riley. La simple possibilité de ce duo lui donnait la gerbe. Il espère que ça suffira à lui faire cracher le morceau sans qu'il ait à pousser plus loin son interrogatoire.

01/10/2014

at the end, we only have regrets

Il avait toujours eut un don pour la bouleverser, il était presque difficile d'être certain qu'il ne faisait pas exprès, mais Georgia n'y pensait pas, elle se contentait de "subir". Il n'y avait pas de torture à proprement parler, mais elle se rendait compte de combien Ariel avait facilité les choses en partant au Brésil après l'avoir quittée; il était simplement revenu.. trop tôt. Et trop brusquement. ✤ Ah oui. répondit Georgia, un peu.. confuse, plus pour approuver qu'autre chose. Là encore, il n'y avait aucun cynisme dans ses mots qui dans la bouche d'une toute autre personnes pourraient être bien plus désagréables. Mais elle était comme ça G., inoffensive.
Elle se contenta alors de fermer doucement les yeux,lorsqu'il déposa un baiser sur son front, elle était toute chose, un peu gênée, un mélange d'inconfort et de tendresse nouait son estomac tandis qu'elle relevait les yeux vers son ancien amoureux avant de hocher la tête : partante pour une boisson chaude qui passerait crème avec le froid et après la clope. ✤ Allé ! fit-elle pour confirmer son accord. En se dirigeant vers le kioske, l'ancien couple se met à regarder le manège et les enfants, Georgia se met instantanément à sourire; quelques mois auparavant elle aurait sans doute proposé à Ariel d'essayer d'y faire un tour, de grimper sur l'un des manèges où il n'y avait pas de limite de taille, comme la tasse par exemple ou l'espèce de "loge" , les classiques pour adultes des carrousels, quoiqu'elle avait toujours eut un faible pour leur chevaux tous plus kitchs les uns que les autres.
Secouant doucement la tête, ça exaspérait encore Blondie de voir que le grand bouclé continuait à vouloir payer pour elle alors qu'elle était celle qui avait le plus de ressources. ✤ Merci., lâche-t-elle avant de souffler à son tour sur son propre café puis d'y ajouter plusieurs sucrettes avant de piquer celle d'Ariel avec un léger rire. ✤ Je sais pas, je suis pas certaine que la soirée était adéquate pour parler, si t'avais envie de parler.. ahah.. ; buvant une gorgée elle se dirige vers un banc, n'imaginant pas cinq secondes les questions que se posait actuellement Ariel. ✤ Si tu voulais.. parler, on se serait croisés avant, ou tu m'aurais envoyé un sms, comme aujourd'hui., comme toujours sa voix était douce, peut-être un peu triste, bien qu'on y discernait l'ombre d'un sourire, Georgia était tout aussi perdue que son ex, mais pas pour les mêmes raisons.

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Ariel V. Sorensen a écrit:

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Apparemment elle a très bien compris où il voulait en venir en lui parlant de la soirée et de son envie de "discussion" ce soir-là. Certes, il avait trouvé une fille qui lui avait fait la discussion pour le reste de la nuit puisqu'elle avait disparu, le laissant franchement en vrac, mais c'était une autre histoire et elle n'avait pas besoin d'en connaître les détails. C'est vrai qu'il aurait pu prendre les devants bien avant aujourd'hui mais tout ça ne le travaillait sérieusement que depuis ce fameux soir où Dakota lui avait balancé à demi mots que G. et un de ses potes avaient fait plus que se tenir la main. Il la suit vers le banc, pas encore prêt à aborder le sujet de façon direct, préférant jouer encore sur la carte de l'ambiguité qu'elle ne semble pas totalement rejeter. Puisqu'elle est là avec lui et pas avec un autre. Puisqu'elle semble toucher par ses gestes et par ses mots. "J'aurais dû t'écrire avant alors. C'était stupide d'attendre qu'on se croise par hasard pour reprendre contact." Il n'était pas vraiment sincère. Reprendre contact n'avait pas spécialement été une de ses priorités en revenant à New York, en atteste son tableau de chasse ayant eu le temps de fortement gonflé depuis ses vacances au Brésil. Mais de la voir en soirée, à parler à un autre homme, pour sûr que ça lui avait fait quelque chose. Certes, ce n'est pas l'amour absolu qui le motive, bien moins noble dans ses intentions, cherchant plus à asseoir sa possession, à se prouver à lui et à lui prouver à elle qu'il est et qu'il restera toujours dans sa tête. Et puis, Georgia c'est Georgia. On se la sort pas si facilement que ça du coeur, il serait temps qu'il se rende à l'évidence.

Le bouclé prend place sur le banc, son bras reposant sur le dossier pour pouvoir jouer avec ses longs cheveux blonds, tout en continuant à siroter son café. "Ca m'explique quand même pas pourquoi t'es partie si vite. Je t'ai fait peur ?" Il lui adresse un de ses petits sourires charmeurs, posant rapidement son index sur le bout de son nez avant de sortir de quoi se faire une autre clope, incapable de garder ses mains immobiles, trahissant la nervosité qu'il voudrait lui-même pouvoir nier. "Tu vois quelqu'un en ce moment du coup j'suppose." Elle n'avait pas cédé à ses avances et il avait des infos qui confirmaient son hypothèse. Bien qu'à ce moment, il espère qu'elle va lui dire que non. Au pire, rien de sérieux. Et envoyer balancer cette histoire avec Riley d'une pichenette. "J'aurais dû m'en douter. On laisse pas une fille comme toi seule dans la nature en espérant que personne tente le coup." Il ne peut s'empêcher de rire légèrement, secouant la tête de droite à gauche après avoir allumé sa roulée. "J'crois que j't'avais encore jamais servi un truc aussi ringard. A croire que j'sais plus comment on fait pour draguer." Mais tout est calculé, évidemment. Même s'il ne lui laisse voir que la face émergée de l'iceberg, celle du garçon qui sourit bêtement, pas conscient des gaffes qu'il commet. Et il l'observe, attentif à la moindre de ses réactions, glissant à nouveau son bras le long de l'assise du banc.

01/10/2014

at the end, we only have regrets

Elle y croyait. Georgia n'était pas idiote, elle connaissait bien Ariel, et elle svaait reconnaître ses mensonges, ou du moins certains mensonges. Mais ceux concernant les sentiments, elle y était encore dupe. Sans doute car le jeune homme n'avait quasiment jamais eus à s'en servir en quatre ans, tombant lui-même amoureux du piège qu'il s'était ouvert. Alors, qu'importe leur degré de complicité, Georgia y croyait, et elle eut un sourire sincère et attendrit lorsque son ex' acquiesça quant au fait qu'il aurait dût la contacter plus tôt au lieu "d'attendre". ✤ Pfff ! pouffe Georgia en se reculant un peu, par automatisme, riant néanmoins face à l'aisance que les deux jeunes gens semblent garder ensemble. ✤ Oui tu m'as fait peur. dit-elle sur le ton de la boutade, bien qu'il y avait un fond de vérité. Peur de l'emprise qu'il avait encore, de l'effet que ça lui faisait de le voir, de le sentir proche, de revoir les vieilles habitudes revenir alors que c'était fini. Elle avait aussi eut peur pour Riley. Mais c'était une autre histoire, quoi que la question d'Ariel la fit se demander si il était capable de lire dans ses pensées. Prise de court, fronçant les sourcils en entrouvrant la bouche dont seul un ✤ Euh.. hésitant sortit, Georgia secoua elle aussi la tête en gloussant après les bêtises du bouclé. Elle pensait à Riley, mais étant donné son silence, elle n'était pas certaine de pouvoir dire quoi que ce soit à leur propos, la seule chose qu'ils partageaient actuellement étant une (très bonne) nuit et un Halloween un peu malaisant. "Super". ✤ ..Non pas vraiment. Finit-elle par répondre seulement. ✤ Et toi ? Je suppose que si tu sais plus draguer et que si tu m'appelle aujourd'hui, c'est que tu ne cours aucun risque de réprimandes amoureuses. Non ? essaya-t-elle alors de plaisanter avant de passer deux doigts sur sa cigarette. ✤ Tu prêtes ? demande Georgie avec un sourire : c'est toujours mieux chez le voisin, quand c'est lui qui a tout préparé.

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Il lui adresse un petit sourire face à sa réponse négative. Elle ne voit personne, voilà qui le conforte dans son egotrip. Certes, elle a hésité, et il a bien cru pendant quelques secondes qu'elle cherchait la manière la plus délicate de lui annoncer qu'elle avait jeté son dévolu sur un de ses potes, ce qui définitivement lui posait problème, d'autant plus que c'était lui entre autre qui avait fait tourner leurs sextapes. Vraiment, ça ne lui plaisait pas du tout. Il grimace quand elle le questionne sur sa propre vie amoureuse, haussant nonchalamment des épaules. Pas besoin de lui raconter ses nombreuses conquêtes depuis qu'ils ont rompu, ça n'avancerait pas à grand chose et de toute façon, ça n'est pas dans son intérêt. "Mon mannequin dopée à la testostérone est pas jalouse, alors j'en profite." Il la taquine sur la vanne vaseuse qu'il lui avait faite le soir d'Halloween, ne mentionnant pas la fille qu'il avait réellement ramené chez lui ce soir-là après avoir compris qu'elle avait pris la poudre d'escampette. Plus sérieusement, il tire à nouveau sur sa cigarette, chassant ses boucles brunes tombant devant ses yeux d'une main. "Rien de sérieux, non." S'il avait décidé de mettre fin à leur histoire, il n'était clairement pas celui qui se remettait le mieux, toujours plus paumé d'une conquête à l'autre, sans jamais réussir à se poser, ni à vouloir l'envisager en fin de compte. La proximité qu'elle instaure le déstabilise un peu parce qu'il pense tenir les rennes et maîtriser la situation, refusant d'accepter le fait qu'elle pourrait très bien lui échapper et se retourner contre lui. Avec un sourire, il lui tend sa cigarette entamée, effleurant sciemment ses doigts au passage.

Il aurait envie de l'embrasser tout de suite, pour reprendre le contrôle et ne pas se perdre dans sa quête de ... De quoi d'ailleurs ? Possessivité, jalousie, se rassurer dans son égo surdimensionné. Il n'en sait rien en fin de compte. Peut-être un peu de tout ça, d'un fond de sentiment encore présent qu'il a du mal à abandonner pour réussir à passer autre chose. Et dans son égoïsme, il espère qu'il en est de même pour elle, fait inconcevable que de s'imaginer qu'elle puisse se sortir de leur histoire avant lui. Son regard se perd à nouveau vers les manèges alors qu'il sirote son café, étendant un bras sur le dossier du banc pour jouer avec ses mèches blondes, sans même penser à la portée de son geste, simple automatisme à la vie dure. "On en fait un tour ?" Un sourire malicieux s'invite sur ses traits alors qu'il lui désigne le carrousel. Certes, il n'y a que des enfants dessus, mais ça n'a pas la moindre importance à ses yeux. La discussion prend des airs trop sérieux et il n'est pas sûr d'être capable de la gérer, alors autant décaler leur rendez-vous sur un tableau dans lequel il se sent plus à l'aise. Il se tourne vers elle, lui adressant un regard digne du Chat Potté, glissant discrètement sa main dans la sienne dans l'espoir qu'elle dise oui et qu'ils puissent filer vers l'attraction.

01/10/2014

at the end, we only have regrets

Georgia se fendit naturellement la poire lorsque Ariel évoqué son "mannequin bourré de testostérones. Au fond d'elle ça lui faisait bizarre d'imaginer qu'un jour, sans doue, une fille aurait le droit d'être jalouse, de le considérer comme "à elle", et d'avoir le droit de faire quelques caprices qui étaient autrefois son privilège à elle. Blondie se demandait si Ariel partageait ses sentiments, elle savait qu'il était possessif en ce qui la concernait, mais il aimait flirter, il avait rompu, Georgia n'était plus certaine d'avoir autant de valeur à ses yeux qu'auparavant, la rupture ôtant une partie de son estime d'elle-même la New Yorkaise ne savait plus comment interpréter les moindres faits et gestes du bouclé à son égard. La réponse la rassurait-elle ? Possible. Cela était assez douloureux de se faire larguer, se faire remplacer aussi vite aurait presque été humiliant; alors Georgia se contente de hocher la tête doucement, l'air de rien, avant de tirer sur la cigarette d'Ariel. L'air de rien, toujours.
Ses yeux s'illuminèrent lorsque Ariel proposa de faire un tour de manège, les doutes, les questions, pouvaient s'évaporer pour un moment, si le rendez-vous avait semblé formel il allait partir dans une autre direction et finalement ça lui allait comme ça. Elle a un moment "d'hésitation" soudaine lorsque Ariel attrape sa main, elle se raidit l'espace d'une seconde, avant de serrer sa main. Sans chercher à comprendre ou à donner une raison à cela. ✤ Allé allé ! Fit-elle alors, enthousiaste avant de se mettre à sautiller vers le stand, traînant Ariel avec elle. Elle arrive devant la cabane du gérant et sort deux billets de sa poche. ✤ On monte ! Merciiiiiiii. Lâche-t-elle sans attendre la réponse du type, avant de grimper sur le carrousel. ✤ Tasse ? Chevaux ? Tu préfères quoi ? demande Georgia, face à Ariel, reculant tandis qu'il avançait. ✤ Faut vite choisir avant qu'il ne démarre

24/09/2015

Vous avez un nouveau message !

Cher Ariel, Chère Georgia, votre téléphone sonne, les Bruits du trottoir ont une information pour vous :

" Little italy, bellamy et georgia ont un rendez-vous dans le dos de riley, ce qui excite l'un, sert à l'autre et risque de foutre en pétard le dernier. " quand tu dis "personne" Georgia, tu parle de Riley ou de Bellamy ? Quoi qu'il en soit, c'est pas très gentil gentil...
Sorry Ariel, tu avais vu juste, G. ne peut pas être "seule" , et on sait que le fait qu'elle ne soit plus "à toi" te rend vert et un peu tordu.

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Elle attrape sa main et c'est comme faire un bon en arrière, au moment où ils étaient encore ensemble et où ils pouvaient faire des tours de manège sans se poser de questions. Deux gosses dans la roue de la vie. Alors il la suit, balançant le fond de son café dans une poubelle au passage, un grand sourire accroché aux lèvres. Il quitte sa main, attrapant une des barres du manège, contournant les premiers chevaux de bois pour tenter de la rejoindre même si elle fait deux pas en arrière à chaque fois qu'il en fait un. Il a l'impression de revenir au tout début de leur relation, quand ils jouaient encore au chat et à la souris. Et ça a quelque chose de magique, manquerait plus qu'il neige pour achever le tableau. Mais alors qu'elle lui demande de choisir là où ils vont s'asseoir, son téléphone vibre dans sa poche. Il le dégaine, s'apprêtant à le mettre sous silencieux pour avoir la paix. Mais le message qui s'affiche le force à prendre un peu de temps, prêtant attention aux mots qu'on lui a envoyé. Son sourire s'efface aussitôt et il fronce les sourcils. Elle lui avait pourtant dit n'avoir personne. Et le message semblait carrément affirmer qu'elle était en couple. A moins que cette histoire n'ait aucune valeur à ses yeux. "Pas facile de choisir hein." Il ne fait plus du tout allusion au manège, retournant le téléphone dans sa direction pour lui laisser l'opportunité de lire le message. Puis sans prévenir, il le verrouille et le fait glisser dans sa poche. Il voudrait trouver un truc censé et calme à dire mais à l'heure actuelle, il n'est que colère et frustration. Il aurait envie de casser quelque chose. Alors il se contente de lui adresser un regard qui ne cache absolument pas à quel point il est blessé actuellement, sans réussir à mettre le filtre habituel qui le caractérise si bien. Et puis finalement, le bouclé abandonne son combat intérieur et descend du manège avant qu'il ne démarre, accélérant le pas. Parce qu'au fond, il n'a pas envie de dire des choses qu'il regrettera par la suite ou d'aggraver la situation. Il lui en veut, pas parce qu'elle a eu d'autres histoires, ce serait stupide. Mais parce que ça semble sérieux et surtout que c'est avec un de ces potes. Comme si New York n'était pas assez rempli d'hommes célibataires, il avait fallu qu'elle mette le grappin sur Riley. Ou qu'il lui mette le grappin dessus. Sa colère était tout autant dirigée, vers l'un ou vers l'autre.

01/10/2014

at the end, we only have regrets

Son téléphone avait vibré mais elle avait préféré ne pas y prêter attention. Ce qui l'a surprit fut que Ariel eut le téléphone qui bipa au même moment, interrompant leur instant léger qu'il partageait à nouveau ensemble, sans que cela ne fût prémédité. Du moins, pas du côté de Georgia.
Au début, la phrase du bouclé la fit légèrement rire, mais la tête qu'il tirait, ainsi que le ton employé la firent douter et Blondie fronça légèrement les sourcils. Clément (?) Ariel lui tendit son téléphone et la New Yorkaise pût comprendre ce qu'il venait de se passer, et de quel choix il parlait, quoi qu'à ce niveau encore elle ne saisissait pas vraiment. Parlait-il de Bellamy ou de Riley ? C'était à double tranchant, dans si peu de lignes il semblait y avoir tant d'informations.. Georgia ne comprenait pas ce que ça foutait sur le téléphone d'Ariel ni ce qu'il lui reprochait. Dans une toute autre dimension elle ne comprenait pas non plus ce qui pouvait foutre Riley en pétard, quoique.. étant donné Halloween.. merde. ✤ Mais.. dit-elle d'abord, plus prise par surprise que pour réellement se défendre, quand Ariel quitte le manège juste avant que celui-ci ne se mette à démarrer. L'enthousiasme est retombé avec violence, Georgia le regarde s'éloigner, sans un regard en arrière tandis que le carrousel se met en marche. ✤ Ariel ! Lance-t-elle tout en avançant dans le sens inverse du manège pour ne pas perdre de vu son ex avant de se décider à sauter, manquant de se ramasser la gueule, plus précipité que précautionneuse. ✤ Attends !! Crie-t-elle cette fois avant de courir pour rattraper Ariel avant de le dépasser et se tourner face à lui pour l'empêcher de passer, ou pour du moins lui faire face. ✤ C'est quoi ta crise, un numéro au hasard te balance que je mange un bout avec le coloc' de Riley et ça te donne le droit de me planter ? demande-t-elle, l'air un peu paniqué.

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Du foutage de gueule. Un énorme foutage de gueule, voilà ce qu'il a à l'esprit alors qu'il quitte le manège sans vraiment savoir où il compte aller ou si il a vraiment envie de fuir la conversation. D'ailleurs, il ralentit déjà le pas, beaucoup moins sûr de lui tout à coup parce que clairement, à part faire le tour du parc, il ne voyait pas vraiment quoi faire et ça n'allait pas répondre à ses questions. Heureusement, elle finit par le rattraper, lui rappelant encore une fois que sa réaction était sans aucun doute stupide et irrationnel. Le bouclé se passe une main dans les cheveux, laissant échapper un rire ironique. "Et j'peux savoir ce qui se passe entre Riley et toi dans ce cas ? Pourquoi est-ce que ça le foutrait en pétard que t'ailles bouffer avec son coloc ?" Les réponses qu'il imagine suffisent à le faire repartir de plus belle. Il prend néanmoins le temps de se rouler une clope, la laissant se dépatouiller dans ses explications. "Tu te l'aies tapé, c'est ça ? Putain G. t'es au courant qu'il a vu toutes nos sextapes ? C'est lui qui les faisait tourner putain." Ca le dégoûtait, vraiment, de les imaginer tous les deux dans un lit, après tous les commentaires salaces qui avaient tourné autour de leurs vidéos ensemble.Il serre du poing, tirant sur sa clope en plantant son regard dans celui de la blonde. Il était temps de mettre les points sur les i et ça risquait de ne pas lui faire plaisir.

01/10/2014

at the end, we only have regrets

Georgia écarquille brièvement les yeux face aux interrogations d'Ariel. Pourquoi fallait-il qu'il retienne la partie la moins choquante du sms ? La Blondinette aurait réellement préféré qu'il s'en tienne au déjeuner avec Bellamy, elle aurait pût lui répondre calmement qu'il ne s'agissait là que d'amitié, mais concernant Riley, rien n'était moins sûr.. Alors elle est prise de court Georgia, elle ouvre la bouche pour répondre mais rien ne vient, elle se contente d'observer le bouclé rouler ses clopes, la dispute lui semble familière, il la sort de ses pensées, de ses souvenirs, des mensonges qu'elle veut inventer sans y arriver, car elle ne veut cracher à la figure de personne. Ni de d'Ariel en lui mentant éhontément, ni de Riley en banalisant leur rencontres.
Georgia déglutit lorsque son ex demande si ils ont couchés ensemble. "Tu te l'es tapé" résonne dans sa tête étrangement, elle a l'impression d'une insulte, ça la tue. Comme si elle avait déjà eut des yeux pour un autre que lui avant qu'il ne la largue. ✤ Tu as rompu Ariel.. Commence-t-elle doucement avant de fermer les yeux en poussant un long soupir tandis qu'il annonce le "rôle" de Riley dans leurs affaires de vidéos. C'est difficile d'imaginer un grand douillet comme Riley s'être servit d'elle pour assouvir un fantasme, pour voir en vrai ce qu'il a vu en vidéo, mais et si ?.
Non .. pas possible..
Blondie rouvre les yeux et fronce un peu les sourcils. ✤ Ces vidéos on les a faites pour qu'elles soient vues Ariel ! Ça nous a jamais dérangé, si c'était le cas tu l'aurais déjà frappé à l'époque je parie. Elle pousse un soupire, démunie. ✤ Tu ne veux plus de moi alors t'as pas le droit de me reprocher mes fréquentations. Un air de déjà vu. Comme si l'été n'était jamais passé. ✤ Tu ne veux plus de moi Ariel ? demande calmement Lolita en relevant les yeux, l'air à la fois désolée et déterminée. Souhaitant à la fois une réponse et mettre Ariel face à ses paradoxes.

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at the end, we only have regrets

If you're only passing by. If we were only passing time, I'm fine with it. Just let it be known, that the moments been sewn into my heart. Just let it be known, that the moments start to floating past Δ wonder where we land.

Ca commence déjà à l'énerver alors que concrètement, la vraie discussion ne fait que commencer. Et puis ça le fait chier qu'elle mette tellement de temps pour répondre. Qu'elle se contente de lui dire qu'ils ont rompu. Comme si c'était une raison suffisante pour expliquer qu'elle se soit rapprochée physiquement d'un de ses potes, qui plus est avait déjà eu l'occasion de la voir sous toutes les coutures. Mais il ne pouvait pas lui enlever ça, c'est lui qui avait rompu et dans la logique féminine, ça signifiait qu'il n'avait plus son mot à dire même si ça ne fonctionnait pas dans l'autre sens. Il grimace quand elle lui rappelle le but des vidéos. "Ca n'a rien à voir G. et tu le sais très bien." Il n'était pas question de la partager avec quelqu'un d'autre. Tout ce que leur public pouvait envier, c'est leur parfaite osmose et la magie de leurs corps l'un contre l'autre.

Il souffle la fumée blanche, tapotant du pied pour canaliser son agacement. Il s'apprêtait à lui rétorquer quelque chose de cassant mais elle lui coupe l'herbe sous le pied avec sa question. Alors il reste là, à la regarder, sans trouver de réponses parce que concrètement il n'en a pas. Est-ce qu'il voudrait encore d'elle ? Bien sûr. Est-ce qu'il voudrait revenir à leur relation sérieuse, après son overdose et tout ce que ça avait provoqué chez lui, risquer à nouveau de s'exposer ? La réponse est plutôt évidente pour lui, à savoir qu'il n'en a pas du tout envie. Il a souffert, même si peu le savent et même s'il ne l'a pas crié sur les toits. Pourquoi avoir fui sur un autre continent sinon ? Son visage s'adoucit un peu alors qu'il s'approche doucement d'elle, glissant une main contre sa joue. "Tu fais chier avec tes questions à la con." Il n'est plus question de jouer, de démêler le vrai du faux mais de laisser parler les pulsions et les besoins immédiats. Alors il se penche naturellement vers elle et l'embrasse, longtemps, tendrement. Rien à voir avec cette ébauche pourrie qu'il lui avait offert à Halloween plus par accident qu'autre chose.

01/10/2014

at the end, we only have regrets

Je comprend pas, je comprend plus, je sais plus quoi penser et quand il me dit que le problème n'est pas là je comprend sans comprendre. C'est de plus en plus compliqué avec Ariel, pour la première fois depuis qu'il m'a larguée je finis par me dire que c'est peut-être pas une si mauvaise chose, ou que ce ne sera jamais plus rattrapable. Mais un doute subsiste.. il y a cette émotion, ce "et si" , et l'effet qu'il me fait toujours. Je ne sais pas si c'est sentimental, ou physique, je ne sais pas comment je réagirais si je ne commençais pas un peu à m'intéresser à Riley, je ne sais pas si j'ai envie de m'emballer pour un homme qui ne m'a rien promis, je ne sais pas si je veux tourner la page avec Ariel, je ne sais rien. Je soupire au lieu de répondre, tandis que je lui pose LA question. Il semble presque "bugger", et mon cœur tambourine, à croire qu'il cherche à perforer ma poitrine pour se barrer et cesser de créer des nœuds à ma cervelle.
Toujours perdue, je souris à peine quand Ariel me "répond", mais je sursaute presque lorsqu'il m'embrasse. Dois-je prendre ça pour un oui ? Automatiquement je passe mes bras dans son dos et m'accroche à ses épaules, le serrant contre moi tout en répondant à son baiser. Il a quelque chose de savoureux et de délicieux à la fois, j'ai l'impression d'une erreur et la terrible envie de ne pas arrêter. Ma gorge se noue, je sens l'émotion m'envahir, mais plutôt que de laisser les larmes couler, comme trop souvent, je retire mes mains et les passe cette fois dans son cou, approfondissant le baiser avec une ardeur que nous n'avions pas connu depuis des mois. Je crois même qu'avant la rupture ce genre de baisers se faisait assez rares..
Je finis par me reculer, et lève les yeux vers lui. ✤ Ariel.. je ne sais pas quoi dire de plus, car au fond, je ne suis pas très intelligente.

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Ca a quelque chose de familier et de nouveau, le passé se mêle à ce qu'il pensait avoir perdu définitivement. Alors il la serre un peu plus contre lui, passant sa main dans sa nuque, retrouvant le contact de ses longs cheveux blonds avec l'envie presque irrésistible d'enfouir son visage dans ce cou qui lui a tant manqué. Il s'en rend compte à présent, à quel point c'était bon et naturel, comme si ils étaient de retour 4 ans en arrière quand il lui tournait autour, à jouer au chat et à la souris. Alors qu'elle enroule ses bras autour de son cou, c'est sa taille qu'il vient retrouver, dans un ballet parfaitement synchronisé. Les parents avec leurs marmots qui croisent leur route doivent sûrement leur lancer des regards noirs, parce qu'on ne s'embrasse pas comme ça dans un parc ou dans un lieu public, encore moins en plein jour quand ça grouille d'humains miniatures.

Elle s'éloigne mais il ne retire pas ses mains tout de suite, de peur qu'elle n'en profite pour fuir trop vite. Le bouclé lui adresse un sourire alors qu'elle prononce son prénom, déposant son front contre le sien. A quoi ils jouent ? Où ça les mène ? Nul part, sûrement, parce qu'il n'est plus question de faire des projets ensemble. C'est comme nager dans un souvenir, sans percevoir les conséquences de leurs actes. Avec douceur, il vient saisir ses mains, entremêlant ses doigts aux siens. "Faudrait être dingue pour pas vouloir de toi." Sur le coup, il pense chacun de ses mots, sans pour autant envisager de reprendre une relation sérieuse avec la jolie blonde. Il avait suffi d'un baiser pour que toute envie de se battre s'évanouisse en lui, même si certaines questions continuaient à lui trotter dans la tête. Le bouclé passe ses bras autour d'elle, l'attirant contre son torse, caressant d'une main ses cheveux longs. "T'as raison, j'peux pas te reprocher qui tu fréquentes, j'le sais. Mais j'veux juste pas qu'on se serve de toi ou qu'on te la fasse à l'envers. Tu mérites mieux que ça."

01/10/2014

at the end, we only have regrets

Mon cœur se serre lorsqu'il me dit ces mots. Un espoir se réveille, je ne suis même pas certaine qu'il soit bon, je ne sais même pas par quoi il est motivé. Il y a encore quelques semaines j'avais l'espoir de découvrir autre chose en la compagnie de Riley, j'avais presque totalement fait le deuil de ma relation avec Ariel, et voilà qu'un espoir différent naissait à présent. Je me pose néanmoins quelques questions, je sais ce qu'il pense de moi, je sais l'affection qu'il me porte, et je sais qu'à moins d'un terrible "drame" jamais l'estime que l'on a l'un pour l'autre ne s'ébranlerait. Même avec le drame, en fait.. quand j'y repense. Je crois que mon overdose a changé quelque chose, sans que je ne veuille l'admettre. Mais on se regardait toujours de la même manière, et on s'embrasse désormais comme si rien n'était arrivé, jamais. Comme sur une plage au Mexique, un champ paumé ou une station essence après avoir roulé comme des déglingués. On s'embrasse comme on s'est déjà embrassés mille et une fois, et il me dit ça.. C'est important, surtout pour quelqu'un comme moi, de se raisonner. Mais je n'y arrive pas.. Je me laisse faire, sans la moindre résistance, et me serre fort contre lui quand il admet n'avoir pas son mot à dire. Il s'inquiète, je prends ces mots avec des pincettes, car je le comprend, mais on ne sait jamais avec Ariel ce qui est de l'inquiétude ou de la possessivité. ✤ On fait quoi ? que je demande alors, d'une petite voix. Je me recule un peu et lève les yeux vers Ariel et prend une grande inspiration avant d'expirer lentement. ✤ On rentre ? où ? Pourquoi ? Qu'est-ce que je cherche à faire là ? Ne pas briser l'instant ? Sans doute. Mais ça va mener où de jouer les réminiscences comme ça ? C'est du funambulisme pur et dur..

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Il est bien là, avec la blonde contre lui, le froid du parc, les rires des gamins plus loin. Ca lui plait, comme on rejoue un vieux film qu'on a adoré regarder. Tout ça sonne un peu comme des adieux déguisés en regain de passion, leur façon à eux peut-être de mettre un terme définitivement et proprement à leur relation. Parce qu'il ne sortira rien de tout ça, il n'est pas question de se remettre ensemble et d'offrir un dernier rebond à leur histoire. Alors il la garde encore contre lui, pas encore sûr d'être prêt à définitivement la laisser aller, attendant qu'elle se décide à répondre quelque chose après tout ce qu'elle vient de lui dire. Quand elle lève son regard vers lui pour lui demander quelle est la suite des événement, il hausse innocemment des épaules, ne rompant pas leur étreinte pour autant. "Je sais pas, qu'est-ce que tu as envie de faire ?" Et la suite le surprend d'autant plus, ne pouvant retenir son sourire. Rentrer, il prend quelques secondes pour digérer l'information et chercher les possibles sous-entendus de cette proposition. "Okay, on rentre." Il glisse sa main dans la sienne, reprenant une marche tranquille dans le parc, en direction de son appartement, sans ajouter quoique ce soit parce que ça ne lui semble pas nécessaire. Il ne leur faut que quelques minutes pour rejoindre son immeuble mais il s'arrête devant la porte, passant sa main contre sa joue. "On est pas obligé de monter tu sais. C'est comme tu veux."

01/10/2014

at the end, we only have regrets

Je ne sais pas. Je fixe le grand bouclé lorsqu'il me demande ce que je veux faire, et c'est peut-être presque machinalement que je lui propose de rentrer. Où ? comme si on était encore assez ensemble pour que le "on" signifie quelque chose. Quelque chose de vrai. Et pourtant il répond naturellement Ariel, comme si "on" était encore ce qu'il avait été autrefois. Il me prend la main et je ne résiste pas. Un tourbillon indescriptible saisit mon ventre et je ne sais pas si 'est une nouvelle forme d'euphorie ou l'avertissement qu'une connerie va arriver. Je rigole un peu lorsqu'il s'arrête devant la porte et soupire. ✤ Tu me force pas, j'ai froid, on peut pas fumer tranquille et tu habites juste à côté. Montons, sauf si tu veux pas que je vienne ? je le charrie un peu avant d'ébouriffer ses cheveux et entrer dans le hall.

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Comment expliquer ce qu'il ressent pour elle ? Alors que c'est lui qui a mis fin à leur histoire, qu'il est parti en courant dès qu'il en a trouvé le courage, la laissant seule face à ses problèmes comme le lâche qu'il est. Et pourtant, c'est bien le cas. Aucune femme ne lui fait cet effet-là. La boule dans le ventre. Les joues qui rosissent. L'envie de sourire en voyant son sourire.Et pourtant, il sait bien que la décision n'est pas négociable. Il sait qu'il ne pourra pas lui offrir ce qu'elle veut, la stabilité qu'ils ont eu pendant si longtemps. Qu'il ne pourra plus supporter tout ça, pas pour le moment. Mais lui demander d'attendre sans savoir si il reviendra un jour est d'un égoïsme dont il n'est pas capable, malgré ce que la plupart des gens ne le connaissant que de façade pourrait penser. Bien sûr qu'il a envie qu'elle monte. Mais il sait aussi qu'une fois la porte de chez lui fermée, seuls dans son appartement, le regard des passants ne sera plus là pour calmer l'urgence d'un rapprochement et qu'il est loin d'être sûr de pouvoir se contrôler. Il rit doucement, la laissant passer dans le hall avant d'appeler l'ascenseur. Dans la cabine étroite, le bouclé s'adosse à la paroi, l'observant avec un petit sourire, les mains dans les poches. Ca semblait presque trop beau pour être vrai, hors du temps, de se retrouver comme ça. Comme une parenthèse qui n'existerait que pour eux, se coupant totalement du reste du monde. Les portes de l'ascenseur s'ouvrent et il se dirige vers sa porte, lui faisant une courbette en la laissant entrer dans la minuscule studette. Concrètement, il n'y a pas grand chose à part un lit deux places qui doit bien manger plus de la moitié de la pièce, un coin cuisine à peine suffisant pour contenir un évier et 2 plaques de cuisson, un mini-frigo et une commode pour ses fringues. Ne parlons même pas de la salle de bain dans laquelle on peut sans difficulté pisser, se brosser les dents et se doucher sans bouger de place. "Bienvenue dans mon palais." Les murs aux briques apparentes ont été couverts par endroit d'affiches de concert. Les rideaux ont été remplacés par des tentures colorées ramenées du Brésil. Pas mal de trucs traînent un peu partout sans que l'endroit soit une déchetterie. Du bordel propre, comme il aime à le dire. "Tu veux boire un truc ? J'ai ... de la bière. Ou de l'eau." Il soupire en ouvrant son frigo désespérément vide et attrapant une première bouteille de bière pour sa propre consommation.

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