Tu te souviens de cette petite blonde parfaite aux yeux pétillants qui était avec toi en classe? Elle avait les meilleures notes de la classe, c'était la chouchoute des maîtresses, tous les garçon en étaient secrètement amoureux et toutes les filles voulaient lui ressembler. Tu sais celle qui était toujours très soignée, elle portait toujours du rose, trouvait le temps de faire de la danse classique, du piano et de l’équitation alors que toi tu avais à peine le temps de faire tes devoirs? Eh bien cette fille c'était Irene Sidwell. Petite, elle essayait déjà d'exceller dans tout ce qu'elle entreprenait. Et elle arrivait très bien à le faire. A l'époque, ça n'était pas la quête de la popularité ou du succès en soi qui l'animait - elle était bien trop jeune. Elle se donnait tant de mal pour une seule et bonne raison, attirer l'attention de son cher et tendre papa. Parce que, oui, ce dernier dépensait beaucoup d'argent pour elle, mais il n'était pas réellement présent dans sa vie. Il n'était pas là quand elle a prononcé son premier mot, il n'était pas là quand elle a marché pour la première fois, ce n'est pas lui qui l'a emmener à l'école pour la première fois, il n'était jamais là à ses spectacle de danse, il oubliait souvent de lui souhaiter son anniversaire... Monsieur était trop occupé au bureau ou avec l'une de ses indénombrables conquêtes, donc c'était Marissa, sa nounou philippine, qui s'occupait d'elle. Autant vous dire que l'absence du père d'Irene faisait tout sauf compenser celle de sa mère. Irène a toujours admiré son père. Elle a toujours vu en lui une figure de la réussite.
Irene Maria Sidwell, viens là immédiatement. La belle blonde qui avait maintenant seize ans dévala les escaliers quatre à quatre pour faire face à son géniteur. Ce dernier semblait très en colère et il avait de quoi. Il tenait entre ses mains un petit sachet plein de poudre blanche. Tu peux m'expliquer ce que c'est? Irene haussa les épaules avec un petit air provocateur. Non, elle ne sniffait pas de coke. Elle avait intentionnellement fait en sorte que la femme de son oncle trouve cette substance dans ses affaires. Cette dernière en avait bien sur touché un mot à Edward, ne manquant pas de lui rappeler à quel point c'était un père indigne. En grandissant, elle avait compris qu'elle avait beau être la meilleure dans tout ce qu'elle entreprenait, son père ne prenait même pas la peine de la féliciter. La seule façon d'attirer son attention était de lui faire honte publiquement. Et comme la belle savait manipuler son entourage à la perfection, ça n'était pas une tache difficile pour elle.
Irene, mon amour, attend moi dans le salon. Je m'habille et j'arrive tout de suite. Lui c'était Nicolaï, le petit copain d'Irene. Ils sortaient ensemble depuis la quatrième année du primaire, c'est à dire depuis 6 ans. Tous le monde voyaient en eux un couple qui durerait jusqu'au mariage. Irene était folle amoureuse de lui. C'était le premier garçon qui avait réussit à la conquérir. Il fallait dire que perfectionniste comme elle l'était, elle ne pouvait se permettre de sortir avec n'importe qui et Nicolaï remplissait tous les critères du garçons parfaits à ses yeux. Il était beau, grand, intelligent et il appartenait à une famille aussi réputé que la sienne. Irene venait de frapper à la porte de la chambre de ce dernier et il semblait avoir quelque chose à lui cacher. Il ne portait qu'une serviette autour de sa taille mais ce n'était pas comme si le fait qu'Irene le voit nu, le dérangeait. La blondinette poussa la porte se doutant que ce qu'elle allait voir n'allait pas du tout lui plaire. AMANDA ? Elle croyait rêver. La fille qui se trouvait à moitié nue dans le lit de son petit ami n'était autre que sa propre cousine. Celle avec qui elle avait grandit, celle avec qui elle avait fait les quatre cent coups, celle aux côtés de qui elle croyait pouvoir défier le monde. Bébé, je vais tout expliquer. Irene laissa un rire jaune lui échapper. Puis elle secoua la tête négativement en guise d'unique réponse. Elle en avait vu plus qu'assez. La genre humain la dégouttait.
Irene venait de recevoir son diplôme de fin de secondaire. Son père comptait l'envoyé étudier la médecine à Harvard où elle avait été accepté et où son inscription était déjà achevée. Mais elle avait d'autres plans en tête. Elle tendit à son père son dossier d'inscription à Columbia dans un tout autre domaine. Je ne veux pas sauver des vie papa, je veux faire de l'argent avant d'être trentenaire. Les études de médecine étaient extrêmement longues et la belle ne se voyait pas dépendre de son père pendant douze ans de plus. Ce dernier refusa bien évidemment la requête de sa fille. Une dispute éclata entre eux. Il la menaça de lui couper les vivres. Elle s'en foutait, elle savait ce qu'elle voulait. Elle allait travailler d'arrache pied pour réussir dans le domaine qui lui correspondait le plus, celui de la finance et puis elle était majeure maintenant, elle pouvait toucher l'héritage que lui avait laisser sa mère - qui n'était pas des moindres. C'est ainsi qu'Irene est restée à New York pour devenir la femme forte et émancipée qu'elle est aujourd'hui. Elle travailla matin et soir d'arrache pied, accumulant les stages chez les plus grands du domaine en parallèle avec les cours qu'elle prenait et grâce à son un excellent niveau en maths, sa grande maîtrise de l'économie, son éloquence remarquable et sa résistance au stress légendaire, elle réussit à gagner la confiance du recruteur de la bourse de New York. Elle adore jouer avec l'argent et le faire fructifier. Elle est l'une des meilleures dans son domaine, très compétitive, elle consacre presque tout son temps au travail laissant totalement de côté sa vie sentimentale qui de toute façon a toujours été désastreuse.