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 BARTOLIE + La ballade de Jim

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River S. Whitlock
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MessageSujet: BARTOLIE + La ballade de Jim   BARTOLIE + La ballade de Jim EmptyDim 1 Nov - 5:07

   

   
When we were young


   
C'était son défaut. En fait, ce n'était pas l'unique défaut, c'était l'un de ses nombreux défauts, Billie-Magdalene avait agit avec empressement, sans être trop regardante. On pouvait peut-être appeler cela de l'impulsivité ou de la négligence, c'était sans doute les deux. Lorsqu'elle avait trouvé ce grand appartement de Staten Island, elle avait craqué. Pour la terrasse ou les carreaux un peu atypiques de la cuisine peut-être.. Peut-être pour "l'aura", elle ne savait pas trop pourquoi elle avait eut un coup de cœur sur cet appartement à vrai dire, mais c'était pour ce coup de cœur qu'elle avait foncé tout droit dans l'aventure de la location New Yorkaise sans même demander l'aide d'un expert pour l'aiguiller. Elle n'y connaissait pas grand chose, à presque trente ans la jeune femme agissait toujours avec autant de désinvolture qu'une adolescente. Elle ne s'occupait jamais des détails, pas lorsque ça ne concernait pas sa musique, et ça lui donnait de mauvaises surprises.
Maxime avait jeté un oeil à son électricité, l'espèce de bruitage désagréable qu'il avait fait avec sa bouche n'avait rien prédit de bon, et une mauvaise nouvelle n'allant jamais seule, il avait confirmé à la Canadienne que sa salle de bain se dégraderait chaque jour un peu plus. Les détails ? Elle ne les avait pas retenu, humidité ou fuite, qu'importe, c'était une question d'eau qui faisait moisir les murs, et rendait l'appartement un peu moins séduisant.
Lundi, onze heures du matin, Billie se fait deux couettes et plaque ses cheveux avec un bandeau blanc. Ses longs cheveux peroxydés sont ainsi bien rangés, et son allure, elle la rend plus tendre encore en enfilant des collants opaques, une jupe patineuse type écolière ou écossaise, un truc du genre, sombre en tout cas, un body noir et une veste blanche dont le col rappelle celui des uniformes des écolières japonaises. Elle se parfume, Bel Ami de Hermes, son seul parfum, un parfum pour homme dont l'odeur corsée, un peu "ancienne" l'avait faite craquer quelques années auparavant aussi rapidement que l'appartement qui lui faisait désormais des misères. Fourrant son portefeuille, un cahier, un paquet de mouchoir, son téléphone et des stylos dans son sac à dos en forme de Totoro, Billie quitta son appartement, puis son immeuble, pour rejoindre l'agence immobilière.

Bonjour, j'ai un problème avec mon appartement, vous m'avez arnaqué. Dit-elle en entrant puis en refermant la porte derrière elle. C'était un peu brut de décoffrage, puis c'était aussi des accusations, mais elle ressentait les choses comme ça. Se retournant enfin, passant une main dans l'une de ses couettes, Billie eut comme un mouvement de recul, presque "effrayée" (c'était de la surprise) en découvrant l'Italien. Elle l'appelait ainsi depuis qu'elle l'avait rencontré, elle savait qu'il s'appelait autrement, mais pendant toute la soirée il avait été "l'Italien", et ça lui plaisait assez.  Qu'est-ce que tu fais là ? Demande-t-elle naïvement, avec son naturel singulier, comme si ils se fréquentaient depuis longtemps (ou comme si ils se fréquentaient tout court d'ailleurs), tout en regardant autour d'elle avant de s'avancer un peu plus dans le local.

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MessageSujet: Re: BARTOLIE + La ballade de Jim   BARTOLIE + La ballade de Jim EmptyLun 2 Nov - 0:28

   
 
   
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Il est des rencontres qu’on n’oublie pas, un instant suspendu dans le temps qui nous rappelle qu’une vie ne se résume pas ni au boulot ni à l’argent qu’on empoche grâce à lui, un moment décalé qui nous arrache à la minute un sourire sincère qui réapparait à l’évocation du souvenir. C’est comme un bon film, une belle histoire d’un nanar de cinéma. C’était certainement l’image qu’il retiendrait de Billie, l’artiste impudique qui se dévoile sur scène dans ce qu’elle a de plus authentique, l’enfant trop confiante qui utilise un étranger pour rempart quand une envie pressante la surprend et la femme qu’il ne devait jamais revoir qui, attablée dans un bar, lui tint compagnie tandis que Juliet, sa protégée, se déhanchait sur la piste de danse avec quelques amis. La gamine était dans son élément. Lui, beaucoup moins. Il n’aspirait qu’à s’enfuir le plus loin possible. Il l’aurait fait s’il n’avait pas promis au père de la jeune fille qu’il veillerait sur elle sans l’étouffer pour respecter les besoins de la fêtée. Vingt ans. Toute la vie devant elle. Une fraîcheur à vous retourner le cœur alors que les siens sont à des millénaires. Pourtant, cette nuit-là, à bavasser avec cette inconnue, il eut l’impression d’être propulsé vers son passé, celui avant l’accident qui le rongea de culpabilité, celui où sa copine n’existait pas, où il ne lui devait rien, où il était seulement un adulte en construction fait de rien, avec pour seule force, son éducation et sa joie de vivre disparue. C’était tellement bon enfant qu’il ne songea pas à s’intéresser outre mesure à la date à laquelle elle se produirait à nouveau, histoire de la revoir. Sa musique lui parlait peu contrairement à l’aura qui se dégagea d’elle lorsqu’elle était sur scène. Elle contribua à ce qu’il s’ouvre assez que pour partager un verre ou l’autre sans arrière-pensée.

Il n’aurait jamais dû être amené à rencontré cette fille-là. Elle était sensée repartir comme elle était venue : les mains dans les poches, sautillante et saugrenue. Or, elle se pointa chez lui, dans l’agence immobilière où il passe plus de temps que dans sa propre maison, là où il relève plus de défis chaque jour pour être à la hauteur de ce que sa belle-famille attend de lui, pour nourrir sa vie un peu creuse et son cœur éteint. Elle se radina sans se préoccuper des gestionnaires qui l’observait d’un œil critique tant ses couettes et son allure contrastaient avec le reste du monde. Lui, par contre, d’abord penché sur le bureau de la comptable, leva sur la cliente un regard surpris exprimant toute sa susceptibilité alors qu’il était prêt à recadrer poliment l’audacieuse qui, devant témoin, ternissait sa réputation. Puis, amusé, persuadé qu’il n’était en rien responsable de ce dont on l’accusait, interrompit d’un geste la consciencieuse employée déterminée à user de son corps comme d’un bouclier par loyauté. « Laissez, je m’en occupe » dit-il à voix basse. Elle se rassit et il s’avança vers sa comparse d’un soir fort de cette nonchalance surjouée, mais néanmoins rassurante. « Je bosse ici. » résuma-t-il sans entrer dans les détails, par fierté, principalement. Nul n’est heureux de chanter sur tous les toits que, s’il bosse, il n’est rien d’autre qu’un pistonné. Personne. Surtout pas lui. « Et crois-moi, ici, on n’a pas coutume d’arnaquer les gens. En tout cas, je n’ai pas souvenir de l’avoir fait… » Ce n’était pas le mot d’ordre de la maison. Elle était également le genre de personnage qui ne laisse pas indifférent. Il était cependant prêt à l’écouter. Aussi, l’invita-t-il d’un signe de tête à le suivre dans son bureau impeccablement rangé. « Tu sais que, normalement, avant de pouvoir atteindre cette pièce-ci, tu dois affronter une série de secrétaires à la mine patibulaire prête à tout pour … » Pour préserver leur job ? Pour se défendre d’une erreur avant qu’elle ne vienne jusqu’à moi ou aux oreilles de mon associée et copine. « Ce n’est pas grave. Laisse tomber. Je t’écoute, même si je doute pouvoir faire quelque chose pour toi.» commença-t-il plus sérieux, non sans lui avoir proposé de s’asseoir. « Je ne t’ai rien vendu, rien loué non plus, mais si tu es ici, c’est que quelqu’un t’envoie. C’est quoi le problème ? »

Son intérêt manifesté, il aurait eu tout le loisir de regagner son siège et d’y prendre place, mais la condescendance n’avait pas court vis-à-vis de cette étrange personnalité. Il se contenta donc de s’appuyer contre la porte, s’inquiétant soudainement de l’image qu’il renvoya, un soir passé et de celle qu’il projetait aujourd’hui, à l’antipode de ce qu’il avait été d’antan, de ce qu’il aurait dû être et de ce que Billie en penserait maintenant qu’il n’est plus Bartolomeo sans artifice, mais un homme d’affaires tiré à quatre épingle à l’œil grave.  



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MessageSujet: Re: BARTOLIE + La ballade de Jim   BARTOLIE + La ballade de Jim EmptyMar 3 Nov - 1:38

   

   
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Parfois, Billie se faisait des idées sur les gens. Comme tout le monde, mais elle les mettait dans des cases, choses qui était en général mal vue par "la société". "On ne doit pas juger" criait le premier venu, n'importe quand et n'importe comment. Elle était la première à le penser, puisque la première à en avoir fait les frais lorsqu'elle était enfant, et sans doute encore une fois adulte, à en juger certains regards qui l'accueillirent lorsqu'elle entra dans l'agence avec sa dégaine et sa phrase culottée. Mais elle ne pouvait s'empêcher, finalement, de faire pareil, sauf qu'au lieu de se moquer ouvertement, elle prenait des notes mentales sur les personnes qu'elle croisait. Aussi, lorsqu'elle avait rencontré Bartolomeo, elle l'avait mit dans la case des "keskejefousici", pourtant, ça ne l'avait pas empêchée de s'adresser à lui et de l'embringuer dans ses délires (qui avaient d'abord été des besoins, dans tout les sens du terme, d'ailleurs). Il s'était montré alors un peu plus "dans le mouvement", et elle l'avait sortit de sa case. Il avait depuis eut droit à sa case "l'Italien", et ça lui allait comme ça.
Tout ça pour dire que, même en l'ayant placé dans les "keskejefousici", Billie ne l'aurait pas forcément imaginé ici dans cette agence immobilière, tout bien vêtu, tout droit, sans vacarme et sans odeur de tabac. Elle avait eut comme l'impression d'une vision: ça lui semblait si improbable que c'était sans réfléchir qu'elle lui avait demandé ce qu'il faisait là, habitée l'espace d'une seconde par l'idée légèrement paranoïaque qu'il l'avait suivit. Chose impossible. La jeune femme fronça les sourcils lorsque le grand brun lui répondit simplement travailler ici, elle eut un sourire lorsqu'il répliqua, tout aussi sobrement, n'avoir pas pour habitude d'arnaquer les gens, ce à quoi Billie répondit simplement, encore un peu surprise, ou amusée peut-être : Tu travailles. Arquant un sourcil, la blondinette se mit à suivre Bart sans rien ajouter, se contentant de le fixer, notamment lorsqu'ils arrivèrent dans son bureau et qu'il lui expliqua, ou commença à expliquer, le protocole. J'espère que tu pourras faire quelque chose.. Débuta Billie-Magdalene en s'asseyant avant de poursuivre : Tu m'as aidé une fois, on dit jamais deux sans trois... donc ça fera.. deux fois, on est sur la bonne voie. fit-elle avec un geste des deux mains, qui auraient très bien put se traduire par un "voilà". Posant son sac sur la chaise d'à côté, elle répondit : J'ai loué un appartement dans l'arrondissement via cette agence, mais j'ai pas fait gaffe à l'électricité, et à la salle de bain, il y a de l'eau qui fout le bordel.., elle releva la tête vers lui : On m'a dit qu'étant donné le prix que j'avais payé, enfin que je paie encore, je pouvais tenter de négocier des travaux, ou une baisse de loyer.. Se repositionnant face au bureau, où il n'était pas installé, Billie tritura ses cheveux avant de lancer : Je suis retournée au club le jeudi, t'y étais pas. Tu sors où d'habitude ?

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MessageSujet: Re: BARTOLIE + La ballade de Jim   BARTOLIE + La ballade de Jim EmptyMer 4 Nov - 23:48
Bartolomeo Padovesi a écrit:

   
 
   
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Elle s’exclama et il haussa un sourcil suspicieux, s’interrogeant sur la nature de sa surprise. Bartolomeo n’avait ni l’allure d’un rentier ni celle d’un clochard. Il aurait pu prendre ce second chemin sans une fortuite rencontre, mais Billie n’en savait rien. Elle ignorait tout de lui. Qu’avait-il donc d’étonnant à ce qu’il bosse pour gagner sa croûte, comme tout le monde ? Était-il écrit sur son front qu’il est l’heureux vainqueur d'un jeu de loterie ? Qu’il doit tout à sa compagne et qu’une vie ne suffirait pas à remercier les Hatfields ? Parfois, cette sensation de n’être rien de plus qu’un pistonné l’étouffe tant qu’il en deviendrait irascible. Il fit un effort, parce qu’elle est une clientèle fort sympathique, qu’elle lui fit forte impression et que dans son univers, le travail régulier qui s’accompagne de routine lui parle peu. Il se radoucit donc, hochant simplement de la tête et l’accueillant dans son bureau en évitant la distance utile aux convenances. Ce n’était pas nécessaire avec elle. Quelque chose lui chuchotait d’ailleurs à l’oreille qu’un tel comportement la blesserait. « Jamais deux sans trois, hein ? Ce serait dégueulasse de ma part d’espérer qu’il t’arrive un truc pour jouer les chevaliers servants. Je ne sais même plus ce que je dois espérer.» la taquina-t-il toujours adossé à la porte, accompagnant cette réplique proche de la réalité d’un clin d’œil pour atténuer le sous-entendu alors que son regard, discret, glissait le long de sa silhouette.

Il analysa son maintien, sa tenue et considéra qu’elle n’avait pas le port royal de sa compagne, elle n’avait rien de la femme fatale et élégante qu’était Ellie, mais Billie n’était pas dénuée de grâce et de charme. Peut-être était-ce parce qu’elle était avenante et sereine, comme si les soucis d’adultes lui coulaient le long des reins. Certains clients, dans la même situation, n’auraient pas hésité à pénétrer dans leur bureau en hurlant des insanités pour ce genre de problèmes. Pas elle. Elle badinerait presque. « Je vais voir ce que je peux faire. Tu as ton bail ? » Elle farfouilla dans son sac et elle le lui tendit maintenant qu’il avait rejoint sa chaise de travail. Il déchiffra l’essentiel et obtint réponse à ses questions. Son propriétaire était son beau-père et cette révélation eut le mérite de le refroidir jusqu’à ce qu’elle aborde un sujet beaucoup moins sérieux. Où sortait-il ? Le faisait-il d’ailleurs ? Il tenta de se souvenir de la dernière fois où il emmena Eileen manger au restaurant et la vérité lui glaça les sangs. Une éternité. Il la négligeait depuis sa lubie d’être mère et s’il avait écouté son instinct, il aurait évité de répondre positivement à cette approche. « J’y étais. Tu es sûre que tu as bien cherché ? » plaisanta-t-il en levant le regard vers elle, curieux de découvrir s’il la déstabiliserait ou non. « Je ne sors pas beaucoup. Je n’ai pas beaucoup le temps et quand je le fais, ce n’est pas là. J’y étais pour accompagner une amie de la famille qui fêtait son anniversaire. Ça rassurait son père que je sois là. Mais, tu sais qu’il existe d’autres façons que celles-là pour me dire que tu as passé un bon moment et que tu adorerais me recroiser par hasard dans ce genre d’endroits. Il suffirait de le forcer un peu.  » Rien de péjoratif ou de prétentieux. Juste une invitation qui ressemblait à une boutade pour se donner bonne conscience. Rien de plus. « Quoi qu’il en soit, tu as été bien renseignée. Ces réparations doivent être prises en charge par ton propriétaire. Je vais me charger de le contacter, mais je ne peux pas me contenter de lui dire qu’il y a de l’eau qui fout le bordel. J’aurais besoin d’un descriptif des dommages. Je pourrai t’envoyer quelqu’un qui va pouvoir déterminer la cause exacte. Tu sais toujours utiliser ta salle de bain ou tu es obligé de te cacher derrière une voiture stationnée dans le quartier en cas de besoin ? »



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MessageSujet: Re: BARTOLIE + La ballade de Jim   BARTOLIE + La ballade de Jim EmptyJeu 5 Nov - 14:10

   

   
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Magdalene se contenta de rire un peu avant de tourner la tête, face à la réponse de Bartolomeo. Peu douée avec les sous-entendus, elle retint surtout qu'il avait quelque chose d'agréable lorsqu'il souriait, bien que sa mine froide était presque tout aussi fascinante. Avec toutes ses scènes, toutes ses soirées, puis ses voyages, la jeune femme avait l'habitude de croiser des personnes différentes, singulières, avec chacune un "je ne sais quoi" qui attirait son oeil d'une façon particulière. A New York, Billie n'était sans doute pas la seule jeune femme à posséder un style un peu atypique, mais dans l'univers de Bart', sans doute qu'elle l'était un peu. Il différait aussi de ses fréquentations habituelles, même si elle avait déjà eut l'occasion de constater que certains hommes à l'allure sobre cachaient parfois des espèces de travers intéressants. Sans se poser toutes ces questions, la Canadienne ouvrit son sac pour en sortir le bail qui lui était demandé, elle se surprit presque à le trouver, ne se souvenant même plus de l'avoir prit, et lui tendit avant de reposer ses mains sur ses jambes, comme une enfant que l'on convoquait dans le bureau du directeur, la peur en moins.
Le fixant alors qu'il lisait, après avoir lancé sa petite question quant à ses habitudes de sorties, il finit par répondre. Billie arqua un sourcil. Elle imagina difficilement comment ça pouvait être possible, c'était pas bien grand, elle connaissait bien les lieux, et les gérants, elle ne leur avait certes pas demandés où était Bartolomeo, en fait elle ne l'avait pas cherché, mais elle était certaine d'avoir fait le tour de la soirée, ne serait-ce que pour saluer tout le monde, et pas d'Italien. Pas celui-ci du moins. Sûre. Réplique-t-elle alors, doucement, plissant les yeux comme sur ses "gardes", peut-être méfiante du tour qu'il pouvait lui jouer, alors qu'il n'y en avait aucun. Ou presque. Écoutant attentivement ce que Bartolomeo avait à dire "pour sa défense", le visage de Billie se détendit au fur et à mesure qu'il parlait, et elle finit même par rire un peu. C'est moi qui te suis venu en aide la dernière fois, en fait. T'étais pas dans ton élément, t'étais bloqué. Répondit-elle alors avant de se redresser un peu sur sa chaise, se penchant un peu sur le bureau, prête à écouter attentivement ce qui concernait l'initiative de sa visite. Elle se montre alors sérieuse, pour tenter de retenir, une fois dans sa vie, ces démarches officielles qui ont tendances à lui "casser les couilles" comme elle aime le dire, mais elle finit, une fois de plus, par rire. Elle se remet au fond de se son fauteuil en secouant la tête. Viens voir ? Pourquoi tu veux m'envoyer un expert qui va encore tout déformer et me dire pleins de trucs que je ne comprendrais pas, avant de te les traaaaansmettre et ainsi de suite. Haussant les épaules comme pour souligner le fait que son idée était bonne et simple, elle ajouta : Puis, même si on vient de découvrir que je te suis venue en aide la première fois, et que du coup c'était peut-être un exæquo, ça fera trois. Trois aides, trois bonnes raisons pour partir par hasard boire un coup au hasard, et m'expliquer, tout aussi au hasard, ce que l'Italien fait à Staten Island, je suis sobre, je retiendrais. Et je suis Canadienne, je ne juge pas. Son délire était peut-être dur à suivre, elle savait pas trop, mais pour elle ça semblait correct, c'est pourquoi elle se leva instantanément après avoir terminé sa phrase. S'imaginant pouvoir montrer son appartement dès l'instant, et offrir une nouvelle tête à Couscous, son boa jaune. Pas à manger, bien sûr.

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MessageSujet: Re: BARTOLIE + La ballade de Jim   BARTOLIE + La ballade de Jim Empty
 

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