Sujet: Andy + A heart that beats is a heart that bleeds Mar 14 Oct - 16:26
Anthony Gabriel Caulfield
ft. gerard way
Nom +Caulfield, comme dans ce bouquin qu'on a trouvé sur le tueur de John Lennon. Prénom(s) +Anthony Gabriel, il est à peu près persuadé qu'ils n'ont aucun sens, qu'il s'agit simplement de caprices de la part de ses parents. Date et lieu de naissance +Le 12 Juin 1984, à Salem, dans l'Oregon. Âge +30 ans depuis peu, et être passé à la prochaine dizaine ne le perturbe pas plus que ça. En tout cas, en apparence. Nationalités +Canado-Américain. Origines +Américaines et Canadiennes, avec une pointe anglaise et un soupçon de français. Situation amoureuse +Célibataire. Il est trop exécrable pour qu'on l'approche, trop apeuré pour se laisser aller. Sexualité +Bisexuel, qu'il croit. Pansexuel en réalité. Métier +Professeur d'arts visuels à l'université, spécialisé dans l'illustration et le dessin de nu.. Groupe +Grow Your Beard Out. Caractère +Froid + Pédant + Désagréable + Effrayé + Seul + Passionné + Curieux + Intéressé
Il est sorti major de sa promotion, haut la main. C'est un génie artistique, et il le sait. + Il a tendance à noter ses élèves à la tête, mais récompense toujours une oeuvre qui vaut le coup. + Il est meilleur que vous, et il se plait à le montrer. + Il fume comme un pompier, depuis très jeune. + Il peut être très cru, devant ses (rares) amis comme devant ses élèves, sans même sourciller. + Il a maintenant une peur terrible de l'engagement, et est même effrayé à l'idée même du couple, alors les quelques fois où quelqu'un arrive à passer outre son comportement, il fait tout foirer lui-même. Au moins il contrôle le moment où tout part en flammes. + C'est un passionné, et les moments où il se concentre sur un travail qui lui plait, sont les moments où vous avez le plus de chance d'avoir une discussion normale et sincère avec lui. + Il se braque très facilement, trop facilement. + C'est un grand amateur de films d'horreur, surtout des mauvais. + Si vous aviez la chance de le connaître avant qu'il ne tourne « connard », vous aurez du mal à croire qu'il ai pu changer autant : Il est passé du gamin doué, agréable et avec l'envie de réussir dans la vie à l'adulte amer, froid et pédant. + Il se ronge les ongles, et n'a jamais réussi à arrêter. + Quand il est seul, chez lui, des fois, il pleure. Pas par tristesse, pas par solitude. Simplement parce qu'il ne eut pas s'en empêcher. Ou peut-être qu'il se voile la face. + Il cuisine beaucoup pour lui, mais aime bien descendre à la pizzeria en bas de chez lui de temps à autres. + Il y a quelques années, il était facilement fasciné par beaucoup de choses, comme un enfant dans un magasin de jouet. C'est toujours là, caché, bien au fond de lui. + Il est parfaitement bilingue, et peut dispenser ses cours dans les deux langues sans aucun souci.
QU'EST-CE QUI T'AS FAIT VENIR VIVRE À MONTRÉAL ?Ma grand-mère est d'ici, ma mère est aussi originaire d'ici. Quand mes parents ont divorcé, il a parut évident à ma mère de retourner à Montréal en nous emmenant, l'autre et moi.
SI TU DEVAIS VIVRE AILLEURS CE SERAIT OÙ, ET POURQUOI ?Aucune idée. Je me suis fait à la vie ici, j'ai grandi ici. Je n'ai jamais trop songé à partir ailleurs, j'aime cette ville et sa culture. Peut-être que j'aimerais partir en France, en Italie... Je ne sais pas trop.
PARTICIPES-TU À LA VIE CULTURELLE DE LA VILLE ?J'expose, des fois. Mais je ne participe pas aux concerts et autres festivals, c'est beaucoup trop bondé, bruyant, à mon goût. Surtout ces derniers temps, avec l'arrivé de tous ces gens subitement très intéressés par la ville.
VOIR DE PLUS EN PLUS DE TOURISTES, ÇA TE FAIT QUOI ?Je déteste ça. Subitement, il y a un effet de mode autour de la ville, autour de ce nom, et tout le monde se sent obligé de venir voir. Que les gens restent chez eux, et nous laissent en paix, enfin.
TROUVES-TU QU'IL Y A ASSEZ D'ÉVÉNEMENTS CULTURELS ?Je pense, oui. En tout cas, il y en a suffisamment pour que chacun ici trouve son compte.
PLUTÔT CARIBOU OU LYNX ?Ni l'un, ni l'autre. La faune n'est pas vraiment l'une de mes passions.
behind the scene
ton pseudo/prénom +BPurified. ton âge +20 ans. ton pays/ta région +France. comment as-tu connu le forum ? +J'en suis en partie à l'origine. qu'en pense-tu ? +Il est cool. On est cools. ta présence +7/7. es-tu un scénario ? si oui, de qui ? +Nope. un dernier mot ? +HF ♥.
Code:
◤ <qu>Gerard Way</qu> + <av>Anthony G. Caulfield</av>
Invité
Sujet: Re: Andy + A heart that beats is a heart that bleeds Mar 14 Oct - 16:28
Can you forgive someone or will u hold a grudge?
Si on devait résumer l'histoire d'Anthony, il serait facile de le faire au travers de cinq moments de sa vie. Regardez donc :
« Anthony Caulfield ? Oh oui, je me rappelle des garçons Caulfield comme si c'était hier. Ces deux jeunes garçons venus de l'Oregon en plein milieu d'année scolaire, l'un trop agité, l'autre trop discret, toujours dans l'ombre de son frère... Ce petit Anthony était tellement effacé, tellement docile... Je me demande où il en est, aujourd'hui... »
Quand il a huit ans, les parents d'Anthony et de Sheldon se séparent, leur père, militaire, trop peu présent au goût de sa femme qui n'arrive plus à supporter la distance et le fait d'élever les jumeaux seule. Anthony est persuadé qu'il s'agit de sa faute; il pleure, il crie, il s'épuise, les larmes coulant sur ses joues rouges et sa voix rauque d'avoir tant hurlé, de désespoir, de tristesse. Il ne veut pas partir, il ne veut pas s'éloigner encore plus de son père. Quand, avec leur mère, ils quittent les Etats-Unis pour le Canada, pour Montréal, c'est le désastre : Là où Sheldon devient plus agité, plus violent même, Anthony disparaît complètement, n'étant déjà que l'ombre du petit garçon enjoué qu'il était avant. Il sait parler français, sa mère vient d'ici et leur a appris depuis qu'ils sont tout jeunes, mais il ne veut pas. Il veut rentrer chez lui, à Salem. Il veut voir son père, dont il est si fier. Il veut sa famille, au complet. Il ne veut pas être là. Il s'agit du premier abandon, et du début de tout.
« Caulfield ? A l'époque, on l'appelait "le taré". Maintenant que j'y pense, c'était une connerie, mais on était ados et on s'en prenait à n'importe quel marginal. Ce type-là, c'en était un. Son frère, on l'aurait pas emmerdé, mais celui-là... Ouais, il a souvent pris. Aujourd'hui, je le regrette. Mais je doute qu'il souhaite me voir un jour, pour me laisser le temps de lui dire. »
A seize ans, Anthony est l'image même du gamin mal dans sa peau, différent des autres, assumant mal sa sexualité et les ennuis qui peuvent aller avec. Il essaye de se fondre dans les murs, de faire sa journée sans encombre, mais c'est sans compter sur ceux qui s'amusent à le titiller, encore et encore. Sur ses goûts musicaux et vestimentaires, sur l'absence de son père, sur un peu tout. Il en a marre, il voudrait juste pouvoir s'enfermer dans sa chambre et ne plus en sortir, dessiner à longueur de journée sans se soucier du monde extérieur. Il n'est pas bon dans grand-chose. Le seul domaine dans lequel il excelle, c'est l'art plastique. Alors il se dit que quand il aura traversé tout ça, qu'il en aura fini avec les autres, il se lancera là dedans. Avant son diplôme, il se met en couple avec un garçon, de son âge. Leur relation est stable mais si lui a du mal à s'afficher en couple auprès de tout le monde, son copain est pire encore. Paniqué à l'idée que ses parents le découvrent, il met fin à leur histoire, ni plus ni moins. C'est le deuxième abandon, la deuxième étape.
« Andy Caulfield ? Oui je me rappelle, c'est le type qui a disparu en cours d'année quand je faisais mes études, et qui est réapparu en début d'année suivante un peu... transformé. Il y a plein de rumeurs qui ont tourné à ce sujet-là, à l'époque, mais personne n'a eu le fin mot de l'histoire... »
A vingt ans, son moral est au plus bas. Il est dans un état pire que jamais : il est seul, il a peur, ce qu'il fait ne plait pas, ne convainc pas. C'est une accumulation, un tout, qui le pousse à faire cette bêtise. Quand son frère le retrouve sur le sol de la salle de bain un soir, une boîte de pilules laissée vide sur le sol, il appelle les urgences, et c'est la seule chose qui le sauve. Mais il n'est pas en état psychologique pour reprendre, et il passe plus de six mois enfermé chez lui, se murant dans le silence, son art prenant une tournure inattendue, sombre, mais avec laquelle il se sent enfin « bien ». Le temps passe, et il retrouve lentement mais surement confiance en lui, l'envie de réussir. Il progresse dans ses études, et commence à se sentir mieux dans sa tête.
« Mon dieu, Anthony... Oui, bien sûr que je me souviens. J'ai failli l'épouser, enfin... C'est un homme tellement gentil, tellement sensible... C'est triste, que les choses n'aient pas marché entre lui et moi... »
Anthony a vingt-quatre ans quand il la rencontre, vingt-cinq quand il lui demande de l'épouser. Elle est splendide, intelligente, généreuse. Elle lui plait du début à la fin, et elle le comprend. Ils se sont rencontrés un soir où il exposait dans une galerie, lui, major de sa promotion. Les choses sont allées un peu vite, mais ça lui allait, à lui. A elle, moins. Après quelques mois de fiançailles, elle lui annonce qu'elle part, qu'il ne s'agit pas de lui, mais qu'elle ne se sent en fait pas prête à faire le grand saut. Ils passent la nuit à discuter : Elle tente de lui expliquer que les choses doivent s'arrêter là, il tente de la convaincre de rester, de leur donner une autre chance. Au petit matin, il est seul dans ce qui était leur chambre, et il pleure, à chaudes larmes. C'est le troisième abandon, celui qui détruit ses espoirs.
« Monsieur Caulfield ? Quand j'ai commencé à l'avoir, c'était un professeur formidable, passionné par son travail. L'avoir comme enseignant, c'était une chance, vraiment ! Et puis du jour au lendemain, il a radicalement changé, il s'est fermé, est devenu plus dur, plus strict, plus désagréable aussi. Voire même plus injuste. Mais ça, c'est depuis ce qui est arrivé à son frère... »
Il a ving-sept ans quand Sheldon est jugé coupable, et entre en prison. C'est le coup de grâce, pour lui. Celui qui devait toujours être à ses côtés, celui qui devait le soutenir, le supporter, le lâche comme ça. Détruit tout ce qu'il a, alors qu'il avait tout. Une femme, une fille, et il jette tout à la poubelle. C'en est trop, il ne peut plus. C'est la dernière fois qu'il se laisse faire, qu'il laissera quelqu'un l'atteindre. S'il doit passer pour un idiot, un connard, un monstre pour ça, alors soit. Mais au moins il ne sera plus jamais blessé, plus jamais. C'est son quatrième abandon, et le dernier, il se le jure.
« Andy ? C'est un mec sympa... Non, ne rigolez pas. Sérieusement. Il est simplement... Brisé. Il est comme une poupée à laquelle on aurait arraché des bouts, encore et encore, et qu'on aurait réparé à chaque fois de manière bâclée, la laissant dans un état pire que précédemment. Il est blessé, il a mal, il a peur. Alors il se protège comme il peut. Il le fait juste de la mauvaise manière.... »