Les topsites

Une idée d'event ?
▻ Propose la ! ◅


vivre à New York des paillettes plein les yeux
 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Les S.A.P.E. et les SKIV sont en sous-effectif !
Si tu peux, intéresse toi ces crews-là ! ce serait tip-top ! ♥️ ♥️ ♥️
(mais si non, on t'aime quand même)
➳ Olalala, ça manque de mâles par ici ! N'hésite pas à jouer un garçon !
Le Deal du moment : -28%
Brandt LVE127J – Lave-vaisselle encastrable 12 ...
Voir le deal
279.99 €

Partagez
 

 Austin | Take a deep breath

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Anonymous
Invité




Austin | Take a deep breath Empty
MessageSujet: Austin | Take a deep breath   Austin | Take a deep breath EmptyDim 5 Oct - 19:08

AUSTIN ICARE WHITAKER

ft. Andrew Garfield

Nom + Whitaker, comme toute sa famille, logique.. Prénom(s) + Austin, un prénom assez commun en fait, et Icare, le nom de celui qui s'est approché trop près du soleil et qui est mort.. Date et lieu de naissance + le 30 avril 1981 à Montréal. Âge + 33 ans, mais encore un peu gamin dans sa tête.. Nationalité + Canadien. Origines + Anglaises. Situation amoureuse + Marié et père, une situation qui lui convient parfaitement.. Sexualité + Hétéro. Métier + Restaurateur d'oeuvres d'art, parce qu'il en a toujours rêvé. Groupe + Life's For The Living.
Caractère + Lâche, gentil, impulsif, pacifique, passionné, attentionné, stressé, menteur...

behind the scene

ton pseudo/prénom + Emi Burton/Caroline. ton âge + 19 ans. ton pays/ta région + France (a). comment as-tu connu le forum ? + Well.... qu'en pense-tu ? + C'est d'la bombe :=D: . ta présence + 7/7 24/24 ! (okay peut-être pas ->). es-tu un scénario ? si oui, de qui ? + nope !. un dernier mot ? + Welcome back ! :ananas: .
Code:
◤ <qu>andrew garfield</qu> + <av>austin i. whitaker</av>

Anonymous
Invité




Austin | Take a deep breath Empty
MessageSujet: Re: Austin | Take a deep breath   Austin | Take a deep breath EmptyDim 5 Oct - 19:08



Tell everybody i'm on my way



Durant sa petite enfance, Austin était choyé, surtout par sa mère, douce et attentive malgré son métier chargé. Il n’avait pas à s’inquiéter d’être moins regardé, moins aimé, il était seul et à vrai dire, ça lui allait très bien comme ça. Déjà cependant, il cherchait sans cesse l’attention de son père. Pour lui, c’était une sorte de Dieu, une divinité à laquelle il fallait s’efforcer de ressembler en ayant pourtant conscience que ce serait impossible. Son père, c’était son modèle sur Terre, même à trois ans à peine. Lorsqu’il voyait le regard de ses parents sur lui, il se sentait bien, déjà désireux d’attirer leur attention. Au début, il l’avait pleinement. Lorsque ses parents rentraient du travail, il les avait pour lui tout seul, mais cette situation changea bien vite à mesure que le ventre de sa mère grandissait. « Tu as trop mangé maman ? » La réflexion enfantine du garçon fit rire le couple, alors assis sur le canapé à admirer le ventre rond de la mère. « Non, chéri, c’est ton petit frère qui est là-dedans ! » Austin pencha la tête, pas très sûr de comprendre ce que cela signifiait. « Je vais devoir donner mes jouets ? » Ca ne le réjouissait guère et il se mit à bouder, sentant déjà que ce petit frère allait être un problème. « Eh bien, tu auras quelqu’un pour jouer avec toi. » Le petit garçon croisa les bras, ronchon, et regarda ses deux parents. Ils ne le regardaient déjà plus. Ils n’en avaient que pour ce bébé qui grandissant en elle, et Austin le détesta tout au long de la grossesse. Il ne voulait pas qu’on l’efface, et c’était ce qu’il ressentait. A la naissance de Thomas, la haine disparut peu à peu, laissant place à un sentiment meilleur : de l’amour fraternel. Malgré tout, il restait jaloux. Thomas, c’était le petit dernier, c’était le plus choyé, le plus regardé, le ‘plus beau bébé’ qu’on ait jamais vu selon certaines. Toutes les attentions étaient portées sur lui, si bien que le petit Austin se retrouva vite isolé de tout ça. Il aimait son frère oui, mais il détestait qu’il soit le centre du monde. « Maman ! Regarde ! Je t’ai fait un dessin ! » Il avait toujours aimé dessiner, surtout pour sa mère, comme tous les enfants de son âge, et malgré son jeune âge, son coup de crayon était prometteur. Sa mère lui lança un regard, si bref qu’il en fut choqué, et reporta son attention sur le bambin à qui elle donnait à manger. « Pas maintenant Austin, je m’occupe de ton frère. Va jouer ailleurs. » Elle le renvoyant carrément sans se soucier de la mine triste du garçon. Son sourire fier s’abaissa, il se retourna pour monter dans sa chambre, déchirant au passage le joli dessin qu’il avait fait pour elle sans prendre la peine de le jeter à la poubelle, laissant traîner les bouts de papier à terre dans le but d’attirer l’attention. Cela ne fonctionna pas grandement, et il ne fut même pas réprimandé pour avoir laissé traîner ses saletés. En grandissant, cette jalousie ne disparut pas, au contraire, mais il restait tout de même proche de Thomas, jouant avec lui durant de longues heures avant d’être obligés d’arrêter, riant avec lui, formant une réelle amitié en plus de leur lien fraternel. Il adorait son frère, réellement, mais ses parents semblaient l’aimer plus qu’Austin, et ça, il ne supportait pas. Il s’efforçait de vouloir prouver qu’il valait mieux que lui, qu’il était le meilleur en tout –même si c’était faux-, qu’il était plus intelligent, plus drôle, tenter par tous les moyens de retrouver ces regards fiers de ses parents sur lui, comme autrefois. Son père comprit vite son attitude, et y vit sans doute là un moyen de les faire se combattre, inventant une compétition malsaine entre les deux frères. C’était le jeu de celui qui impressionnait le plus le paternel, et Austin le prenait très au sérieux, devenant le concurrent de Thomas, défendant son honneur en luttant sans relâche, un peu bêtement, pour obtenir les faveurs de son père. Il était prêt à tout pour ça, et même si Thomas ne voyait pas bien l’intérêt de cette lutte, pour Austin, c’était devenu une nécessité. Si bien qu’avec le temps, les deux frères finirent par s’éloigner l’un de l’autre.


Avec le temps, la compétition s’intensifiait. Les deux frères n’étaient plus aussi proches qu’auparavant, et malgré le regret que cela causait, Austin n’abandonnait pas. Il fallait qu’il soit le meilleur, qu’il ait tout ce que Thomas n’avait pas, et s’il l’avait, il devait lui prendre. C’était malsain, une relation qui n’aurait pas dû exister entre eux, mais que leur père s’amusait à accentuer. Ils n’étaient plus vraiment frères, ils étaient concurrents perpétuels. Pourtant, il aimait son frère, mais c’était plus fort que lui. La jalousie et l’envie d’attention constante le poussait à agir de la sorte. Il n’était pas digne d’être son grand frère, c’était certain. Dans la famille, la seule à vouloir arrêter la lutte, c’était leur mère. Elle ne voulait pas voir les deux frères se déchirer. « C’est ton petit frère. Tu devrais le protéger, pas lui faire la guerre. Ca ne rime à rien tout ça. Vous n’êtes pas obligés de vous battre pour obtenir quoi que ce soit. Vous êtes frères avant tout, ne l’oublie pas Austin. » Il le savait tout ça, au fond il en était parfaitement conscient, il n’était pas si fier de ce qu’il faisait, mais c’était devenu une sorte d’habitude. Il voulait que son père le remarque, lui, et seulement lui, il voulait être le seul à briller, égoïstement, recherchant désespérément la seule chose dont il semblait cruellement manquer : de l’affection. Il devait sans doute souffrir d’un trouble pour la réclamer constamment, mais jamais personne n’a voulu en savoir plus. Finalement, son père ne s’intéressait qu’à l’héritage qu’il laisserait, et de son point de vue, cette compétition était certainement faite pour les tester tous les deux, pour savoir qui en était le plus digne. Il s’amusait de leur jeu, manipulant Austin bien plus facilement que Thomas, qui en avait assez de se battre. « Tu es l’aîné non ? Tu devrais être bien meilleur que lui après tout, tu devrais être le plus fort, le plus intelligent, le plus mature, tu devrais toujours te tenir au-dessus de lui en tout, tu ne crois pas ? Ce n’est pas en restant planté là avec tes crayons de couleurs que tu le battras ! » Son père était cruel, mais Austin ne pouvait que l’admirer pour une raison plutôt obscure à vrai dire. A quoi bon admirer quelqu’un qui nous méprise ? Tous les mots qui sortaient de sa bouche semblaient sacrés, et bêtement, il obéissait. Il fallait croire qu’il était prêt à tout pour s’attirer ses bonnes grâces. A tout, oui, c’était bien le mot. Lorsque tomba annonça qu’il avait une petite-amie, alors qu’Austin n’en avait pas, lui, celui-ci se mit en tête de la lui prendre, désireux d’avoir ce qu’il ne possédait pas, croyant naïvement que ça le rendrait heureux. Honnêtement, il ne fallut pas grand-chose pour la convaincre, elle ne semblait pas si éprise de son frère, ni de personne d’ailleurs. « Allez, pourquoi tu perds ton temps avec lui ? Il est jeune, il s’en fout de toute façon, il a sans doute deux ou trois copines en plus, histoire de combler le manque. Tu veux pas être l’une d’elles, j’en suis sûr ! » Il mentait, sourire charmeur aux lèvres. Cela faisait déjà quelques temps qu’il tentait de la séduire, mais jusqu’à présent elle avait toujours plus ou moins résisté. Cependant cette fois, elle réfléchit quelques minutes, se demandant certainement qui croire des deux frères, et finalement, elle se laissa embarquer, et Austin se retrouva à voler la petite-amie de Thomas. Le pire, c’était qu’il en était réellement amoureux, à son grand malheur. Finalement, elle lui brisa le cœur quelques mois plus tard en partant faire le tour du monde avec un motard mal fagoté qu’elle avait rencontré sur une aire d’autoroute. Il n’en parla jamais à personne, préférant dire qu’il l’avait lui-même larguée parce qu’elle était trop collante. Après ça, Thomas s’éloigna tellement de lui qu’il fut impossible de le rattraper. Ils n’étaient plus vraiment frères, et Austin n’eût vent de sa décision de partir à l’armée que par sa mère. Il vécut très mal l’absence de Thomas dans sa vie, et le savoir loin, et peut-être en danger le rendait fou. Finalement, avant de partir, il donna des nouvelles, et les deux frères se retrouvèrent, et malgré sa méfiance visible, Thomas lui présenta sa petite-amie, et nouvellement fiancée, Gabriela. Dire qu’il ne ressentait absolument rien pour elle serait totalement faux. Dès la première rencontre, son cœur s’accéléra à sa vue. Mais cette fois, c’était sérieux, et il n’avait pas l’intention de lui prendre son bonheur une nouvelle fois.


Austin était fermement opposé à la volonté qu’avait Thomas de rejoindre l’armée. Pour lui, la guerre n’avait jamais été qu’une idiotie qui sacrifiait bêtement des milliers, voire des millions de vies pour rien. Savoir que son frère pouvait faire partie de l’une de ces vies sacrifiées le terrifiait. Il aimait son frère malgré tout ce qu’il avait pu lui faire et malgré la jalousie, il n’était pas prêt à le perdre. Il était jeune, il pouvait vivre tellement de choses qui n’incluaient pas de risquer sa vie pour des gouvernants qui s’en fichaient totalement. Pourtant, rien ne fut suffisant pour le convaincre de rester, et dans toute sa fierté, Austin ne dit jamais la chose la plus importante : qu’il l’aimait et qu’il voulait qu’il revienne vite, et en bonne santé. Il vit son petit frère s’en aller loin, trop loin pour qu’il puisse jamais le rattraper, abandonnant sa famille et sa fiancée, tous inquiets pour lui. « Il va revenir, pas vrai ? Il va revenir, et il ira bien, hein ? » Gaby avait peur pour lui, tout comme Austin. Il en tremblait parfois à l’idée de recevoir la terrible nouvelle de la mort de son frère. Il écrivait à Gabriela, mais pas à lui, évidemment. « Oui, il va revenir sain et sauf, c’est sûr. C’est un battant, il va survivre à tout ! » Il était bien moins certain qu’il ne le laissait paraître, tâchant de garder espoir malgré tout. Il fallait qu’il revienne, il ne voulait pas perdre Thomas sans avoir pu être un bon grand frère pour lui. Il se passa de longs mois à rester terrifié par chaque coup de téléphone, à espérer qu’il rentre vite, à tenter de soutenir sa fiancée dans cette épreuve. Etrangement, ils se rapprochèrent l’un de l’autre, sans doute à cause de la crainte qu’ils partageaient. Elle lui donnait des nouvelles de son frère et il tâchait de la rassurer. Cependant un jour, tout bascula. « Austin, Thomas est rentré ! Il a été blessé, il va mal… Il est dans le coma… J’ai tellement peur ! » La voix paniquée de Gabriela résonnait dans le combiné, il pouvait entendre ses pleurs à l’autre bout du fil, et son propre cœur accélérait sous le coup de la peur. « J’arrive tout de suite. » Il ne tarda pas à raccrocher et fonça jusqu’à sa voiture pour rejoindre Gaby à l’hôpital. Son frère était blessé, son petit frère qu’il aurait dû protéger. Est-ce qu’il allait s’en sortir ? Comment faire s’il ne revenait plus jamais ? Il serra les poings sur son volant, contrôlant sa panique tant bien que mal. Lorsqu’il arriva à dans la chambre de Thomas, Gabriela était en larmes et il la prit dans les bras pour la réconforter, cherchant par la même occasion à se rassurer lui-même. Un médecin était là lui aussi, et Austin se détacha d’elle pour aller le voir. « Est-ce qu’il va s’en sortir ? Il est tiré d’affaire, pas vrai ? » Il voulait réellement y croire, tout en craignant le pire. En voyant la tête du docteur, il sut que ce serait bien plus complexe. « Malheureusement, nous sommes incapable de dire s’il pourrait se réveiller ou non. Sachez cependant que les chances sont plutôt faibles… C’est déjà un petit miracle qu’il soit encore là. » L’annonce eût l’effet d’une bombe, une bombe qui venait d’exploser son cœur en mille morceaux. Il regarda son frère, en mauvais état, allongé sur son lit d’hôpital avec pourtant l’air serein, endormi. Il retint fortement ses larmes, toujours aussi fier, trop pour laisser échapper une telle émotion, mais serra un peu plus ses poings sur la barre du lit. Il regarda Gabriela, dans le même état que lui, mais laissant, elle, échapper ses larmes. « Il s’en sortira tu verras, il va se réveiller, il va se lever et nous dire que ça va. Tu verras, il ne lui faudra pas longtemps pour être de nouveau sur pieds. » Il cherchait à se convaincre lui-même alors qu’il savait déjà qu’il lui faudrait bien plus de temps pour se relever, même pas sûr qu’il le ferait un jour. Au fil du temps, on lui proposa plusieurs fois de le débrancher, mais sa famille refusa toujours. Il était hors de question de laisser tomber. Il reviendrait, il le fallait. En attendant, il passait tous les jours le voir, tout comme Gaby.


Les mois passaient lentement, et Thomas ne se réveillait pas. Austin se rendait tous les jours à l’hôpital au début. Il y voyait constamment Gabriela, qui attendait son retour en dépérissant un peu plus chaque jour. La situation était invivable. Ils espéraient encore, mais au fil du temps, l’espoir s’estompait. Finalement, ils se rapprochaient, eux deux, Austin irrésistiblement attiré par elle. « Tu veux qu’on aille se prendre un café ? Qu’on soit là ou non ça ne change rien de toute façon… » C’était la triste vérité. Leur présente était totalement inutile, mais ils n’avaient que ça pour se sentir près de Thomas. Elle accepta et à partir de là, ils devinrent d’abord amis, avant qu’il accepte réellement ses sentiments pour elle. Il ne voulait pas trahir son frère, mais c’était plus fort que lui, il l’aimait. Deux ans plus tard, ils laissèrent finalement aller leurs sentiments. « Tu crois encore qu’il se réveillera toi ? Ca fait deux ans maintenant, je crois qu’il faudrait un sacré miracle pour qu’il ouvre les yeux, non ? » Il aurait voulu y croire pourtant, mais ça ne servait plus à rien, il avait lentement cessé d’espérer. Il ne se réveillerait pas, c’était trop tard maintenant. Il s’était approché d’elle et l’avait embrassée, dans cette chambre d’hôpital, avec Thomas pour témoin de leur union, le trahissant dans son sommeil. Il l’aimait terriblement, et il savait qu’elle ressentait la même chose. Leurs cœurs meurtris s’étaient finalement trouvés dans la même blessure, ce même événement qui les avait tellement choqués deux ans plus tôt. Quelques mois après ce premier échange, Austin était sûr de lui, c’était la femme de sa vie, celle avec qui il voulait rester jusqu’à la fin. Pour soulager sa conscience avant de faire sa demande, sans doute, il rendit visite à Thomas, toujours inconscient. Il n’était pas venu de la semaine, il venait de moins en moins souvent d’ailleurs. « Thomas… Est-ce que tu me pardonnes ? J’aime sincèrement Gaby… J’en suis fou, si tu savais… Je sais que tu l’aimais toi aussi, c’était ta fiancée mais… J’ai pas fait exprès, c’est pas ma faute… Je voudrais... la demander en mariage. Tu es d’accord, petit frère ? » C’était la première fois depuis au moins dix ans qu’il l’appelait ainsi, et à vrai dire, il n’était même pas sûr d’avoir déjà prononcé ces mots en face de lui. Il aurait voulu qu’il lui réponde, qu’il lui serre la main et lui dise ‘vas-y si tu l’aimes’, mais il resta dans ce même état de silence, immobile, les yeux clos, serein, alors qu’Austin baissait la tête pour dissimuler son sourire nostalgique et son unique larme sur sa joue. Il resta ainsi quelques instants, puis passa une main sur son visage et partit retrouver Gabriela. En faisant sa demande, il vit dans son regard qu’elle pensait à Thomas, et en observant son regard, il s’était dit qu’elle n’accepterait jamais. Pourtant, elle avait fini par dire oui dans un sourire, sans doute prête à tourner la page avec lui. Etait-ce correct, était-ce normal ? Peut-être pas, mais c’était vital. Le mariage eût lieu peu de temps après. Elle était magnifique ce jour-là, encore plus qu’à l’ordinaire. Il se surprit à penser que Thomas aurait été à sa place en tant que témoin, préférant éviter de le voir comme le mari de sa belle. Lorsqu’elle arriva près de lui, au bras de son père, un large sourire s’était étiré sur le visage d’Austin. Il avait fait le bon choix, c’était certain, il était à sa place, avec elle, et rien, pas même la culpabilité, ne pourrait les séparer à partir de ce jour. Il jura de la protéger, de la chérir, de l’aimer jusqu’à la fin de ses jours, et était certain de tenir cette promesse envers elle. Il se battrait sans relâche pour la garder auprès de lui pour toujours.


Tout était allé assez vite entre eux en y repensant. Tellement vite que le père d’Austin avait d’abord désapprouvé cette union, clamant haut et fort qu’il avait volé la fiancée de son frère, comme si ça l’avait un jour intéressé. Même s’il savait qu’il ne disait ça que pour une avoir une réelle excuse pour rejeter la jeune femme, cette raison n’en demeurait pas moins fausse. Il portait avec lui la culpabilité d’avoir une nouvelle fois volé l’amour de son frère. Ce fut bien difficile à accepter au départ, même après leur mariage, il y avait souvent pensé et s’était parfois demandé s’il n’aurait pas mieux fait de s’effacer, mais finalement, il se disait que ce n’était pas sa faute, qu’il n’avait rien fait de mal. Puis arriva une nouvelle qui lui fit totalement oublier la culpabilité. « Je suis enceinte. » Cette annonce lui avait fait lâcher le pot de peinture qu’il avait dans les mains, déversant ainsi le liquide sur ses chaussures neuves et son pantalon de travail. Il ne s’attendait pas à ça, et certainement pas en aussi peu de temps. Bien sûr, ils en avaient parlé, et ils avaient même mis le projet en route, mais si tôt, c’était incroyable. Après quelques instants de silence dus au choc, il s’était précipité vers elle pour la prendre dans ses bras, laissant éclater sa joie. « C’est merveilleux ! On va être une vraie famille ! » Cette idée le remplissait de joie. Il allait être père, pour de vrai, et il pourrait s’efforcer d’être un meilleur père que le sien, et ainsi peut-être rattraper ses erreurs en tant que grand frère. Il était heureux, sa vie était parfaite à présent, et, égoïstement, il en oublia Thomas, toujours dans le coma, ou du moins, il préféra penser qu’il ne se réveillerait jamais pour menacer son petit bonheur. C’était incroyablement égoïste de sa part, il le savait, mais il sentait que s’il ouvrait finalement les yeux un jour, sa petite vie bien tranquille allait être menacée. Est-ce que Gaby retournerait avec lui en le laissant seul ? Il restait inquiet de cette possibilité. Et s’il n’avait été qu’une issue de secours ? Quelqu’un qui lui rappellerait Thomas, sans pour autant être lui ? Il y pensait parfois, jusqu’à devenir fou. Avoir un enfant avec elle, c’était une preuve qu’elle l’aimait vraiment, et ça le rassurait, lui qui avait constamment besoin d’affection, de se sentir aimé et chéri. On leur annonça bien vite qu’il s’agissait de jumeaux, et le bonheur ne fut que… dédoublé. Il planifiait déjà tout, s’imaginant papa de deux adorables créatures. Deux petites filles. Deux petites Gabriela. Sa vie ne pouvait pas être plus parfaite. Lorsqu’elle mit au monde leurs deux jumelles, il lâcha quelques larmes, ému d’avoir le bonheur d’être père. Elles étaient magnifiques, elles ressemblaient alors mère là où celle-ci disait qu’elles ressemblaient à leur père. Le mélange parfait, scellant ainsi leur union pour toujours. Peu de temps après leur naissance, Austin rendit de nouveau visite à son frère, se sentant presque obligé de lui parler de cette folle aventure. « Tu es tonton ! Deux nièces, tu imagines ? Deux fois plus de cadeaux à leur offrir, de câlins à leur donner… Deux fois plus de travail, et deux fois plus de joie ! Elles s’appellent Emma et Alix, elles sont merveilleuses. Elles ressemblent beaucoup à Gaby je trouve. » Il se tut un instant, culpabilisant toujours un peu. « Tu m’as pardonné, hein ? Et puis c’est pas comme si tu allais te réveiller demain et réclamer ton dû, n’est-ce pas ? J’étais là quand tu étais absent, même avant ton accident. » Oui, il avait été là, lui, et lui seul, alors que Thomas avait laissé sa fiancée derrière, à se morfondre pendant qu’il combattait bêtement. Austin avait été là tout ce temps. Il n’avait pas à s’en vouloir. Il se leva donc et quitta la chambre d’hôpital. Quatre ans plus tard, les deux petites jumelles leur donnaient du fil à retordre, mais la maison était souvent remplie de rires. Ils étaient une famille, une vraie, une sans compétition, sans mesquinerie, une famille unie, contrairement à celle qu’avait connu Austin. C’était parfait, et pourtant depuis quelques temps, quelque chose clochait. Il le sentait, sa chance allait tourner. Il ne savait pas pourquoi, ni comment, mais il le savait, ça n’allait pas durer. Il perdait le contrôle.

 

Austin | Take a deep breath

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» Némésis - Breath and Winter
» AUSTIN + I'm on my way
» Irene ♕ How deep is your love ?
» at least as deep as the pacific ocean.
» Sean Austin ; Bitch shut up and sucks ?

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
SALAD DAYS :: chill on the hill :: Archives fiches-