[Terminé] Lance toi dans l'aventure avec moi [Olivia]

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Lance toi dans l'aventure avec moi
Olivia & Loreleil

Cette idée m’était venue en tête alors que je regardais un artiste de rue, alors qu’il confectionnait des tableaux avec des bombes de peinture. J’avais regardé quelques peintures, lui avait laisser un billet de 5 dollars, puis était repartie à mon magasin flânant sur internet. Mais j’avais toujours cette artiste en tête et je n’arrivais pas à le sortir de ma tête. JE trouvais dommage qu’il n’y avait pas beaucoup de galeries de qui mets en avant ce style d’art. Et cela avait duré pendant des jours, j’en avais même parlé à Hayley.

Et petit à petit, une idée était née dans mon esprit, une idée qui aurait rendu heureuse ma mère. Je pouvais déjà l’entendre me dire qu’elle avait raison, que j’étais bien mieux qu’une simple gérante de magasin pour ado. Rien que cette pensée me faisait reculer d’un pas, alors je mettais du temps à prendre ma décision.Mais de toute manière, il y avait un tas d’étape, un tas de papier à faire, le contrat et tout ce genre de chose auquel je n’étais pas préparé et dont je ne connaissais rien. J’en avais même parlé à se joueur de base ball, une fois au magasin. Lui aussi, c’était tout une histoire, une histoire dont je ne savais nullement où elle allait m’amener. Mais ça c’est une autre histoire, pour l’instant ce qui était important, c’était cette idée. Enfin, disons qu’elle prend de plus en plus d’importance, sans vraiment que je veuille l’admettre. Donc à un moment ou un autre faudra bien que j’affronte ce qui était en train de se passer entre nous. Il y avait même eux quelques photos de nous dans quelques journaux, ce qui n’était pas vraiment à mon goût. Photo qui n’avait pas échappé à ma mère qui m’avait questionné sur le sujet.

Mais, bon revenons à cette idée de galerie d’art qui me trottait dans la tête. Mais avant de prendre ma décision, je voulais avoir un avis, sur la manière de m’y prendre, savoir les étapes d'administrative, et tout ce qui s’en suivait pour prends ma décision final. Et il y avait une personne en qui j’avais confiance, cette personne n’était autre qu’ Olivia, cette avocate qui s’était occupée de moi à mes 18 ans et qui s’occupait encore avec un collègue à elle d’une affaire pour moi. Alors c’était tout à fait normal que je me retourne vers elle pour ce genre de situation… Bon, je vous l’accord peut être que j’aurais pu demander à ma mère qui avait déjà deux galeries d’art à son actif et donc qui connaissait le milieu. Mais je n’avais aucune envie de l’impliquer dans cette aventure, j’avais envie de le faire sans qu’elle puisse mettre son grain de sel dans et qu’elle puisse me critiquer à la moindre décision que j’allais prendre.

J’allais donc la voir à son bureau, plus ou moins vers l’heure du déjeuner, pour lui proposer de manger un bout ensemble et discuter de tout ça tranquillement. Oui, car ce n’était pas vraiment en tant qu’avocate que je voulais lui demander son avis, c’était plus en tant qu’amie. Donc j’arrivais à son bureau, frappai à la porte de sa porte « Salut. » j’attendis qu’elle me dise d’entrer et quand ce fut fait. « Dis-moi, ça te dit de manger un bout avec moi ? Sauf si tu as quelque chose de prévus et que tu n’as pas le temps ? » J’aimais beaucoup Olivia, c’était une amie et un peu comme une grand sœur qui malgré tous mes connerie en rigolait avec moi une fois qu’elle n’était plus mon avocate. Comme cette fois où je lui avais parlé de cette nuit où j’avais décoré le jardin de mon ex avec du papier toilette avec Owen. En tant qu’avocate, elle n’avait pas spécialement aimé, en tant qu’amie, elle avait rigolé. Donc cette fois, je la rassurais « Promis, je ne raconterai pas les dernières conneries que j’ai pu faire. » Enfin comme je le disais les seules choses dont on pouvait vraiment me parler, ce sont ces photos en compagnie avec ce joueur de base-ball qui était apparue dans la presse à people.

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“Loreleil & Olivia ”

Coincée sous une montagne de papiers, Olivia n’avait pas levé le nez de son bureau de la matinée. Elle qui avait toujours traité chacun de ses dossiers avec une rapidité impressionnante, elle était bien forcée d’admettre qu’elle avait quelque peu négligé son travail ces derniers temps. Elle avait pourtant toujours été très consciencieuse, parfois même un peu trop car elle accumulait souvent les heures supplémentaires sans compter. Mais, en ce moment, c’était différent. La raison de ce changement, c’était… Jackson. C’était la première fois qu’elle avait un homme dans sa vie. Pas un simple amant ou une aventure d’un soir, non. Quelqu’un qui comptait, quelqu’un qu’elle… Aimait. Elle avait encore un peu de mal à le dire à voix haute mais elle le ressentait, là, dans son cœur. Cet homme avait capturé son cœur sans même qu’elle ne s’en rende compte. Et, parfois, ça lui faisait même un peu peur. Mais il suffisait qu’elle croise ses beaux yeux bleus pour oublier toutes ses craintes. Surtout, elle était trop heureuse auprès de lui pour tenter d’y échapper. Alors, en effet, tout allait bien dans sa vie personnelle… Mais son boulot ne la remerciait pas. Elle avait pris du retard dans ses dossiers, alors elle avait travaillé sans relâche durant plusieurs heures pour tenter de le réduire. Elle en avait même quelque peu oublié l’heure du déjeuner. Comme souvent, lorsqu’elle était aussi concentrée dans son bureau. Mais ce fut sans compter sur l’arrivée d’un visiteur inattendu qui vint taper à sa porte aux alentours de midi. Relevant les yeux à cet instant, l’avocate reconnut alors Loreleil. Il s’agissait d’une amie à elle qu’elle connaissait depuis un bout de temps maintenant. Elles s’étaient rencontrées alors qu’elle était tout juste avocate. A l’époque, elle était tombée sur cette jeune fille d’âgée d’à peine dix-huit ans. Et, étonnamment, elles s’étaient fortement liées, toutes les deux. Depuis, elles étaient devenues amies. Elle la considérait comme une petite sœur, une petite sœur qui faisait encore parfois quelques bêtises mais qui était vraiment adorable en réalité. En ce moment, Olivia s’occupait d’une nouvelle affaire pour elle avec l’aide de l’un de ses collègues de travail. Elle imaginait qu’elle était venue pour cette raison, ou alors elle voulait simplement passer la voir. Elles n’avaient pas partagé un moment ensemble depuis quelques temps déjà. Laissant instantanément un sourire se dessiner sur ses lèvres face à son amie, la belle brune la salua directement. – Hey, salut ma belle. Entre, je t’en prie. A sa proposition, elle jeta un coup d’œil à la pile de dossiers sur son bureau qui avait tout de même fortement diminué de volume depuis son arrivée, tôt le matin. Alors elle estima qu’elle avait bien besoin d’une pause justement. Et un déjeuner avec l’une de ses plus proches amies lui semblait être le meilleur moyen pour. – Ah oui, avec plaisir ! J’en ai bien besoin. Se levant rapidement de son siège, la jeune femme laissa ses affaires telles quelles. Elle se saisit simplement de son sac à main après avoir enfilé sa veste lorsqu’elle entendit les paroles de son interlocutrice. Elle savait très bien pourquoi elle lui disait ça. Loreleil avait la fâcheuse tendance à se mettre parfois dans des situations délicates ou même totalement saugrenues. Alors elle se mit à rire avant de reprendre, le ton un peu malicieux. – Oh quel dommage, moi qui pensais que tu allais me parler d’un certain joueur de baseball. Elle la taquinait mais elle avait bien eu envie d’en savoir plus lorsqu’elle avait appris, par la presse et le bouche-à-oreille, cette petite anecdote dont elle ne savait encore rien. Mais, sans plus attendre, elle contourna son bureau avant de quitter la pièce en compagnie de son amie, plutôt contente de se dire qu’elle allait pouvoir passer un moment avec elle. Tout en rejoignant la sortie de l’immeuble où elle travaillait, la belle salua d’un signe de tête la standardiste à l’accueil avant de quitter les lieux. Commençant alors à marcher en compagnie de Loreleil, elle reprit alors la parole. – Je connais un restaurant japonais délicieux si ça te dit ! Son ton était léger, insouciant. Elle se sentait comme sur un nuage en ce moment, alors forcément ça se ressentait à son attitude.

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Olivia & Loreleil

Bon, d’après ce que je pouvais entendre Oli avait vu ce magazine et elle ne manquait pas de me taquiner d’ailleurs. Je devais avouer que de voir ainsi, une partie de ma vie étalée et de ne pas pouvoir garder tout ceci pour moi ou du moins en avoir le droit, m’agaçait un peu et cela se voyait quelque peu sur mon visage.« Ah, tu as vu ce magazine… » Si je me rappelais bien du titre, c’était un truc du genre une nouvelle conquête pour Stevenson. Je ne disais rien d’autre la laissant prendre son sac et sortir en ma compagnie de son bureau tout en me proposant un Japonais.J’adorais les japonais.. En nourriture entendons-nous bien, le japonais en tant qu’être humain, je n’en avais pas encore eu l’occasion d’en manger. Donc je ne pouvais me prononcer là-dessus. «D’accord. Ça fait longtemps que je n’ai pas mangé au japonais. » Nous sortions du bâtiment, marchant enfin dans les rues de l’Upper East Side. Cela me faisait toujours bizarre de revenir dans ce quartier. On pouvait dire que je l’avais fuie en même temps que ma mère, allant me réfugier dans un quartier de Brooklyn. Un lieu, où je savais qu’elle ne viendrait pas me voir toutes les semaines. Mais en réalité, j’avais juste eu envie de vivre ma propre vie, de savoir me débrouiller sans elle et jusqu’à présent, j’avais réussi.

Enfin bon, ici, j’étais avec Olivia, alors autant ne pas penser à la période où j’arpentais chaque jour ces rues. Je la laissais me guider, sans trop regarder où on allait. Sauf que quelque tête d’adolescente se retournais vers moi, oh pas beaucoup bien sûr, juste assez pour que je le remarque. Ce qui avait le don de m’agacer. Je laissais juste échapper sur un ton grognon tout en mettant des lunettes de soleil « Qu’est-ce que ça aurait été s’il avait eu l’idée de m’embrasser.» Oui, je n’aimais pas cette attention qui se portait sur moi tout d’un coup, j’aimais ma petite vie tranquille. La seule chose qui m’importait, c’était que mon entourage proche ne se fasse pas d’illusion. Alors je lançais le sujet, pendant que nous marchions dans les rues. « C’est juste un ami… » Oui, mais il y avait autre chose, mais je ne voulais pas en parler enfin pas tout de suite. Pas avant de savoir ce que tout ceci cachait.

« Avec qui j’ai été voir un match de basket et d’autre chose. Bref avec qui j’ai passé un peu de temps et rien de plus que ce qu’il montre. C’est tout » Au moins, cet article avait eu le mérite de faire bouger ma mère jusqu’à Brooklyn. « Tu sais que ma mère est même venue jusqu’au magasin à cause de cet article. » Olivia le savait, je parlais beaucoup, mais jamais vraiment de moi ou de ce que je pouvais ressentir. Ou moins elle me connaissait assez pour savoir que je ne parlais pas facilement de ce genre de chose et que devoir ainsi cet article m’avait plus mis mal à l’aise qu’autre chose. Il n’y avait donc rien d’étonnant qu’au lieu de lui parler d’Ethan, j’étais passée sur la réaction de ma mère. « Elle n’était pas spécialement contente de voir sa fille dans un magazine people.»

Elle était arrivée dans mon magasin, alors que j’étais occupé avec une cliente qui cherchait un cadeau pour son fils fan de Batman. Elle avait posé le magasin sur le comptoir d’un geste brusque en me demandant ce que ça signifiait. « Je te jure, j’avais l’impression de me retrouver 14 ans en arrière, comme si je venais de fumer et que j’avais été pris en flagrant délit. Et la suite, tu t’en doutes, une dispute pour ne pas changer. » J’avais toujours eu une relation conflictuelle avec ma mère et Olivia le savait très bien, elle m’avait toujours connue un peu marginal par rapport au monde dans lequel j’avais été élevé, un contraste surprenant entre une mère et une fille. Mais heureusement pour elle, elle avait au moins mon aînée qui elle était comme un poisson dans l’eau dans ce monde. J’étais juste le vilain petit canard et ma petite sœur, elle avait quelque peu suivi mes traces. En tout cas, Olivia pouvait bien voir toute l’exaspération que toute cette histoire provoquait en moi, grâce à ces quelques photos d’Ethan et moi dans ces différents en droit. « Juste pour quelques photos ou on me voit à un match de basket avec lui ou encore à la sortie d’un ciné et dans les rues de Brooklyn… Bon, le titre n’a pas non plus aider dans la dispute, mais bon. Enfin bref. » On continuait à marcher, et je commençais à faire des grands gestes, c’était signe que cette dispute et cet article m’avaient véritablement énervé. « Et puis quoi ! Si je sortais avec lui qu’est-ce que ça va changer à leur vie hein ! Pourquoi c’est si important que ça si je sortais avec un tel gars, comme si c’était une affaire d’état. Je ne comprendrais décidément jamais les gens et leur engouement pour ce genre d’histoire… » Je faisais une pause puis reprenais. « Franchement ou est l’intérêt d’étaler la vie des autres. Il n’est pas non plus quelqu’un de mondialement célèbre. » Oui, j’aimais mon anonymat dans la vie de tous les jours et cela ne changerait jamais. « Et puis, c’est ma vie, pourquoi elle venir m’engueuler, pour de 1 une relation qui n’existe pas, et de deux pour ce qui concerne ma vie et non la sienne ! »Même si ce n’était pas vraiment le fait que je puisse sortir avec cet homme qui avait provoqué la venue de ma mère. Même si je savais qu’elle n’aurait pas apprécié que je sois avec un simple joueur de base-ball comme elle me l’avait dit.

Mais assez parler de moi, parlons de ma charmante avocate et amie que j’avais retrouvée avec un pile de dossiers. Ce qui ne lui ressemblait absolument pas. Il devait y avoir quelque chose pour qu’elle soit aussi débordée alors je ne manquais pas de lui poser la question, alors qu’on arrivait à son restaurant japonais. « Et toi ? Comment se fait-il que ton bureau soit enseveli sous une tonne de dossier ? » Je la connaissais assez et j’étais venue assez souvent pour savoir que ce n’était nullement son habitude. Elle avait toujours eu un bureau bien dégagé. « Tu ne m’as pas habitué à ça ? Quelque chose occupe ton esprit ? » Cette fois-ci, c’était moi qui avais un ton taquin.

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“Loreleil & Olivia ”

Olivia n’était aucunement du genre à s’intéresser à la presse people. Elle lisait des journaux bien plus sérieux et intéressants que ces magazines qui inventaient la plupart de leurs articles de toutes pièces. Elle le savait pertinemment étant donné qu’elle avait plusieurs fois eu affaire à des clients qui souhaitaient porter plainte contre eux. Mais elle avait aussi une fille d’une vingtaine d’années qui était beaucoup plus informée sur la vie des stars qu’elle. Et c’était ainsi qu’elle avait découvert l’article qui évoquait la prétendue relation de ce joueur de baseball, dont elle ne souvenait d’ailleurs même plus du nom, avec… Loreleil, son amie Loreleil, oui. Evidemment, si ça concernait quelqu’un qu’elle connaissait, dont elle était même plutôt proche, elle était tout de suite plus intéressée. Et c’était ainsi qu’elle avait découvert cette histoire, comme la plupart des New-Yorkais au grand damne de Lore visiblement. Ça, Olivia pouvait le comprendre. Elle détesterait que sa vie privée soit affichée au grand public. Déjà qu’elle avait du mal à raconter ses histoires à ses proches, alors à des gens qu’elle ne connaissait pas, c’était impensable. Alors elle s’était tue, plutôt patiente, la laissant lui en parler d’elle-même tout en déambulant dans les rues du quartier. Elle pouvait même constater l’ampleur de la chose en voyant des gens qui détaillaient son amie du regard en passant devant elle. C’était plutôt amusant à voir, mais surement pas à vivre. – Tu aurais peut-être des gens qui te demandent un autographe. répondit-elle avec un petit sourire espiègle sur les lèvres. Mais elle ne voulait pas l’embêter davantage alors elle finit par se taire pour laisser son interlocutrice s’exprimer autant qu’il lui semblait. Elle écouta avec attention ses petites explications mais remarqua sans mal qu’elle avait tout de suite dévié le sujet vers sa mère plutôt que sur le beau sportif. Comme si cette situation la mettait malgré tout mal à l’aise. Elle le savait, elle faisait exactement la même chose lorsqu’elle était embarrassée par quelque chose, elle déviait le sujet. Elle écouta malgré tout la réaction de la mère de Loreileil. Elle ne savait pas comment son amie pouvait supporter d’être traitée comme une enfant par sa mère à son âge. Même si, il fallait l’avouer, elle agissait aussi de la même manière parfois avec sa propre fille. Seulement, elle faisait en sorte de ne pas lui donner l’impression de la juger. Elle avait fini par apprendre de ses erreurs. Elle secoua légèrement la tête d’un air entendu. Elle n’était pas surprise par ce genre de récits de la part de son amie. Elle voyait surtout à quel point cette histoire l’avait chamboulée, un peu trop pour quelque chose qui ne signifiait rien selon elle. – Je comprends que cette histoire t’agace, je ressentirais la même chose que toi à ta place. Ils cherchent à se faire de l’argent sur la vie des autres. constata-t-elle dépitée, avant de reprendre assez rapidement. – Mais il faut que tu prennes les choses moins à cœur, dis-toi que d’ici quelques jours ils embêteront quelqu’un d’autre… Et ça, c’était une évidence. Il y avait quasiment chaque jour de nouvelles rumeurs, de nouveaux scandales. Poursuivant sa route un peu silencieuse durant quelques secondes, elle cherchait ses mots au sujet de la mère de Loreleil, avant de conclure avec le tact dont elle était capable. – Et quant à ta mère… Tu ne la changeras pas. Mais tu sais que ce qui compte, c’est que tu fasses ce que toi tu veux, pas en fonction de ce qui plaira ou non à ta mère. Je ne t’apprends rien. Elle lui faisait confiance pour ça, sans aucun doute. Elle lui adressa un léger sourire alors qu’elles arrivaient finalement au restaurant dont elle avait parlé un peu plus tôt à son amie. Elles venaient d’entrer lorsqu’elle entendit celle-ci s’étonner du retard démesuré qu’elle avait pris dans son travail. Aïe. Elle savait qu’elle allait devoir y passer, mais elle ne pensait pas que ce serait si tôt. C’était idiot mais elle avait peur de se porter malchance en parlant de Jackson à ses proches. Comme si le fait de dire son bonheur à voix haute pouvait inciter celui-ci à disparaître. Et puis, c’était la première fois de sa vie qu’elle avait une relation avec un homme, une relation sérieuse et pas seulement une aventure de passage. Alors elle n’était pas habituée, Olivia. Et elle ne voulait pas non plus que ses amis s’emballent et l’imaginent déjà avec la corde au cou. Bon… Ce n’était pas très romantique comme point de vue, certes. Mais elle restait malgré tout une femme indépendante, alors il allait lui falloir encore un peu de temps pour être complètement à l’aise avec cette idée. Alors aux paroles de Lore, elle la regarda d’un air innocent, comme si elle ne voyait pas du tout de quoi elle voulait parler. – Surcharge de travail, rien de plus. Elle sentait déjà que son amie n’allait pas la croire mais fort heureusement pour elle, elles furent rejointes rapidement par un serveur qui les salua avant de les amener à une table. L’avocate prit le temps d’enlever la veste qu’elle portait et la poser sur le dossier de sa chaise avant de s’installer face à la jolie brune. Elle sentait qu’elle n’avait pas vraiment réussi à la convaincre. Loreleil la connaissait un peu trop bien maintenant. Alors elle poussa un léger soupir avant de se décider à avouer la vérité. – Bon d’accord. Il se pourrait que je ne sois plus célibataire. Elle marqua une pause avant de reprendre très rapidement la parole pour faire une précision qui lui semblait importante. – Et mon bureau n’est pas enseveli sous une tonne de dossiers, il est juste un peu plus rempli que d’habitude ! affirma-t-elle, de mauvaise foi. Il fallait admettre qu’elle avait du mal à dévoiler son côté amoureux, alors avouer qu’elle avait envie de passer tout son temps avec son petit-ami… Elle avait surtout l’impression de ressembler à une adolescente amoureuse pour la première fois. Mais c’était le cas, au fond, elle n’avait jamais ressenti une chose pareille pour un autre homme que Jackson.

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Olivia & Loreleil

C’était vraiment un plaisir d’être avec Olivia, même quand j’étais de mauvaise humeur. Elle me taquinait avec humour, et moi à chaque fois, je souriais lui répondant également avec humour.« ahah. Tu ne veux pas que je t’en signe un maintenant ? Ainsi, tu pourras faire fortune » Qui plus est, c’était une femme qui écoutait, et laissait les gens parler. C’est d’ailleurs ce qu’elle avait fait, elle m’avait laissé dépeindre ce qui si c’était passer, sans dire un mot et sachant certainement qu’il y avait un peu plus. Oui parfois, nous récupérions toutes nos réactions d’adolescente.Et après que tous soit dit, Olivia prenait le temps de me donner son avis, de me dire ce qu’elle pensait. J’aimais parler avec elle, car nous nous ressemblions. Nous avions beaucoup de choses en commun, cette indépendance, ce côtés secret sans vraiment l’avoir. A dire vrai, je lui ressemblais bien plus qu’ à ma sœur aînées. Je pense que cela était donc tout naturel que nous nous étions directement bien entendues.Quand je pense à notre première rencontre, j’en souriais encore. Ma mère, avec son air suffisant et méprisant, expliquant la situation, moi roulant des yeux qui montraient mon agacement phase au mépris de ma mère. Elle avait tout de suite compris la situation et un lien particulier, c’était construit petit à petit entre nous deux. Elle me disait que ce qui comptait étais que je fasse ce que je voulais et d’ailleurs, ça aurait été le meilleur moment pour partir sur cette histoire de galerie, mais je ne disais rien à part un « Oui, je sais. »

Et puis, j’avais encore cette histoire en tête, enfin pas vraiment cette histoire plutôt la personne grâce à qui elle existait.« C’est juste que… C’est… Non rien » J’ aurais bien voulu lui en dire plus, mais je ne savais pas moi-même ce qu’il y avait vraiment entre nous deux. Tout ceci avait plutôt l’air de s’être transformer au jeu du chat de la souris et ça devenait de plus en plus compliquer. C’était en partie pour cela que je ne voulais pas vraiment en parler pour l’instant car tout ceci n’était pas encore très clair dans mon esprit. C’est assez comique d’ailleurs, car j’avais l’impression de retomber au moment des premiers amours timide, quelques part.

Puis nous arrivions à ce restaurant, au moment où j’avais commencé à la questionné sur la pile de dossier que j’avais trouvé sur son bureau. Elle me parla de surcharge de travaille, réponse à laquelle j’avais souris car ça ne sonnait pas très bien dans la bouche d’Olivia, mais je ne disais rien de plus. Un serveur arriva nous amenant à notre table à laquelle on s’installa. Pui une fois installer Olivia commença à me parler, me disant qu’elle n’était peut-être plus célibataire. Peut-être ? comment pouvait on ne pas être sûr qu’on soit en couple. Ce terme était assez risible quelques part, ce qui me tira un léger rire et sourire alors que je commençais à regarder la carte. Là, c’est une pile de dossiers. Et je lui répondis sur un ton amuser, tout en regardant les plats chauds que j’allais prendre « Oli, remplis un peu plus que d’habitude avec toi, c’est 2-3 dossiers en plus. Là, c’est une pile de dossiers. » Puis je posais la carte, ayant fait mon choix et m’apprêtant à donner une migraine au serveur. Je posais mon coude sur la table, ma main soutenant ma tête et avec un léger sourire taquin « Comment peut-on ne pas savoir si on est en couple ou pas ? » Oui, j’avais un peu de mal à voir le concept, mais c’était surtout pour charrier Olivia plus qu’autre chose. Car elle avait surement ses raisons pour en pas trop s’avancer « Soit tu l’es ou soit tu ne l’es pas. » Mais je m’arrêtais là, je n’avais nullement envie de tirer sur la corde.

Le serveur arriva avec son petit calepin prêt à prendre notre commande. C’est là que je commençais à lui dire toute ce que je voulais, passant des sushi au saumon à ceux à l’anguille ou encore les maki au concombre et à ceux au crabe, prenant aussi des gyoza et un verre de coca. J’attendis qu’elle commande et que le serveur soit parti pour lui demander « Alors, c’est quoi son nom ? » Rajoutant directement pour ne pas qu’elle se sente forcer à me répondre Rajoutant directement pour ne pas qu’elle se sente forcer à me répondre « Sauf si son nom est encore secret. » Après tout, elle avait droit d’avoir ses secrets tout comme j’avais les miens et elle les respectait alors je ne voyais pas pourquoi je n’en ferais pas pareille.Oui, le temps était aux confidences, enfin des confidence mesurée qui n’en disait pas trop, comme elle voulait tout dire. Mon silence sur ce qui se passait avec Ethan était plus qu’éloquent, d’ailleurs ma mère l’avait compris aussi. Et on pouvait voir chez Oliva un sentiment bien être quand elle avait évoqué la possibilité d’être en couple. Et je devais avouer que j’étais contente pour elle ce que je ne manquais pas de lui dire.« En tout cas quoi qu’il se passe avec cet homme. Je suis contente de te voir qu’il réussit à faire en sorte que tu aies plus de 4 dossiers sur ton bureau. » Façon déguiser de dire que j’étais contente pour elle.

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“Loreleil & Olivia ”

Olivia laissa échapper un rire franc en entendant son amie lui proposer de lui signer un autographe. C’était de bonne guerre, elle l’avait taquinée la première. Elle cherchait surtout à la faire relativiser toute cette histoire qu’elle prenait très à cœur. Mais retrouvant un air un peu plus sérieux sur le visage, elle se concentra sur le petit récit de Loreleil pour mieux savoir ce qu’il en était. Et visiblement, il y avait quelque chose de bien moins clair qu’elle ne voulait bien le faire croire entre elle et son beau sportif. Toutefois, l’avocate tenta de lui dire sa manière de penser sans la brusquer. Elle connaissait très bien la jeune femme maintenant. Elles avaient fait connaissance il y a plusieurs années maintenant, de sorte qu’elle l’avait vue grandir, s’épanouir et devenir une femme. Elle n’était plus du tout une simple cliente à ses yeux. Elle ressemblait davantage à la petite sœur qu’elle n’avait jamais eue, surtout qu’elle se retrouvait en elle sur un bon nombre de choses. C’était surement pour cette raison qu’elle parvenait si bien à se mettre à sa place pour essayer de la conseiller au mieux, parce qu’elle la comprenait tout simplement. Et étrangement, elle avait cette sensation de la comprendre depuis leur toute première rencontre. Terminant ses petits conseils, Olivia entendit son amie commencer à parler sauf qu’elle finit par s’arrêter avant même d’avoir vraiment débuté sa phrase. Elle la regarda d’un air plutôt intrigué, se demandant quelques secondes ce qu’elle s’apprêtait à lui dire. Mais si elle s’était tue, c’était peut-être qu’elle n’était pas prête à avoir cette conversation maintenant. Soit, elle savait être patiente. Elle attendrait de la voir plus à l’aise pour revenir sur le sujet, ou peut-être la laisser y revenir elle-même dessus. Enfin, elle allait sans doute regretter de n’avoir rien dit parce qu’à peine arrivèrent-elles au restaurant que ce fut Lore qui commença à la questionner sur tout le travail qu’elle semblait avoir négligé depuis quelques jours déjà. Ce n’était pas qu’elle ne voulait pas en parler à la jolie brune. Elle était l’une des personnes en lesquelles elle avait le plus confiance, une véritable amie, alors non, ce n’était pas ça. C’était simplement qu’elle n’avait pas encore l’habitude d’être en couple avec un homme. Et elle n’était pas du genre à crier sur tous les toits tout ce qui lui arrivait. D’ailleurs, si Loreleil n’avait pas remarqué d’elle-même qu’il y avait quelque chose qu’elle ne disait pas, elle aurait surement mis beaucoup trop longtemps avant de l’en informer. Alors, c’était peut-être une bonne chose en fin de compte. Ce fut donc une fois installées à leur table que la belle se décida à avouer la vérité. Elle voyait bien que son attitude amusait son interlocutrice, mais elle n’y pouvait rien si elle était de nature réservée. Elle minimisait surtout les choses alors qu’elle sentait qu’elle était réellement en train de tomber amoureuse. Souriant légèrement embarrassée à la remarque, plutôt juste il fallait l’avouer, de son amie, elle avait le regard rivé sur sa carte, ce qui était surtout un excellent moyen de fuir son regard. Elle fut sauvée l’espace de quelques minutes par le serveur venu récupérer leur commande. Elle écouta, amusée, Lore dire tout ce qu’elle voulait. Elle commanda pour sa part un assortiment de sushis en tous genres ainsi qu’un verre de vin avant de se retrouver à nouveau seule avec son accompagnatrice qui n’avait visiblement pas oublié leur discussion. Elle se mit à rire face à son insistance avant de se décider à cracher le morceau. – Jackson. En un mot, elle allait surement tout comprendre, parce que Loreleil savait parfaitement qui était Jackson. Elle était son amie, alors forcément, elle l’avait tenue au courant de son retour dans sa vie, et surtout de la place qu’il avait pris dans celle de Nirvana. Elle savait même qu’il était venu vivre chez elles pour quelques temps à cause de son handicap, ce qui avait sans aucun doute favorisé naturellement leur rapprochement. Elle ne pensait simplement pas que sa vie aussi allait être complètement chamboulée par le jeune homme, et pourtant. – Oh Lore, je crois qu’il me rend dingue. Tu te rends compte que j’ai du retard dans mon boulot ? Oui, c’était vraiment surprenant, même choquant de la part de l’avocate qu’elle était. Elle ne comptait plus ses heures supplémentaires, jusqu’à maintenant. Elle ne pouvait plus vraiment nier ses sentiments, pas face à Loreleil en tout cas. – Je suis contente moi aussi… J’avoue que j’ai un peu peur quand j’y pense trop, je me demande comment on fera si ça se passe mal, avec Nirvana et tout le reste. Enfin, tu me connais. Mais quand je suis avec lui… J’ai l’impression d’être une vraie ado. avoua-t-elle avec un petit sourire sur les lèvres. Jackson était surtout la seule personne avec laquelle elle se sentait aussi insouciante. C’était comme si leur amour lui donnait des ailes. C’était difficile à croire, même pour elle, mais c’était vrai. Mais relevant les yeux vers son amie, elle retrouva un air un peu plus malicieux. – Tu sais peut-être ce que ça fait, toi. Oh, elle ne disait pas ça aussi innocemment qu’elle en avait l’air. Elle cherchait surtout à lui tendre une perche, une perche qu’elle laissait Loreleil complètement libre de saisir ou non. Mais l’heure semblait aux confidences, alors autant qu’elles en profitent.

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Olivia & Loreleil

On devait reconnaître une chose, entre Olivia et moi, c’était lien bien particulier. On se ressemblait toutes les deux, ma mère me l’avait déjà faire remarquer quand je lui parlais parfois de mon amie avocat. Elle me disait souvent que l’ont s’était bien trouvé. À croire qu’il y avait bien quelque chose qui nous liait toutes les deux. Olivia avait toujours su me comprendre et moi de même, elle était avec Hayley et Owen la personne la plus proche de moi. Et dans un certain sens, c’était même elle la plus proche. Pour rien au monde, je ne voudrais perdre cette complicité qu’on avait depuis qu’on s’était rencontré. J’avais d’ailleurs commencé à la questionner sur cet homme qui la rendait heureuse et éloignait quelque peu de son travail.

Et quelle ne fut pas ma surprise quand j’entendis le nom de Jackson, cet homme qu’elle avait accueilli chez elle et qui était le père de sa fille. Il y avait un lourd passé entre eux deux, même si je ne connaissais pas toute l’histoire. Je savais qu’il était venu vivre avec mon amie, juste pour le dépanner du moins c’est ce que j’avais cru comprendre. Mais je ne pense pas qu’elle s’attendait un ce que tous les deux se rapprochent à ce point « Ohh, Jackson. » La suite me fit sourire, car on pouvait voir tout le bonheur que cette relation apportait à Olivia. J’étais heureuse pour elle, heureuse qu’elle puisse vivre encore ce genre de relation qui nous fait tout oublier. Cela m’était déjà arrivé, au lycée, ou encore avec ce crétin à la fac qui pour finir avait piqué mes planches.Alors, je continuais à lui sourire, alors qu’on venait m’apporter me gyoza et nos boissons« Je connais.»Je trempais mon gyoza dans le vinaigre, l’écoutant me raconter ce qui se passait chez elle et ce qu’elle ressentait. Cela faisait du bien de la voir ainsi et qu’elle puisse vivre cette aventure. Car oui, c’était tout, une aventure les relations amoureuses. Elle avait peur et c’était légitime, cette crainte qu’elle ressentait était la même qui me tracassait au sujet d’Ethan. À part que nous n’avions pas d’enfant ensemble, on n’avait même pas entamé quelque chose. Et voilà l’allusion, elle essayait de savoir ce qu’il y avait entre le joueur de base-ball et moi. C’était de bonne guère, je lui avais un peu tiré les vers du nez, alors il était tout à fait normal que maintenant, ce fut à moi d’y passe.

Pourtant, il n’y avait pas grand-chose à dire…. Du moins, j’essayais de me convaincre qu’il n’y avait rien. Peut-être pour me protéger juste par crainte qu’il ne ressente pas la même chose que moi. Je mangeais mon gyoza regardait Olivia pendant quelques instants lui disant « Hein, maintenant, c’est à moi de toute te raconter. C’est ça » je buvais à mon verre de coca « Bon d’accord » J’hésitais encore un instant avant de lui parler de ce qui se passait entre ce garçon et moi. Mais comme je le disais, cela était confus et je ne savais pas vraiment de quoi il en retournait.Mais je pris mon courage à deux mains et commençais à lui parler ce que je ressentais « Il y a un truc, mais je ne sais pas quoi… » J'aimais être avec lui, il me faisait sourire, même quand il n’y avait pas vraiment de raison, je le regardais discrètement quand il traînait dans le magasin « J’aime passer du temps avec lui, ainsi que d’avoir de ses nouvelles. Mais je ne sais pas ce que je ressens véritablement pour lui. C’est assez confus. » Elle avait raison, nous n’étions que de véritable ado dans nos comportements. «T’as raison, on dirait vraiment des ados. » Cela faisait longtemps que je n’avais pas été ainsi, que je n’avais pas ressenti ce tract et cette peur de se dévoiler à quelqu’un. Je regardais autour de moi, en oubliant même mes gyoza qui étaient en train de refroidir.« Je n’ai jamais été comme ça depuis mon premier petit ami au lycée. C’était plus simple à la fac, on se sautait dessus et puis voilà. »

Mais en y pensait, j’aimais cette pensée qu’il pourrait avoir beaucoup plus avec lui, j’aimais cette idée de pouvoir me balader avec lui et de savoir qu’il ressentait la même chose. Et cela me rassurait de savoir qu’il avait comme moi cette peur de savoir ce qu’il y avait réellement entre nous deux « Tout ça pour dire que je ne sais pas quoi penser. Mais il y a plus qu’une simple amitié…Du moins de mon côté. Mais j’ai peur que si je lui avoue que je ressens plus, il prenne ses distances. Et je n’ai pas envie qu’il prenne ses distances. J’ai envie qu’il continue à venir au magasin et de le voir.» Oui, j’en souriais même en parlant de tout ceci, Ethan provoquait bien plus que ce qu’un simple ami provoquait.

Mais on a la base, je n’étais nullement venu lui parler de notre problème de cœur…Enfin, on n'avait pas vraiment de problème de cœur, mais bon. Non, j’étais venue pour lui parler de cette galerie d’art et lui demander de se joindre a moi « Et voilà que je te parle d’un mec que je n’ai même pas embrassé, ni même avec qui j’ai couché. Alors qu’à la base, je ne venais pas pour parler de ça., mais d’autre chose. »

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“Loreleil & Olivia ”

Elles s’étaient bien trouvées, c’était indéniable. C’était difficile de trouver autour de soi des gens qui nous correspondaient totalement. Surtout lorsqu’on avait le tempérament parfois difficile, parfois explosif d’Olivia. Elle n’était pas la femme la plus agréable à vivre, et pas non plus du genre à s’acclimater facilement des autres. Elle était très facilement irritable au contraire. C’était pour cette raison que les rares amis qu’elle avait étaient importants pour elle. Elle ne s’entourait pas forcément énormément, mais ses proches, elle y tenait irrémédiablement. Avec Lore, ce sentiment était très fort. Elles se comprenaient facilement, parfois sans même un mot. Surement parce qu’elles se ressemblaient beaucoup. Du moins, c’était la raison qui lui paraissait la plus évidente. Qu’importe le pourquoi du comment, elle savait qu’elle avait de la chance d’avoir une amie comme elle. Et c’était en toute confiance, malgré une certaine gêne, qu’elle s’était confiée à elle. C’était plus facile, aussi, parce que Loreleil savait directement l’importance que pouvait prendre son couple étant donné l’identité de l’homme avec lequel elle sortait. Parler de Jackson lui donnait encore plus cette sensation qu’elle n’était pas dans un rêve et que ce qu’ils vivaient était bel et bien réel. Et, en réalité, mettre des mots sur ce qu’elle avait sur le cœur lui faisait du bien. C’était la première fois qu’elle se confiait à quelqu’un sur son couple. Et, presque naturellement, elle avait fini par retourner la situation pour que, à son tour, la jolie brune lui avoue ce qui lui trottait tant dans la tête. Tout en dégustant son plat apporté quelques instants plus tôt par le serveur, elle observait avec un intérêt non dissimulé son interlocutrice. Il y avait bien quelque chose, alors. Elle en était sure, Olivia. C’était son instinct d’avocate, peut-être. Ou alors celui d’amie. Gardant le silence, pour laisser à Loreleil le temps de parler comme elle l’avait fait avec elle, elle commençait peu à peu à comprendre. La jeune femme commençait visiblement à avoir des sentiments pour cet homme qui n’était, jusqu’alors, que son ami. Olivia laissa échapper un léger rire en l’entendant confirmer qu’elles ressemblaient vraiment à des ados. C’était peut-être ça, au fond, l’amour. Redevenir une adolescente un peu fleur bleue, même malgré elle. Elle n’en savait rien, c’était la première fois qu’elle ressentait une chose pareille. Même adolescente, elle n’avait guère eu le temps d’avoir un premier amour. Elle avait enchainé les histoires sans lendemain dans le but de combler un vide dans son cœur. Et elle y était parvenue, d’une manière un peu particulière, grâce à Nirvana. Et maintenant, une vingtaine d’années plus tard, elle retrouvait celui avec lequel tout avait commencé. Ouais, aussi fleur bleue qu’une adolescente… Mais se reconcentrant plutôt sur la voix de Lore, elle esquissa un sourire. – C’est sûr que c’était plus facile quand les sentiments ne s’en mêlaient pas. admit-elle le ton doux. Il y a quelques semaines encore, elle se trouvait dans la même position que son amie. Elle ne savait pas du tout comment appréhender ce qu’elle éprouvait face à Jackson. Et finalement, grâce à un peu de confiance et beaucoup de vodka, ou peut-être le contraire, elle s’était lancée. Et, là, tout de suite, elle ne regrettait pas. Elle ne pouvait pas regretter, pas alors qu’elle était aussi heureuse. Mais elle pouvait malgré tout comprendre les craintes légitimes de son amie. A la vérité, elle n’avait pas eu une fois la peur d’être rejetée par Jackson. C’était lui qui avait pris le risque qu’elle le repousse, et en fait… C’était d’ailleurs ce qu’elle avait fait. Mais il s’était accroché, et finalement elle n’avait pas su lui résister plus longtemps. Seulement si ce n’était pas le même contexte, la leçon était sans doute la même. Il fallait se lancer, pour ne pas regretter. Mais c’était plus facile à dire qu’à faire certainement. – Je comprends. Mais imagine qu’il ressente la même chose et qu’il n’ose pas non plus se lancer… Tu ne préfères pas en avoir le cœur net ? demanda-t-elle avant de saisir son verre et boire quelques gorgées de vin. Elle ne pouvait pas savoir ce que ressentait le jeune homme pour son amie mais… Oui, il valait sans doute mieux savoir, dans un sens comme dans l’autre. Elle avait toujours préféré la clarté aux incertitudes. Son métier pouvait en témoigner. Surtout, le sourire qu’affichait Loreleil était trop révélateur des sentiments qu’elle semblait d’ores et déjà éprouver pour lui. Alors, de l’avis de l’avocate, il valait mieux qu’elle sache à quoi s’attendre avant qu’ils n’augmentent plus encore. Reprenant son repas sur cette dernière note, elle entendit alors la jeune femme lui apprendre qu’en réalité, elle était venue jusqu’à son bureau pour lui parler, certes, mais d’autre chose que de leurs histoires d’amour rocambolesques. Ce n’était pas étonnant que le sujet ait dévié ainsi les connaissant. Elles restaient deux femmes, deux amies, alors c’était presque prévisible en fin de compte. Mais maintenant qu’elle savait qu’il y avait autre chose, Olivia avait forcément envie d’en apprendre davantage. Alors, le regard plutôt intrigué, la belle esquissa finalement un sourire, prête à l’écouter. – De quoi voulais-tu me parler ? Dis-moi tout. demanda-t-elle alors, désireuse d’en savoir plus. Lore avait titillé sa curiosité maintenant.

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Olivia & Loreleil

Peu sûr de moi… Oui, c’est vrai, j’étais peu confiante. Mes relations avaient toujours été un échec, il y avait toujours bien quelque chose qui n’allait pas. Alors j’avais pour finir par devenir peu confiante dans mes relations. Mais je savais qu’au fond Olivia avait raison. Si je ne lui posais pas la question, si je ne lui demandais pas où est-ce qu’on allait, jamais je ne saurais ce qu’il y a entre nous « Mais, s’il ne ressent pas la même chose. » Mais je n’avais pas envie d’avoir sa réponse, enfin pas tout de suite. Je pense que je n’étais pas encore prête à l’entendre, que ça soit de sa part ou de la mienne, et ce même si je me rendais bien compte qu’il y avait quelque chose. Je mangeais machinalement, pensant pendant un instant que je me fourvoyais « Je n’ai pas envie de savoir… Pas maintenant. » C’était surement idiot de ma part, plus j’attendais, plus je risquais d’éprouver bien plus pour ce joueur de base-ball. « Je ne suis pas sûre de vouloir connaître la réponse. » Mes pensées restaient encore quelques instants sur mon étrange relation avec Ethan, continuant à manger tranquillement.

Puis, je pris une grande inspiration alors qu’Olivia me ramenait un peu à la réalité. Je la regardais un instant, juste quelques court second, puis eu un bref sourire et repris ma dégustation. Je cherchais mes mots, car ce que je voulais faire avait toujours été un sujet de dispute entre ma mère moi. Elle avait toujours voulu que je reprenne une de ses galeries, mais j’avais toujours refusé. Appeler ça un esprit indépendant, voir rebelle, moi à cette époque, j’avais juste besoin de m’éloigner et de faire mes preuves par moi-même. Me prouver que j’étais capable de me débrouiller toute seule.Mais maintenant, je voulais faire exactement la même chose qu’elle, mais il y avait une chose que j’allais demander avant de lui en parler « Ma mère, ne doit pas le savoir. Je n’ai pas envie qu’elle mette son grain de sel dans cette histoire. » J’étais sûre que si elle apprenait ce dans quoi j’allais me lancer, elle aurait voulu donner son avis sur tout, sur le lieu que j’aurais choisi, sur les artistes qui allaient être exposés. Et tout ça, elle l’aurait fait sous la couverture d’une quelconque aide.C’était une chose que je voulais éviter pas dessus tout et puis j’avais prouvé en faisant de ma boutique un lieu rentable que j’étais capable de me débrouiller. Mais je n’avais nullement envie de me lancer dans cette aventure toute seule, je voulais qu’Olivia se lance avec moi. J’avais attendu qu’elle me dise qu’elle ne dirait pas à ma dragonne de mère. Puis quand ce fut, fait, je lui disais d’un ton des plus naturel « J’ai dans l’idée d’ouvrir une galerie d’art à Brooklyn. Consacrée à l’art de rue principalement, mais aussi ouvert à l’autre artiste. »

Cela était étonnant, même pour Olivia, la plupart des gens pensais que je rejetais tout ce qui venait de ma mère. Mais quelques parts cela était relativement faut. Si j’avais tout rejeté d’elle, je ne serais pas allée dans une école d’art si c’était le cas. Elle m’avait transmis cette passion et j’aurais beau rejeté tout le reste, ça il était indéniable que je l’avais bien hérité de ma mère « Et j’aimerai que tu l’ouvres avec moi. » Par contre pour ce qui est de mon père, c’était une tout autre histoire. J’avais du mal à voir ce que j’avais hérité de lui, j’avais du mal à voir des traits de ressemblance entre lui et moi. En plus de cela, on ne s’entendait pas vraiment tous les deux, contrairement, mais sœur. Mais cela arrive, je suppose, dans une famille. Qui plus est, je n’avais pas été des plus facile non plus. « Je m’occuperai des artistes, les trouver, arranger la salle. Mais il y a une chose que je sais que je ne saurai pas faire. C’est de m’occuper de tout ce qui est des contrats et des droits d’auteur. Pour ça, j’ai besoin d’aide. Et la seule en qui j’ai confiance, c’est toi. »

Maintenant, elle devait certainement comprendre pourquoi je ne voulais pas que ma mère en sache un mot, même quand j’avais prononcé les mots galerie, elle avait très bien compris. Comme je le disais, elle connaissait la nature de ma relation entre ma mère et moi.
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“Loreleil & Olivia ”

Elle avait peur, bien sûr qu’elle avait peur. L’amour pouvait être l’une des plus belles choses qui soient au monde, mais c’était aussi un pari risqué, celui de tout donner au risque de souffrir en retour. Et si elle préférait attendre, Olivia pouvait également le comprendre. Tant qu’elle ne se faisait pas de mal à espérer trop longtemps, c’était tout ce qui importait à la jeune femme. Alors elle hocha la tête en signe d’acquiescement, terminant la conversation avec un dernier conseil. – D’accord. Mais n’attend pas trop longtemps. Reprenant le repas un peu plus tranquillement, Olivia finit par laisser sa curiosité l’envahir afin de demander à son amie ce dont elle voulait lui parler. Elle était plus qu’intriguée, il fallait l’avouer. Plus encore quand elle l’entendit lui demander implicitement de ne rien dire à sa mère. A ces paroles, l’avocate se contenta d’abord d’acquiescer d’un hochement de tête, avant de confirmer par quelques mots son silence. – Je ne dirais rien. Sur ce point, Loreleil n’avait aucune inquiétude à se faire. Elle n’était pas du genre à raconter ce qu’on lui confiait, d’autant plus en connaissant les relations parfois complexes entre la jeune femme et sa mère. En outre, elle avait eu un bref aperçu du spécimen et, oui, elle pouvait imaginer qu’elle soit du genre à se mêler de ce mystérieux projet. Mais enfin, les choses s’éclaircirent quelque peu alors qu’Oli apprenait enfin ce dont il s’agissait. Lore voulait ouvrir une galerie d’art, de rue principalement apparemment. D’abord étonnée, la belle brune trouvait que c’était plutôt une bonne idée en réalité. Elle savait à quel point son amie appréciait l’art, à quel point elle s’y connaissait aussi. Elle savait aussi qu’elle tenait cette passion de sa mère, ce qui pouvait expliquer qu’elle craigne que celle-ci s’en mêle. Mais en fait, ce qui surprit un peu plus Olivia, ce fut de l’entendre ajouter qu’elle voulait qu’elle ouvre cette galerie avec elle. Elle n’avait pas son expérience, indéniablement. Elle aimait beaucoup l’art, mais en tant que spectatrice, pas vraiment en tant que professionnelle. – Moi ? demanda-t-elle, comme pour s’en assurer. Mais lorsque son amie décida de lui donner quelques explications, elle comprit un peu mieux ce qu’elle attendait d’elle. Si Lore pouvait s’occuper de la partie artistique, il fallait admettre qu’elle serait beaucoup plus efficace pour tout ce qui concernait la partie administrative et juridique, forcément avec son métier. Elle était aussi touchée qu’elle lui affirme qu’elle était la seule en qui elle avait confiance, ce qui la fit sourire légèrement. – Je vois que tu as bien imaginé les choses. déclara-t-elle d’abord, se laissant quelques secondes pour réfléchir. Elle n’avait pas envie de lui donner une réponse spontanée sans y songer un seul instant mais elle était forcée de constater qu’elle trouvait l’idée plutôt bonne, même vraiment très bonne. Elle attrapa son verre de vin pour boire quelques gorgées de sa boisson, créant un peu de suspense par la même occasion, avant de se décider à répondre à son amie. – Sincèrement, c’est une très bonne idée. Je suis sure que tu assurerais. Tu penses qu’il y aurait assez d’artistes dans ce domaine pour ouvrir une galerie ? demanda-t-elle pour en apprendre un peu plus. Elle avait déjà eu l’occasion d’en voir, et pas qu’un peu. Dans une ville comme New-York, c’était même très fréquent de voir des artistes créer de l’art sous les yeux d’un public conquis. Seulement, elle ignorait s’ils étaient représentés ou non dans des galeries, si c’était une innovation complète ou non. Même si elle n’avait jamais eu l’occasion d’y assister. Mais si Loreleil lui faisait confiance, il n’y avait pas de doute sur le fait que c’était réciproque. Alors elle se fiait totalement à son jugement. Il valait mieux, si elles devenaient vraiment associées. Car si elle avait bien compris, c’était ce que son interlocutrice lui demandait en fin de compte. Laissant un beau sourire apparaitre sur ses lèvres, l’avocate finit d’ailleurs par l’informer de son choix, plutôt rapide, mais confiante malgré tout. – Si c’est le cas… Je pense que je pourrais me lancer avec toi. Je trouve que c’est très intéressant comme projet, vraiment. déclara-t-elle en toute sincérité, réellement emballée par ce qui n’était encore qu’une idée mais qui pourrait aboutir à quelque chose de génial, surtout si elle le réalisait avec l’une de ses plus proches amies.

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Olivia & Loreleil

Mon idée était simple, du mois pour moi, je savais que le chemin pour ouvrir cette galerie serait long. Et je sais que bon nombre de personnes me diraient de demander l’aide de ma mère. Mais c’était une chose que je voulais faire sans elle, sans qu’elle ne soit impliquée, comment j’avais fait pour ma boutique. J’avais été voir des personnes pour établir une étude de marché, voir avec des personnes pour le meilleur endroit, la meilleure offre possible à faire au client pour que la boutique soit attractive. Je me creusais toujours la tête pour offrir le meilleur à mes clients, n’hésitant pas à créer des évènements. Mais, maintenant, j’avais besoin de me rapprocher un peu de cette passion qu’était le monde l’art, j’avais ce besoin de faire quelque chose dans ce domaine. Mais, même si j’avais monté ma boutique toute seule, avec quelques aides bien sûr, ici, il y avait toute la partie administrative dont je sais que je ne pourrais pas m’occuper. C’est pour cela que je voulais confier toute cette partie à quelqu’un en qui j’avais confiance. Et cette personne n’était autre qu’Olivia. Elle avait toujours su me montrer que je pouvais avoir confiance en elle ou alors dans ses collaborateurs. C’était donc tout naturellement que je m’étais retournée vers elle pour tout ce côté.
Et je fus contente quand elle m’annonça qu’elle était d’accord pour se lancer avec moi, c’était une bonne nouvelle. Mais avant elle demandait si je pensais qu’il y avait assez d’artistes. Et pour ça, je devais avouer que les artistes ne manquaient pas, il fallait juste trouver le bon artiste pour commencer sur les chapeaux de roue. « Il y en a assez, faut juste faire le bon tri dans ceux qui en valent la peine. » Cela signifierait surement devoir voyager un peu partout dans les États-Unis, mais cela ne me dérangeais pas vraiment.

J’avais toujours aimé voyager un peu partout et voir de nouvelles choses, donc cela me convenait parfaitement. Mais pour l’idée du nom… En fait, j’avais deux noms en tête qui tournait autour du nom street. J’avais comme Street Galery ou encore Street Art. « J’ai quelque nom de galerie en tête. Du moins, j’en ai deux Street Galery ou tout simplement StreetArt. » Je continuais à manger tous les plats que j’avais commandés tout en prenant mon temps. N’empêche, comme quoi la pomme n’était tombée loin de l’arbre, car me voilà parlant d’un projet de galerie comme ma mère avait dû le faire à ses débuts.

Il y avait dans cette situation, quelque chose de risible, car j’avais tout fait pour m’éloigner des désirs de ma mère vis-à-vis de moi et voilà que je commence à marcher dans ses pas. « Mais je ne veux pas que ma mère apprenne ce qu’on va faire. La connaissant, elle va être casse bonbon. » Je la voyais bien, venir me donner un conseil sur la manière dont devais être mis les œuvres, ou encore venir dire à Olivia ce qu’elle devait faire. Mais pour ça je n’avais aucun souci à me faire, connaissant mon avocat préféré elle saurait la remballer vite fait bien fait pour lui dire qu’elle savait ce qu’elle faisait.Fallait avouer qu’Olivia était une redoutable avocate, qui savait montrer les dents. Donc je n’avais aucune inquiétude sur l’aptitude d’Olivia à tenir tête à ma mère, ce qui me rassurait. Mais ça, je le savais depuis le jour où on s’était rencontre et avait à un moment demandé à ma mère de me laisser parler. « Tu sais comment elle est. Elle va vouloir regarder les contrats, regarde les artistes choisis, la manière dont les œuvres sont exposées. Et je n’ai pas envie que petit à petit, elle prenne possession de cette galerie. » Mes assiettes commençaient petit à petit à vider. Par contre, mon père, lui n’avait pas vraiment d’intérêt pour moi, du moins c’est l’impression que j’avais. « Ça sera un projet de longue à l’aine. On va se voir encore plus souvent, et manger encore plus de sushi. »
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“Loreleil & Olivia ”

Ce projet pourtant si inattendu promettait déjà de belles surprises. En tout état de cause, ce n’était pas quelque chose qu’Olivia aurait eu l’idée de faire toute seule. Entre son travail déjà très prenant, sa fille et désormais l’homme avec lequel elle partageait sa vie, on pouvait dire qu’elle avait déjà un emploi du temps très chargé. Mais en réalisant ce projet à deux, cela signifiait également qu’elles se partageaient le travail. Et elle, elle n’aurait que la partie administrative dont elle devrait s’occuper. Une partie certes compliquée, mais pas si longue, contrairement à la recherche de nouveaux artistes dont serait chargée Loreleil. En tout cas, l’avocate était déjà partante. Le projet l’emballait mais elle voulait tout de même s’assurer qu’il pourrait se concrétiser. Et pour cela, il fallait déjà être certain qu’il y ait assez d’artistes de ce genre pour remplir toute une galerie. Sur ce point, elle s’en remettait entièrement à son amie qui en savait sans doute plus qu’elle. Et d’après elle, c’était le cas. Hochant simplement la tête, Olivia était plutôt convaincue par l’idée. Il fallait dire que l’enthousiasme de Lore était contagieux. Celle-ci avait même déjà réfléchi aux différents noms qu’elles pourraient donner à la galerie, ce qui fit sourire son interlocutrice. Son entrain faisait plaisir à voir, et surtout, cela achevait de la motiver à accepter cette offre des plus généreuses. – J’aime beaucoup les deux. Street Art est peut-être plus évocateur. remarqua-t-elle avec légèreté parce qu’au fond, les deux noms lui convenaient tout à fait. C’était aussi l’avantage de faire ce genre de choses avec une amie, surtout une amie qui lui ressemblait. Elle savait qu’elles auraient sans doute, dans la plupart des situations en tout cas, le même point de vue et la même vision sur les choses. Alors que les assiettes commençaient peu à peu à se vider, les deux jeunes femmes poursuivaient leur discussion. Si Loreleil refusait de mettre sa mère dans la confidence, elle l’acceptait bien évidemment sans problème. C’était quelque peu dommage étant donné l’expérience qu’avait cette dernière dans ce milieu mais les raisons n’échappaient pas à Oli’. Il fallait dire qu’elle comprenait parfaitement son amie même si elle était incapable de se mettre à sa place. Elle n’avait jamais connu sa mère. Celle-ci était malheureusement morte en la mettant au monde. Mais elle en avait vu suffisamment chez les Morrison pour savoir que leurs rapports n’étaient pas toujours évidents. La mère avait tendance à vouloir tout contrôler dans la vie de sa fille qui, pourtant, se débrouillait très bien toute seule. Avec l’indépendance qu’elle avait acquise si tôt, c’était bien quelque chose qu’Olivia n’arriverait pas non plus à supporter. Elle était donc tout à fait d’accord pour garder le secret auprès de la mère de Loreleil car elle comprenait parfaitement sa position. Laissant malgré tout son interlocutrice développer un peu mieux son ressenti, elle lui répondit d’une voix assurée. – Ne t’en fais pas, elle n’en saura rien. Ce sera notre projet à toutes les deux ! ajouta-t-elle avec un sourire enjoué sur les lèvres. Il fallait dire qu’elle était vraiment très heureuse de partager une chose pareille avec l’une de ses plus proches amies. Comme la belle brune le disait si bien, elles allaient pouvoir se voir plus souvent. En somme, elles allaient pouvoir joindre l’utile à l’agréable. Poursuivant leur conversation tandis que l’heure du déjeuner avançait, les deux amies en vinrent finalement à terminer leur repas, prêtes à reprendre le travail. Par chance, avec ce nouveau projet, elles allaient sans doute réitérer cette sortie très rapidement. Lore était en train de prendre de plus en plus de place dans la vie d’Olivia, et celle-ci n’imaginait pas encore à quel point elle allait en prendre d’ici très peu de temps…

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