Maybe our old wounds teach us something. They remind us where we’ve been and what we’ve overcome. They teach us lessons about what to avoid in the future. That’s what we like to think. But that’s not always the way it is. Sometimes there are things we just have to learn over again.
Il leva les yeux de son téléphone et fit lentement glisser son regard vers le rétroviseur du chauffeur. « Vous vous foutez de moi ? » demanda-t’il après un moment de silence. Sa voix était calme et son ton plutôt posé, mais l’intonation qui s’en dégageait n’avait rien de chaleureux. Son visage fermé et ses yeux sombres rendaient le tout glacial, voir même effrayant. Il regarda l’heure d’un rapide coup d’oeil et se plaqua dans son siège avec agacement. Il ne pouvait pas se permettre d’être en retard à ce congrès, trop de choses étaient en jeu. Il passa une main sur son visage tout en lâchant un soupir nerveux et angoissé, avant de regarder à l’extérieur de la voiture. Dans le tunnel, les automobilistes avaient finit par couper leur moteur et s’étaient permis de sortir de leur véhicule le temps de fumer une cigarette, ou de discuter pour d’autres. Cela faisait maintenant plus de trente minutes que les voitures étaient immobilisées. Devant, rien ne semblait s’arranger pour l’énorme bouchon qui obstruait complètement l’un des principaux tunnels de New York. Tom se pencha vers son chauffeur. « Combien de temps ça va encore durer ? » demanda-t’il, toujours aussi glacial. Le chauffeur pinça les lèvres et tapota le volant nerveusement. « Longtemps monsieur. L’accident est très grave et bloque les trois bandes du tunnel. Les autorités font leur possible » répondit-il poliment. Tom serra la mâchoire et regarda vivement par la fenêtre. Il lui fallait sortir, être actif ou faire quelque chose afin de ne pas penser au congrès. Il ouvrit la portière d’un geste brusque et sortit sans prendre la peine d’enfiler sa veste. En chemise-cravate en plein milieu d’un tunnel sale et pollué, il semblait avoir été téléporté dans un monde qui ne lui convenait pas, mais il n’était pas du genre à s’offusquer pour si peu. Slalomant entre les usagers tout aussi lassés que lui de rester assit dans leur voiture, il finit par s’interrompre dans sa marche et lever la tête pour tenter de voir le plus loin possible au dessus des voitures. Excepté des lumières orangées et bleues, il ne voyait rien d’autre susceptible de l’inciter à penser que cet embouteillage monstrueux allait bientôt prendre fin. « Merde » cracha-t’il en se détournant vivement. Il tenta d’appeler sa secrétaire, en vain: son téléphone lâcha faute de batterie au moment où il appuyait sur le numéro correspondant. Il prit une longue inspiration et regarda autour de lui afin de repérer une âme charitable. « Excusez-moi, est-ce que je pourrais emprunter votre téléphone ? Il faut que je passe un appel urgent, ça ne peut pas attendre » dit-il en regardant le premier individu se présentant à ses yeux.
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