Maybe our old wounds teach us something. They remind us where we’ve been and what we’ve overcome. They teach us lessons about what to avoid in the future. That’s what we like to think. But that’s not always the way it is. Sometimes there are things we just have to learn over again.
Andrea regarda sur sa gauche, puis sur sa droite. Deux officiers de police l’encadraient, droits comme des piquets. Il leva les yeux au ciel et soupira avant de s’affaler dans son siège comme un bon à rien. En face, un petit garçon le regardait avec curiosité, sagement assit à coté de sa mère trop occupée à lire un magasine pour lui accorder de l’attention. Andrea l’observa, l’air de rien, puis lui fit une grimace abominable. Le garçon fut d’abord surpris, puis eut un sourire timide avant de se mettre à rire, amusé. Satisfait de son public, il s’apprêtait à lui lancer un autre faciès répugnant quand des voix attirèrent son attention, l’interrompant dans son manège. Vêtus de leur veste blanche, quelques personnes du corps médical s’avançaient, l’air tranquille et serein. « Je vais pisser » prévint-il en se levant d’un geste. Immédiatement, deux mains s’abattirent sur ses épaules et le forcèrent à se rassoir. « Vous restez ici monsieur Colden » dit d’une voix grinçante l’un des policiers. Andrea lui jeta un regard assassin, ce qui n’impressionna aucunement le gaillard: ces hommes là avaient pour mission de le trainer à l’hôpital et de veiller à ce qu’il passe correctement ses examens, ce qu’ils comptaient bien faire. À leur décharge, Andrea avait déjà eu plusieurs mises en garde l’incitant à se rendre au plus vite dans un lieu médical au risque de s’y faire emmener de force, mais tout cela s’était avéré inefficace: comme d’habitude, monsieur n’en avait fait qu’à sa tête, et résultat, il était à présent scotché à deux molosses autorisés à user de la force si jamais il devenait trop réticent à l’idée de se faire ausculter. Tu parles d’un pays libre… Il était suffisamment adulte pour savoir s’il voulait se soigner, non ? Il commençait à s’insurger de l’organisation législative de son pays quand un médecin le salua, le sortant de ses pensées. Avec politesse, l’homme l’invita à se rendre en salle d’examen. Par soucis de confidentialité, les policiers ne purent plus le suivre à partir de cet instant, mais néanmoins, ils restèrent fermement campés derrière la porte, le surveillant avec attention. Le médecin lui posa diverses questions puis le prévint qu’une infirmière allait sans doute se charger de lui par la suite, ce qui ne le ravit pas du tout. Après un entretient de dix minutes, il l’invita à s’installer dans un siège confortable puis partit appeler la fameuse infirmière. Il se leva et se mit à faire les cents pas dans la pièce, cherchant un moyen d’échapper à tout cette pression médicale.
D'ordinaire Dakota était assignée aux urgences. Elle courrait partout, soignait les petits et les gros bobos et, à son grand désarrois, écoutait en bronchant le minimum possible les ordres à demi hurlés des médecins. C'était normal mais il fallait croire que la rouquine avait un gros problème avec l'autorité, la faute de son père certainement. Tout était toujours de sa faute de toute façon. Mais, bref, aujourd'hui on ne semblait pas avoir besoin d'elle aux urgences puisqu'on l'avait prévenu qu'elle devrait s'occuper de quelque chose de "spécial". A priori ça relevait de santé public, rien que ça. Elle ne savait pas si c'était vraiment sérieux ou si on lui disait ça juste pour qu'elle ne le prenne pas à la légère. Il fallait toujours se méfier de ce qu'on essayait de leur faire avaler.
Avant que le fameux patient arrive, il devait s'occuper des résidents semi temporaires de l'hôpital. Leur faire les soins habituels. Passionnant. C'était exactement pour ça qu'elle aimait les urgences : parce qu'elle ne faisait jamais la même chose. Evidemment il y avait des cas types, des centaines de cas type même, mais ils avaient tous leur particularité. Et puis, rien que de connaître la cause de divers accidents était une distraction en soit. Et parfois une leçon de vie aussi. Alors qu'elle s'occupait de changer les différentes poches d'un patient, elle l'entendit râler qu'elle était moins douce que son infirmière habituelle. Et aller dont. Heureusement qu'elle avait l'habitude de les entendre râler, tous autant qu'ils étaient, enfants, parents, grands parents, femmes, hommes... Mais elle était toujours plus indulgente dans une situation de crise. Rester professionnelle, c'était toujours ce qu'on lui avait apprit à faire alors elle répondit au monsieur râleur avec un sourire poli, s'excusant même. Aller, au suivant.
Dans la journée, un médecin vint alors la chercher pour le patient "spécial", lui expliquant, enfin, de quoi il s'agissait exactement. Elle acquiesça donc quand on lui donna les consignes. Étrangement la situation l'amusait. Peut-être parce qu'avec lui elle ne serait pas obligée d'être calme et compréhensive. Entrant dans la pièce, elle trouva donc son fameux patient entrain de faire les cents pas. Elle arqua un sourcil et le regarda faire quelques secondes sans rien dire. Il était stressé là ? -C'est les piqûres qui vous mettent dans cet état ?
Des phobiques des anguilles, elle en avait connu c'était même particulièrement courant. Se rapprochant de lui, elle planta son regard dans le sien avec une expression qui se voulait ferme.
-Il paraît que vous n'êtes pas très coopératif mais jouer avec la santé public ça n'amuse que vous. Assez-vous s'il vous plaît.
Elle n'allait pas s'amuser à faire les prises de sang et compagnie debout, ça ne lui plairait ni à elle, ni à lui.
Dakota & Andrea
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Accueil
